L'auteur : isopropylamine
La course : Trail des 5 Moulins
Date : 7/7/2007
Lieu : Mondeville (Essonne)
Affichage : 1668 vues
Distance : 45km
Matos : Camelbak "Lobo"
Mizuno Wave Ascend 2
Eau
Floppy + Dragibus (Merci Haribo)
Objectif : Se dépenser
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Bien sûr, j’ai la flemme, autre chose à faire, etc . Mais ce compte-rendu, je l’ai promis au Castor, entre autres, alors c’est parti, fidèle à ma devise, le devoir avant tout.
Aujourd’hui, nous sommes donc lundi 9 juillet 2007 et il pleut… souvent, mais peu importe parce que, d’une part, je reviens d’une petite sortie de décrassage et je suis dans une forme éblouissante et, d’autre part, mon attention reste fixée sur ce mémorable après-midi de samedi – où il ne pleuvait pas – passé à suivre les marques jaunes du Trail des 5 Moulins.
Pour ceux qui ne me connaissent pas (encore), il faut replacer les choses dans leur contexte : il s’agit pour Iso – éternel débutant – de son troisième trail après le Castor Fou et Les Dentelles de Gigondas et de sa première incursion bien timide dans l’ultra avec 3 petits kilomètres de plus que le marathon. Cette course m’a été conseillée par mon coach dans le cadre de ma préparation pour les 100 km de Millau qui seront mon objectif majeur de l’année. C’est donc sans complexes ni a prioris – mais avec une pointe d’appréhension – que j’avais décidé de tenter cette aventure, en compagnon de deux seniors de mon club, coureurs expérimentés et grands amateurs de courses vertes, Fred et Yannick pour ne pas les nommer. Ce ne sont pas des kikoureurs mais, après la démonstration de puissance de notre organisation à laquelle ils ont pu assister, je ne doute pas qu’ils se rallient rapidement à notre bannière !
Pour en finir avec les nouveautés, est-il bien utile de préciser que le port et l’usage du Camel-back, le ravitaillement solide étaient à ce moment-là de grandes inconnues également. Par contre, pas d’improvisation pour les pieds, j’avais une confiance indéfectible en mes superbes Mizuno Wave Ascend 2, testées sur les courses citées ci-dessus.
Bref, me voilà donc sur place avec une confortable avance et, en route vers le modeste village de la course en compagnie de mes deux jeunes acolytes, je coiffe sans attendre l’Arme Secrète, à savoir, bien entendu, la belle casquette Kikourou rouge ! En conséquence de quoi j’ai le privilège d’être salué par plusieurs authentiques kikoureurs dont JLW, Al27 et Kourpavix qui se trouve être un collègue de Fred et que j’identifie au simple fait de l’entendre évoquer une certaine crampe au réveil (cf son post du matin sur le forum). Imaginez la stupéfaction de mes camarades qui ne me connaissaient pas – et pour cause – tant de relations dans le monde du trail ! Qui pourrait douter, après avoir vécu cela, de l’intérêt immense de Kikourou ?
Ensuite, la récupération des dossards avec une première et très agréable surprise : la remise à chaque participant d’un petit pain de campagne aux raisins absolument succulent. A noter la présence d’épingles dans l’enveloppe du dossard et d’un bon pour le retrait d’un sandwich et d’une boisson après la course. Et puis également un buff à l’effigie de la course. Je précise tout cela à l’intention des détracteurs de cette course qui pensent que le montant de l’inscription (30 euros) est trop élevé : la prestation de l’organisation est digne de toutes les éloges et, cerise sur le gâteau, tous les arrivants sont récompensés d’un superbe maillot « technique » qui, à lui-seul, justifie une grosse partie de la participation demandée.
Un coup d’œil sur le parcours, différant légèrement de celui de l’année dernière - mais, bien entendu, cela ne change rien pour moi - quelques précisions de la part du speaker ; OK, j’ai compris le message : cela va monter et descendre beaucoup en début de parcours, au milieu et surtout à la fin, mais entre ces tronçons il y aura assez d’herbe haute pour ôter à quiconque toute velléité de sprint !
On discute, on discute mais c’est bientôt l’heure du départ qui s’effectue, me semble-t-il, sans cette fébrilité un peu difficile à supporter que l’on perçoit sur les grands marathons. Je vois bien qu’il n’y a ici que des spécialistes (et très peu de féminines) mais l’ambiance reste très bon enfant, décontractée, amicale. Pour un habitué des grandes classiques parisiennes, c’est très rafraîchissant !
