Récit de la course : Ultra Trail du Vercors 2014, par Philippe8474

L'auteur : Philippe8474

La course : Ultra Trail du Vercors

Date : 6/9/2014

Lieu : Meaudre (Isère)

Affichage : 1748 vues

Distance : 86km

Objectif : Pas d'objectif

12 commentaires

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Le récit

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UTV


Celui-là, Julien je te le dois en grande partie. Merci mon poto !!!

 DSC05831

 

 

Finalement l’Ultra Trail du Vercors est mon premier ultra depuis 2012 !

Et encore pour remonter à un Ultra réussi, il faut passer mon UTMB 2012 (abandon au Contamines), ma TDS 2011 (abandon au Col du Joly), notre TOE en duo avec Alex en 2011(abandon de ma part à la Chapelle en Valgaudemar) et remonter jusqu’à 2010 et le mini-UTMB de repli de cette année-là…

 

Le temps passe très, très vite…

 

Vendredi 5 septembre, nous voilà parti pour Méaudre (non sans être passé par la case toubib suite à la petite nuit de Lola).

Arrivée à Méaudre… pile poil pour la fin du briefing !

Je récupère le dossard et on file s’installer dans notre petit gîte, à 500-600 m du départ.

On s’installe, biberon pour Lola, on la couche, on mange et je prépare mon sac + le sac « d’assistance ».

 

Samedi 6 septembre

Levée 4H00, pas trop dormi, Lola a pas mal toussé…

P’tit dèj, je m’habille, j’suis quasiment prêt à partir…

Non d’abord il faut que je retourne au toilette.

[Mode trivial On]

Et là, j’ai l’impression de me vider. Cela me fait évidemment du bien.

Mais du coup, plus tard dans la course, je vais être persuadé que je me suis aussi surtout totalement vider de mes forces.

[Mode trivial Off]

 

Bon allez je file au départ pour de bon cette fois ! C’est juste niveau timing, mais on est juste à coté, ça va le faire !

 

Je trottine pour y aller… je suis à 100 m avant le départ, 4H57, c’est bon, dernier check-up mental…

PUTAIN !!!

J’ai oublié mes flasks sur l’évier ! Quel connnnnnnnnn !

 

Pas le choix, demi-tour et retour à l’appart, pronto pronto, je chope mes flasks

Footing actif pour retourner sur la ligne… ou bien sûr il n’y a plus personne…

Je croise quelques regards dans les spectateurs ou futurs relais venu assistés au départ : rigolards, consternés, compatissants…

 

Ben oui, celle-là je ne l’avais jamais fait… En retard au départ !

 

Bon bref, je pars avec 4 et 5 minutes de retard !

Je prends la première à gauche… Nan ce n’est pas par là.

Retour sur la route.

Je cours.

 

Heureusement, un VTT arrive à mes côtés et il porte le gilet de l’orga. Il va filer avec moi pour me guider jusqu’à ce que je retrouve le peloton !

Wahouuu ! Merci à l’organisation d’y avoir pensé et d’avoir si bien réagi en me voyant passer sur la ligne complétement à la bourre !

 

10 min après environ je rattrape le peloton !

Ca l’air court 10 min mais c’était quand même 10 min pas super agréable… ne pas se cramer pour rattraper, mais ne pas trop trainer non plus…

Bref me revoilà dans le flot !

Merci !!!

 

Je plonge dans la course. Remonte doucement !

Je reste concentré, ça file, je fais attention à mon hydratation.

 

9eme km, tiens je reconnais ce bâtiment, l’an dernier y avait un ravito sur mon relais… Mais mince c’est Bois Barbu !!! ET LE RAVITO ???

Bordel, bordel, bordel !!! A tout faire dans le speed, j’ai dû lire le règlement en travers et en fait le premier ravito doit être à Corrençon !

Bordel et je viens de finir de boire mes 1 L (pile poil nickel comme sur le plan). Bon ben voilà, j’ai 14 bornes et 2H00 à tenir sans boire !

