Récit de la course : L'Echappée Belle - Intégrale - 145 km 2018, par tikili974

L'auteur : tikili974

La course : L'Echappée Belle - Intégrale - 145 km

Date : 31/8/2018

Lieu : Vizille (Isère)

Affichage : 3324 vues

Distance : 144km

Objectif : Pas d'objectif

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MON ECHAPPEE BELLE 2018

MON ECHAPPEE BELLE 2018

 

Ultra Trail, Trek ou Raid ???

C’est comme cela que l’organisation présente cette course hors normes.

 

Dernier et 4ème ultra trail de mon année 2018, en plus de mes deux semi-marathons plus le Marathon de Paris, sans oublier l’ascension du Mont Blanc par les trois Monts (une des voies les plus difficiles). Et tout cela sans compter les nombreuses sorties d’entrainement et les randonnées autour dans les massifs environnants.

On peut dire que 2018 m’aura bien fait user plus d’une paire de semelles !!!

 

 

Après le retrait des dossards  le jeudi 30 aout après-midi, à Aiguebelle, le lieu d’arrivée de cette course mythique, ma nuit précédent le départ fut relativement courte ! En cause l’excitation pré-course et me voilà sur le lieu du départ à Vizille, localité à l’extrémité sud du massif de Belledonne.

 

L ‘ambiance est bon enfant, les accompagnants peuvent accéder  au petit déjeuner et jusqu’à la zone de départ.

Il est 6 heures du matin ce vendredi 31 Aout : le coup d’envoi est donné.

 

Y’a plus qu’à rentrer à Aiguebelle, 145 km plus au nord et quelques détours par les sommets de ce redoutable massif montagneux.

 

Je pars sur un bon rythme, avec une moyenne de 6 km/h jusqu’au premier ravitaillement (R1 Arselle) que je rejoins au pk 16,6 avec 1518 m de dénivelé avalés. J’ai un tout petit peu d’avance sur mon timing puisque je pointe à l’Arselle à 8h 48 (9 h prévus).

Un gars me dit que je suis 8ème femme, je lui réponds que ça ne va pas durer…..

 echapppee_belle_portrait_1_.jpg

Effectivement, jusqu’au ravitaillement R2 La Pra (pk 27,2), je me suis fait doubler par nombreuses filles. Pas grave, le but n’est pas là…. Même si j’y pense un peu, le plus important est d’aller au bout jusqu’à Aiguebelle.

Je suis à R2, La Pra, à 11h26 (contre midi prévu).

J’avale mes 2 bols de soupe réglementaire (en fait que je m’impose car ça réhydrate et recharge les pertes en sels minéraux dues à la transpiration).

J’essaie d’envoyer un SMS à Francis pour lui donner ma position.

On attaque ensuite un gros morceau : l’ascension de la Croix de Belledonne à  près de 2900 m d’altitude.

Sauf que, changement de programme du à la météo : En raison de l’épais brouillard les organisateurs nous font « zapper » la Croix de Belledonne et on coupe aux « Rochers Rouges » pour rejoindre directement le Col de Freydane. Le risque est grand de voir les coureurs se perdre dans la purée de pois et en cas de problème le recours à l’hélico est plus que problématique.

 

J’ai mis mes gants car il fait bien froid, j’apprendrai plus tard qu’avec le vent le ressenti était aux alentours de 0°c !

Suit une longue descente vers le Lac Blanc et le refuge Jean Collet où est servi un 3ème ravitaillement, au pk 38,2 (moins probablement 2 km puisque l’on n’est pas monté à la Croix !).

Juste avant Jean Collet, je rencontre le fameux « Bubulle » grand maitre du  forum Kikourou.

J’arrive à R3 Jean Collet à 13h 52… contre 15h 30 prévus (avance due à l’évitement de la Croix !!)

Là  je fais une « vrai pause » avec « renokage » des pieds (consiste à retirer chaussures et chaussettes et étaler une bonne couche de crème Nok anti-frotements sur les pieds) Je prends deux bols de soupe, fais le plein de mes flasques et mange un peu de cake sucré.

