Quelques jours encore me séparent de cette distance fascinante qu'est le marathon, organisé par le Jura alsacien groupant plusieurs communes que l'on traverse dont Ferrette ; communes du Sundgau (en alsacien : contrée du sud) l'extrême sud de l'Alsace, en vérité le Jura alsacien.
J'appréhende cette distance de 42km195, ce doit être juste psychologique car en fait je crois être prêt pour dérouler mes foulées jusqu'au bout.
Je renoue avec cette course assez longue et éprouvante sur route avec cette fois-ci un léger dénivelé de 200+ dont 150 se situe entre le 24 ième et le 31 ième km.
Je pense aux marathons que j'ai déjà couru. Il faut revenir en arrière pour celà, remonter le calendrier jusqu'aux années 90 et 00.
Marathon de paris couru 2 fois et celui de Reims que j'ai couru aussi 2 fois puis Florence-italie 1 fois et Saint vit (doubs) 1 fois, l'année de la tristement célèbre canicule où la température atteignait 39°-40°, j'y avais bien figuré malgré les conditions éprouvantes.
Des temps réguliers étalés sur plusieurs années, entre 03h 30mn et 03h 40mn. Les premiers initiatiques, souvenirs de courbatures et de fins galériennes. Les suivants mieux gérés apportant du plaisir à courir.
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Je ne me souviens pas comment je suis tombé sur cette info de marathon à Ferrette. En tous cas je l'ai retenu de suite bien qu'ayant terminé mes séries commencées depuis le début de l'année et n'ayant pas encore envisagé quoi que ce soit pour les semaines à venir sinon quelques vues sur des distances courtes et hivernales telles les corridas. Je pensais aussi programmer un entraînement foncier hors compétitions. Mais pas d'objectifs très visibles.
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Et voilà que je suis sur la liste des participants qui seront présents le dimanche 02 novembre entre France, Allemagne et Suisse. Le pays sans frontières.
L'ignorance de ce qu'on va faire cache souvent un vide à remplir et il suffit qu'une info sur une course apparaisse pour que tout soit clair. Ainsi une course s'impose à vous de façon naturelle et s'inscrit parfaitement dans la continuité de l'ensemble de celles déjà courues.
Je suis donc partant et prêt. Enfin je le pense.
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Les deux dernières courses nature ont permis de m'exprimer pleinement. Elles ont été même explosives en ce sens que j'ai pu faire valoir ma bonne forme physique, comme un aboutissement. Deux courses réussies avec le plein de sensations et beaucoup de plaisir.
Je suis donc dans un état serein ; ayant fait le plein de bonnes choses je n'ai besoin de rien. Alors j'entrevois cette course comme un plus, la cerise sur le gâteau (expression que je déteste mais je ne suis pas sectaire). Quelque soit l'issue elle ne pourra me décevoir ; un peu comme celle de Mantoche (voir récit semi des cinq communes 2008) mais pour une toute autre raison bien sûr.
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Une semaine de calme à me reposer pour arriver au week-end précédent celui du marathon. Le vendredi en soirée un 19 kms en 01h 35 mn, et moins de 48 h après, le dimanche matin rebelote sur la même distance en 01h 40mn. tout ça effectué sur petites routes goudronnées plates.
Je suis rassuré, au terme des 2 sorties je ne ressens pas de problèmes particuliers et pense alors passer la semaine qui suit à récupérer, me reposer et emmagasiner un peu de réserve glucidique en fin de semaine avec juste une petite sortie de 40 mn sur herbe pour assouplir les muscles.
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La pluie s'est mise à tomber depuis quelques jours et la température s'est progressivement orientée vers le bas. Les prévisions météo annoncent pour de longs jours un temps maussade, froid et arrosé.
J'imagine alors la course sous ces conditions, mais celà ne m'affecte pas ; après tout il y a tellement longtemps que je n'ai couru sous le mauvais temps que je me sens plein de mansuétude pour ce genre là.