Bon ben sur le coup ça me semble presque jouable sans mettre totalement en course en l’air. Faudra juste que je m’hydrate vraiment très bien et que je prenne vraiment mon temps à Corrençon.

 

Le jour se lève.

 

Passage à Val Chevrière, j’en profite pour saluer Samontetro, et lui dire merci pour l’organisation... et la ballade en VTT que j’ai fait faire à un gars ce matin.

 

On est en forêt, ça va pas mal et que vois-je : UN RAVITO !!!!

YAHOOOOOO !

Sauvé !

 

(J’aurais l’explication le lendemain en parcourant le forum de Kikourou, l’annonce du ravito déplacé avait bien été faite au briefing !!!)

 

Je bois en coup, recharge mes flasks et c’est reparti.

 

Passage au chalet de Chalimont : mais ouiiii, j’y suis passé ici avec mes gamins à l’époque où j’étais animateur à Villard !

Et un peu plus loin le lieu de notre campement à Herbouilly ?… Que de souvenirs !

 

On attaque la longue montée pour rejoindre le plateau de Château Ju. Nickel je cours sans forcer, mais les mollets me semblent bien durs pour ce stade-là de la course. De toute façon, je ne suis pas très serein car le mois d’Août a été compliqué pour les mollets.

 

Passage sur le plateau… Magnifique.

Puis cheminement en forêt jusqu’à Corrençon. Je suis bien dans ma bulle et profite.

 

Corrençon, Ravito et c’est reparti ;

 

Golf de Corrençon, et super piste goudronnée de biathlon… Petite pensée à mon Fredo, il aimerait ça le bougre !

 

Puis on attaque une des big montée du jour ; magnifique au sortir de la forêt de voir la file des coureurs et d’en voir se détacher sur la crête.

Belle bavante, je suis bien, sauf au niveau guibolles ou petit à petit tout se contracte.

 

C’est magnifique mais je passe le premier sommet à la limite des crampes… Dans ma tête ça clignote un peu ! Beaucoup, beaucoup trop tôt!

Pas normal du tout !

Je profite quand même parce que c’est somptueux !

 

Descente pour rejoindre le Pas de la Balme : ça va pas du tout !

Et dire que les descentes doivent plutôt être un de mes points forts… Raté pour aujourd’hui.

J’ai les cuisses complètement explosées…

 

Bref je gère sur la remontée vers la Petite Moucherolle  et on bascule dans la descente sur Côte 2000. Pas de miracle je suis carbonisé !

Ravito Combe de l’Ours, un verre de flotte pour marquer le ravito mais tout va bien côté hydratation (j’étais parti avec 3 flasks de Corrençon).

 

Bon descente galère, au lieu d’en profiter, je gère les cuisses.

 

Par contre bonne idée pour varier avec le sucré, j’ai embarqué des noix de cajou grillées et ça passe super bien.

 

Arrivée à Côte 2000.

Céline et Lola sont là.

Je suis tellement heureux de les voir (et c’est la première fois que Lola me suit sur une course).

Mais ça me gonfle d’être dans cet état-là !!!

 

Je décide de faire un arrêt assez long, chope une bouteille d’eau pétillante, bois un max, mange un peu quelques pates et profite de Lola!

 

Mais bon ce n’est pas le tout faut y retourner.

 

Au départ j’y crois, je pense m’être refait, mais au fer et à mesure on ne peut pas dire que ça aille mieux.

 

Bon je suis très déçu mais je ne me régale pas, je ne suis plus dans la course, et j’ai peur en continuant d’attaquer dans le physique.

De ma petite expérience de l’Ultra (avant 2010 pour ceux qui suivent), je me suis promis de ne plus aller au-delà d’un certain seuil.

 

Bon je tente un dernier truc, je sors mes bâtons.

 

Julien me passe un coup de fil, il arrive en sens inverse depuis Lans. On finit par se rejoindre.

