Communauté des sports d'endurance

Je voulais initialement rempiler sur la saintélyon, donc début septembre j’ai attaqué la préparation mais un problème au pied traité beaucoup trop tard s’est répercuté sur un genou déjà fragile. Il a donc fallu gérer et remplacer pas mal de séances par du vélo. Je traine donc pour m’inscrire et patatras plus de places sur la doyenne. Je tronque la fin de prépa et m’alignerai donc sur le Puy Firminy : plusieurs collègues m’ont parlé de l’ambiance particulière, j’ai envie de découvrir. La fin de l’entrainement se fait toujours avec beaucoup de vélo et peu de course, je suis sur des œufs il va falloir gérer la mécanique. Pour pimenter le tout j’attrape un gros rhume 5j avant le départ ! Comme on peut s’inscrire sur place j’attends le dernier moment et pense faire le voyage en train depuis Lyon. Dernière péripétie : la SNCF a abandonné ses coins de France et je me rends donc compte samedi matin qu’il va falloir trouver une autre solution.

C’est là que kikourou et Paulotrail viennent à mon secours, quelques heures plus tard nous voilà sur la route pour aller découvrir cette course hors du temps. Je ferai Firminy – Le Puy en train, arrivé sur place 2 km de marche pour s’échauffer et j’arrive au stade. Inscription "à l'ancienne" puis direction les vestiaires du club de rugby pour se changer et buller 2h en attendant le départ. C’était champêtre : le club local avait joué l’après-midi, les vestiaires étaient dégueu mais comparé aux urinoirs s’était propre : 2h le nez sur une odeur « de pisse » ça marque !

La suite c’est ce que tout le monde aura déjà dépeint plusieurs fois. Tout est facile, on ne se prend pas la tête. Il suffit de sortir du vestiaire 10’ avant le départ, présenter son petit carton aux pointages, tout le monde a la banane : ça n’a pas de prix. Dans mon entourage certains coureurs m’avaient venté les ravitos je retiendrai surtout la route, beaucoup de route où on court carrément sur les départementales, traverse les villages comme si on était en voiture. La pire est sans nul doute Monistrol au bout d’une interminable ligne droite. Le dernier tiers est un peu plus vert et donc sympa à courir. On m’avait alerté sur le balisage, et bien je l’ai plutôt trouvé très bien fait, clair, visible et régulier. J’ai de temps en temps ouvert la route et ne me suis jamais planté.

Coté course, comme toujours je me suis efforcé de rester à mon rythme dès le départ et n'ayant pas d'objectif de perf c'est facile de rester du bon coté de la limite. Le mal de tête lié au rhume est tenace et ne va disparaitre qu’au bout de 3h, c’est long. Le pied et le genou me gênent mais ça n'est pas si mal par contre au 45ème j’ai les cuisses en feu. Le manque de km à pied commence à se faire sentir. En montée je marche vite et ça va pas mal, sur le plat j’ai de plus en plus de mal à dérouler et dans les descentes c’est l’enfer. Celle vers la  Loire Semène (merci coco38) au km 60 se fera quasiment en marchant. C’est frustrant parce que le cardio est plutôt bien, j’ai encore du jus mais impossible de dérouler je me traine péniblement à 10 km/h au plat et suis à l’arrêt en descente. C'est dans ces conditions que je file vers Firminy et m'approche de l'arrivée.

7h03, le soleil est en train de se lever et je fais tamponner mon carton pour la dernière fois (26ème). Je manque l’objectif de 3’ mais c’est le dernier de mes soucis. C’était une belle balade, dans une ambiance que j’ai adorée et même si j’ai modérément apprécié le tracé je dirai juste chers organisateurs ne changez rien.

J+1, j’ai la démarche d’un pingouin, un pied en délicatesse et un genou un poil gonflé (je craignais pire). Fini la gestion de crise pour être sur la ligne de départ, il va falloir prendre le temps de traiter les petits bobos pour repartir sur des bases saines et prendre un peu plus de plaisir.

Pour finir encore Merci à Paulotrail pour les trajets et désolé à la communauté de ne pas chercher à m'intégrer plus qu'au travers de mes récits.