La course s'effectue sur route. Seules les chaussures me donnent un peu de souci, elles ne sont pas imperméables et dépassé le semi celà risque de devenir un peu "craignos" mais là encore je suis confiant en leur capacité technique d'évacuer l'eau. Je pourrai toujours en changer en cours de route à un ravitaillement mais tout ça ne sont que considérations d'avant course et ne resteront que c d'av c.
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Donc il va falloir se protéger et se motiver pour affronter un temps pourri qui ne le sera pas trop j'espère.
J'envisage de partir relativement doucement et effectuer le premier semi en 01 h 50mn, pas moins si tout va bien et à partir de là gérer le reste de course en fontion de mes sensations.
Le programme est donc bien établi pour un week-end frisquet dans le Sundgau.
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Le mauvais temps pluvieux n'est pas réparti uniformément sur le pays de france. Sur toute la bande extrême Est du Nord au Sud : beau temps nuageux certes mais lumineux. Il s'évérera conforme aux prévisions le jour J avec même du soleil. vraiment chanceux. Les conditions seront idéales pour courir ce marathon.
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Un départ tôt le matin le dimanche et un trajet en voiture de moins de deux heures nous amènent à destination. Ferrette au coeur de la communauté de communes qui constitue le Sundgau est le centre névralgique, départ, arrivée et tout le touin touin habituel. Il ya tout ce qu'il faut pour bien se garer, se préparer et aller aux infos. Les lieux utiles sont vite répérés et déjà une préparation très légère s'effectue.
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La sortie effectuée le samedi entièrement sur herbe a été quelque peu duraille. Il fallait vraiment que je la fasse pour sortir de cet état de régression qui s'était emparé de mon organisme du fait de ces journées hivernales dans laquelle j'ai quelque peu sombré, pluies, changement d'horaire qui voit le soir tomber très tôt, froid humide qui vous incite à vite rentrer chez vous ne sont guère favorable à une bonne semaine de préparation. L'hiver s'empare de vous et par réaction protectrice on se referme physiquement sur soi. Les muscles se raccourcissent ou se rétractent et lors de l'échauffement il faut reformater tout ça, celà demande un travail forcé sur ces derniers qui n'aiment pas tellement celà à ce moment. Ils n'aiment pas être dérangés les petits quand ils ont décidé de se reposer.
De plus l'alimentation n'a pas été la même, disons que le corps était demandeur de quelque chose plus consistant, plus nourrissant, résultat, l'organisme s'encrasse.
Donc il a fallu essayer de dérouiller l'ensemble et l'amener à son niveau de il y a quinze jours. Le résultat n'est pas là en ce dimanche et je sens comme des courbatures surtout au niveau des ischio-jambiers. L'étirement ne peut se faire au maximun et celà me donne un peu de souci. Sûr qu'il ne manque pas grand chose cependant.
Je terminerai l'échauffement lors des premiers kms, je partirai donc doucement ; de plus c'est conforme à mon idée de faire un premier semi confortable dont les 10 premiers kms seront la prise de contact. Je veux assurer.
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200 positif sur l'ensemble du parcours dont 150 répartis sur une portion de 7 kms dans la seconde partie. Finalement l'impression est qu'il sera assez roulant, entendu relativement plat. Mais l'observation des alentours ne m'offre pas une vue sur plaine, c'est plutôt vallonné et même bien vallonné.
J'en tiens compte et évite ainsi de mauvaises surprises. Pas question de m'écrouler à 10 kms de l'arrivée et de finir dans les choux à quatre pattes.
Le départ est donc donné à 10 heures avec près de 300 coureurs sur cette distance, beaucoup plus sur le 10 kms, la Ferrettoise qui partira 1/2 heure plus tard.
Sur le côté, un regard plein d'enthousiasme affirmé croise le mien, mon accompagnatrice me souhaite bonne course ; j'y décèle cependant une lueur presque imperceptible d'envie, je la sens prête à s'élancer à ma place, la bougresse ; je file vite afin de ne pas lui donner l'occasion de saisir cette chance.
