Récit de la course : Trail Nivolet-Revard - 51 km 2012, par nanard7th

L'auteur : nanard7th

La course : Trail Nivolet-Revard - 51 km

Date : 5/5/2012

Lieu : Voglans (Savoie)

Affichage : 2870 vues

Distance : 51km

Objectif : Terminer

6 commentaires

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La Nivolet-Revard 2012 … que de boue !!!

Après une bonne préparation une peu gâchée par une petite élongation lors de ma dernière sortie (5 jours avant la course) me voilà parti pour ma deuxième Nivolet Revard  après une édition 2011 éprouvante mais qui m’avait  donné envie de revenir.

J’arrive donc  de Grenoble ce samedi veille d’élection à 7h, et  petite surprise,  le parking a été éloigné de plus de 500m du départ (probablement lié au plus grand nombre d’inscrits), ce n’est pas très grave le matin mais après 9 heures de course …

Le retrait du dossard se fait très rapidement  (merci à l’organisation, parfaite tout au long de cette journée) mais comme Il y a vraiment beaucoup de monde cette année, l’activation des puces va retarder le départ de près d’un quart d’heure.  Après une vérification (sommaire) des sacs (c’est la première fois que je vois ça) je me dirige vers la ligne de départ.

Bon, toute la semaine précédente, la météo annonçait l'apocalypse pour le samedi…. Finalement, la pluie annoncée est tombée (en quantité) dans la nuit de vendredi à Samedi (ce qui ne sera pas sans incidence …) et c'est sous un ciel assez dégagé que la course démarre.

Après un départ on ne peut plus prudent  (2km à discuter avec les serre-files !), j'accélère  tout doucement et je commence à dépasser (ce que je ferais tout le long du parcours : une centaine de coureurs au total). Nous empruntons le nouvel itinéraire qui contourne Miry  en direction du Fourney et nous attaquons la montée qui doit nous mener vers le Malpassant (700m de D+ en 4km). Là, première surprise, un bouchon s'est formé  (le sentier est étroit) et nous devons patienter puis avancer près d'une demi-heure au ralenti avant un replat qui rejoint l'itinéraire « classique ».  Le terrain est humide mais reste praticable (pour l'instant). Peu de temps avant d'arriver au Malpassant, nous sommes rejoints par les premiers coureurs du 26 Km pourtant partis 30' après nous. Ils sont assez impressionnants de facilité mais pour eux, quelle galère de dépasser sur un sentier étroit et qui devient même très escarpé et dangereux juste avant le sommet.

Enfin le Malpassant et une descente douce nous amène rapidement vers Pragondran. De quoi bien récupérer.

Un premier bilan : 1h50’ (17’ de plus que l’année passée mais 1,2 km de plus et les bouchons), pas de douleur, tout va bien !!!

Après le premier ravitaillement, nous entamons la deuxième montée bien raide elle aussi (500m de D+ en 3km) qui nous mène aux Grands Prés (juste sous la croix du Nivolet qui semble à ce moment tellement proche) puis une descente nous fait passer juste en dessous de la cascade de la Doriaz, spectacle rendu magnifique par les pluies des derniers jours qui mérite bien une petite pause et enfin remontée (difficile) jusqu'au col de la Doriaz. L'année passée,  j'avais explosé dans cette courte montée. Au col, Il ne nous reste que 400 m de D+ pour atteindre le premier sommet de la course : la croix du Nivolet. La montée dans la forêt est très agréable, j'alterne marche et course et les chemins restent là aussi très praticables. 

Enfin le sommet et sa vue à couper le souffle sur le lac du Bourget et sur les massifs environnants ... Un grand moment (mérité après 4heures d’efforts !!!).  La traversée jusqu’à la Suire est rendue difficile pas les premiers névés que nous rencontrons : il faut souvent  rester sur une mince trace glissante et éviter la boue qui a fait son apparition. Après la Suire, dans descente vers la Féclaz, un chemin pentu sur une neige gelée et très glissante oblige à une grande prudence et me rappelle les grands moments de la Sainté-Lyon 2010 ...

La Féclaz : 4h45 (les premiers viennent d’arriver, des extra-terrestres ceux là!!),  j'ai une demi-heure de retard par rapport à l'année passée, mais j'ai beaucoup moins puisé dans mes ressources. L’essentiel du dénivelé est derrière nous … et après  10' d'arrêt pour remplir la poche à eau, prendre un verre de coca et quelques sucreries,  une autre course commence.

Le long faux plat jusqu'au Revard est long et pas si facile, la neige empêche souvent de courir, j'ai un petit coup de mou, surtout avant le dernier coup de cul avant le Revard, deuxième point culminant de la course. Là aussi la vue est splendide mais le ciel commence à se charger de nuages et il fait un peu plus frisquet, donc je ne m'y attarde pas.

