Récit de la course : No Finish Line 2006, par sylvain61

L'auteur : sylvain61

La course : No Finish Line

Date : 18/11/2006

Lieu : Monaco (Principauté de Monaco)

Affichage : 2316 vues

Distance : 675km

Objectif : Pas d'objectif

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No Finish Line R'N'R


La Genèse 1ère mi temps de 2006 achevée par la Trans’Aq…j’ai un peu de mal à me relancer, un ptit trail de 100 bornes chez les belges célestes me fait comprendre que j’ai quand même besoin de repos. Alors on cogite, on trie, on range et on tombe sur une pile de n° d’ULTRAFONDUS de 2005, avec un article d’un certain La Marle « ouais attirant Monaco, en plus courir pour une bonne cause…et puis elles sont belles les photos… » bon mi Août faut quand même se décider ! je lis l’article de l’Electron qui se prépare à son 1er 100 bornes .« zut, moi non plus j’ai jamais fait de 100 bornes , vite un 100 bornes en septembre, Millau trop dur, une autre fois la Mecque, bon allez ça sera le Ponthieu, ça sera l’occasion de remonter vers le Nord familial ! ».Au final, 8h34 avec une gestion suicidaire, un parcours et une météo exigeante, mais je croise MitchUFO qui me dit préparer un autre 100 bornes 15 jours plus tard, alors courbaturé, je recogite, et puis je plonge, j’imprime et j’envoie le bulletin d’inscription de la NFL: Y a plus qu'à…
…j’ai oublié un truc, je me suis engagé sur un 8 jours et j’ai jamais fait de 24 heures : vite inscription sur St Doulch’ : au final, un grand moment de rock’n’roll ! On ira à Arcueil l’année prochaine…reste 4 semaines avant le départ, donc je jongle avec du volume, et 3 compets’…je réalise au Trail des moulins que 1) oui, je suis en forme mais que 2) j’ai rien de l’allure 24 heures…donc, Monaco se fera à la sauce habituelle : au blair ! ça s’annonce surtout comme une semaine de vacances pour pas chère en étant sur de rencontrer des furieux et furieuses du même acabit.

Avant Départ :
Il reste 1 semaine, le temps de ranger l‘équipement de trailer, et de choisir comment s’habiller, quoi bouffer et se qu’on va se mettre entre les oreilles pour se bouger dans les moments de flottement : Au final 2 sacs bien lourds et une bande son idéal (peut être pas pour les monégastes : les 3 premiers albums de LA SOURIS DEGLINGUEE, un ROADRUNNERS, 2 heures de PIXIES, une compil de Psycho rock des sixties, 1h30 de MARCEL ET SON ORCHESTRE pour rire tout seul…désolé pas de place pour Grand Corps Malade ou M (c’est pas le genre de la Maison…les gouts et les couleurs…) : faut que ça dégraisse entre les oreilles du grand déglingué !