La pause a été bien gérée et je n’ai pas trop trainée. Je préfère m’arrêter peu de temps, ça m’évite de me refroidir et du coup d’avoir encore plus de mal à repartir.

 

C’est reparti pour une autre belle montée mais pas trop raide : le col de la Mine de Fer et celui de la Roche Fendue, puis longue fausse descente vers le col de la Coche (en fait ça monte et ça descend sans arrêt).

 

Arrivée au Col de la Coche, je croise des coureurs qui remontent : en fait nouveau changement d’itinéraire : on évite le Col de l’Aigleton, mais on descend tout de même au ravitaillement R4 Habert d’Aiguebelle.

Cette descente est d’autant plus douloureuse que je sais qu’il va falloir tout remonter !!!

 

J’arrive au R4, au pk 47,1 à 16h 47… au lieu de 19 h. Toujours le bol de soupe réglementaire puis c’est reparti… mais à un rythme de plus en plus lent.

C’est dur. Il faut remonter tout ce que l’on vient de descendre depuis le col de la Coche. Arrivée presque au col, je croise Courotaf, il me souhaite bonne chance et me dit que je suis très en avance par rapport à mon roadbook. Ça fait super plaisir de voir des têtes connues….

Je repasse enfin au col de la Coche et là , on se dirige vers le Col de la Vache.

C’est long, on contourne la montagne …. Du coup cela fera kif-kif avec l’évitement des deux portions d’avant ;

 

Juste avant le col : instant magique : un troupeau de bouquetins est en train de paître paisiblement à quelques mètres du chemin.

 

Enfin quelque chose qui met du baume au cœur, à défaut de pouvoir admirer le paysage masqué depuis ce matin par les nuages et l’épaisse brume.

 

Je me couvre de mon imperméable avant d’arriver au col, et bien m’en a pris car il y a des fortes rafales de vent. J’ai un peu de mal à trouver mes gants dans les multiples poches de mon sac (et j’en garderai encore des troubles sensitifs sous forme de picotements dans les index des deux mains et cela plus d’une semaine après la course !!).

 

Pendant la descente de ce col infernal (oh la Vache !), je me fais mal à une cheville… j’hésite, mais finalement, je prends le temps de m’arrêter mettre ma chevillière… mieux vaut prévenir que guérir même si je n’ai pas senti la cheville « tourner », je la sens fragile.

 

Arrivée au bas du col j’entame le long périple  qui serpente le long des les lacs des Sept Laux.

Au pied de la retenue d’eau, il commence à faire sombre et à pleuvoir tout à coup très très fort.

Je remets vite la veste imperméable que j’avais retirée tout à l’heure.

On se retrouve un petit groupe de quatre trailleurs dans la nuit tombante, sous la pluie battante avec un léger brouillard qui rend la frontale inutile….

On avance tant bien que mal et on arrive enfin à la bifurcation au chalet du Gleyzin.

J’appelle Francis pour  lui dire que je suis à 5 km du Ravito !

Le Pleynet est en vue !!!! mais il va d’abord devoir faire le tour de la montagne sur 5 km avec des montées et descentes casse-pattes pour mériter enfin d’accéder à cette première base de vie.

 

Je fais ce bout de chemin avec une coureuse avec qui j’échange quelques mots mais n’ayant  pas retenu son prénom je ne connaîtrai  jamais son résultat.

 

J’arrive enfin au Ravito 5, Base de Vie du Pleynet à 21h 57 (prévu minuit dans mon roadbook)

Je suis au pk 63,9 : pas de modification par rapport au trajet initial, sûrement avec le détour du col de la Coche

Francis et Christophe sont là pour m’accueillir avec chaleur et réconfort.

 

Je suis transie de froid dans mes vêtements pourris par la pluie.

Je me change dans une petite tente de la tête aux pieds, change de chaussures et de chaussettes et Noke les pieds pour la deuxième fois !