L'allure est mesurée et économique. Les trois premiers kms s'effectuent en 4mn50 chacun. Un peu rapide quand même mais ça va.
Premier objectif, atteindre la borne des 10 kms. le ravitaillement tous les 5 kms permet de bien se répérer dans la distance. Le premier est vite atteint. L'échauffement continue et je sens toujours des raideurs musculaires, je me décontracte donc au maximun.
On atteint ainsi les 10 kms et je m'aperçois que ce n'est pas vraiment plat, à vrai dire c'est le vallonnement perpétuel. Entre montée et descente, il n'y a pas beaucoup de place. Mes qualités de coureurs nature à l'épreuve de dénivellés plus importants me servent et je passe relativement les difficultés qui n'en ont pas l'air mais qui peuvent vous piéger si l'on n'y prend pas garde. Des faux plats montants ou descendants présentent le relief le plus doux et ce n'est pas rare que la pente augmente mais toujours sur courte distance, ce qui permet de ne pas s'enfermer dans un même mouvement qui pourrait finir pas être éprouvant.
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Mon échauffement est terminé. Je ne suis pas cependant arrivé à une réelle décontraction. Je ne crois pas que je vais me lâcher sur cette course.
Au contraire ma concentration m'amènera à faire attention à chaque foulée et à surveiller constamment mes sensations concernant particulièrement les muscles des jambes, genoux et cheville. Je suis sur le qui-vive.
Satisfait cependant et désireux que la situation perdure les kms à venir.
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Prochain objectif : le semi.
Deux villages traversés dans toute leur longueur ont vu des paquets de spectateurs nous applaudir et nous encourager. Les habitants nous font fête, c'est agréable et stimulant. A peine sortir du bourg que déjà au loin le clocher du suivant ; une partie dans la campagne et ses champs ou petits bois à traverser et se présentent à nouveau d'autres premières maisons. Ces répères sont utiles et évitent la monotonie. Donc pas de temps mort, de ce fait les kms défilent sur un rythme toujours prudent et passé le 3 ième ravitaillement, c'est la borne du semi qui se rapproche.
A ce stade, je tape 5 mn 15 au km ; ce ralentissement est normal, je le considère même comme un investissement pour la fin si tout se passe comme prévu. Pour l'instant ça se passe tel quel. Je gère la difficulté présente et pas mal ma foi, pour celles à venir. Car ne nous y trompons pas, bien que je sois venu un peu en touriste j'attaque quand même un marathon et c'est pas rien. On peut être bien dans sa tête avant de l'effectuer et même pendant comme à ce moment, il va irrémédiablement se présenter un autre moment où la dureté se présentera. D'y penser me prépare. En fait tout dans l'appréhension de ce début de course est dans cette optique, d'où cette façon de découper la longueur en tronçons de 5 et 10 kms, de bien repérer la traversée des villages et de m'en faire des répères à atteindre dès la vue de leurs clochers. Mine de rien ça cogite pour obtenir les meilleures conditions pour la suite. Finalement tout le travail est pour un seul but, le passage de la ligne d'arrivée en continuant d'exploiter encore des ressources qui me permettent de ressentir toute la plénitude d'un dépassement physique positif qui permet l'avancée. Hors de question que la course s'arrête bien avant et qu'ensuite la dépense d'énergie ne serve qu'à éviter de s'écrouler et ne transforme la course en galère.
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Deux arrêts successifs sur le bas côté ont aidé à l'élimination naturelle du trop plein d'hydratation. L'allure pas assez élevée et le temps frais n'ont pas permis à la sudation de le faire seule malgré que je me sois très peu ravitaillé en liquide conformément à la décision que j'applique depuis quelque courses. Des pauses assez conséquentes aux ravitos montrent ma décontraction d'esprit quant à la gestion générale de la course. Pour l'instant tout se tient et c'est ainsi que je passe la borne des 21.100kms. La bascule, c'est bon pour le moral.