Quel plaisir de voir mon Julien (en récup active de la TDS en 22H42, 136eme, s’you plait mesdames zé messieurs !).

 

Pourtant dans ma tête je suis sorti de la course…

Et en même temps, Julien fait comme si j’allais continuer…

Et je sais que si je stoppe, je serais bien sûr terriblement déçu…

Mais je me suis aussi promis de ne plus m’obstiner en course si ça ne va pas…

 

Bon on bascule dans la descente sur Lans : rien ne va, impossible à relancer, ni vraiment à courir, je rame vraiment….

 

Le truc par contre qui change tout, c’est que Julien est là, on papote, on rigole et du coup je ne vois pas trop le temps passer. Et du coup mentalement je ne m’épuise pas.

 

Lans arrive, Julien me pousse à trottiner, miracle ça marche ! Julien part devant pour avertir Céline que j’arrive.

Et là, re-miracle, dans cette arrivée sur Lans, sur 300-400 m je reprends presque plaisir à trottiner.

 

Lola court vers moi… je ne me lasserais jamais de voir ma fille courir comme ça vers moi…

Céline.

Julien.

On marche vers le ravito.

 

Je m’affale par terre, profite de faire remplir mes flasks par un bénévole, et me recharge de nouveau fortement avec une bouteille d’eau pétillante.

 

Bon mais moi je voulais arrêter là moi.

Mais peut-être pas vraiment.

Et puis Céline me dit que je n’ai pas l’air trop marquer.

Et puis Julien est là et me dit d’aller voir le Moucherotte.

Mais si je pars là ce n’est pas pour m’arrêter juste après le Moucherotte… Quitte à en baver faudra aller au bout !

Mais je ne veux pas faire une rando de 40 bornes…

Mais je viens de faire presque 400 m en trottinant !

Et puis je ne suis pas encore trop détruit physiquement (ok le genou gauche couine parce que les cuisses sont contractées… mais quand ça monte je ne le sens pas…)

 

Et puis j’ai la vision de franchir la ligne d’arrivée avec Lola...

Et ça je vais m’y accrocher

 

Ok, je repars.

RdV avec julien dans le Moucherotte.

 

Petits bisous et me revoilà sur le chemin.

 

Allez c’est le moment de sortir la musique… Et m…e la batterie de mon portable est quasiment déchargée… Le Gps s’est activé dans ma poche et comme ma batterie est en fin de vie…

Mais bon heureusement la musique tiendra jusqu’au sommet !

Je ressors également les bâtons.

 

Puis après la sortie de Lans on attaque droit dans la pente… je range les bâtons sur le sac, terrain trop raide, vaut mieux s’aider des mains, utiliser les cordes…

Je gère bien ce passage, ça morfle un peu autour de moi, puis on retrouve un chemin plus carrossable.

Un gars en rouge avec qui on se suit et avec qui j’ai échangé quelques mots plus tôt sur le parcours me repasse à ce moment-là.

 

On continue l’ascension dans la forêt, puis on finit par débouler sur une large piste qui va nous amener sous le sommet.

Bon on ne peut pas dire que je vais kiffer cette portion, mais bon je la passe en marchant sans trop me poser de questions. On sort enfin de la piste, 400 m dernier mètres sur un sentier.

Je débouche au sommet… et le Julien arrive en sens inverse !

Merci Mec !!!!

 

Photos !

 

Je me pose 5 minutes, la chaleur et la montée m’ont quand-même secoué le ventre (avec la chaleur pas pu trop m’alimenter dans la montée mais j’ai bien tenu mon hydratation). Je mange des noix de cajou et enfile mon coupe-vent sans manche (car je sens le vent sur mon ventre mouillé).

 

Allez je repars, les jambes sont pas top mais finalement mieux que sur la portion Cote 2000 – Lans.

Je suis pas hyper efficace, il ne faut pas que je dépasse un certain seuil pour ne pas me cramer les jambes mais je trottine malgré tout.

Les différentes portions s’enchainent.