 

Ensuite direction, le restaurant pour un plat de pâtes à la bolognaise.

Christophe se prépare, il a été d’accord pour être mon « Pacer » pour les 2 nuits. C’est à dire qu‘il va m ‘accompagner, m’encourager, être avec moi dans les moments difficiles.

Je lui ai demandé de m’accompagner la nuit, car je ne voulais pas prendre le risque d’évoluer toute seule en pleine nuit.

Nous repartons donc tous les deux vers minuit depuis la base de vie du Pleynet, en direction du Gleyzin, environ 15 km plus loin et environ 1200 m de dénivelé positif.

La montée est rude, on prend presque 800 m de dénivelé positif d’un coup, c’est long.

Je me réconforte en me disant qu’à Gleyzin, Francis va me faire un bon massage des cuisses.

Hélas, Francis m’apprend qu’il ne peut accéder à Gleyzin (la route ayant été coupée par les organisateurs) et que Christophe devra prendre une navette pour le rejoindre à Pinsot……gros coup au moral.

On arrive au Gleyzin, pk 79,4 le samedi à 4h 08.

 

J’ai beaucoup de mal à manger, je suis nauséeuse. J’ai eu un peu froid dans la montée précédente, et je crains que mon système digestif n’ait guère apprécié.

J’essaie de manger un peu de soupe.

Et je repars seule, ayant rejoint quelques compagnons d’infortune, que je m’efforce de suivre pour ne pas me sentir isolée.

 

Christophe me retrouvera avec Francis dans l’après-midi du samedi à Super Collet.

La bonne nouvelle c’est que l’on ne passera pas par le Col du Moretan, encore une fois à cause d’une météo défavorable. Et tant mieux car c’était un passage très technique à la montée comme à la descente avec pierriers et pente raide la long d’une ancienne moraine….

 

Je n’ai pas retenu grand chose de cette portion du parcours, si ce n’est que le terme de « dormir debout » à pris tout son sens !!

J’avance dans une semi-inconscience tant bien que mal, pas bien vite, mais je ne suis pas non plus à l’arrêt….. c’est ce qui compte : un pas devant l’autre et on recommence…alternativement et ainsi de suite…..

 

J’arrive enfin à Super Collet au pk 98,9 à 9h 47 du matin. (prévu 14h30 selon le roadbook).

Je fonds en larmes dans les bras de Francis. C’est trop dur !

 

J’ai le dos qui brûle : je passe à la tente de l’infirmerie où Eponine (infirmière que nous avons connue à Lanslebourg, et bénévole sur l’Echappée Belle)  me fait un pansement dans le dos : le frottement du sac et du soutien gorge ont généré une énorme abrasion bien  rouge : le pansement posé avec tulle gras me soulagera instantanément et cela pendant toute le reste de la course. Merci Eponine !

J’essaie de manger mais c’est dur, alors je me force un peu…. Puis je m’installe dans la FIAT Doblo improvisée en dortoir. En position allongée pendant environ 30 minutes Francis soulage mes pieds endoloris avec un agréable massage.

 eb_moi_et_francis_1_.jpg

Après cette bonne pause réparatrice, courte mais efficace, je repars. Cette pause à duré environ1h/1h30… je ne sais plus.

Quand je m’en vais il fait 8°C dehors, et les coureurs du 85 km et ceux du 57 sont maintenant en course.

Je ne vais plus être seule du tout, et du coup avec mon rythme d’escargot je vais être même un peu gênante pour ces coureurs frais comme des gardons et pleins de punch.

 

La première partie jusque la passerelle de Bens ne se passe pas trop mal. C’est ensuite que c’est très dur : on a 800 m de montée pour arriver au Col d’Arpingon. Courotaf m’avait prévenue : tu crois que tu y arrives mais il n’arrive pas, il  y a cinq « faux « cols à avaler. Et puis une fois au col, on n’est pas encore arrivé à Val Pelouse : il reste 5 km à flanc de montagne avec les coureurs des autres courses qui me doublent comme des flèches. Rares encouragements alors que je suis dans le dur…. Moral à plat. Qu’est ce que je fous là ????

