Je suis étonné de lire les derniers commentaires. Premièrement étonné en bien d’apprendre que du personnel qualifié se trouvait sur ce passage, alors qu’il n’y avait personne au Pas d’Encel par exemple. Ensuite la polémique sur les 5000 francs ! Mais enfin, qui est l’expéditeur de la facture ? Air Glaciers et non Swiss Peaks ?
Malheureusement, c’est un grand classique : les étrangers sont tous surpris de constater trop tard que les secours aériens en Suisse sont le fait de compagnies privées et que tous les frais sont à la charge de la personne secourue, de ses proches en cas de décès, respectivement leurs assurances. Et il n’y a pas de réglementation concernant les tarifs, les compagnies comme Air Glaciers, Air Zermatt ou la REGA appliquent les tarifs qu’ils veulent. Quand on se rend à l’étranger, on se renseigne avant, concernant ses assurances, l’utilisation de son téléphone, etc.
Une carte de membre donateur, valable pour toutes les compagnies, ou une assurance accident couvrant ces frais est vivement conseillée en Suisse (mais dans le cas présent, peut-on parler d’un accident ?). Carte conseillée mais pas obligatoire, la responsabilité individuelle n’étant pas une vague notion abstraite en Suisse. Pour devenir membre donateur d’une de ces compagnies, par exemple Air Glaciers, 35 malheureux petits francs par année, c’est ici :
https://www.air-glaciers.ch/nous-soutenirLe règlement de la SP précise qu’on se soumet à la décision d’évacuer par tous les moyens jugés nécessaires par l’organisateur (ici représenté par un guide). Quant au tronçon Grande Dixence-Fionnay : selon moi, et ceci dit en toute amitié à la communauté des ultra-traileurs, il n’est
pas du tout raisonnable de s’y lancer en cas de mauvais temps et/ou de nuit et/ou lors d’un ultra trail après 200 km (mais ceci est un autre débat). Alors si on s’y aventure quand même, il faut assumer.
Il y avait officiellement la possibilité de dormir à l’hôtel Ritz (Gde Dixence), officieusement à la cabane de Prafleuri et à celle de Louvie. La tente servant d’abri au guide à Grand Désert n’est certainement pas l’endroit adéquat pour dormir pour celui qui n’est plus en état de continuer jusqu’à la cabane de Louvie,
avec des passages présentant des dangers potentiellement mortels. Alors selon moi le guide a bien fait d’arrêter un concurrent plus en état de continuer avec une marge de sécurité suffisante. Je ne cherche pas à défendre l’organisateur, mais en l’occurrence il y avait une personne hors course à évacuer, l’hélico était là, alors le guide a pris cette décision et ça m’étonnerait que des considérations financières aient eu une influence sur sa décision à ce moment-là. Ce n’est certainement pas ce guide qui établit les budgets et les comptes financiers de la Swiss Peaks. Et l’argument que l’hélico était là pour autre chose ne tient pas, puisque le guide l’aurait peut-être fait venir exprès pour cette évacuation. Bref, nous ne connaissons pas tous les tenants et les aboutissements et nous n’avons qu’une seule version des faits.
Il y a bien entendu toujours la possibilité de se poser la question de savoir qui va endosser les coûts AVANT de monter à bord de l’hélico, de refuser d’y monter et de descendre à pied sous sa propre responsabilité, mais si un accident était survenu dans la descente, quelles auraient été les commentaires sur ce forum ?
fred_1_1 a écrit:De toute façon, maintenant que tu est rentré chez toi , je ne vois pas comment ils peuvent t'obliger à payer !
... et même si tu es exclus à vie de toute compétition en suisse...
ça compensera un peu pour tous les suisses qui font des excès de vitesse sur nos autoroutes sans jamais rien payer
Edit : pour une prochaine édition ils pourront vérifier avant le départ que chaque concurrent a souscrit une assurance couvrant les frais de secours en montagne .
Première phrase : c’est qui ils ? L’organisateur, la compagnie aérienne ? Selon toi, il ne faut pas payer, il faut donc fuir ses responsabilités? Pour les excès de vitesse, quel est le rapport ? De toute façon, c’est faux, renseigne-toi. Et pour le dernier paragraphe, tu veux reporter
ta responsabilité sur l’organisateur. On en revient toujours à cette notion de responsabilité individuelle qui est fondamentalement différente en Suisse et en France, on le voit bien ici (j’ai encore en mémoire une course en France où c’est l’organisateur qui dit aux concurrents à quel moment il faut enfiler la veste et le pantalon de pluie).
A+
Cricri