Je repasse mon gars en rouge (qui pense stopper à St Nizier en raison d’ampoules au pied).

On file avec Julien.

En forêt je l’entends discutailler avec un relais, puis le relais me double… Hé, mais ne serait-ce pas le Bouk ?

« Hey, le Bouk ?? »

Le gars se retourne, c’est bien le Bouk : « oui c’est moi, t’es qui ? »

« Philippe8474 »

Gros sourire, excellent, accolade, cool, sympa !

Bon le Bouk reprends son effort et moi le mien.

 

Puis l’arrivée sur Saint Nizier se profile. Je confirme à Julien qu’arrivé ici de toute façon je continue, il n’y a plus le choix, si j’avais dû m’arrêter c’était à Lans. Maintenant faut finir.

Sauf qu’un paramètre que je n’ai géré qu’une fois me semble-t-il (sur l’UTMB en 2006 vers Champex) se rajoute : la barrière horaire !!

 

Ben oui à force faire de bonnes pauses, de mettre plus de temps sur chaque étape, la barrière commence à me rattraper !

Bon ne pas trop se focaliser là-dessus, me recharger malgré tout comme il faut au ravito et continuer à avancer,

 

St Nizier, Céline avec Lola dans la poussette court un peu avec moi.

Ravito, je me fais offrir un coca par le Bouk en conversation avec Samontetro.

Sauf que moi faut que je continue hein !

Allez, je vais me poser au pied du monument au mort avec une bouteille d’eau pétillante.

J’ai un coup de moins bien, limite nausée. Je sature un peu de sucrée.

Je repère de la soupe, Julien va m’en chercher. C’était exactement ce qu’il me fallait !!! Sauvé.

 

Allez rdv à Autrans maintenant.

 

Je repars.

L’arrêt a été un peu long, les muscles ont un peu refroidis. Le redémarrage est vraiment un peu dur !

Je me fais remettre sur le bon chemin peu après la sortie de St Nizier par un relais (merci)… tiens, tiens quand même hein, un petit manque de lucidité !

Descente vers Engin dans les bois bien agréable si ce n’est que je trouve qu’on s’éloigne trop et qu’il faudra remonter tout ça !

 

Traversée de la route et c’est parti pour la dernière vrai bavante.

 

Je me déconnecte un peu et me focalise sur ma progression…

Ca souffre autour.

 

La montée est bien, bien longue, on la sent bien passé. Par deux fois je crois arriver au sommet mais non en fait ça continue.

Par contre c’est de nouveau superbe.

 

Le Pas du Tracollet arrive enfin. Un bénévole nous encourage de loin. Purée ça fait du bien. Tiens c’est le même qui m’a remplis mes flasks à Lans (Et en fait je découvrirais sur le forum de Kikourou qu’il s’agissait de Blob, Merci !!!).

 

Cheminement sur les crêtes, je sors la frontale (Tikka + qui va s’avérer un peu juste). Et on commence la descente. J’adopte un espèce de pas entre la course à pied et la rando, mais somme toute efficace.

Descente agréable il me semble.

La nuit tombe totalement.

Maintenant je sais qu’il faut juste finir. A Autrans il ne faudra pas trop s’arrêter, je fais déjà le descriptif dans ma tête de ce qu’il faut que je fasse.

On se paye un petit coup de remontée, puis on chemine vers Autrans.

Céline, Lola et Julien m’attendent.

Julien part devant remplir mes flasks. Je profite en marchant de Céline et Lola.

Je récupère un verre de coca, enfile manchettes, gants et bandeau. Change de frontale, récupère mes flasks, vide mon sac de tout ce qui ne peut plus me servir (crème de marron, pompote, barre abricot, téléphone déchargé) mange un gel et c’est reparti !

Au revoir à Julien qui rentre sur Grenoble. Merci mon poto !!!

Bisous à Céline et Lola.

 

C’est reparti, il n’y a plus qu’à finir.

 

La montée qui suit se passe bien. Les « replats » qui suivent sont plus dur. Puis je reprends mon rythme mi-course mi-marche, ça file.

