L'auteur : Matov
La course : Les Foulées de Villeurbanne - 10 km
Date : 21/3/2010
Lieu : Villeurbanne (Rhône)
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Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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La foulée de Villeurbanne : première compétition pour moi en 2010. J’aurais préféré démarrer par un petit trail bien sympa comme semblait l’être le trail du Val Cottey (à Dagneux, dans l’Ain), initialement prévu le 14 mars 2010 mais finalement repoussé à la fin de l’année 2010. N’étant pas spécialement friand des 10 kms, et n’ayant pas particulièrement apprécié cette course l’année dernière, je m’inscris tout de même à la Foulée qui a l’avantage d’être à quelques arrêts de métro de chez moi – pratique quand on n’a pas de voiture. En effet, les courses auxquelles je participe sont limitées à celles qui sont accessibles par les transports publics en un temps raisonnable. C’est d’ailleurs pour cela que je prévois de participer au trail de la Côtière le 18 avril (à Beynost : 20 minutes de Lyon en train).
Mon entraînement depuis le début de l’année est assez léger, je me limite à trois ou quatre séances de course à pied par semaine, pour conserver mes genoux trop torturés par les tendinites en 2009. Je parcours donc à peine 50 kms par semaine, ce qui n’est pas top, mais je progresse tout de même pas mal. Au vu de mes entraînements, je pense pouvoir prétendre à un chrono de 37 minutes sur ce 10 bornes.
Ils avaient annoncé des pluies éparses pour ce dimanche matin. Finalement, il n’en a rien été. Au bout de 10 minutes d’échauffement, je suis déjà trempé de sueur. Il fait lourd en cette matinée. Les nuages sont peu menaçants et le soleil commence même à faire son apparition avec quelques rayons ça et là.
La course :
Le départ est donné avec quelques minutes d’avance me semble-t-il. J’essaie de me caler derrière un coureur que je croise souvent au parc de la tête d’Or et qui d’habitude court à un très bon rythme. Il porte un dossard de l’Asvel (si je me souviens bien). Le premier kilomètre – on part sur un rythme raisonnable. J’essaie de rester dans les baskets du type de l’Asvel. Quelques zig-zags entre les coureurs lors du premier kilomètre, mais très vite ça s’espace entre les participants. Je parcours le 1er km en 3:29.
Le parcours est idéal pour faire un bon chrono. Mais c’est un parcours peu agréable : des quartiers résidentiels, des voitures garées de partout, des bâtiments laids. Tout se ressemble. Bref on s’ennuie vite. Au bout de 3 kms je suis déjà en-dedans. 10:51. C'est bien mais le mental me fait déjà défaut. Le coureur de l’ASVEL que j’avais voulu suivre est déjà loin, hors de vue. Mais il faut tout de même que je me concentre pour ne pas trop gamberger. Cependant, j’ai cette désagréable sensation, tout comme l’année dernière, qu’il n’y a rien sur cette course pour me motiver. Tout le monde me double et je n’arrive pas à m’accrocher à un wagon. De gros rayons de soleil s’abattent sur nous, et le temps reste bien lourd. Je me déshydrate vite.
Entre le 4ème et le 5ème km, j’entends un gars crier sur le côté de la route. Il dit qu’on est parti pour finir le parcours entre 35 et 35:50. Le calcul me semble erroné. Mais je veux bien y croire… pourquoi pas.
5km : 18:34. On est loin des 35 minutes annoncées quelques minutes plus tôt. Mais je m’en doutais. C’est quand même pas trop mal et je me dis que je pourrais peut-être encore tenter d’accrocher un 37:30 au final. Je m’empare d’une bouteille d’eau au ravitaillement et je prends quelques bonnes gorgées pour me désaltérer après cette première boucle où le soleil m’a bien assoiffé.
