L'auteur : Lucien
La course : Trail du Val de Loue - 35 km
Date : 22/3/2009
Lieu : Quingey (Doubs)
Affichage : 2427 vues
Distance : 35km
Objectif : Pas d'objectif
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2 autres récits :
Je n’ètait pas très chaud pour participer à ce Trail vu ma blessure au niveau des tendons
de la hanche droite, à la palpation j’avait l’impression que le col du fémur ètait endolori comme une blessure sur l’os certainement du au choc de ma mauvaise réception sur la jambe gauche afin d’éviter une chute dans les bois lors du trail des Monts de Gy. Malgré tout, je me suis déplacé car mes entrainements de ces 3 dernières semaines en récup et endurance très douce ont confirmé qu’il m’ètait possible de tenir la distance avec toujours un bémol : vais-je réussir ?. Surtout que ces distances ne m’apprécient pas du tout du fait que je pars trop vite. Pour cette fois-ci je me mets bien en tête qu’il faut gérer dès le départ et ne pas me faire happer par un départ trop rapide. Et l’échauffement, qu’en dire, dois-je fonctionner de la même façon ? C'est-à-dire 1 h à 1h15 de trottinement avec mouvement ? Ou juste une petite demi-heure pour ne pas réveiller cette douleur supportable mais qui peut foutre en l’air mon évasion au fil des kilos. Allez, je fait comme d’hab. je prends la responsabilité de fonctionner de la même façon et me voilà arriver 1h30 avant le départ pour pouvoir me préparer gentiment par de petites foulées rasantes et calmes. Quelques mouvements pour couronner le tout et permettre à mon corps de se réchauffer.
Au départ nous étions environ 350 ( 150 sur le trail de 35 km et le reste des concurrents sur le 17 ). J’aperçoit en milieu de peloton mon pote Alex qui débute dans cette spécialité, il se plait dans ce genre de compétition nature, c’est un gars très courageux et nous les plus agés sommes là pour leurs prodiguer quelques conseils, c’ est notre relève. Auparavant j’ai salué un ami Kikoureur qui ne rate pas une seule occasion pour se valoriser dans toute la région et au-delà.
Le départ est donné pour cette marée humaine de toutes catégories, les meilleurs et ceux qui viennent juste pour passer un bon dimanche. Nous formons un groupe compact et tous se ressemblent. D’ abord un passage sur petite départementale avant de commencer à grimper par un chemin étroit qui serpentent à travers bois de feuillus et plus tard un bois de sapins assez sympa. La grimpette se fait lentement car il y a encore un sacré trajet à parcourir. Au sommet de ce petit mont ( sommet Moiny ), de beaux paysages par ce chemin qui se tortille en faux plats montants ou descendants. Peu après, une petite difficulté, le chemin descend mais par contre il est devenu caillouteux, attention aux chevilles. Alex n’ est jamais loin, il passe devant, on discute, je le laisse filer dans les descentes car j’ ai du mal a allonger les foulées, je doit me retenir ce qui me tire les tendons mais il vaut mieux tenir que faire la chevreuil.
Au bout de cette descente nous voilà revenu à Quingey, un peu de route et un arrêt au 1 er ravito ou je me désaltère de deux verres d’eau bienvenus. Je marche un peu avant de reprendre ma route en toute décontraction, je ne doit pas me soucier de mes problèmes tendineux, j’essaye d’oublier et ça a l’ air de fonctionner, juste une gène car je suis bien chaud. Tiens revoilà Alex, quelques mots et nous poursuivons notre chemin au bord de la Loue avant la montée vers le Mont de Cessey. A partir de là je ne me souvient que d’ une montée ou il faut bien gérer son effort, ce qui n’ est pas trop compliqué car dès que ça grimpe je ne sent aucune gène à la hanche et je me sens très bien, je pense que c’est le fait d’ avoir prit un départ très calme. Je revois Alex, lui aussi se plaint de la hanche, d’ ailleurs par la suite il en souffrira beaucoup plus que moi. On rigole un coup, hé oui il faut !! Le sommet du Mont de Cessey se passe sans trop de dommage pour nous deux, mais déjà je sens mon collègue bien entamé, d’ ailleurs il ne s’en cache pas. Je le voit ralentir peu après le sommet, il a bien raison autant en garder sous la semelle. Lors d’un faux plat descendant le gaillard a profité de mon arrêt pipi pour passer devant et prendre le large ( lol ). C’est dingue comme on est bien dans les bois et il fait frais, ce qui nous permet de bien nous oxygéner. Je ne le reverrai plus avant le 2 ème ravito (15 ème kilo) et encore il ne m’a même pas attendu. Sacré Alex. Nous redescendons jusqu’ à l’Ile Madame ou du plat nous attend ( je dit nous mais je croit que je suis tout seul à ce moment là ). Si je me souviens bien, le chemin était herbeux est assez doux ce qui repose un peu des efforts. Le cadre est agréable, on ne devine pas encore qu’une pente nous attend pour monter sur le Château de Chenecey. Belle pente qui a un moment donné est inondé de soleil, j’espère qu’il ne va pas faire trop chaud car la chaleur est moi ne sommes pas de grand amis. J’apperçoit au loin un trailler dont je reconnaît la foulée et le gabarit, mais oui c’ est bien un kikoureur que je connaît de longue date, on en a fait tout les deux des virées pedestres. Je le rejoins, arrivé à ces cotés nous nous encourageons tout en discutant un peu mais le chemin est étroit alors un de nous doit passé devant surtout que je le bouscule quelque peu à cause de notre train un peu saccadé. Ensuite nous nous perdons de vue, tant pis il faut continuer sans l’autre, d’ autant plus qu’Alex a disparu de notre entourage depuis quelques kilos.