Avant course et 1er 24 heures :
Arrivé du train de Monaco, j’ai l’air déphasé…en vacances quand tout le monde bosse.Ouf ! J’aperçoit Totoche88 dans l’escalator (ben ouais on se fait vite au luxe), et l’accoste « S’il vous plait monsieur, Y’a des gens pressés ici ! » : on arrive sur le fameux Port qui va nous subir pendant plusieurs jour, et petit à petit, la petite troupe se forme, se reconnaît, se présente ! En se rassemble dans les algécos par affinités : je squatte avec l’ami Totoche, 2 irlandais et Monsieur Gérard DEHU. Un ptit tour du parcours de 900 m nous laisse perplexe : pavés, épingles à cheveux, proximité du quai, petite montée (dégâts en perspective)..chez les coureurs certains déballent les produits énergétiques par cartons : sont pas là pour rigoler !? Moi je me demande si j’aurais assez de riz express et de noix du Brésil …Y’a plus qu’à attendre 14 heures…L’ambiance est tendue, on a du mal à se jeter sur le buffet (malgré les hôtesses apétissantes) et après le ptit discours de la Princesse Stéphanie, la foule s’élance : l’ambiance est particulière, d’une part les enfants, les parents, les promeneurs venus pour l’ouverture, d’autre part des joggers venus courir et se faisant de la place, et puis nous, ne sachant pas comment ça va évoluer - d’accord sauf pour les habitués : Alain, Patrick BONNOT, Christophe MIDELET que tout le monde semble reconnaître - Alain FORCELLA est dans la peau d‘une star : les gamins le saluent comme si c‘était le dernier footballeur à la mode.
L’Après midi passe, on slalome entre les promeneurs, je teste mes sprints, on travaille le braquet dans les virages…le soleil se couche vers 17h30 et on retrouve cette ambiance de fin de journée qui va nous suivre 8 jours (un peu moins maintenant)! On peut enfin courir librement et sans danger sur nos 900 mètres…la journée se termine tranquillement, 1er repas de fête (1 plat différent par jour mais toujours aussi apprécié…merci Robert pour le vin salvateur)…donc marche de digestion…et là rien que pour nous (j’aime encore le croire) la Principauté fait tirer un monumental feu d’artifice : on continue à marcher au début, mais comme on rate la moitié du spectacle sur la 1ère partie de boucle… la moitié de la troupe finit par s’arrêter : je me revoie à 5 ans accroché à une barrière un soir de 14 juillet. Différents stratégies se décident, certains travaillent de nuit. Moi, je sais pas ce qui m’attend alors je vais pioncer 4 bonnes heures…pendant ce temps là, Claude est toujours fâché (lire « concentré« ) et aligne les bornes encouragé par sa tendre Christine…fin du 1er 24 heures : 130 bornes, c’est loin des 195 de Christophe ou des 215 de Claude mais ça me va ! Ch’uis novice, moi . Claude est là pour faire du kilométrage Christophe applique la recette Antibes. Dans les même eaux, Thomas l’allemand, habitué des podiums internationaux, Gros client, le team William SICHEL, chasseur de record…Christian MAINIX, la déception de la semaine,…

Les jours se suivent et se ressemblent presque :
Dimanche 23 heures nous libèrent sur la grande boucle d’1 mile, et on découvre de nuit l’enrobé aux reflets de quartz, la digue flottante, la côte de 10 mètres…toute une féerie ! …que je ne peux m’empêcher de briser en attaquant entre séniors (on est les plus jeunes, on réagie en jeunes, na !) une joute verbale à l’aide des cones de delimitation - brefs apparté, ils font les choses bien à la NFL, pour le fin du fin, tout est revêtu de rouge et blanc, couleurs de la Principauté, des drapeaux partout, même les cones et la rubalise sont rouge et blanc !…oh puis je l’adore ce passage sur la digue, c’est idéal pour s’admirer (enfin plutôt étudier) notre gestuelle dans les vitres de l’accueil de l’embarquement portuaire, et réaliser dans quel état de forme nous sommes…j’en profiterais d’ailleurs à de nombreuses reprises pour déployer ma foulée, faire rire la galerie, etc… Pour l’instant en cette nuit, nous ne sommes que 4 ou 5 à courir vers 3 heures du mat’.
Matin grisâtre moins de monde que prévu, mais égayé par la venue d‘un otoctone qui nous offrent les viennoiseries…entre midi et deux, c’est l’heure du footing, affluence maxi…on en profites pour aller manger sur le pouce, se boire un jus au distributeur automatique gratuit mis à notre disposition, et commencer à se familiariser avec le fonctionnement de la borne informatique (celles qui nous/vous a permis de suivre avec plus ou moins de retard l’avance du kilométrage). Claude a passé le coup de blues du dimanche soir, et enfile les kilo comme des perles pour rattraper son retard. Derrière William fait son petit bonhomme de chemin chaperonné par Coach Alan. Mais hormis 4 ou 5 compétiteurs, l’ambiance est très décontracté dans le reste de la troupe.

Mardi : rien de spécial sinon une sale histoire qui plombe l’ambiance chez les NFLiens : des soupsons se portent sur un concurrent, qu’on aurait vu à plusieurs reprises couper, et c’est assez tendu ! Jusqu’au mercredi soir où une mise au point est faite après le repas du soir : difficile mais juste décision de Philippe, l’organisateur.