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Des paysages traversés encore très verts avec leurs champs aux herbes grasses et leurs feuillages encore épais à cette époque agrémente ce parcours qui sillonnent en permanence sur une petite route goudronnée. Ces conditions me rappellent celle du semi des cinq communes (voir récit 2007) avec cependant des espaces plus concentrés du fait de l'abondance de villages que l'on traversent et qui se touchent presque.
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Le moral est bon et vais de l'avant malgré un ressenti plus contraignant à l'effort. Une tendance à forcer légérement le rythme s'impose naturellement que je contiens aussitôt. Il reste un semi à courir et c'est quelque chose avec déjà un dans les pattes. Donc trop tôt pour partir, je n'irais pas au bout. De plus je pense que je ne partirai pas du fait que la course se durcira d'elle même de plus en plus et si la vitesse doit être conservée l'effort plus important fourni y servira. Je ne crois pas que j'aurai la possibilité de mettre le turbo autrement que pour conserver ma vitesse de croisière et c'est mon objectif de voir un moindre écart entre les deux semi. L'idéal, le négatice split... un rêve, mais il me tire vers cet objectif.
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La difficulté sur 7 kms avec un positif de 150 va bientôt se présenter. Prochain objectif, cette portion de parcours et en attendant, les kms qui la précédent. Il se passent.
Au 25 ième km je reçois le soutien de mon accompagnatrice qui me ravitaille, une topette de 12 cl qui remplace la désormais vide de la première partie. Tout est réglé maintenant s'agissant des ravitos. Un petit demi verre d'eau, un bon demi verre de tisane chaude et un presque verre de coca. Ma topette de liquide énergétique me sert à passer tous les 5 kms un comprimé sporténine ou une gorgée de gel. ça me convient et tout passe très bien. Si ! j'ai aussi aussi croqué un abricot et 2 cm3 par deux fois de biscuit fondant. c'est tout. Je ne vous parlerai plus de ravito, c'est promis.
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Au km 30 c'est l'occasion de faire le point, discution avec coureurs et bénévoles. Il reste 12 kms et les choses sérieuses vont commencer mais je les repousse mentalement à 10kms. Je me renseigne pour savoir à quel niveau on est de cette fameuse difficulté de 150+ sur 7 kms. On me répond qu'elle est dernière nous si ce n'est une montée de quelques centaines de mètres à venir. Je m'y préparais, bonne surprise. En fait ce n'est pas qu'elle ne s'est pas fait sentir mais plutôt que tout le parcours lui ressemblait ou presque. C'est dire qu'il est vallonné ce marathon. La perception due aux efforts progressivement plus durs empêchent de saisir vraiment cette particularité de dénivelé car on y adapte son rythme en fonction.
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Il me reste donc à effectuer 10 kms maintenant et j'entrevois sérieusement cette satisfaction d'en avoir terminé, d'être arrivé au bout, bref de l'avoir fait. Mais je touche du bois et comme on ne traverse pas des zones industrielles excentrées des centre ville sur un large boulevard où aucune végétation n'existe, c'est facile, y'en a partout, on peut même toucher des champignons mais cette année il paraît qu'il n'y en a pas.
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Depuis le début des coureurs devant, des coureurs derrière et des coureurs à côté qui passent devant ou qu'on dépasse. Jamais seul. C'est stimulant et on s'entraide dans la difficulté. Les relais naturellement se passent bien même si à un moment ou à un autre l'un ou l'autre prend la poudre d'escampette. Ce n'est pas évident de ne pas se retrouver seul lorsque le peloton de quelques centaines de coureurs s'effilochent sur une telle distance. Pour moi celà a été tout bon tout du long, en plus un bon feeling entre nous, en tous cas c'est comme ça que je l'ai ressenti.
