L'auteur : vial
La course : Trail de Douvres - 21 km
Date : 3/5/2009
Lieu : Douvres (Ain)
Affichage : 1830 vues
Distance : 21km
Objectif : Pas d'objectif
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La reprise
Première compétition depuis l’abandon sur entorse lors de la stélyon 2008. 3 mois sans entrainement, des reprises tranquilles, une semaine de ski pour se rassurer sur l’état de la cheville. Quelques entrainements ces derniers temps avec les copains en préparation du marathon de Lyon « le fameux marathon moribond ». de bonnes sensations avec des chronos s’améliorant, quelques sorties en bosses. Suffisant pour m’inscrire sur le trail de Douvres. Le petit ou le grand ? Une fête de famille la veille, écourtée pour rentrer suffisamment tôt et en forme. Suffisamment en forme pour m’inscrire sur le 21 km, et on verra bien. Arrivée assez tôt sur site et le plaisir retrouvé des départs de courses : sono , copains, l’attente de la file d’inscription (si longue que le départ est retardé d’un ¼ d’heure. Et du beau monde, dont certains viennent se venger de n’avoir pu en découdre sur le marathon de Lyon. Des gars en forme et au final des chronos digne de bons courreurs sur un semi roulant. Mais voilà le circuit n’est pas si roulant, même si au final pour 21 km et 900 m de dénivellé, les GPS afficheront 20,120 km et à peine 700 m. En cours d’épreuve personne ne s’en plaindra…
Un peu d’échauffement pour s’apercevoir que dès le premier km passé ça commence déjà à grimper.
Juste sur le départ je croise looping01 et koolbibis01. Ils rêvent d’un chrono sur 2 heures, pour ma pomme je ne rêve que d’une chose : que cette reprise ne soit pas un cauchemar !!. Je me place prudent sur les arrières lignes.
C’est parti, les enragés sont lâchés. Ce n’est plus la formule 1. La nouvelle formule de l’organisation nous a supprimé le tour de chauffe dans le village. Je me faufile car je retrouve vite les marques de mes anciens départs. 4,34 au premier km, puis on se cale à 5 au km , km 4 en 20 mn. Puis la régularité se dégrade avec les changements de rythme au gré des rampes. Puis c’est le trou noir ! Rien de grave puique nous sommes dans la roche fendue. Un étroit passage entre deux parois, des pierres qui roulent et des cordes pour se hisser. C’est la petite surprise d’un nouveau circuit que je
découvres, différent de ma dernière édition courue en 2006 sur 18 KM et encore V1.
Puis les passages parmi les buis, tantôt sur les sentiers ensoleillés ou en sous-bois se poursuivent avec de belles traces étroites où le dépassement est parfois acrobatique. Les randonneurs et les moins rapides (dont les 13 km) se rangent, corrects et sympa dans les encouragements. Les km s’égrennent, 7 , 8, 9 10, que j’annonce régulièrement à mes poursuivants, lorque l’alerte distance du gps sonne. Ca grimpe encore, en compagnie de Sandrine, annoncée comme première féminine, qui confirmera en terminant à un peu moins d’une minute derrière moi. Pour l’instant elle souffre dans les rampes, bien qu’on essaie de l’accrocher avec nous. Rampes assez raides où je troques ma foulée devenue trop courte et sans rytme contre une marche soutenue, les mains bien en appui sur les genoux. On passe au pied d’une croix: serait-ce la marque de la fin de notre calvaire ? Puis une nouvelle clairière où je m’envoles littéralement boosté par les encouragements des spectateurs. » Oh temps suspends ton vol ». Je suspends aussi le mien, ramené sur terre par deux belles crampes aux mollets dû à ce démarrage inconscient. On lève le pied et bientôt les douleurs disparaissent : ouf.
Voilà une belle descente et je suis un peu désorienté. On n’attaque plus le château des Allymes ? Je n’avais pu me rendre à la piste des seigneurs de l’Aveyron, j’espérais bien me rattrapé lors de l’assaut de ce magnifique château féodal. Je dévales la pente pour comprendre très vite l’astuce : nous sommes sur un nouveau tronçon dicté par notre passage au mont Luisandre, un point culminant du secteur, et la réponse est là sur un petit panneau jaune : Les Allymes à 0.28 mn. La voilà donc notre récompense, une belle grimpette, un petit passage dans un hameau et il est là devant nous, magnifique. On en fait rapidement le tour pour choisir notre angle d’attaque, et choisissons d’entrer tout simplement par la porte principale, après une pente herbeuse et quelques marches toutefois. Petit tour dans la cour principale. Le seigneur est accueillant : il a sorti les tables et à boire. Une petite porte sur le côté, une cour couverte et nous voilà de nouveau hors murailles. 1h24 de course. S’ensuit la fameuse descente, sèche aujourd’hui, mais dont j’ai le souvenir de l’avoir pratiquée humide. Deux banquettes un peu inclinées et un beau sillon central un peu glaiseux, entrecoupé de racines. Un avion me dépasse : tout de noir vêtu il descend comme un dieu et disparait très vite dans le pente, sous mon regard admiratif. La saintélyon m’a rendu plus sage que ces dernières années. Un peu cramé par le manque de prépa, j’ai une confiance plus réduite en mes jambes. Ca descend bien toutefois, un peu trop pour un de mes poursuivant qui termine sur le c.., sans trop de dégât. Je faisais le yoyo sur les montées et les replats avec un sympathique coureur Djamel qui, craignant les descentes me laisse filer. Mais finira par me reprendre dans la partie finale moins technique. La fatigue est bien présente et je sais qu’il reste encore une bosse à avaler. Je gère donc en concédant 5 places sur la fin du parcours. Le retour est une succession de descente et de replat, mais les jambes ne veulent plus mouliner plus vite. Je croise Florian Racinet qui a déjà fini et fais sa récup sur le circuit. Plus guère de difficultés et l’arrivée est déjà là, avec presque un km de moins que la distance annoncée. J’accélère sur le final et je passe la ligne en 1h47 et des brouettes. Et content pour cette première sortie en compét, 47ième et 4ième V2, mais à 3 mn du 3ième V2. Sans regret. Tout comme looping 01 qui d’après mes calculs doit rentré en moins de 2 heures, comme koolbibis qui annonce 1h 59.
Donc toujours un beau circuit que ce trail de Douvres, de plus en plus apprécié, un peu cher peut être aux dires de plusieurs coureurs. Alors attention que l’association organisatrice ne tue pas la poule aux œufs d’or. A l’entrée de la région bressanne ce serait dommage !!
La suite, une toute autre aventure : s’essayer aux courses horaires : après spectateur assidu des 24 h de Saint Fons 2008 et spectateur furtif sur l’épreuve 2009, pourquoi pas acteur dans les 6 heures de Mure, sur une boucle de 2 km. Affaire à suivre.
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2 commentaires
Commentaire de Mamanpat posté le 04-05-2009 à 10:04:00
Belle reprise !
Ah que mes terres d'entraîenemt sont encore plus belles grâce aux mots des autres !!!
Bravo et à bientôt !
Commentaire de thunder posté le 05-05-2009 à 15:04:00
dire que j'ai faillit rater ce CR, ça fait plaisir de te relire, tu tiens quand même la forme pour un vieux convalescent :p et bonne continuation dans ta prépa.
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