On revient vers la civilisation.

Un gars au bord de la route nous annonce 20 min pour sa part pour aller chercher le pain le dimanche à Méaudre.

J’ai du mal à y croire. Je pensais plus souffrir sur ces 8 derniers kilomètres et que cela me paraitrait beaucoup plus long !

 

Mais non Méaudre se profile vraiment.

 

A l’entrée du village, ma femme est là, avec ma fille dans la voiture. C’était un peu trop dur pour elle de rentrer au gîte et de ‘attendre là-bas !

 

Allez faut quand même que je file jusqu’à l’arrivée. On tournicote un peu dans Méaudre.

L’arrivée est là.

C’est fait !

 

17H37

142e/ 381 partants/ 188 arrivées

 

Je n’aurais pas eu mon arrivée avec Lola, mais elle dormait dans la voiture et il faisait trop froid.

Je bois un sirop de menthe au ravito et je vais vite les rejoindre.

 

Ce moment-là !

 

On file au gîte. Je prends un gros coup de froid en sortant de la voiture.

Je fonce à la douche.

On couche Lola.

Céline m'offre le présent de Julien (promis par Julien pendant la course): une bouteille de Beaujolais Domaine du Germain (d'un certain M. D'Haene)! ... En plus de toute cette journée, cette attention me touche sincérement: Merci mon poto!

Puis je file à mon tour au dodo (même pas faim, le bide se remet doucement aussi de la journée).

 

Je dors assez mal (Lola tousse encore et les jambes me lancent) mais en même temps j’apprécie ces réveils : je suis bien, allongé, avec ma femme, mon corps est fatigué mais se régénère, une belle journée nous attends demain…

 

Effectivement la belle journée du lendemain fait aussi un peu parti de cet ultra.

Réveil tôt, biberon de Lola, un thé et 3 biscuits pour moi puis on file à la boulangerie.

Petit dej à 8H30 en terrasse au soleil à Méaudre.

Retour au gite, sieste de Lola et du Papa.

Pizza à Autrans en terrasse avec la foire à l’ancienne.

Retour au gite, sieste de Lola et du Papa.

Départ pour St Egrève. Gouter dans le parc chez Julien et Stéphanie. Super moment.

Puis retour à Annecy.

 

J’ai adoré cette journée !

 

 

Petit bilan final

-       Finalement pas vraiment satisfait de ma course et du chrono mais terriblement content de l'avoir bouclé et de ne pas avoir bâché!

-       Dommage d’avoir été dans un jour sans, surtout que je ne l’ai pas vu venir et que cette année se passait plutôt pas mal finalement (CourchevelFavergesXL race).

-       J’avais très peur de mon dos pour avoir souffert toute la semaine précédente, mais finalement RAS.

-       C’est vrai que c’est quand même plus cool, que la journée est bien meilleure le lendemain quand on a bouclé la course ! Plutôt que ressasser lorsqu’on a lâché l’affaire. Et cela même si bien loin de l’objectif de départ.

-       Pourtant je persiste à penser qu’en course il faut aussi savoir abandonner et ne pas persévérer coûte que coûte (c’est justement le coûte que coûte qui fait toute la différence).

-       Mais j’ai peut-être aussi appris sur cet UTV à boucler uniquement pour le plaisir en laissant tomber le côté performance (dès Côte 2000).

-       J’ai bien géré mes ravitos, particulièrement Côte 2000 et Lans où les jambes bien entamés par les crampes, je me force à boire beaucoup d’eau pétillante pour me recharger en sel minéraux. Idem je repars avec les flasks remplis avec de l’eau pétillante (coupé quand même de l’eau plate pour ne pas qu’elles éclatent).

-       Il faut par contre que je trouve l’origine du « vidage » du matin qui me semble à l’origine des sensations de la journée… Et que je creuse un peu un « protocole » alimentaire les 3, 4 jours avant une course.