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Encore un km il en reste dons 9. Depuis un moment, 2-3 kms, j'imagine courir sur un parcours d'entraînement que j'utilise souvent. Je me met dans ces conditions là. 9 kms c'est rien vu que je commence à peine et que je ne suis pas marqué par les plus de trente effectués. Cette façon de penser aide quand tout va pour le mieux et c'est le cas. En fait je sens depuis quelque temps mes jambes comme du bois, pourtant elles amortissent bien ; je les teste en allongeant mes foulées ou alors en les raccourcissant et en étant plus véloce. Je ne ressens pas de douleur seulement une certaine raideur et je n'ose prier le ciel que celà dure par superstition. je flirte seulement avec cette pensée sans la déranger de peur qu'elle ne se brusque et que la règle du jeu change. Je pense donc en marchant sur des oeufs pourtant je n'ai pas vu âme de poule qui vive dans les environs (ou l'art de faire se rejoindre deux parallèles)
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C'est pas le tout comme on dit chez nous, y'à du labeur et c'est pas le voisin qui va le faire. Donc je continue sur ma lancée et mine de rien comme je conserve ma vitesse je compte vite les bornes kilométriques. Cette partie descend dans son ensemble et se négocie mieux, en théorie du moins car lorsque la pente se fait sentir je la ressens dans les jambes mais je ne me plains pas car je vais plus vite quand même. Et voilà plus que 6 kms. Les spectateurs toujours présents sur les points névralgiques des villages ou des ravito (ah ! j'avais dit que je n'en parlais plus) le sont aussi le long du parcours. Aussi un bénévole en vélo remonte la file des coureurs en signalant leur position, j'apprend donc que je suis 159ième et depuis je conserve un rythme qui me permet de remonter un par un ceux qui me précédent. Ma tactique commence à payer qui était de ne pas booster mon allure aux kms 20 ou 25. Résultat j'ai de l'énergie pour tenir le coup et donc je ne ralentis presque pas ; pour le négative split je crois quand même que c'est raté mais de peu (on dira que c'est à cause de la fameuse partie dénivellée) (Fameuse : pas celle avec qui les coureurs ont à faire dans la transju trail, voir récit Transju trail 2007).
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Je déroule cahin caha en remontant mes adversaires qui n'en sont d'ailleurs pas. L'un vient à mon niveau et ce sera le yoyo en permanence presque jusqu'à la fin. A deux on "performe" encore plus fort. Encore 2 kms. Un spectateur-bébévole-coureur nous a repéré et nous lance : "c'est bon, conservez le rythme. Tenez le". Je suis ses conseils à la lettre vu que c'est là que se tient la clé d'une bonne fin de parcours, toujours avec cette pensée latente qu'une défaillance peut toujours me couper dans mon élan, une brusque fatigue, plus de jus, non !, mais un problème mécanique, une contracture brutale par ex. (lire récit trail Pontarlier-yverdon 2007) oui ! Donc l'effort tout en douceur s'impose encore jusqu'à la fin. Et pourtant je double encore. Une belle montée dans la dernière rue et puis brusque virage à gauche pour emprunter la voie rapide en descente jusqu'à la ligne d'arrivée. Je m'applique à donner encore. Normal. Autant faire les choses à fond quand celà est possible. Et c'est le relâchement.
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03 h 53mn 31s. (un premier semi en 01 53mn 31s et un deuxième en 02h.). 141 ème au scratch.
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Quelle satisfaction. Lourd, c'est du très lourd que je viens d'effectuer. De plus je n'ai pas puisé dans mes réserves et conserve le mental intact.
Une course bien pensée, bien gérée, bien menée. Non non ce n'est pas la brosse à reluire. C'est exactement comme ça que celà s'est passé. Alors autant le dire simplement en toute modestie.
Chaque instant d'après est un régal que je savoure. Je m'oblige à me persuader que j'ai réalisé une vraie performance sinon c'est le risque de banaliser l'événement. N'en jetez plus ! Ouh ! ouh! ouh!
