L'auteur : Mustang
La course : La Classique des Riviera
Date : 17/3/2013
Lieu : Monaco (Principauté de Monaco)
Affichage : 2026 vues
Distance : 23.8km
Objectif : Pas d'objectif
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Le périple sur la côte se poursuivant, nous faisons escale à Roquebrune-Cap-Martin chez ma sœur. Avant de quitter les Issambres, je jette un coup d’œil sur le Kivaoù. Tiens, je relève qu’un Kikou, jmerlin, participe à une course dans le 06, la Riviera Classic. Tiens donc, une course que je n’avais pas remarquée dans le book de Jogging international pour la bonne raison qu’il s’agit d’une course « étrangère » ! Hum, hum, intéressant cela. Je vais sur le site de la course pour avoir des précisions : départ de Vintimille et arrivée à Monaco, et elle passe au pied de l’immeuble où je séjourne à Roquebrune ! Vraiment, je ne peux pas rater cela ! Maintenant, il s’agit de convaincre ma tendre. Déjà qu’elle avait apprécié à moitié ma participation au cross de Marignane, à Eurocopter, dimanche dernier, il va falloir jouer serré ! Ce samedi, au cours du repas du midi, comme mon neveu, un jeune kikou, participe l’après-midi à l’Ecotrail de Paris, l’occasion est trop belle pour ne pas évoquer la course du lendemain qui se passe à Monaco. Ma sœur, trop gentille, n’y voit pas d’inconvénient ! Et cela tombe bien, puisque l’après-midi est consacré à la visite de Monaco ! Un crochet par le stade Louis II et j‘ai un dossard !!!
La logistique est mise au point. Mon beau-frère, Michel, me conduira le lendemain matin à Vintimille et reviendra me chercher à Monaco après la course. Dommage, la météo annoncée est plutôt chagrin. Peu importe, j’ai hâte d’y participer. Vraiment, j’ai un grand sentiment de joie pour ne pas dire de bonheur de courir le long de la côte.
Comme prévu, départ à 8 h00 pour rejoindre Vintimille. Michel est vraiment, lui aussi, trop gentil ! J’ai un doute sur la manière de m’habiller. Je comptais partir avec le débardeur du club mais l’air est frais. De la pluie est annoncée sur le parcours. Je n’ai pas bien lu les dispositions de la course, aussi, je n’ai pas noté qu’il y avait un transport de sac ! Tant pis, j’ai juste prévu un sac poubelle pour attendre le départ. 8h30, nous arrivons à Vintimille, Michel me dépose dans une rue adjacente. Au dernier moment, j’enfile un maillot sous mon débardeur ! Voilà, les dés sont jetés. Je rejoins le site de la course.
Pour l’instant, c’est le grand calme. Les barrières et la ru- balise sont disposées mais l’arche du départ n’est pas gonflée. Je me dirige vers la place dominée par un grand bâtiment. C’est là que seront retirés les dossards pour les derniers. Les voitures de la protection civile et des secours sont rassemblées. Je jette un coup d’œil sur les listes des inscrits à l’entrée. J’y suis bien ! A priori, vu le nombre de feuilles, il y a beaucoup d’inscrits ! Je suis étonné de voir beaucoup de Japonais ! Ceux qui se sont inscrits par avance disposent d’un dossard à leur nom avec le drapeau de leur pays. J’attends tranquillement dans un coin, protégé par mon sac poubelle. Petit à petit, la place s’anime. Des musiciens se mettent en place. J’observe les coureurs et leur dossard, vraiment, beaucoup de nationalités sont représentées sur cette course. Au final, plus de 40 pays ! C’est une vraie grande course internationale ! Il y avait bien longtemps que je n’avais pas participé à une telle manifestation !
Il est passé 9h, je pars tranquillement vers le bord de mer. Des coureurs s’échauffent. Je les imite. Je me sens vraiment bien, avec un grand sentiment d’exaltation. Vers l’Ouest, je devine Monaco à l’horizon derrière le cap Martin. Troublant d’apercevoir la ligne d’arrivée depuis le lieu du départ ! Un dernier passage par les toilettes mobiles pour me libérer complétement. Je prends des photos, un coureur espagnol, Brahim, m’aborde et souhaite que le prenne en photo !