Donc c’est parti, pour ma part sans échauffement, mais très en retrait de mon allure marathon : je n’oublie pas que je ne suis nullement ici pour faire un chrono – mais plutôt pour m’habituer à courir à un rythme relativement lent – que je ne sais pas ce qui m’attend et puis, surtout, que je sais très bien ce que je vaux (c’est-à-dire pas grand-chose comme coureur) et que ma vraie grande force est la rigueur dans la gestion des courses longues. J’en profite donc pour rappeler à l’ordre mes deux compères qui partent, à leur habitude, bien trop vite, entraînés par la troupe galopant autour de nous.
Après moins de deux kilomètres de course (que j’estime parcourus autour de 12 km/h), je suis surpris de voir qu’un écart déjà considérable s’est creusé entre la tête de la course et les derniers. Or, il me semble que nous ne sommes pas très loin de la tête et cela ne me plait pas plus que cela : nous avions convenu de s’en tenir – autant que possible – à une moyenne de 10 km/h. Mais que représente une moyenne sur ce type d’épreuve ? C’est précisément ce que je vais devoir apprendre sur le tas !
Ce début de course est néanmoins très roulant. Les conditions météo sont presque idéales (ciel couvert mais chaleur peu intense, franche fraîcheur en sous-bois) et je goûte au plaisir ineffable de cheminer nonchalamment dans ce paysage fort bucolique qui s’avérera très changeant tout au long de l’épreuve mais ça, je ne le sais pas encore car je ne suis passé dans la région qu’en de rares occasions - de surcroît à vélo - et j’ai donc tout à découvrir. Courir en toute décontraction, sans souci du chrono, de la distance parcourue, des autres concurrents (où sont-ils tous du reste, devant, derrière… aucune importance), ce n’est pas le rêve ? De plus, mes sensations sont excellentes, après une semaine de relâchement relatif, ma foulée est légère, le cœur encore au repos, les kilomètres passent mais je suis encore en phase d’échauffement. Mais patience, du souffle, il en faudra à revendre pour se jouer des difficultés à venir. Et puis tiens, nous sommes justement en sous-bois et le sentier s’élève légèrement ; et Fred a, une fois de plus, cédé aux sirènes du début de course facile et il s’éloigne de notre trio. Mais je le connais bien, le Fred, je sais qu’il est un peu « court » question foncier et je fais part à Yannick de ma certitude qu’il commet une erreur évidente. Du coup, le dit Yannick reste avec moi sans chercher à revenir sur lui : nous sommes encore loin de la mi-course.
Nous sommes maintenant dans le vif du sujet car nous nous attaquons aux premières montées. Il était temps car je commençais à me demander quand se manifesterait le dénivelé annoncé (autour de 800 m quand même). A mon grand soulagement, il s’agit de côtes que l’on peut gravir en courant sans problème, sauf en quelques rares occasions, tout à fait au sommet, alors que la pente se redresse de manière vraiment déraisonnable. Du coup, les relances me semblent plus faciles. Où peut-être que c’est le métier qui rentre petit à petit ?
Chaque montée est systématiquement suivie d’une descente, c’est un fait. Je ne dirais pas que j’adore ça : je dois confesser que j’ai toujours eu horreur des descentes, que ce soit en vélo, à ski (de fond) ou en marchant. Je me soigne évidemment mais je suis bridé dans la perspective de m’améliorer significativement par la prise de risque très limitée que mon naturel prudent m’autorise à accepter. Cela m’a coûté plusieurs places, par exemple, sur les Dentelles mais, au moins, j’ai la satisfaction de n’avoir jamais encore mis le(s) pied(s) à l’hôpital.
Aïe ! Quand on parle du loup, voilà que je me tords douloureusement la cheville sur une mauvaise réception. Je vous rassure, je suis coutumier du fait et cela ne me gêne que quelques secondes car il se trouve que l’articulation des chevilles est la seule qui soit souple chez moi. Sans doute du fait de mon passé de cycliste, c’est probable. Quoi qu’il en soit, il s’agit certainement d’un atout en trail où l’instabilité du terrain est propice à ce genre d’incident.
Quelques kilomètres plus loin, seconde frayeur pour Yannick, je bute sur quelque concrète proéminence et je pars dans un magnifique roulé-boulé, ma foi assez impressionnant. Et je me relève dans la foulée, avec le sentiment que les petits roulés aux framboises, dans mon sac, risquent d’avoir perdu de l’embonpoint dans l’aventure. J’ai la chance, instinctivement, de me laisser aller totalement lorsque je ne peux éviter la chute. En conséquence, je réduis pratiquement à zéro les risques de casse. Ainsi, c’est seulement un doigt qui gardera quelques jours des traces de contusion. Ceci dit, il est grand temps de se réveiller un peu et d’augmenter le niveau de vigilance et, accessoirement, de lever les jambes, parce que là, la décontraction a été un peu excessive. Je dirai seulement pour ma défense que les bois sont sombres et que je suis myope : il m’est donc difficile d’anticiper les obstacles qui ne manquent pas dans le secteur : pierres, racines et troncs semblent prendre un malin plaisir à nous retarder. Mais il faut reconnaître que c’est terriblement ludique de progresser dans ces conditions. Je pense que le trailer fanatique est un grand enfant dans l’âme, finalement !