Je me demande pourquoi je n’ai pas abandonnée à Gleyzin ????

 

La réponse est simple : parce que d’une je ne suis pas blessée et d’autre part parce qu’on m’attend : Francis m’assiste et  Christophe est à pied d’œuvre pour m’accompagner à partir de Val Pelouse.

Et puis, si j’abandonne je vais le regretter pour le restant de mes jours (si, si !!!).

 

Je finis enfin par arriver à Val Pelouse au pk 116,5 à 17h 25 (20h 30 prévu au roadbook).

Il fait un froid de canard, limite pluie, il y a du vent et sur place je trouve une mini-tente où sont entassés des trailleurs qui se ravitaillent d’autres qui se reposent , leurs accompagnateurs, bref un joyeux bordel au milieu duquel tu perds les quelques repères qui te restent !

 

Je m’extrais de ce foutoir et Francis m’assiste sur un banc à l’extérieur, ouvert à tous les vents. Il dépose son anorak sur mes épaules.  Je re-renoke les pieds, je me masse un peu les quadriceps avec de la crème, je me m’efforce  de manger des patates au sel, du jambon, du cake salé… toujours prise par des nausées qui ne m’ont presque pas quitté depuis Gleyzin….

 

Christophe se prépare et nous repartons pour cette ultime étape : il reste 30 km à couvrir !! Il n’est plus question de s’arrêter quand on a déjà fait tout ça. Cela fait 35 h que je suis en course avec à peine 30 minutes de repos horizontal !

 

Le point positif  c’est qu’il fait encore jour. Je m’efforce d’avancer au mieux, Christophe donne le rythme, ni trop rapide, ni trop lent. Cela m’aide bien, on discute mais ça m’essouffle, alors je parle moins, mais ce n’est pas l’envie de m’épancher qui me manque.

 

Les coureurs qui nous doublent et qui remarquent que je suis sur le 144 nous encouragent.

Cela fait du bien.

La descente vers le Pontet est interminable, je me fais doubler par des filles du 144, cela me mine quelque peu le moral, mais de toute façon, je ne suis plus en mesure d’aller plus vite. J’ai mal aux genoux, aux quadriceps, j’ai peur qu’un genou me crie stop : donc j’y vais mollo sans courir,  sans « à coups » pour les articulations…

 

Nous arrivons Christophe et moi au Pontet, ravitaillement R10, au pk 133,5 à 23 h 25 .

J’avais prévu 2 h du matin,  mais ce qui compte c’est de ne pas se faire bloquer par la barrière horaire fixée à 8 h du matin… Il me reste donc encore une belle marge !

 

Je ne peux plus rien avaler, rien ne passe, beurk la soupe, j’essaie le thé bien chaud et très sucré.  Tout mon corps se met à grelotter, je tremble comme une feuille.

Christophe me suggère de me reposer dans une yourte.

Je suis d’accord pour une pause de 30 minutes : je m’emmitoufle dans une couverture toute habillée de mon imperméable (sauf les chaussures). Même couchée, les muscles font mal, les genoux tirent, et je grelotte de plus belle. J’essaie d’étirer un peu tout ça et de me masser les pieds….

Je me lève dès que Christophe me fait signe, et c’est reparti  … en grelottant de tous mes membres.

 

Vous qui me lisez, je me demande bien ce que vous pouvez penser de tout cela ; et les bénévoles qui voient passer des zombies en pleine nuit et qui assistent à ces scènes de ouf ?????

Ils doivent se demander qu’est ce qui peut bien pousser ces grands malades de trailleurs à ce mettre dans des états pareils ?

 

Je n’aurai pas froid très longtemps,  car les 500 mètres de montée qui nous attendent font un peu monter la température, et contrairement à mes craintes, cela se passe plutôt bien.

On a mis environ une heure pour arriver au Fort de Montgilbert, il ne reste QUE 8 km et cela majoritairement en descente.

