LES TEMPLIERS 2008

Trail de 72 kms -3100 D+ 

En début d’année au cour d’une ballade dans le Vercors, avec Alain (khanardo) et Franck (Francky07), je me décide de me joindre à eux pour cette course mythique dont je n’ai entendu que du bien. Je n’ai pas fait de préparation spéciale, choisissant de faire confiance à ma courte expérience de trail. Je préfère ne pas surcharger ma saison déjà bien remplie et j’essaie plutôt de regagner un peu de vitesse en faisant 4 courses de 15 à 25 kms, deux mois avant. (la beaumontélégeoise, la transclavienne, trail de Crussol +Puygiron)

Samedi : préparation habituelle, sauf que contrairement à d’habitude, je ne suis pas dans la course ! Je fais plusieurs choses à la fois : suivi du live du grr sur kikourou, le téléphone, les affaires courantes de la semaine…bref...  Alain et Franck plus Virginie (souris) me prennent au passage pour rejoindre Françoise et Xavier .Premier constat, j’ai oublié mon cardio, le gatosport préparé le matin, ce n'est pas une catastrophe en soit mais un signe…On arrive a Nant, on plantes les tentes, on retrouve un autre kikou Mickou ainsi que Nicolas  qui se joindront à nous pour la pasta ! Au retrait du dossard, nous ferons connaissance de pas mal de kikous !Dimanche 5h00, nous sommes sur la ligne de départ, bien placé et patientons en nous souhaitant bon courage et bonne course. 5h15 sous les fumigènes rouges accompagné de la musique d’ERA  je frissonne, j’ai une grosse pensée aux personnes parties trop tôt…et savoure le bonheur d’être présent ici et de pouvoir participer à de telles épreuves !C’est parti, je pars assez vite et double pas mal de monde de façon à avoir un parcours fluide,Je double Jean-Luc (pio) kicoureur qui a fait un bon bout de chemin avec moi sur le 100kms de la Drome et qui a bouclé un superbe UTMB, je le salue et lui dis à plus tard car je sais qu’il me rattrapera. J’arrive à Sauclière (km13.5) en 1h10mn accueilli par un village pleins de spectateurs de tous âges faisant beaucoup de bruit, c’est vraiment impressionnant à cette heure matinale (6h30) Je continue sur une ancienne voie ferrée, passe sous deux tunnels.J’apprécie ces paysages magnifiques au levé du jour .La monté à St Guiral se passe pas trop mal mais je commence à sentir un petit coup de moins bien et je me dis que c’est passagé…A peine 4 heures de course, j’arrive à Dourbies entamé, déjà dans le dur à mi chemin ! Il faut que je récupère, 10 min de pause me feront du bien, enlève la frontale le tee-shirt long pour ne garder que le débardeur qui s’avéra un bon choix car le soleil sera de la partie, condition idéale pour la saison ! Et c’est reparti, à noter que je ne sais pas ce qui m’attend, ne connaissant pas la course et n’ayant pas pris le temps de me renseigner ! donc c’est l’aventure !Cet arrêt m’a fait du bien, j’amorce une grande montée à un bon rythme, étant moins bien dans la descente qui suit, Jean-Luc me doublera et je le rejoindrais au ravito de Causse Bégon,52 kms, 6h00 de course, 5min d’arrêt pour me retaper. La descente qui suit est vertigineuse en sous bois avec pleins de petits virages, mes appuis ne sont pas sûrs à cause de genoux fragiles, et je sens les crampes venir !Je repasserai la 1ere féminine Béatrice Fanguet(victorieuse l’an dernier) qui a chuté en se blessant assez grâvement, ne pouvant plus poser le pied au sol dans cette descente assez hard, c’est Philippe un bénévole s’occupant d’une association  humanitaire pour les enfants du Tchad impliqué dans l’organisation de la course, qui la descendra dans ses bras sur 2 kms ;pas de chance pour cette championne qui était en passe de remporter le challenge FFA , je ne peux que lui souhaiter un bon rétablissement !Je laisse passer Jean-Luc qui est beaucoup plus frais que moi malgré son utmb !Je le retrouverai malgré de violentes crampes à certains passages difficiles  en haut de Cantobre avant qu’il ne s’envole dans la descente…et je ne le reverrai qu’à l’arrivée,  on a fait l’élastique comme au 100 de la drome !A partir de Cantobre, km 64, 8h00 de course,  je finis vraiment comme je peux c'est-à-dire très difficilement encouragé par un énorme  public chaleureux, m’interpellant par mon prénom inscrit en gros sur le dossard, c’est super sympa. De plus les gens devaient s’apercevoir que j’en avais besoin, tellement je devais être  marqué par l’effort! Je n’oubliais pas de les remercier. 

J’arrive en 9h13min, vraiment heureux d'en finir, il y a bien longtemps que  j’avais autant souffert sur une course ! Cela m’apprendra à faire preuve de légèreté dans mon avant-course n’ayant même pas pris soin de mettre dans mon sac doliprane, magnésium, sportéine,   vitamine c. A part les 30 premiers kilomètres,  parcours très cassant, très technique, surtout les descentes (mon point faible); un super truc pour coureurs avertis !