Vous avez compris que, pour le moment, ça baigne ; je me prends même (n’en déplaise à Corto) à regretter les rares passages sur la route que nous sommes contraints d’emprunter ! Avant de s’engouffrer dans les bois pour arpenter de nouveau un sentier forestier sinueux au milieu duquel nous croiserons une magnifique couleuvre qui ne semble guère dérangée dans son élégante reptation par le passage de nous autres, pesants coureurs.
Je n’ai pas encore parlé de mon sac et pour cause : je l’ai très rapidement oublié, ce qui est la meilleure chose qui pouvait arriver ! Malheureusement, j’ai aussi oublié que je devrais être en train de le vider – et également de taper dans la réserve de M. Haribo, mélange que je m’était spécialement concocté pour l’occasion. Sur ce point, il y a des progrès à faire ; mais ce sera le job de mon assistante de me faire respecter les prises alimentaires sur le 100 km, donc, je ne m’en fais pas trop…
Nous venons de faire la moitié du chemin. Le temps passe vite, toujours trop vite en course. Je ne vais pas vous décrire le parcours en détail – j’en serai incapable – mais je me souviens de quelques adorables villages traversés et, bien entendu, des fameux moulins le long de l’Ecole. C’est bien simple, rien que de voir l’eau coulée, je me sens ragaillardi… et j’oublie une fois de plus de puiser dans mon puits dorsal, comme pourraient dire les québécois.
J’accélère insensiblement (ou c’est Yannick qui ralentit) et j’arrive seul au ravitaillement situé face à un château alors que Fred s’apprête à repartir. Il me confirme qu’il préfère courir seul et précise que nous aurons le loisir de le rattraper plus tard, ce dont je ne doute effectivement pas. Sur ces entre-faits, Yannick arrive et remplit (pour la seconde fois) sa propre réserve. Bon, pour ma part, il m’en reste probablement assez pour terminer et puis, je m’offre tout de même deux gobelets d’eau (tiens, tiens, je commence à avoir soif ?) et un TUC – encore un excellent conseil estampillé kikourou.
C’est donc dans cet équipage que nous reprenons notre route pour la partie la plus difficile de la course. Un peu comme pour le marathon, autour du trentième kilomètre, les jambes commencent à accuser le coup et le terrain de plus en plus accidenté ne fait qu’accentuer cette désagréable impression. Néanmoins, le moral est bon, les bosses sont avalées pour notre part largement en courant bien que nous remontions quelques concurrents qui semblent contraints de marcher plus que nécessaire. A noter la louable solidarité entre les participants : toujours un salut, un encouragement pour les concurrents doublés, comportement loin d’être répandu chez les coursiers…
Je pense que je suis devant à ce moment-là – en fait, Yannick et moi nous sommes bien relayés dans cette seconde partie de course - et nous reprenons Fred qui a manifestement adopté un rythme… comment dire… assagi, et qui nous donne rendez-vous à l’arrivée. Il ne reste que dix ou douze kilomètres et nous venons de franchir d’étranges toboggans sableux et de gravir la fameuse pente qui mène à un magnifique point de vue sur la forêt environnante mais le pire – et aussi le plus beau – reste à venir. Ainsi, nous nous retrouvons dans un paysage de blocs rocheux épars, ou bien organisé en véritable petite falaise, le tout baignant dans une luxuriante végétation fleurie, à dominante bleue, somptueuse. Question course à pied, c’est une autre paire de manche – si j’ose dire – car ce décor de rêve est aussi terriblement exigeant pour les muscles des jambes qui se remplissent imperturbablement d’acide lactique. Honnêtement, ça va encore mais ce serait mentir que de prétendre qu’on serait fâché d’en finir.
On arrive au quarantième kilomètres et c’est mon tour d’accuser un coup de fatigue mais je me débrouille pour suivre Yannick, finalement sans trop de problème. Un petit check-up du bonhomme : oui, il est clair que ça tiendra mais, la prochaine fois, ce pourrait être une bonne idée de boire un peu plus…
Encore une côte – la dernière – qui se fait heureusement relativement bien puis une dernière descente – appréciable, oui, mais qu’est-ce que ça fait mal aux jambes – et enfin retour vers la plaine dans des herbes dopées par la pluie, suffisamment hautes donc pour saccager l’efficacité de la foulée qui n’est de toutes façons plus ce qu’elle était à l’aller. Je sais gré à Yannick de maintenir le train. Il y a urgence car il y a quelques coureurs pas très loin de nous, dont un qui se rapproche à bonne allure. Voilà, c’est fatal, la ligne d’arrivée se rapproche et l’esprit de compétition revient au galop ! Enfin, cela aide bien pour finir car la remontée du champ n’en finit pas. Oui ! Cette fois, je reconnais le site : nous allons déboucher sur la route où a été donné le départ et l’on distingue la longue file de voitures garées sur le bas-côté. De plus, le gars revenu de l’arrière est sur nos talons. Ca va chauffer, c’est certain !