Jeudi matin, un peu morose, le fautif vient nous saluer tour à tour, et je me dis qu’il a fait le bon choix : assumer le verdict comme un grand. Un NFLien me signale simplement « tu vois la magie s’est effacée ». Le ciel est bas, et malgré les pronostics des locaux, ça reste couvert. Dans la matinée, Thomas essaie de recourir, après une pause de 10 heures, et puis renonce : la blessure ne veut pas s’effacer : alors, il s’assis simplement et se verse une mousse (la première d'une longue série). Claude jette l’éponge suite à une périostite sévère, malgré une équipe de kinés miraculeux. William prend la tête de course et la conservera jusqu’à la fin du 6 jours avec une marque à 725 (à vérifier) : pas mal pour un vieux de 52 balais.
On sent néanmoins qu’une page est tournée. A 14 heures, on attaque le 6ème jour. Là, je découvre que les barrières psychologiques du corps se lèvent : il a renoncé à nous avertir que nous étions rentrer en phase de destruction, et les blessures deviennent une partie intégrante de notre course.

Le jeudi et vendredi sont difficiles, le temps devient pluvieux et la nuit, seules quelques heures me permettent de faire avancer la machine…j’ai encore en mémoire ce vendredi matin vers 3 heures où je fais mes 2 heures de course à 12 km/h entre les gouttes, pendant que Gérard (DEHU) revêtu de son MP3 et de son poncho jaune avance imperturbable sur l’air de sa radio favorite en chantant parfois. Je sortais à l’instant d’une grosse période de doute, de laquelle m’avait sortie Peter KLUKA, le sage, grâce à quelques paroles de grand philosophe…un café plus tard, j’étais de nouveau en piste…encore Merci, Peter. Anecdote irressistible de ces 2 jours, Gérard qui dévore le repas de son épouse, puis les croquettes très appétissantes de son chien (il devait en avoir marre du pain d’épice et des bananes ?!)