-       Par curiosité je suis allé voir ce qu’aurait donné 14H00 au chrono (mon objectif de départ) : je tombe sur Aubret Caroline avec qui j’avais couru une grande partie de mon relais l’an dernier (et alors que j’avais bien morflé à cause de mon hydratation). Elle était arrivée 6-7 min avant moi avant de passer son relais à Méaudre. Comme quoi ce n’était peut-être pas déconnant comme prévision… de quoi nourrir quand même un peu des regrets !

-       Suis-je encore fait pour l’Ultra ? La question m’a bien occupé l’esprit toute la course ! Alors que le format de l’UTV semblait bien pouvoir me correspondre.

En tout cas ce n’est pas validé sur cet UTV.

-       Pas de blessure au final. Le genou gauche qui m’a titillé toute la journée ne s’en ressentait plus le lendemain (la cause venait plutôt de la contraction de la cuisse, je pense). Par contre le droit me fait toujours un peu mal 3 jours après. Egalement au vu des crampes, je pensais avoir pas mal de courbatures. Mais finalement je me suis bien hydraté pendant et après la course et les jambes sont fatigués, légèrement courbaturé mais dès le mardi tout rentre dans l’ordre.

-       Côté matos : rarement été aussi bien. Je reste bluffé par le sac Salomon. Cher mais bluffant : quel confort ! Moi qui ne jurais que par mes portes bidons depuis 2010, j’aurais vraiment du mal à revenir en arrière maintenant !

Le reste nickel, je suis fan de ma petite veste sans manche North Face ultra légère (pour la fraicheur du matin et du début de nuit, pour le petit vent sur le ventre au Moucherotte)

Gants, casquette, manchette, lunette de soleil…

Frontale du Yo (Nickel merci pour le prêt!!!)

Même ma reprise couture sur mes baskets a super bien tenu !

Depuis Faverges je ne pars plus qu’avec des gels DKT mais aussi avec des gels Antioxydants + Energyx… J’ai l’impression que c’est mieux quand même. Et je pense que si les crampes se sont un peu tassées après Lans c’est aussi grâce à ça.

 

Et enfin

-       La présence de Céline et Lola est un plus inquantifiable.

-       La présence de Julien sur le parcours a sauvé ma course.

 

Je n’ai pas eu mon passage de ligne avec Lola dans les bras sur un Ultra. J’espère le vivre un jour. En tout cas, cette pensée m’a procuré une force mentale incroyable (et me pousserait presque à envisager un autre ultra la saison prochaine).

12 commentaires

Commentaire de Jean-Phi posté le 09-09-2014 à 17:04:48

Très joli CR ! Tu décris parfaitement toutes les étapes par lesquelles on peut passer lors d'un ultra et la joie indescriptible de passer la ligne alors que ce fut si dur. La présence de tes proches n'y est effectivement pas pour rien, c'est une aide très précieuse. Bravo à toi !

Commentaire de Philippe8474 posté le 09-09-2014 à 17:35:05

Merci Jean-Phi!
L'aide a été énorme sur celui-là!

Commentaire de MichaelFEBVAY posté le 09-09-2014 à 17:17:45

on a du se croiser pas mal de fois vu la proximité de nos temps!!

Commentaire de Philippe8474 posté le 09-09-2014 à 17:46:06

J'ai regardé les temps intermédiaires... effectivement on a dû bien se croiser 2, 3 fois :-)

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 09-09-2014 à 18:15:41

Philippe, je suis déçu...
Ce départ... Tu veux voler mon pseudo, c'est ça ??? Usurpateur !!!

Et sinon... Ben un chrono de 17h, on s'en fout un peu ? Rien que de FINIR cette édition qui semble avoir été la plus dure de toute, bravoooooooooooooo

En tout cas on aurait voulu faire exprès qu'on y serait pas arrivé ! Heureux de t'avoir croisé !!! Bonne récup' et la bise à Lola future traileuse :-)

Commentaire de Philippe8474 posté le 09-09-2014 à 20:34:47

C'est vrai que c'est un peu la HdS un départ comme ça... mais promis je le ferais plus!!