Pas de souci, son copain nous prend également ensemble, puis c’est mon tour ! Un dernier pipi dans le terrain vague qui borde la rivière comme beaucoup de coureurs. L’heure avance et les coureurs se rassemblent derrière l’arche rouge. Je jette mon sac protecteur dans une poubelle et je les rejoins. Cela s’interpelle dans toutes les langues ! Bientôt 9h45, la tension monte. Un officiel sur une plateforme prend la parole et présente la course dans cette si belle langue italienne. Le peloton est vraiment conséquent.
Je me suis placé dans la deuxième moitié. Un mouvement de foule, est-ce le départ, des chronos démarrent. Non, juste un resserrement avant le départ. 9h48, c’est le départ. Au passage, le speakeur annonce près d’un millier de coureurs ! Le peloton part doucement, cela me convient. Je m’écarte pour prendre des photos. Sur le pont, cela galope dur ! Beaucoup sont bien couverts, trop couverts ? Le peloton est silencieux, juste le martellement des chaussures sur le bitume. Il est vrai que d’emblée, on attaque une rue montante sur plus d’un kilomètre. Pour l’instant, j’évolue dans un peloton compact. Mes sensations sont très bonnes. Le temps est gris, c’est dommage mais la température est correcte. Nous voilà en bord de mer, même avec le voile gris, la
J’arrive au premier ravitaillement au 5e km. Il y en 4 sur le parcours, c’est très confortable ! Pour ce premier, les bénévoles distribuent de petites bouteilles. J’en saisis une. J’ai prévu de profiter de ces ravitaillements réguliers pour me reposer une minute en marchant. En repartant, je suis désolé de constater que rien n’a été prévu pour les bouteilles vides. Aussi, je dois la jeter par terre !
Le peloton commence à s’étirer. Quel bonheur d’évoluer dans de si beaux paysages ! Je consulte mon chrono, j’évolue entre 11 et 12 km/h ; j’en suis bien satisfait ! Le parcours nous fait traverser des tunnels. Quelle ambiance là-dessous ! Comme d’autres, je pousse un long cri qui résonne ! Là où autrefois je m’étais senti mal à l’aise autrefois dans les tunnels parisiens du marathon de Paris, je trouve grisant d’évoluer ici. il faut dire qu’ils sont bien larges !
Le profil amorce une légère descente qui permet d’accélérer le rythme. Sur ma droite, j’aperçois Menton et derrière le Cap Martin, la difficulté majeure du parcours au 14e km. Vue superbe sur le vieux Menton accroché au rocher avec le camaïeu des façades des vieilles maisons. A l’entrée du 3e pont, une station d’épongeage a été disposée. Les bénévoles souriants proposent les éponges humides. Mais là encore, rien n’est prévu pour les jeter. Elles jonchent lamentablement la chaussée.
La frontière est annoncée par une arche bleue avec la mention Arrivederci Italia, bienvenue en France. Des secouristes débonnaires des deux pays nous saluent. Le parcours nous fait quitter l’avenue pour évoluer sur le port, entre les bateaux et les restaurants. La fatigue doit arriver pour certains car je commence à remonter des concurrents ! Les promeneurs du dimanche matin nous encouragent en souriant ! Après l’ancien musée Cocteau, je débouche sur la très longue avenue de bord de mer qui va de Menton jusqu’à Roquebrune. Je garde mon rythme de course, je me sens toujours très bien ! C’est excellent pour le moral. A vrai dire, je n’ai aucun doute sur mon état physique du moment, je suis très bien ! Alors, autant en bien profiter ! Les promeneurs continuent à nous encourager. J’observe qu’ils ne sont pas bien jeunes par ici !!!! Au fur à mesure de ma progression sur ce boulevard, je vois arriver avec une petite appréhension le cap Martin qu’il va falloir franchir. Voilà le virage à gauche et la longue ascension commence. Une petite Japonaise à réaction me double sans coup férir. Je prends mon rythme, cela se passe bien. Pas d’essoufflement, c’est tout bon. Avec un lâche soulagement, je vois que le parcours oblique aussitôt à droite en corniche plutôt que de passer par la voie centrale beaucoup plus raide. Je jette un coup d’œil à droite pour regarder le parcours déjà accompli. Vintimille est déjà là-bas, à l’horizon ! Je profite bien des ravitos ; ils sont copieux et là des poubelles sélectives sont disposées mais malheureusement elles n’ont guère de succès. Les mauvaises habitudes des coureurs des grandes courses sur route sont tenaces !