 

Dans la fin du parcours j’ai paradoxalement un peu moins mal aux genoux, mais c’est tout de même interminable…

 

On arrive à Montgilbert, là où j’avais fait une reconnaissance avec Francis.

Cela n’a l’air de rien, mais ces trois derniers  petits kilomètres et 150 mètres de descente sont très longs. Je demande l’heure à Christophe…. Il me dit que si je ne traine pas, on devrait arriver en moins de 46 heures… 

 

Je trottine dans les rues désertes d’Aiguebelle, c’est dur, mais ça y est,  je sais que j’ai réussi.

Je franchis l’arche d’arrivée à 3 h 54 du matin le dimanche !!! au bout de 45 h 52 de course, 145 km et 11 115 mètres de dénivelé positif.

 

Je n’avais jamais fait un trail aussi dur.

Je l’ai sonné cette satanée cloche et avec Christophe, on l’a même sonnée tous les deux !!!

 eb_moi_et_christophe.jpg

 

Pas d ‘émotions particulières……Dommage, peut-être que ça viendra plus tard.

 

On ne se quitte pas tout de suite : on se retrouve tous les trois pour le repas d’arrivée à quelque 5 h du matin : saucisse / polenta / fromage / tarte aux pommes.

 

Merci à toi Francis, Merci à toi Christophe : sans vous, je ne serai pas allée au bout !Je vous dédie cette victoire sur l’Echappée Belle à tous les deux.

 Je ne suis pas blessée, pas d’ampoules aux pieds (merci Nok), pas de tendinites… juste une très grande fatigue et une très grande lassitude, propre aux périodes post-ultras.

Ah, mon classement, pas glorieux en soi, sauf si on considère que arriver au bout de cette course de malade, c’est déjà pas si mal.

Sur 550 solos, je suis 255ème

Sur 40 femmes partantes, je suis 21ème et 11ème V1Femme.

 

Et puis, ma moyenne horaire : 3,18km/h pauses  et mini dodo compris.

 

 

L ‘émotion arrivera… bien plus tard, quelques semaines plus tard en faisant du vélo avec face à moi, toute la chaine de ce massif de Belledonne.

Et là, oui, je suis fière de moi : d’avoir réussi un des Trails les plus difficile de France !

 

 

Karine

 

5 commentaires

Commentaire de Benman posté le 17-01-2019 à 23:52:26

Chapeau. Tu es d'une grande modestie, mais ce que tu as réalisé est exceptionnel.

Commentaire de campdedrôles posté le 18-01-2019 à 09:37:24

Merci Karine pour ton récit, on vit la course avec toi.

Tu as avancé régulièrement et avec pas mal d'opiniâtreté, bravo !

(on s'est sûrement croisés dans la bergerie du Gleyzin, j'ai du en repartir vers 4h20)

Commentaire de campdedrôles posté le 18-01-2019 à 09:40:14

Merci Karine pour ton récit, on vit la course avec toi.

Tu as avancé régulièrement et avec pas mal d'opiniâtreté, bravo !

(on s'est sûrement croisés dans la bergerie du Gleyzin, j'ai du en repartir vers 4h20)

Commentaire de bipbip73 posté le 18-01-2019 à 19:22:01

Merci Tikili,
encore un très beau témoignage, de cette superbe course pas comme les autres.

Commentaire de Katman posté le 22-01-2019 à 13:20:05

Bravo et merci pour ce compte rendu Karine!! Tu m’impressionnes vraiment par ta force mentale, mais l’échappée belle n’est pas que ça, ce n’est pas qu’une grosse envie d’aller au bout, c’est également une capacité physique hors norme pour encaisser non seulement la course mais les heures d'entraînement en amont. Tu es sans conteste une Ultra traileuse confirmée, je l’ai compris quand j’ai commencé la descente vers l’habert Alors que toi tu étais quasi remontée. Gros respect à toi!! Je vais tout faire pour égaler ta performance cet été.

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