Pour le chrono: ben j'aime bien quand même essayer de faire le mieux possible... mais bon là, j'ai adoré juste finir simplement!

Pour la rencontre, c'était excellent, au détour d'un chemin... au moins pas de chichi, que du vrai, du bio, de l'AOC!!!

Pour la biz à Lola pas de souci :-)

Commentaire de richard192 posté le 09-09-2014 à 21:34:14

Finir cet UTV est un exploit en soi en regardant le nombre de finishers.
J'ai fait comme toi à gamberger dès mes 1eres crampes subies au même endroit que toi au 1/3 du parcours .
Tu as bien fait de t'accrocher un peu car avec la chaleur nous avons tous eu des passages à vide.
Bravo, bonne recup et merci pour ce cr qui me rappelle une superbe journée

Commentaire de Philippe8474 posté le 09-09-2014 à 22:26:57

Merci richard!
Et oui c'était une bonne chose de finalement s'accrocher!
J'espère que t'as réussi aussi à aller au bout.

Commentaire de samontetro posté le 09-09-2014 à 21:35:49

Je t'ai vu partir seul dans la nuit et c'est Maître JPS, le Directeur de course himself, qui a sauté sur un VTT pour t'accompagner pendant que je partais en poste à Valchevrière! Quelle course, des hauts, des bas mais du mental. Je crois surtout que tu viens de maitriser la nuance entre un "méchant coup de mou" qui autorise de continuer et une grosse défaillance qui nécessite un arrêt de course.
Tu en passeras des arches d'arrivées avec ta fille, parole de Samontetro qui se tire aujourd'hui la bourre avec la sienne en ski de fond. Tu verras, ça énerve un poil quand ta gamine te double... en te filant des conseils... mais t'es tellement fier!
Bonne récup Philippe et au plaisir de t'accueillir à nouveau sur nos sentiers... escarpés!

Commentaire de Philippe8474 posté le 09-09-2014 à 22:24:28

Wahouuu le grand boss de l'UTV!!!
Enfin heureusement qu'il était là!!!

Sympa de te croiser à Valchevrière, puis à St Nizier avec le Bouk!

Oui belle course, et effectivement une grosse leçon entre un arrêt justifié et une simple défaillance à supporter pour quand même arriver à finir!

Merci pour la les futures lignes à franchir avec ma fille... ses premiers pas en skating c'est pas tout de suite, tout de suite, mais j'aurais une pensée le jour ou elle rigolera de ma glisse!

Commentaire de Jam posté le 10-09-2014 à 11:31:00

Les noix de cajoux ! C'était donc toi: à un ravito (à Lans je crois) où j'étais assis (à côté de toi donc), tu ouvres ton petit sachet et tu me dis: "j'ai pris avec moi l'aliment miracle, les noix de cajoux !"
Perso j'étais incapable d'avaler quoique ce soit à ce moment-là, mais j'A...DO...RE les noix de cajoux...je me souviens t'avoir envié et maudit en même temps :green: !
Et pis en voyant les photos de ton blog, je me souviens de tes chaussures et d'avoir fait le yoyo avec toi pendant la course (il est gentil Samontetro avec ses beaux paysages, mais en course on a tendance à regarder 1m devant soi, pas beaucoup plus) alors c'est les pompes que j'ai tendance à retenir :)
Jam, dossard 46 - 135 à l'arrivée...quelques minutes avant toi

Commentaire de Philippe8474 posté le 10-09-2014 à 11:42:59

:-) T'aurais dû m'en demander des noix de cajoux, je t'en aurais bien filer une ou deux :-)
On a été pas mal à faire le yoyo je pense tout au long de la course, on a dû se croiser une paire de fois au rythme de nos coup de mou!
Côté paysages, c'est sur qu'on en profite pas à 100%, on a quand même souvent les yeux au sol... mais bon on aime ça quand même quelque part!

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