Vendredi 14h00, défection dans les troupes, les « 6 jours«  arrêtent, ça donne un coup de mou, et le vendredi après midi est triste, mais le soir arrive, je retrouves la patate, je sais que les cicardiens sont dans les parages. Cyril, Frédo arrivent : ça fait chaud au cœur, j’accueille manu en secouant vigoureusement le sanitaire chimique, puis l’ensemble de la troupe d’un « Salut les pistards ! ». Eux sont un tantinet refroidis par les cordes qui ne cessent de tomber. 20h00, manu et phil essaient de s’offrir un 36h, mais les conditions météo auront raison de leur enthousiasme…même Néo n’a pû rien faire…je n’ai plus envie de bouffer du kilomètres, je veux simplement qu’ils gouttent à l’ambiance particulières du 24 heures.
Afin de dérider l’ambiance, j’organise sur le pouce la 1ère compétition de caddies en catégorie senior que je remporte d’une longue travée avec mon copilote christophe KRASZEWSKI grâce au choix de nos pneumatiques.
Ensuite, je refais quelques tours du circuit avant de sombrer dans le sommeil pour quelques heures…réveil en fanfare à 2 heures, c’est l’heure de la séance de seuil, jusqu’à 4h30 où la pluie tombe de plus en plus drue et nous repousse dans nos pénates…je fais sonner à 7h45, pour ne pas râter le départ du 24 h sur le circuit d’1 km : c’est un bol de semoule et la cuillère à la main, engouffré dans mon poncho que je double la plupart des concurrents « bienvenue chez les fous !! »…Alex oublie ces blessures et relance momo Magroun sur les premiers kilomètres « Joli ! ».On sent néanmoins une grande discordance entre les compétiteurs sur 24 heures, les NFLiens et les habitués du footing matinal. Patricia, non contente, d’avoir passée les 500 pour son 6 jours, remets le couvert, et aligne les bornes le sourire aux lèvres, le MP3 vissé sur le crane, et en brassière, sous une pluie de cordes longue de 5 heures…repos, plats de lasagnes à midi, encouragements basiques, marche et course alternée l’après midi en attendant le début des festivités. 20 h sonne et les 12 heures de course chez les circadiens. Y’a du dégât dans les troupes. C’est effarant, les NFLiens ont l’air moins détruits que les ¾ heures du peloton ?! Ils vont avoir besoin d’encouragements cette nuit. Compte tenu de ma fatigue, je décide d’alterner repos, et marche rapide pendant cette nuit qui va être longue. C’est la nuit la plus agitée de la semaine, et je dipense mes gentils encouragements, laissant mes « courage, feignasse » pour d’autres jours. Le tapis a fait des siennes, en énervant plus d’un mais 8h00 sonne enfin et C’est la joie qui apparaît sur la plupart des visages….Mohammed fait son dernier tour, drapeau monégaste au bout des bras, suivi bientôt de Christine BODET qui vient de dépasser les 200 bornes (avec 3 Aller-retours dans la semaine : Bravo !!)…ben ouais c’est pas tout, mais il nous reste 6 heures à tourner sur la boucle qui a été ramené aux 900 mètres de notre semaine initiatique…les 3 premières heures sont mitigées entre ral le bol, tristesse et joie…et puis la foule arrive, et je sens mon cœur gonfler : je suis simplement heureux d’être là, et ça me requinque comme jamais, et je me prend à jouer à suivre les joggers en pleine bourre. D’autre NFLiens sont encore sur leur nuage…avancent. Certains me font peur…zombies avec ou sans MP3...ils ont franchis une ligne que j’ai peur de dépasser, ils ont été au bout d’eux même, vidés…Patrick et Robert ont passés les 700 sans dormir de la nuit. Je n’ai pas eu ce courage, et je m’entête à aller chercher les 675 kms. Tonio, Ronce, Mico77, Nathalie avancent imperturbables…ils font leur course…je ne sais pas s’ils perçoivent l’entousiasme de tous les participants réunis. 13h30, Totoche nous signale que c’est l’heure du rassemblement pour le dernier tour de gloire…impatient, j’aligne un dernier tour à 12 Kms/h. Dernier tour en marchant, tous derrière la banderolle de la NO FINISH LINE…belle utopie, tous unis pour une même cause ! Durs de se séparer après ça…je suis regonglé pour plusieurs mois. Dernière nuit dans notre algéco, et voyage retour avec Mohammed et Mireille. On parle trop fort dans le train, et on dérange les gentils voyageurs : Retour sur terre un peu brutal, accentué par un passage dans les transports en commun parisiens… 2 semaines plus tard, je galope à nouveau, j’ai presque récupéré et j’ai déjà de nouveaux objectifs en tête : comme on dit « le pied ! »


Ma stratégie
Arrivé sur cette épreuve, je n’avais élaboré aucun plan de marche…allez 150 le 1er jour ?…hyphothèse vite remise en question suite à des problèmes gastriques qui apparaissent comme à St Douchard. Mais là, un Digestryl et 1 l d’eau au bicarbonate, me remette sur pied (surement le stress…). J’élabore, plutôt j’improvise, une stratégie qui tiendra 8 jours…J’alterne sénaces à 12 ou 13 km/heure avec les joggers, repas, sieste, échauffement avec les promeneurs, et re-séance : ça étonne au début, mais au fil des jours, j’attendrais les acclamations de mes collègues qui ont du mal à comprendre cette façon de faire…je lis dans leurs yeux « il est fou le grand, il va se cramer. ». …et puis il y aura toujours des amateurs pour jouer avec moi tout au long des 8 jours.
Alors forcément, j’ai au fil des jours de plus en plus de mal à me relancer…mais je me faisais un devoir d’aller au labeur : footing d’échauffement à 6h30 …petit dèj’ (un bol de semoule bio chaude arrosé de miel, dégusté en marchant), dépôt des ustensiles, installation du walk man, choix et insertion de la cassette de sophro (version perso.). …et la phrase magique « allez hop, c’est l’heure de l’entrainement ! «  et là les collègues se marrent, se disent « ça y est il nous la refait! » 11 à 13 km/h à fond les manettes…les phrases de Christophe LEDOUX « dis Sylvain, t’as combien de séances par semaine ? », réponse « J’arrêtes Christophe, Y’a plus de lièvre ! », Les sourires entendus de Christophe LABAURIE ou de Patricia, l’exaspération sur le visage de Peter KLUKA, sage en chef,…
Après décorticage des temps de passage, je m’aperçois que sur le long terme, j’aurais à ma façon été régulier : 1er 24 avec 130, puis entre 65 et 87 sur les autres 24...bon après discussion avec Peter, c’est vrai qu’un peu plus concentré, j’aurais surement fait beaucoup mieux…mais s’aurait été plus triste aussi.


