Communauté des sports d'endurance

 

Voglans, Dimanche matin. Le thermomètre affiche dans les 8° à l’heure du départ, le ciel est relativement bien dégagé. Depuis le Campanile d’Aix investit de trailers, il nous faut quelques minutes pour rejoindre le site de départ. La circulation est parfaitement réglée par les bénévoles aux gilets jaune, en trois coups de cuillères à pot on est placés à coté d’une grosse voiture affichant les couleurs Scott. Celle de Pascal Giguet, le futur vainqueur.

A écouter les conversations à l’heure du café sur l’état du terrain, je révise ma stratégie au niveau des chaussures et je fonce changer les Trabuco classiques pour les Tahar Gore Tex et les guêtres … c’est une habitude depuis le début de saison ....

L’épreuve n’est pas au TTN cette année. Le peloton est toujours dense, mais un peu moins flamboyant. Sauf chez ces dames ou on trouve Céline Lafaye la tenante du titre, Maud Gaubert qu’on ne présente plus, et Emilie Déronzier également annoncée parmi les favorites … Nous sommes un peu plus de 400 au départ.

Le parcours est très bien pensé. Les 5 premiers kilomètres sont roulants avec une bosse suffisamment sélective dés la sortie du village, ce qui permet de bien étaler le peloton avant d’arriver dans les sentiers pour attaquer la grosse ascension vers le Malpassant. On grimpe en forêt, c’est gras, j’assure tranquillement. Après une petite descente, on débouche sur le ravito de Pragondran, ou je fais le plein du bidon et repars aussitôt avec quelques bouts de pâtes de fruit en main.

On repart dans la forêt, pour aborder la seconde phase de l’ascension. La pente et parfois sévère, mais le tracé est très agréable et j’aime beaucoup cette grimpée. La vue se dégage en arrivant vers le Sire. C’est géant, mais le temps n’est pas à la rêvasserie, et il faut vraiment rester toujours attentif à regarder ou l’on pose ces pieds dans les sections gadouilleuses ….

Céline Lafaye, à l'approche du Sire ...

On trouve la neige peu après, pour rejoindre le Croix du Nivolet. La trace est bien faite et il est possible d’y dérouler une petite foulée. Sur le dernier kilomètre avant la Croix, on croise les coureurs sur le retour, c’est sympa. Lorsqu’on bifurque sur le sentier qui plonge sur La Feclaz, le bénévole m’annonce le ravito à un quart d’heure.

En réalité, il faudra un peu plus … la neige est assez profonde par endroit, fuyante, très glissante. Je suis pas mal doublé, mais c’est plutôt marrant comme descente et je préfère assurer. Je refais mes places sur les relances en bas, avant d’arriver au second ravito très bien fourni, ou je fais à nouveau le plein du bidon. Bizarrement, je ne suis pas attiré par le salé aujourd’hui … mais las pâtes de fruit et les figues bios sont vraiment délicieuses ...

Emilie Déronzier au passage à La Féclaz ...

Suivie de Maud Gobert ...

Puis de Poucet glouton ... un peu de pub pour le Trophée des Vosges !!!

Nous poursuivons sur les pistes de ski de fond damées. Le rendement n’est pas terrible, mais c’est courable. Le relief s’accentue un peu à l’approche du Révard. On retrouve quelques passages en neige profonde. Il y a de l’ambiance en haut, beaucoup d’encouragement, le soleil et toujours une vue extraordinaire …. Bref, un super moment de trail plaisir avant de filer vers le Col du Pertuiset, avec encore des passages un peu délicat dans la neige.

Passage au Révard ..

Puis on débouche enfin sur le panneau "danger" signalant le début de la descente. Là, c’est bonheur total. Il faut être attentifs dans les premiers lacets, un peu vertigineux, très serrés, rocailleux et glissant … ensuite, la pente s’adoucie et il faut juste dérouler. Le sentier est excellent, parfois un peu gras … Génial !!!

Mon chrono marque 4h50 au ravito des Mentens, en bas. Je suis toujours dans le timing que je m’étais fixé, il reste 11 kilomètres et la barrière des 6h commence à me paraitre jouable. Dernier remplissage du bidon et je repars en marchant en grignotant quelques bout de pomme. On aborde là une section très vallonnée, tout en single, très gadoue, avec beaucoup de relances, très agréable … Mais je n’avance pas très vite …

Enfin on plonge sur Mery, je saute le point d’eau, il reste 5 km. Là ça déroule vraiment bien, à contre sens du parcours aller. Jusqu'à tomber sur le fameux dernier raidard à deux kilomètres de l’arrivée, que j’aborde en petite foulée, espérant recoller au gars qui me précède de quelques centaines de mètres …

Mais celui là est vraiment terrible, et je devrai me résoudre à terminer la bosse en marchant. Un coup d’œil derrière, ça ne peut pas revenir. Je profite donc de la dernière descente et du retour au bercail sous les applaudissements. C’est toujours aussi bon … Le chrono indique 5H57’41“, je suis 53ème au scratch et 3ème V2, enchanté de ma journée !!!!

Maud Gobert à l'arrivée ...

Il est content le mec ...

Podium scratch ... Pascal Giguet (4h38'40"), Mickael Blanchard (4h42'46") et le surprenant vosgien Mathieu Martinez (4h43'08") ...

Céline Lafaye, première féminine et 16ème au scratch en 5H07'41" ...

Le Top 5 filles ...

La réputation du Nivolet Revard n’est pas usurpé, c’est un modèle de trail à taille humaine, parfaitement organisé, l’accueil est convivial et chaleureux, le parcours est somptueux, le balisage irréprochable, les ravitaillements impeccables. On trouve toutes les commodités sur place, le repas d’après course est excellent ….. Très bien également la ceinture Raidlight offerte. Allez, en pinaillant un peu, la remise des prix pourrait certainement être améliorée. Le tirage au sort et le principe du non cumul des prix est très bien, mais peut être un peu tardif ???



Bravo et Merci à toute l’équipe de l’Elan Voglanais.

Et maintenant, en route pour la Slovénie avec le Team Bridou ....

http://www.i-services.com/membres/forum/messages.php?uid=15020&sid=5744&idsujet=1503315&pgi=0#is_top