Voici le topo sur la Saintélyon. Les 4 étapes correspondent à celles du relais à 4.
Question équipement, des godasses normales suffisent si elles maintiennent un tant soi peu la cheville et si la semelle n'est pas déjà lisse : le sol dans les Monts du Lyonnais étant souvent un peu sablonneux, il n'y a quasiment pas de portions où plus de grip s'avère nécessaire. Généralement, il n'y a de la boue que dans une ou 2 courtes portions situées dans la 4ème étape, aux environs de Chaponost (aux environs du km 50-55). Pour les chaussettes, rester de même dans du classique. Je n'ai jamais eu froid aux pieds en 4 éditions. Prévoir peut être 2 paires s'il fait vraiment froid ce jour là. La frontale est réellement indispensable (préférer celles à diodes, l'éclairage est plus diffus et la durée de vie plus longue - faire attention aux piles). Je conseille une petite torche supplémentaire pour la 2eme étape en cas de brouillard et pour la descente du bois d'Arfeuille de l'étape 3 (cf ci-après). Un collant long est préférable (à un moment ou à un autre on met un pied dans une flaque), et je trouve pas mal d'utiliser un maillot long de vélo : globalement c'est suffisamment chaud ca permet de mettre la torche et de la bouffe dans la poche, et combiné avec le dossard chasuble, ca protège bien du vent éventuel. Prévoir une épaisseur supplémentaire si le froid est intense. Je prends également un bonnet et des gants légers.
Le fléchage est constitué de petits panneaux (bien petits...) réfléchissants.
Globalement, les montées sont bien pentues (rien à voir avec la montée du Ballon sur route) mais il n'y a jamais de dénivelé énorme (max 200m) à avaler d'un coup car on ne descend jamais au fond des vallées. Question sensations, on est en prise presque en continu jusqu'au dessus de Saint-Genoux (km38).
Petit détail logistique : pour le train jusqu'à Sainté, prendre jusqu'à la gare de Saint-Etienne-Chateaucreux située à 200-300m du départ
étape 1 : Saint-Etienne - Saint Christo 16km
Les 8 premiers km jusqu'à Sorbiers sont complètement sur bitume, sans côte et infligent beaucoup de faux-plat montant. Rester sur la réserve car c'est le seul temps mort avant longtemps...
Passé Sorbiers (8 derniers km), les choses sérieures commencent avec beaucoup de montée bien soutenue tout au long de l'étape, les portions de descente et plat y étant rares et courtes. Dans un premier temps, l'ascension se fait en majorité sur bitume. Les chemins qui sont empruntés ne sont pas techniques (il s'agit alors d'avantage de chemins que de sentiers).
A priori, l'éclairage n'est pas très important sur cette étape (éclairage public et par les autres concurrents jusqu'à Sorbiers), hormis lorsqu'on se rapproche de Saint-Christo
Contrairement aux éditions précédentes, il n'y aura pas de ravito à Sorbiers, c'est-à-dire que les 16 premiers km se fond en autonomie. Chacun fait comme il veut, mais personnellement je trouve plus raisonnable de prendre un bidon et un peu de ravito sur soi pour l'ensemble de l'épreuve (si vous tablez sur un camelback, attention aux frottements sur l'épaule...). Il y a 2 ans, Philippe Rémond (ancien champion de France de marathon) s'était pointé sans porte-bidon pour ses débuts en ultra ; il s'est payé une fringale mémorable dans la côte de Sainte-Foy à 10km de l'arrivée. L'année d'après, il n'avait pas shunté cet accessoire.
étape 2 : Saint-Christo - Sainte Catherine 14km
Beaucoup de chemins, très peu de portions goudronnées, des montées et descentes techniques, aucun village traversé, seulement une ferme (le Moreau) où est placé le ravito à mi-étape.
L'altitude ne descend quasiment jamais en dessous de 700m, ce qui fait qu'il y a souvent du brouillard dans cette portion. Frontale indispensable sur les sentiers, une torche peut être nécessaire (il m'est arrivé de voir difficilement à 5m dans cette portion avec la seule frontale).
Après avoir fait le tour du stade de Saint-Christo, on monte par des escaliers puis on emrpunte une "patate" sur bitume de 100-200m, avant que ca se calme. Assez rapidement, on tombe sur un sentier pas très large et un peu raviné pour une montée pas très longue mais bien raide avec 150m de dénivelée suivie d'une courte portion bitumée en faux-plat descendant. S'ensuit la montée vers le point culminant du parcours, plus courte (que 50m de dénivelé), toute aussi raide et technique avec beaucoup de gros cailloux. On déroule ensuite sur le plateau (faux plat légèrement descendant) en direction du ravito du Moreau, sur des chemins faciles et sans surprises.