C’est reparti pour une seconde boucle et j’essaie de relancer la machine – sans grand succès. Je n’arrive plus à me concentrer sur mon rythme et du coup sans m’en rendre compte je décélère quelque peu. Après le 6ème km, un véhicule utilitaire s’engage sur le parcours juste derrière moi. Il me suit sur quelques centaines de mètres et finit par me doubler lorsque la route s’élargit. Chouette, je vais maintenant pouvoir profiter des gaz d’échappement d’un diesel. Mais qu’est-ce qu’il vient faire là lui de toute façon ?! On est plusieurs à se retrouver derrière le véhicule pendant presqu’un kilomètre. Arrivé à une intersection, des aiguilleurs lui demandent de quitter le parcours en tournant à droite. Refusant d’obtempérer, il reste planté là à bloquer le chemin pour les coureurs. Un coureur tape sur la voiture et lui dit de dégager. Moi aussi je ne manque pas de le remercier de nous avoir pollué l’air pendant un kilomètre. Le pire c’est que l’idiot a le culot d’ignorer les aiguilleurs, et il continue sur le parcours de la course ! J’entends le moteur diesel revenir à notre niveau. Heureusement, nous bifurquons sur la gauche et lui continue tout droit quelques mètres plus tard.
Je suis énervé et j’ai sans-doute perdu quelques secondes suite à la bêtise d’un conducteur voulant gagner quelques minutes sur son trajet.
Le reste du parcours, j’essaie de tenir comme je peux, mais la tête n’y est plus depuis un petit moment déjà. J’arrive au 9ème km en 34:30. Il faut que je fasse un dernier km de malade pour pouvoir descendre sous les 38 minutes. Autant dire que c’est cuit. J’accélère à peine et je vois enfin la fin se profiler. Dernier virage à gauche avant la dernière ligne droite. Ma femme est là pour m'encourager, mais je lui fait un signe pour lui exprimer ma déception.
Km 10 : j’arrête mon chrono à 38:20.
Je retrouve le coureur de l’ASVEL que j’avais tenté de suivre. Il a fait un bon chrono (36:07) et c’est sûr que je n’aurais pu tenir un tel rythme très longtemps. Mais si au moins j’avais pu m’accrocher un peu plus… Je croise aussi un collègue de Fac, déçu par sa course. Il n’avait pu retrouver de jus après un semi parcouru une semaine plus tôt. Ensuite, bisou à ma femme qui m’a accompagné aujourd’hui, qui a gardé mes affaires, et qui comme toujours est ma fan n°1.
On va se contenter de ce chrono. Malgré une course peu agréable pour moi aujourd’hui, je suis satisfait de ma reprise dans une course officielle. Ça m’a un peu redonné le goût de la compétition et il va maintenant falloir que je me trouve quelques défis ces prochaines semaines.
Même si j’ai critiqué un parcours peu pittoresque, j’ai apprécié la bonne organisation et l’accueil des coureurs lors du retrait des dossards et à l’arrivée. Seul regret par rapport aux organisateurs, c’est qu’ils n’aient pu se faire respecter par ce conducteur demeuré. A part ça, rien à redire… peut-être même reviendrai-je l’année prochaine pour me tester à nouveau.
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2 commentaires
Commentaire de Jerome_I posté le 21-03-2010 à 19:34:00
oui pas le plus beau parcours, mais très bien pour se tester en début de saison avec un plateau relevé...
Commentaire de daviff posté le 25-03-2010 à 10:31:00
Bravo frangin! J'aurais frappe la voiture, quitte a perdre un peu de temps... ce genre de comportement n'est pas acceptable!
Bravo pour le temps, pour une premiere course, c'est bien! Moi je ne pourrais jamais pretendre a un temps en dessous de 40 minutes pour une premiere course.
Ca c'est bien un truc qu'on a pas ici, un temps lourd. L'air ici a Madrid, meme apres une pluie, est sec, et donc rapidement on a la gorge toute seche...
Encore une fois, bravo! :)
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