Après, le Revard on pourrait croire qu'il n'y a plus que de la descente, mais en fait,  avant d’arriver au col du Pertuiset, il y a une succession des montées/descentes mentalement très  éprouvantes.  Par contre, dès le col franchi, enfin commence une descente très technique au début puis plus rapide sur 5 km. Heureusement, elle est peu boueuse et je peux franchement accélérer sur mon terrain favori. Les 5 km jusqu'au Mentens sont un vrai régal et je retrouve un second souffle. Du coup, je  ne m'arrête pratiquement pas au ravitaillement et je repars très confiant pour les 10 derniers kms ...

Erreur !!!

Juste après, un orage terrible  éclate (qui était prévu mais auquel j'espérais échapper). Des trombes d'eau s'abattent sur les coureurs encore en course et les éclairs semblent se rapprocher à tel point que je me mets à compter la distance qui me sépare de l'orage et je maudis mes bâtons en carbone (alors que si la foudre veut tomber sur moi, les bâtons n'y seront pour rien !!!) mais à ce moment là, mes rares neurones disponibles servent à me faire avancer…  et pour avancer, la peur au ventre, je cavale...

Sauf que les chemins boueux sont maintenant gorgés d'eau et qu'il devient de plus en plus compliqué de rester debout.

Coup sur coup, je chute lourdement puis je me prends une branche en pleine tête (faut dire que j'avais enlevé mes lunettes rendues opaques par la pluie et la boue ...), je me relève tant bien que mal un peu sonné  et  commencent alors 5 km éprouvants fait de glissade, de patinage et d'embourbement. Les muscles et les tendons couinent. Chaque foulée est éreintante. Heureusement la pluie s'arrête, je peux alors rechausser les lunettes et je prends l'arrivée sur Miry et le goudron comme une délivrance !!!

Les 5 derniers Km pour rejoindre Voglans sur des chemins ne présentent pas de difficulté (sauf une énorme mare de boue sur 10 m et 30cm de profondeur ou je manque laisser mes chaussures) ... Et comme d'habitude,  j'accélère sur la descente finale et je termine finalement en 8h52'

 

Bilan

8h52 – 525ème sur 595 arrivants, une course rendu difficile par la boue mais une bien meilleure gestion de l’effort que l’année passée qui m’a permis de terminer plus frais.  Au final, j’ai pris beaucoup de plaisir sur cette course. 

Mais, après la Sainté-Lyon 2011, le trail des collines de Tullins (37km) et cette Nivolet Revard, c'est ma troisième course de suite ou la boue est trop présente ... vivement l'été et des terrains plus sec !!!

Bernard

6 commentaires

Commentaire de tidgi posté le 07-05-2012 à 14:29:23

Gargantuesque le coup de la mare de boue ! Mais où vais-je passer ? Tant pis... tout droit... Et puis, la pluie aura presque nettoyé les chaussures à l'arrivée.
A part çà, on a eu de la chance pour la météo qui a permis de profiter de la superbe vue.
Bravo pour ta course.

Commentaire de Skoub posté le 07-05-2012 à 16:41:39

Je l'ai vécu tout pareil !
Avec 2 chutes et un gros coup de mou à mi-course, je termine en 8h34 (50' de plus que l'an dernier). Mais le décor grandiose fait vite oublier la souffrance et les douleurs.
Bravo et merci pour ton récit.

Commentaire de philkikou posté le 07-05-2012 à 17:35:41

lu ton récit de boue en boue... il ne manque que les photos... peut-être sur d'autres récits d'autres kikous ....

Crapahuter en montagne avec l'orage dans les parages, c'est sûr que ca fait flipper ...

bravo pour la gestion, bonne récup, et bonne poursuite de ta saison... sous le soleil exactement ;-)

Commentaire de coco38 posté le 07-05-2012 à 18:51:37

Bravo pour ta course, je finis juste devant (521ème) et on a du être très proche tout au long du parcours. Pour la boue par rapport à 2010 c'était de la rigolade et personnellement je me suis éclaté sous l'orage dans la descente vers Mery... mon CR à suivre.

Commentaire de toto38 posté le 08-05-2012 à 08:41:38

On a bien pensé à vous quand l'orage est tombé. Ca a du être dur pour le moral! Il ne manquait plus que les palmes pour avancer (ou nager). Mais cela fera partie des souvenirs de cette édition

Commentaire de Gibus posté le 08-05-2012 à 17:22:17

Bravo d'avoir vaincu cette édition.
Les parties bouseuses, comme tu le dis, ont été très délicates à gérer par des glissades.
Bonne récup

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