Papillon a écrit:Bon, allez, j'me lance! Je ne vais pas me faire que des copains, mais tant pis!
Je tiens à saluer Mohammed Ahansal qui après sa 2ème place au marathon des sables, est venu se frotter à l'utmb. Oui mais voilà... non seulement, il est venu tenter un nouveau terrain, mais en plus il est allé au bout. Dans les 60 premiers jusqu'à Courmayer, il a bravé la fatigue, un profil dont il n'a pas l'habitude, et surtout le fait de se faire doubler.
Je salue la foule des anonymes, qui vont au bout de leur effort, que ce soit à une des étapes de l'utmb, parce que blessé, ou vidé, malade ou encore rattrappés par la barrière horaire, qui elle, a toujours du jus (mon pauvre Benos, bravo!).
Mon problème, celui qui me fait râler, ce sont les abandons de la tête de course... ceux qui abandonnent, alors que la course ne fait que commencer ou à une place tout à fait honorable. Delebarre, arrêté au lac de combal, 10ème position, Malardé, arrêté aux Chapieux, 54ème, Olmo, arrêté aux Contamines, 80ème place, Bonaudo, arrêté à Arnuva, 31ème, Sonia Furtado, à Courmayer, 149ème... je vais m'arrêtée là moi aussi.
Quand on s'aligne sur une course, nous savons tous qu'il y a les jours avec et les jours sans... nous savons tous que sur les ultras, il y a des moments de moins bien, mais que ces moments n'augurent pas forcément de la suite. Si toutes nos courses devaient être réglées comme du papier à musique, auraient-elle la même saveur?
Je crois que nos vedettes du trail rencontrent des soucis avec leur ego... avoir fait une place, un temps un jour, ne pas le refaire l'année suivante leur devient insupportable.
Oui mais voilà... quel égoïsme... ce que nous aimons aussi, nous, pour certains, c'est nous mesurer à ces gens que nous admirons, ou du moins qui ont des résultats. Cela s'appelle, avoir de la concurrence, c'est ce qui donne de la valeur à nos résultats.
Alors, encore bravo à ceux qui ont pris le risque, de se fatiguer, de se faire doubler, de se faire arrêter à une barrière horaire!
Il me semble qu'il y ait 2 sortes de
"bons coureurs", Cécile :
- Les moins nombreux, ceux bardés de médailles, et de PUB, et qui participent, à toutes les épreuves possibles, financés par les PUB
- Ceux, les autres, la majorité, qui paient tout de leur bourse, de leurs sacrifices, de leur énergie et de leur passion
Les premiers cités, les plus rares, ont-ils droit à l'erreur pour le prestige de leurs sponsors
Ils doivent gagner les places d'honneur, ou
abandonner en toutes fraicheur physique, pour une prochaine épreuve de masse prestigieuse ...
Les seconds cités, les plus nombreux, ne constituent ils pas l'âme de toutes les courses, animés essentiellement par leur passion, s'interdisant la plupart du temps, l'
abandon quelles que soient leurs souffrances
J'applaudis bien sûr comme tout le monde les vainqueurs sur les podiums, mais ceux qui me font vraiment vibrer, ce sont les milliers d'autres, porteurs d'histoires, toutes plus belles et émouvantes les une que les autres, et dont certaines sont rapportées sur
Kikourou
JC