Récit de la course : Trail de la Ste-Victoire 2006, par malauxcuisses
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Trail de la Ste Victoire
La journée sera longue. Le temps est pourri: vent, froid et quasi pluie. Dès le départ je reste en retrait. Pour moi c'est une première: premier trail, première course. Je suis cool. A la première montée les gars autour de moi marchent. Normalement de moi même j'ai envi de courir. Finalement je fais comme les autres en me disant qu'ils doivent avoir de bonnes raisons.
Nous traversons la route pour vraiment être dans le massif de la Ste Victoire. Je suis déjà venu faire de la grimpe dans le coin alors je sais à peu près à quelle sauce nous allons être mangé. Je reste toujours avec le cllègue avec qui je suis venu. Il est sage et nettement plus expérimenté que moi alors je calque ma course sur lui. Dans les première descentes, qui ne sont pas très pentues ni très techniques, je me rend vite compte que je ne suis pas dans le coup: trop lent, pas veloce pour un sous, bref c'est pas vraiment du Deneria.
Le premier ravitaillement arrive rapidement. C'est un ravito d'eau uniquement, juste avant la première grande difficulté: la montée vers le Prieuré. Dans cette montée je me sens plutôt bien, pas encore entamé. Je laisse peu à peu mon ami pour partir devant. Je double des gens et arrive assez frais au sommet de cette première vraie montée.
Juste après cette brillante ascension je vais faire la bétise du débutant, l'erreur de celui qui sait pas. Une belle et longue descente s'offre à nous: technique et pas trop pentue dans le premier tiers pour devenir bitumée et très pentue les 2/3 suivants. Moi je cours, je me lache. Tant et si bien que je me pointe au premier ravitaillement solide, situé à la fin de cette montée, avec les cuisses ruinées. Elles le resteront jusqu'à l'arrivée.
Je me dis que j'aurai du rester avec mon camarade au lieu de faire n'importe quoi. Du coup je prend mon temps au ravitaillement: 2 verres de coca et de l'eau pour le camelbag. Je vide mes poches des emballages des barres et autres gels energetiques consommés jusqu'ici. Il arrive, se restaure et nous repartons. Sur la carte du tracé de la course, que j'ai étudié avec grande attention pendant 17 seconde, il me semblait que la partie suivant le ravito était relativement plane, propice à une récupération providentielle avant la montée vers le Pic des Mouches.
Et bien non. Raté, c'est un super faux plat montant, suivit d'une courte descente (pour mes cuisses) qui conduit au départ de la montée vers le Pic des Mouches.
Là j'ai une bonne surprise. Je me sens vraiment bien dès que cela grimpe pour de vrai. Cette grimpette est excellente: des marches, un sentier étroit et en plus elle est longue. Bref une belle côte comme on en voulait. Je rattrape du monde dans cette montée et je laisse une fois de plus mon compagnon. Nous nous reverons à l'arrivée. La montée nous mène sur les crêtes de la Sainte Victoire. C'est vraiment top: du vent à décorner les boeufs, une température plus que fraiche. Des conditions type aventure du bout du monde. Les bénévoles sont tous vétus de rouge: ils apparaissent au loin sur la crête comme autant de balises que nous suivont, naufragés pédestres que nous sommes.
Le Pic des Mouches atteind la descente s'engage dans le Vallon de l'Aigle. Elle est super drôle cette descente, genre technique, glissante, très raide, top à un moment de la course où je suis pas du tout fatigué, mais alors pas du tout...Déjà des concurents que j'ai rattrapé et doublé dans la montée et sur les crêtes me repassent. De fil en éguille j'arrive en bas. Un peut plus loin et c'est le deuxième ravitaillement solide de la course. Depuis un petit moment j'entends des tambours. En fait c'est un groupe de percussion qui est au ravito pour jouer. Sympa.
Maintenant ça va être dur pour de vrai. Il reste la montée de St Cier et celle du refuge Bodino. Les mot de l'organisateur me reviennent à l'esprit. Un truc du genre « l'an passé c'est au refuge Bodino que nous avons eu le plus d'abandons », j'adore. Elles sont effectivement très éprouvantes ces montées. J'ai l'impression de ne plus avancer. Les kilomètres déjà parcourus se font réellement ressentir.
Au refuge tout va mieux. Dans ma tête je me dis des choses comme « ça y est c'est fait ». En fait c'est pas fait, du tout. Le reste de la course sera très long pour moi. La descente vers le village de Rousset restera un souvenir plutôt douloureux. Seule la dernière centaine de mètres fût facile.
Cette épreuve est très bien. L'organisation est du tonnerre, les bénévoles parfaits. Le cadre, la Ste Victoire est un lieu magnifique, idéal pour passer un grand moment de sport en se vidant la tête. Il faut y aller, c'est tout.
A plus tard.
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3 commentaires
Commentaire de riri51 posté le 01-04-2006 à 14:51:00
merci pour ton CR et bravo !!!
Commentaire de Cyrille posté le 02-04-2006 à 19:12:00
Encore un CR qui donne envie de se frotter à la belle. Merci à toi.
Commentaire de L'Dingo posté le 16-05-2006 à 11:46:00
Salut,
Merci pour ton récit.
C'est quand on relit l'histoire des autres trailers qu'on sait pourquoi on a souffert , et qu'on était pas seul.
Mais quel plaisir après coup
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