Je bascule de l’autre côté du promontoire et Monaco s’offre à moi dans une grisaille déconcertante. A partir de là, le profil de la course est en descente. Je ne me fais pas doubler, moi, par contre, j’en double !!! La pente est légère puis elle s’accentue dans les virages aux abords du Country-Club de Monte-Carlo. Voilà le dernier ravito, des poubelles mentionnent désespérément « Quand je cours, je trie aussi ». Je longe un grand palace. Je passe sous l’arche des 20 km où un contrôle temps est installé. Je le passe en 1h 59mn 30 s ! Puis c’est le fameux tunnel que les bolides du grand Prix de Monaco parcourent à des vitesses insensées. La mienne sera beaucoup plus modeste. Maintenant l’arrivée se profile.
Dans le port, les yachts luxueux me narguent. C’est particulièrement exaltant de terminer une course dans un cadre si prestigieux. Rien que pour ça ! Je suis sur un petit nuage !! J’allonge ma foulée. Entre le 20e et l’arrivée, je vais reprendre plus de 30 coureurs d’après la feuille de résultat ! Je contourne la piscine puis vais au fond et amorce la boucle qui ramène vers l’arrivée. Un chrono géant annonce les temps et les noms des arrivants. Je finis dans les pas d’un V4 italien que je m’interdis de doubler. Mais comme on arrive en même temps, je serai classé avant lui ! Et une belle médaille comme souvenir, moi, j’aime bien !
Voilà, c’est terminé, je suis dans un grand sentiment d’euphorie. J’ai entendu le speaker annoncer le nombre de 600 déjà arrivés. La zone d’arrivée est luxueuse ! Stands de ravitaillement, kiné, tout est à profusion. Je sacrifie à une bonne bière, pas une verte, une blonde ! Je téléphone à ma chérie que je suis arrivé. Je n’ai plus qu’à aller au point de rendez-vous. Il commence à pleuvioter. Je n’ai rien pour me protéger. Je regarde avec envie les coureurs récupérer leur sac ! Bravement, je me dirige vers le Grimaldi Forum. J’encourage les derniers coureurs sur le boulevard. Sous le tunnel, je croise une joyeuse troupe déguisée en Mario.
Je passe devant un concessionnaire Ferrai, Rolls-Royce et Maclaren. Je me cale sous une arche et je n’ai plus qu’à attendre. Le dernier concurrent, un V4 en termine suivi par les voitures-balais. Déjà, les services ce la course débalisent le parcours. Des voitures luxueuses passent devant moi sur l’avenue, je devine des regards curieux de leurs passagers à mon encontre. Effectivement, ma tenue de course détonne ici ! Je sens le froid mais voilà Michel qui arrive. Un grand merci à lui de m’avoir ainsi véhiculé !
Le parcours annoncé de23,8 km fait 24,2 à mon GPS. J’ai mis 2h 14mn 20 pour accomplir cette distance et je me classe 611 sur 881 coureurs classés à l’arrivée. J’en suis particulièrement satisfait.
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7 commentaires
Commentaire de Arclusaz posté le 18-03-2013 à 15:06:57
Quel plaisir, ces courses pas prévues et qui tombent pile-poil dans l'agenda familial !
et c'est vrai qu'arriver dans un décor aussi typique et connu, c'est un vrai plus .
Dans le tunnel de la piscine, est-ce que tu as fait "vroum-vroum" ?
Commentaire de francois 91410 posté le 18-03-2013 à 16:05:08
Une bien belle région pour courir, le bord de mer, les palmiers ... sont toujours grisants. Avec un temps ... normand ... que demander de plus ?!!
Commentaire de domi81 posté le 18-03-2013 à 19:55:12
courir à MONACO,avec tous ces bolides pleins de chevaux...normal que le Mustang y soit !!
bon Cr qui respire le plaisir. ;)
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 18-03-2013 à 21:14:09
Enfin un récit du Mustang, ça fait vraiment plaisir !
Je vois que tu profites de ta nouvelle liberté et tu as raison ...
Commentaire de robin posté le 19-03-2013 à 11:23:38
Grand écart en Ecouvie : Le Lutin dans la neige et Mustang plein sud. Merci de nous avoir fait partagé ce bon moment.
Commentaire de totoro posté le 19-03-2013 à 12:41:07
Un mustang sur un circuit de formule 1 : ça décoiffe ! Bravo à toi :-)
Commentaire de la panthère posté le 19-03-2013 à 17:35:41
bravo!
la voiturette rouge, c'était la voiture balai?
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