Communauté des sports d'endurance

En ce dimanche 15 avril, je me réveille à 7h00 et je regarde aussitôt le temps qu’il fait… et là MIRACLE il fait un temps magnifique avec un beau ciel bleu et pas un nuage.

Il faut dire que depuis 4 jours on a mangé de la pluie sans discontinuité, et nous dans le sud ben on a pas l’habitude !!!

On se demandait si ce n’était pas la fin du monde qui arrivait : beau temps et chaleur au nord (au dessus de Nîmes ) et pluie et froid chez nous.

Bon allez on va être bon joueur et on va un peu leur prêter NOTRE soleil aux p’tits gars du nord.

  

Bref, vers 8h je décolle de chez moi et file prendre Moumie (soit disant en retard) avant de retrouver les potes sur Leucate.

Départ prévu de Leucate à 8h30.

Donc à 8h30 pétante …pardon 8h45 départ de Leucate (et oui dans le sud on est jamais à l’heure) pour rallier Narbonne où se déroule la course. Il s’agit d’un 11km que je n’ai encore jamais fait. Le parcours comme le nom de la course l’indique emprunte un chemin à travers le parc naturel régional de Narbonne et devrait donc être relativement agréable. Secrètement, j’ai espoir de le boucler en 45’ environ…on verra bien.

  

On arrive sur place et on retire nos dossards avec en cadeau un bouteille de vin rouge et un pot de miel de 500g (original, ça change des T-shirt qui servent à faire la poussière).

 

 

On se prend un petit café offert par l’organisation : sympa !!!

 

 

Olivier et Léo

 

 

 

Moumie, René et Michel.

 

 

 

 

 

Le temps de prendre quelques photos, et on part s’échauffer un peu en allant repérer le début du parcours (mon passé de professionnel qui ressort).

 

 

 

Là je suis en pleine préparation (et concentration)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petite reconnaissance du parcours 

 

Après 1 mois et demi sans aucun entraînement si ce n’est 2 courses faites en dedans, je décide de faire celle-là à fond histoire de me situer. En plus, ça tombe bien puisqu’il y a mon pote René qui avait sensiblement le même niveau que moi sur cette distance.

Entre temps, on se colle les autocollants « je cours pour Jojo » qui visent à faire connaître une association chère à notre ami kikoureur Guépard rouillé (cf son CR).

  

A 10h on se place sous l’arche et le départ est donné.

Je décide de suivre René le plus longtemps possible et après on verra bien…

On part sur un rythme assez rapide puisque le 1^er km est passé en 3’45 mais pour l’instant tout va bien.

Au bout d’1,5 km une côte courte mais casse patte nous fait lever un peu le pied et on passe le 2^ème km en 7’50.

A partir de là, on emprunte un chemin de terre (enfin de boue à cause de la pluie de ces derniers jours) et il faut zigzaguer pour éviter les nombreuses flaques.

 

Juste avant le km 3, une autre côte d’environ 400m vient nous casser un peu plus les pattes et l’on passe le 3^ème km en 12’20 ». Cette difficulté commence à me donner du mal et je sens que musculairement je manque cruellement d’entraînement.

  

Au sommet de la côte, on retrouve le bitume et on longe une route sur environ 2km (seul passage pas terrible de la course) et j’ai du mal à garder le rythme de René.

Au km4, je me résous à le laisser partir et à prendre ma propre allure et passage en 16’30 »

 

Le ravito est le bienvenue car il fait vraiment chaud et j’ai alors un coup de moins bien.

 

Heureusement, juste après, le paysage devient très beau et me fait un peu oublier ma fatigue.

On a alors une superbe vue sur le petit village de Bages et son étang.

Mais c’est aussi à ce moment là que les choses se corsent avec de nouveau la boue, les flaques et les glissades intempestives.

J’essaye d’être très vigilant histoire de ne pas me blesser à nouveau.

En plus, le vent présent depuis le début de la course décide de venir nous chatouiller la face, du coup, j’accélère pour rattraper un groupe un peu devant moi et m’abriter comme je peux.

On se prend les relais à tour de rôle naturellement sans avoir besoin de parler, le tout dans une bonne ambiance.

 

Au bout de 2 km dans la gadoue, je décide de mettre une petite attaque car j’ai un coup de mieux. Sur le groupe, un seul me suivra et les autres nous regarderons partir, tant pis pour les relais.

  

Vers le 8^ème km, une autre côte se dresse devant nous puis une seconde un peu plus loin.

Depuis le ravito, j’ai arrêté de surveiller mes temps de passage et je cours uniquement à la sensation.

 

Le passage du 9^ème km, correspond à peu de chose près à la fin de la boue et le retour sur le bitume…enfin. Mais car il y a un mais, une autre côte (décidément) essaye encore de nous ralentir entre le 9^ème et le 10^ème. J’en profite pour accélérer violement et lâcher mon compagnon de route…et j’y arrive !!!