Douche, ravitaillement (encore !), relaxation, repos, retrouvaille et dégustation d'une boisson revigorante, la préférée des coureurs qui... (voir récit transju trail 2007) et le réconfort d'un bon plat-repas dans une ambiance chaude et conviviale nous occupent une partie de l'après midi dans la grande salle où dans un instant le n° de dossard gagnant le voyage de 4 jours, 3 nuits à Barcelone avec inscription au marathon va être tiré par une main innocente,
Suspense.... Le n°... le n° ---.
Zut ce n'est pas le mien, tant pis. Je me consolerai avec cette jolie petite lampe au look branché qui m'aidera à trouver les serrures dans la nuit noire. Vraiment une jounée lumineuse.
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Une discution avec deux coureurs vésuliens nous amènent à reconsidérer le dénivelé. Nous sommes d'accord à penser qu'il totalise nettement plus de 200+. cette idée est confortée par l'info. de l'un deux qui le montre en s'appuyant sur le résultat GPS d'un coureur. A vérifier donc. Et peut-être celà relève-t'il seulement de l'impression.
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Je remercie les organisateurs et bénévoles et habitants de la Sundgau pour leur accueil et l'organisation de ce beau et exigeant marathon.
Tiens, je reprendrais bien un p'tit coup de Riesling ! moi... c'est bon pour la récupération.
7 commentaires
Commentaire de JLW posté le 03-11-2008 à 22:26:00
"L'ignorance de ce qu'on va faire cache souvent un vide à remplir et il suffit qu'une info sur une course apparaisse pour que tout soit clair. Ainsi une course s'impose à vous de façon naturelle et s'inscrit parfaitement dans la continuité de l'ensemble de celles déjà courues. "
Belle citation que je vais essayer de mémoriser.
Très beau récit, très bien écrit (le niveau des CRs kikourou monte !) et un plaisir à te lire malgré la longueur des 42km, un peu plus même avec le dénivellé.
Et pour la récup, je suis d'accord, rien de tel qu'un bon Riesling avec peut-être un peu de Tokay .. euh pardon Pinot Gris ?
Commentaire de calimero posté le 04-11-2008 à 09:22:00
Une bien belle course menée de main de maître!
A t'entendre on croirais presque que c'est facile!
Bravo!
Commentaire de kailasa posté le 04-11-2008 à 10:31:00
belle perf, belle gestion de course et chapeau bas pour ce récit. Bravo.
Commentaire de Petchou01 posté le 04-11-2008 à 22:57:00
Bravo pour ton CR et ta perf, pour moi ce sera celui de Nice-Cannes de dimanche dans le doute car préparation stoppée depuis 4 semaines cause entorse de la cheville ....
Petchou01 (ton acheteur Adidas Wanakas)
Commentaire de jojo57 posté le 06-11-2008 à 13:52:00
Tout en douceur ton compte rendu comme les faux plats de dimanche ! J'y étais aussi , à Ferrette , et là , tu me l'as fait revivre merci . Même approche et sensations que toi sauf que je partais pour 4h30-5h et termine en 4h28'50" .Pour la D+ nous sommes 2 à voir afficher 350 m sur le polar mais peu importe le parcours et sympa et les organisateurs et bénévoles le top du top . on leur dit, aux autres, que c'est un marathon à faire lol
Bon repos à toi
jojo57
Commentaire de Eric Kb posté le 14-01-2009 à 12:11:00
En mettant à jour le calendrier du 68 je tombe sur ton CR (même pas mal!) et ne regrette pas de m'être arrêté un instant pour le lire... quel style dans la course et le récit. Merci.
Eric
Commentaire de Lucien posté le 07-02-2009 à 23:32:00
T' en fait des choses, tu pourrait au moins m' en parler quand on se voit, je rigole bien sûr. Ton récit est long mais si bien écrit qu' on le lit jusqu' au bout et quel plaisir car on le vit avec toi. C' est une réussite, tu as raison, tu as bien mené ta barque. Bonjour à ton accompagnatrice. Ciao.
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