J’adore raconter les fins de course. Certes, on peut objecter que c’est le moment le plus dérisoire, le plus ridiculement fugitif de l’événement. Mais c’est aussi le plus intense, celui que l’on n’oublie éventuellement jamais !
Donc, je sens bien que Yannick a compris le message – tout comme notre adversaire – et le rythme s’est élevé singulièrement. Il ne reste plus que 200 m tout au plus, et c’est sous les encouragements d’un public peu nombreux mais enthousiaste que nous attaquons carrément le sprint pour venir terminer juste l’un derrière l’autre, contents de notre petit coup de folie même s’il est probable que le troisième larron n’ait pas insisté plus que cela sur ce coup.
Que reste-t-il après cela : la joie énorme que nous connaissons tous d’avoir fait une bonne course, une poignée de main virile et fraternelle pleine de sens avec Yannick et, tout simplement, une envie de pleurer que je ne ressens que dans les grands jours. Mais il est vrai que les hommes ne pleurent pas - même quand ils sont heureux.
C’est d’ailleurs cela qui les différencie des enfants.
Passé la ligne (Fred arrivera dix minutes plus tard), je ne retiendrai que deux choses.
La première, c’est l’impression inhabituelle pour moi d’avoir usé et abusé du moindre filament musculaire de mes jambes. Bon dieu, le trail est vraiment un exercice de musculation des plus complets. Fort heureusement, comme je l’ai déjà précisé, pour spectaculaire qu’elle soit, la douleur s’estompe très vite et l’on comprend bien pourquoi il est assez facile de se remettre d’un trail qui ne génère manifestement pas les abominables courbatures caractéristiques du marathon !
La seconde, et je terminerai là-dessus, c’est une autre chaleureuse poignée de main, venant de GrandRaid (en repos après les 6 jours d’Antibes) avec ses félicitations pour Isopropylamine.
J’espère que vous lui donnerez le droit de considérer ce geste comme un adoubement définitif.Accueil - Haut de page - Aide
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5 commentaires
Commentaire de gdraid posté le 10-07-2007 à 00:00:00
Isopropylamine, tu excelles dans l'art d'écrire, et ton CR, sur le plan éducatif, est un reportage digne de figurer dans les revues spécialisées de la CAP.
Je l'ai lu avec plaisir, et intérêt pour ta lucidité et tes analyses permanentes, pour les informations utiles que tu nous offres tout au long du récit, et aussi pour ton humour discret.
Je suis heureux de la poignée de mains échangée dès ton arrivée.
Tu la dois à ta casquette rouge Kikourou, plutôt qu'à ta perf, en 4h25'... (rire)
Tu prépares avec rigueur, les 100km de Millau.
Je te souhaite beaucoup de réussite dans ton projet, et nulle doute que tu réaliseras une belle course que je serai heureux de découvrir dans un prochain CR sur Kikourou.
JC
Commentaire de Geronimo posté le 10-07-2007 à 11:33:00
La littérature champètre et la course à pied, tu as l'art de concilier les deux... bravo pour la performance mais aussi pour le recul que tu a su prendre sur cette partie de campagne moins de 48 h aprés. Nul doute que tes 100 bornes seront un succès !
Commentaire de JLW posté le 10-07-2007 à 12:15:00
Tu as maitrisé de main de maitre to premier trail au dela du marathon. Bravo pour ton temps mais aussi pour ton récit très complet et sympathique et qui servira sans nul doute à tous les kikoureurs pour les prochaines éditions. Bravo et bonne prépa pour ton 100 bornes.
Commentaire de may posté le 10-07-2007 à 21:45:00
salut iso,
tu as raison, nous avons bien un point commun: je suis myope comme une taupe aussi!!!! vive les lentilles de contact (quand je ne les oublie pas ou ne les perd pas en chemin!)
belle course, contente de te voir arriver heureux!
biz
may
Commentaire de L'Castor Junior posté le 11-07-2007 à 17:38:00
Merci Serge pour ce CR, écrit de la même main de maître que celle qui a présidé à ta course.
De bon augure pour Millau, car tu as eu l'occasion de réfréner ton allure naturelle très rapide : tu ne le regretteras pas fin septembre.
Merci aussi d'avoir reconnu les mérites de l'équipe d'organisation, qui se démène, avec l'association Trail 91, pour organiser plein de courses superbes autour de Mondeville et parfois bien plus loin ;-))
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