Les autres :
J’étais arrivé à Monaco, avec un gros sac d’à priori, qui aura bien dégonflé pendant cette semaine… Monaco m’a fait l’impression d’un ptit village où tout le monde se connaît : j’ai encore en mémoire ce minuscule bistrot dans les halles où je me suis bû un ptit noir avec Patrick et Mireille, l’épicerie arabe à la mode monégaste où nous sommes allées nous ravitailler 2 fois, et puis tous ceux que j’ai côtoyé pendant une semaine : lors des dernières heures de course c’est avec des ami ( e)s que nous partagions le pavé.
Chaque matin les mêmes têtes à entrevoir :
Eric en tenue de foot, en sueur mais heureux d‘être là,
Michel et son quintal passé qui a parcouru ses 120 bornes dans la semaine, tout content d’avoir écrasé les coureurs fiers à bras de sa boite (son patron l‘ m^me gratifiée de 2 heures pour augmenter son bonus kilométrique)
Un collègue coureur qui alignera ses 4 heures de course à 13 km/h chaque jour, après 8 heures de travail de nuit,
Notre ami le concierge monégaste, en footing plusieurs heures chaque jour avant de prendre son poste,
Rosy, toute sourire, venant discuter et marcher sans fatigue (346 Kms au compteur…je parles de course là !)
Carole, notre runner14 monégaste féminine, venue pour 200 repartie avec 260, qui accompagnera les dernières heures de…….(2ème du 24 heures) le cœur sur la main.
Toute l’équipe de Philippe VERDIER…c’est à la remise des récompenses dimanche, que tu te demandes « Comment ça a pu tenir cette semaine, avec 3000 participants, et une dizaine de bénévoles…Incroyable ! « 
Nos amis du service Voirie, réguliers,
Les pécheurs du bout de la digue, imperturbables (sauf devant Mr le Prince, respect.)
tous les autres participant ( e)s de cette NFL 2006, sans qui les 84000 Kms n’auraient pas été atteints (désolé…Philippe va falloir trouver les euros maintenant !)
Et puis ces amis inconnus qui nous ont sûrement admirer, discrets, plantés derrière l’écran des caméras de surveillance.



Et ces rencontres en étincelles :
Les jeunes filles éméchées par l’alcool du samedi qui essaient de nous suivre en talons aiguilles;
Cette dame perdue qui cherche le Carrefour et à qui ont répond « vous nous suivez sur 1 mile, et après vous retournez vers le centre ! »
Néo, Ufo au grand cœur, venant nous encourager le 1er week end, soutenir les pistards 5 jours plus tard, et me redonnant goût à la vie (j’exagère) avec Sainte Adelscott,
Ces coureurs un peu farceurs qui se perdent sur le parcours qui viennent de découvrir;
Ces anglais, italiens, résidents monégastes qu’on a fini par considérer comme des touristes;
Cette brave randonneuse de 50 balais qui mettait un point d’honneur à aligner ses tours épaulée par sa fille.
Toutes ces jolies filles (désolé pour mes collègues féminines toutes aussi jolies ) dont la seule vue nous remonter le moral (oui …le moral) dans nos moments de douleurs ou d‘égarement (non…pas occulaire),

Où imaginer une course où tant de gens différents se côtoient l’espace d’une semaine, en faisant fis de leur différences de race, d’appartenance sociale, et tout ça pour une bonne cause ? (pincez-moi j’ai dû rêver !)