Au sommet, le 25 ème kilos n’est pas loin, une descente est me voilà au ravito où de nouveau j’ingurgite 2 verres d’eau, ça grimpe encore un petit coup et redescente. Vers le 30 ème kilos environ ( peût-être moins) lors de la traversée d’ un bois voilà que je percute une petite branche d’ arbre et je chute pas vraiment méchamment mais mon genou frappe le sol assez vigoureusement, je me relève et continue doucement car une petite douleur se fait ressentir qui disparaît progressivement. C’est à ce moment que je me rends compte que ma lucidité me fait défaut, ne plus prendre de risque est désormais important d’ autant plus qu’ au fil des kilos mes tendons ont l’ air de moins être disponibles a supporter une charge de travail supplémentaire. Mais ça va, il reste guère mais c’est souvent en fin de course où l’on doit le plus être proche de ses sensations et ne pas cavaler inutilement en pleine euphorie. Mes foulées sont rasantes, la fatigue se fait ressentir, les 30 kilos sont déjà passés, j’ai encore eu de la chance mais rien n’est gagné, surtout que la route goudronnée jusqu’ à la ligne d’ arrivée peu nous finir en compote, c’ est dur le macadam après tant d’ épreuve sur sol souple. Depuis la base de loisirs de Quingey le parcours paru très long, trop long. Vivement l’arrivée, cela faisait quelques temps déjà que j’entendait le public et ses cris mais pas de ligne d’ arrivée, c’ est décourageant et il faut tenir. Toujours ce macadam de m… et toujours pas d’arrivée. Je parcours les petites rues de la bourgade et voilà que je reconnaît le dernier virage avant le ligne droite qui mène à l’arrivée. Encore une centaine de mètre et enfin je passe la ligne devant un coureur qui vient de s’arrêter à quelques mètres, il a du souffrir mais il y est arrivé aussi.
Tous des braves, voilà qui nous sommes. Bravo à tous les coureurs qui ont su braver les difficultés et chapeau a ceux qui ont abandonné mais qui ont eu le courage de s’ alligner sur cette épreuve. Organisation excellente, bénévoles très respectueux, souriants et toujours là lorsque l’on a besoin d’aide. Belle épreuve à recommander et à ne pas oublier. Merci à ceux que je connaît d’être venu car c’est toujours une occasion de se retrouver et de prendre des nouvelles. Salut à tous et à +
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4 commentaires
Commentaire de seapen posté le 27-03-2009 à 11:58:00
Salut Lucien. Bravo et merci pour le récit. c'est vraiment sympa de lire un compte rendu quand on as fait la course, on la refait avec plaisir une seconde fois.Tu as raison ce trail se passe dans un bel environnement. Malgré tes maux musculaires, je vois que tu as assuré. Bon entraînement pour le prochain que tu as déjà programmé j'en suis certain ; boulimique que tu es de la course nature. Salutations.
Commentaire de grandshaman posté le 27-03-2009 à 17:17:00
Merci à tous pour votre bonne humeur ! ça a été un plaisir d'être l'un des bénévoles de ce trail, je n'ai pas compté le nombre de coureur qui me saluait ou qui avait un petit mot gentil, ça fait plaisir mais aussi ça atténue cette frustration de ne pas participer ( on ne peut pas tout faire)
A BIENTOT
Commentaire de bluesboy posté le 27-03-2009 à 17:42:00
Salut Lucien
Bravo pour ce récit d'une course qui ne s'est finalement pas trop mal passée malgré ta petite blessure.
C'est toujours intéressant de découvrir une course à travers un récit ( à programmer pour l'an prochain)
J'espère que tu seras la pour le trail des reculées
Bonne récup
Commentaire de GrandAlex posté le 31-03-2009 à 22:46:00
salut Lucien,
merci pour ton récit. C'était ma première participation à un trail de cette distance et surement pas la dernière. Eh oui me voilà Kikoureur maintenant...
a bientôt
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