Au Moreau, on prend de nouveau une portion bitumée (et une autre brève "patate") avant de reprendre le GR pour des chemins jamais plats, avec jamais de longue côte non plus mais pas mal de petites potions bien usantes et cassantes physiquement, avec quelque fois des passages en forêt avec quelques racines. Environ 3km après le Moreau, on attaque la longue et belle descente finale (régulière et sans pourcentage excessif) vers Sainte-Catherine, bien technique celle-ci avec beaucoup de cailloux et quelques racines : il faut être bien léger sur les appuis et bien "fréquent" pour ne pas faire basculer le pied. Dans l'idée, c'est peu comme pour Paris-Roubaix où il s'agit de "voler" sur les pavés.
Arrivés à Sainte Catherine, il est nécessaire d'être bien frais et d'avoir été bien raisonnable car la descente la plus difficile et technique de l'épreuve est à venir. De plus, seule la moitié du dénivelé positif à encaisser a été passée...
étape 3 : Sainte Catherine - Soucieu en Jarrest 16km
étape mixte avec pas mal de chemins très technique et pas mal de goudron.
Après la traversée du village, on attaque directement une bosse assez sévère (<100m>15%) avant de remonter en direction du ravito de Saint-Genoux sur du chemin légèrement caillouteux. Juste en arrivant au ravito, on encaisse un vrai mur sur goudron (20%) où courir n'est peut être pas nécessaire. S'ensuit une rampe soutenue d'1km sur goudron. En basculant, on voit pour la 1ere fois les lumières de Lyon! La descente goudronnée qui suit est longue et présente encore une fois un court passage à 20% à côté d'un abreuvoir à vaches. On remonte de nouveau (bitume + chemin en prairie) avant de redescendre et d'emprunter de nouveau une descente très caillouteuse et assez technique (pas vraiment de racines toutefois) du côté de Marjon. Passé ça, il ne reste plus que reprendre la route jusqu'à Soucieu...
La portion entre Saint-Genoux et Soucieu aura paru très longue et je crois que c'est là qu'on commence à comprendre que le sac ou la ceinture d'eau sont nécessaires.
étape 4 : Soucieu - Lyon 23km
Pas de ravito avant Beaunant situé à 12km de Soucieu + une côte terrible juste après Beaunant = un ravito + de l'eau à emmener sur soi peuvant être intéressants pour éviter la fringale.
On attaque en légère descente à partir de Soucieu, sur goudron ou sur chemins stabilisés, dans des portions où la frontale n'est pas nécessaire. Au bout de 3-4km, la descente devient plus marquée et le chemin plus rocailleux : il s'agit de la descente vers le ruisseau du Garon, qui est l'ultime descente un tant soi peu technique du parcours. La remontée qui suit est bien raide, un peu boueuse par endroits et il sera probablement difficile de la faire en courant (because tout ce qu'il y a eu avant et because elle fait bien mal). On reprend la route au sommet avant de redescendre dans un parc du côté de Chaponost et d'attaquer de nouveau une remontée en chemin raide et un peu boueuse par endroits. A partir de là, les chemins ne seront que sur du dur si je me souviens bien et la frontale ne servira plus.
Les km qui suivent sont très longs et un peu chiants, on peut noter toutefois la descente très pentue menant au dernier ravito de Beaunant. Le ravito précède la terrible montée (<20% au pied) presqu'en ligne droit qui mène à Sainte-Foy en 1km. Là, chacun fait comme il le sent (courir ou pas) mais il faut garder à l'esprit que la montée est suivie d'un faux plat montant et qu'elle commande la longue et douce redescente en direction de Lyon...
Le final de cette descente peut surprendre et faire mal à ce stade de l'épreuve : passage en surplomb de la sortie du tunnel de Fourvière puis escaliers à plusieurs reprises (au total max 20-30 marches) puis descentes pavées et pentues dans le Vieux Lyon.
Par la suite, on traverse la presqu'île située entre Rhône et Saône par la place Bellecour puis on remonte les quais du Rhône (portion en ligne droite qui devrait paraitre très longue) en direction du campus de la Doua où se situe l'arrivée