  

Au 10^ème, je regarde quand même mon chrono et je vois 42’40 » je crois, dégoutté (même lors du marathon de Barcelone je l’ai passé en moins de temps et en étant super frais).

En faisant un calcul rapide je sait déjà que les 45’ espérées sont loin.

Tant pis, je décide quand même de finir au taquet et de tout donner.

 

Au km 10,5 environ une autre toute petite côte (10m) mais raide me fais cracher mes poumons mais j’arrive en serrant les dents à maintenir mon rythme sur le plat qui suit.

 

Devant moi, il y a quelques coureurs que j’ai bien l’intention de doubler sur le finish.

Surtout un que j’en connais un à  peu près à 200m devant qui va devenir mon objectif.

J’accélère un peu pour m’en rapprocher légèrement mais ils ont sûrement eu la même idée que moi car l’écart ne change pas.

Houlà, ça risque d’être un peu plus dur que prévu.

 

En arrivant dans la pinède environ 300m avant la fin, je décide d’attaquer franchement pour les rattraper.

Je sens que je manque de vitesse et j’ai du mal à dérouler mais j’arrive quand même à en passer 2.

Mon objectif du jour est encore à 30m environ et la ligne est toute proche.

Du coup, je lâche mes dernières forces pour le doubler mais le bougre en me sentant revenir accélère aussi.

Finalement je le passe 3m avant la ligne et visiblement il est pas très content.

Tant pis, je lui tend quand même la main qu’il me serre un peu à contre cœur ce qui ne m’étonne qu’à moitié car je le connaissait notamment pour son manque de fair-play, d’où mon plaisir de l’avoir doubler.

 

Je boucle donc ces 11km en 47’34 », un peu déçu mais après tout ce n’est qu’une reprise.

Le temps de prendre un petit verre de jus d’orange et je repart en arrière pour aller à la rencontre de Moumie et l’aider à finir.

 

Je pense que j’ai encouragé Guépard rouillé peu après la côte sans le savoir. Mais après avoir lu son CR, je suis presque sûr que c’est lui.

Je la retrouve un peu avant le 10^ème, et me met à ces côtés sans lui parler comme elle me l’a si gentiment demander (attention c’est qu’elle rigole pas la miss, faut pas la faire chier).  

René nous rejoint peu après et nous accompagne.

Elle a du mal à finir mais c’est un peu normal car la course n’était pas évidente à gérer.

 

Elle n’a personne à doubler (juste une femme mais à 500m !!!) et personne sur ses talons du coup je lui conseille de se décontracter et de finir tranquillement.

Elle finira les 30 derniers mètres au sprint, avec René on a simulé qu’on voulait la doubler pour la motiver.

Elle finira sa course épuisée mais ravie en 1h04’39 ».

  

Après quelques étirements et un bon ravitaillement, c’est le moment de la remise des coupes.

 

On est resté car 2 potes du club doivent normalement monter sur le podium.

 

Michel qui finit 9^ème sur 173 participants prend les 3^ème place chez les V1 en 41’59 ». (en orange)

 

 

André lui finira 48^ème  et fera 1^er chez les V3 en 48’11 » (avec la casquette)

   

Chapeau bas messieurs.

 

Olivier finira14ème en 43’03 », René 28^ème en 46’11 », Moumie 152^ème  quant à moi je finirais 40^ème.

En regardant le résultat de René j’estime ma perte de temps à environ 2 minutes sur mon niveau habituel car sur les courtes distances je le battais toujours de 20-30 secondes.

Et ben y a du boulot pour revenir à son niveau !!! C’est fou ce qu’on perd rapidement  les secondes durement gagnées !!! 

 

En analysant  mes temps de passages du 10^ème  au 11^ème, je suis surpris de voir que j’ai mis presque 5 minutes pour faire  1 km (malgré la côte).

Finalement, en lisant le journal le lendemain, je vois que le parcours fait en 11,2 km d’où cet écart.

 

Cette course mérite vraiment le déplacement car hormis un passage monotone, le reste de la course est très beau et l’organisation bien en place.

La petite fréquentation (173 seulement) est je pense à mettre sur le compte du marathon de Paris et du mauvais temps de la semaine qui ont dû décourager ceux qui connaissaient le parcours.

C’est dommage car personnellement, j’ai passé une très bonne journée qui finira chez l’ami René pour un apéro prolongé jusqu’à 18h30 …avec ça je vais passer sous les 40’ les doigts dans le nez.

En plus, le point positif c’est que je n’ai ressenti aucune douleur au pied du coup, je vais enfin pouvoir reprendre l’entraînement tranquillement, et si tout va bien je forcerai un peu pour revenir à mon niveau et me tirer la bourre avec René.