Spéciales remerciements à tous mes amis de 8 jours : Peter KLUKA, pour m’avoir ouvert les yeux, William SICHEL, pour ton professionalisme (pourquoi pas moi ?), Christophe LABORIE et Patricia LEBLANC, pour leur sourire et leur obstination, Patrick BONNOT, pour le coup de pompe (j’ai encore à apprendre !), Robert MIORIN, bordelais de grand cru, Christophe KRASZEWSKI et Alex. FORESTIERI (on les aura les vieux un jour ! Suffit de passer vétérans…), Nathalie LAMOUREUX (8 jours les yeux fermés et le sourire au lèvres avec une seule paire de chaussettes…félicitations), Mireille CORMIER (en fait MICO ça n’a pas de rapport avec son côté froid…elle a payée la méthode de la tortue !), JOME Jean Carlo (tu crains pas le froid avec du Led Zep dans les oreilles), El Tonio (une leçon de vie pour tout le monde !), Alain CHAMPION et Marc MAILLOT (pas si inséparables que ça ! En tout cas irremplaçables), Thierry « LA RONCE » DEGOULANGE (j’ai eut l’impression de voir un homme vieillir en courant…tu m’a fais peur, mon s****),Claude HARDEL et Christine BODET (surtout ne pas s’arrêter), Bernard « l’flamand «  DEFECHEREUX (ben ouais moins de sable qu’à la Trans’Aq !), Milan MILANOVICH, coureur à plein temps, 50 % sur le circuit 50 % pour les jupons, Patrick « Totoche » JOASSARD (6 mois de course à pied et il avale une NFL!…gourmand), Bernard ROY, Transgaulois, Patrick DEGEYTER, Anne DELAROCHE (un pas du marathon au 6 jours), Christophe LEDOUX (aussi fainéant que moi !! Toujours au téléphone celui là), François LEFORT et Pierre RUSSIAS ( y’en a marre de la belote pour les vieux !!), et ceux que j’ai pas nommé mais qui ont une place dans mas cervelle à 1m90 d’altitude.

Sylvain61 _ Rien qu'une vie !!




Merci à Bernard DEFAUCHEREUX, NFLien pour les photos

5 commentaires

Commentaire de Mustang posté le 18-01-2007 à 20:31:00

Eh beh, mon Sylvain !! quel récit ,tu m'épates, déjà par ce que tu cours, alors chapeau pour le récit ( et les éclats de quartz!!!)
A la semaine prochaine avec le FCNBL sur le RTT !!!!

Commentaire de ronce posté le 19-01-2007 à 00:05:00

Salut fainéant ! Merci de nous offrir ce récit. Je comprends maintenant pourquoi tu gueulais assez régulièrement dans les cônes lorsque tu me croisais : en fait, tu vérifiais si j'étais pas mort ... Aprés le "gainsbarre du bitume" de nathalie (lepoint.fr), je pensais avoir compris pourquoi les petites vieilles planquaient leurs sacs dans le train de retour. Maintenant, je me dis qu'elles subissaient une vision d'horreur, style "le retour du revenant". Pardon à tout le monde.
(mais je reviendrai)
thierry

Commentaire de Kiki14 posté le 19-01-2007 à 13:43:00

ben voilà un beau récit très vivant ...oui vraiment t'avais la patate et t'as enfilé les kilomètres comme des perles.....et ces filles sur tes ...heu ...sur leur talons MDR......encore un bon moment passé a te lire....
chapeau bas Monsieur

Commentaire de mico34 posté le 19-01-2007 à 15:25:00

Tu me donnes un peu plus envie d'y retourner cette année. Tu vas à Antibes ?

Commentaire de chtigrincheux posté le 11-10-2007 à 14:40:00

Tu me trou le cul ! ! ! ! laisse moi quelques temps pour terminer mon rodage et je viendrai délirer avec ta bande de joyeux lurons …
C’est pas demain la veille que je participerai à se genre de délire mais vas savoir …….
Savourer le présent sans prise de tête et dans la bonne humeur c’est que » bénef »

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