Récit de la course : Off - Tour de France - Franchir l'Horizon 2004, par jmg
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Le récit
CR de l’opération EDM par JMG
Le 09/03/04
Départ en matinée de Paris Montparnasse direction Tours. Tenue de sport puisque , à part le gîte et le couvert de ce mardi soir, je suis en autonomie. Mais prévoyant j’ai envoyé un change sec et propre pour mon arrivée de demain à Orléans.
J’arrive vers midi à Tours, sortie de la gare et recherche du local d’info des bus pour me rendre vers le départ que je me suis fixé.
C’est vrai que j’ai été Tourangeau fut un temps, mais habitant à Joué les Tours, et proche de mon boulot, je n’utilisais pas les transports en commun.
Je serai seul sur ce tronçon, idem demain. La Tortue aurait bien fait un bout avec moi, mais des empêchements de travail lui ont fait faire un bout côté Vannes, départ officiel de l’étape.
Je prends mon bus, arrêt à Joué les Tours, pour prendre quelques calories sous la forme d’un jambon-beurre, complété par un plus de diététique sous la forme d’eau et de céréales, le tout légèrement macéré, enfin vous voyez.
Je reprends un bus direction le départ fixé par moi à Ballan-Miré. Jolie commune des environs de Tours, où je vais commencer mon petit périple, au centre historique, vers l’église, fort belle (voir photo).
Départ à 14h pour un trajet d’environ 23/25km. J’ai le GPS fixé à la bretelle de mon sac à dos et il me servira d’ordinateur de bord, m’indiquant les km, la vitesse réelle, la vitesse moyenne courue, les temps d’arrêt…. Et je me suis fixé une vitesse max à 9,5km/h.
Le temps est fait de vent fais, avec parfois des éclaircies, malheureusement peu nombreuses.
Les petites routes en cet après midi sont calmes. Je passe dans la campagne tourangelle, passant d’un hameau à un petit château (Château de Vau, production de foie gras, golf), à un autre hameau, le Petit bois et puis arrivée à Savonnières (connue pour ses grottes pétrifiantes).
Ce sont des endroits que je redécouvre par le biais de la course à pied, mes incursions dans cette partie là de la région le furent au travers de deux participations au marathon du val de loire.
Mon projet est rejoindre Tours en suivant le bord du Cher (qui se jette quelques km plus bas vers Villandry dans la Loire), couvert en partie par un GR. J’y découvre une piste cyclable neuve, avec la possibilité de reprendre aussi des parties chemins du GR. C’est vraiment très agréable, il fait frais à l’arrêt , mais à vitesse constante et tranquille, c’est super. Je croise un coureur, tout aussi étonné que moi, de voir cette piste neuve. Il m’annonce qu’il va rerperndre le chemin du retour, je lui dit qu’il me rattrapera comme je vais lentement.
Ce qu’il fera évidemment, il baisse sa vitesse, malgré tout la mienne augmente un peu. Mais on parle, et c’est enthousiasmant de l’entendre parler de son bonheur à courir. Heureux de ne plus fumer, heureux d’avoir trouver là un exutoire à son boulot difficile et peu intéressant de manutentionnaire, heureux de vivre différemment de ses copains d’enfance de son quartier difficile, heureux de préparer son premier marathon, le 04/04 à Cheverny.
Lorsqu’on se quittera aux abords du lac de Tours, proche de l’arrivée prévue, on se salue comme de vieux copains.
J’en avais oublié de téléphoner au responsable de l’arrivée, c’est donc à 16h30 que je préviens de mon arrivée proche pour un horaire fixé à 17h. On me demande de freiner pour attendre le journaliste de FR3, or, je suis à 800m du point de rendez vous, je patiente en marchant autour du lac, qui un grand lieu de rendez vous des coureurs du coin. Moi même j’y venais tous les samedi matin, avec mon voisin.
Il m’est facile donc d’être au rendez vous à la minute près, le staff de EDM avec les journalistes locaux sont là, je n’avais qu’à suivre les pancartes posées le long des 500 derniers mètres, que je connais bien, j’y travaillais là, et ma fille Johana à fait ses premiers pas en musique dans le bâtiment en face.
Photo, film, interview , voici cette première journée qui se termine.
J’avais l’invitation d’amis pour mon repas du soir, et l’hébergement . Direction Amboise après ces formalités médiatiques.
On cause, on boit quelques verres, repas de pâtes, à ma demande, et au lit.
Le 10/03/04
Lever 6heures pour rejoindre Blois avec un départ prévue par moi à 8heures, à la sortie de Blois, sur la D951. Mon tracé je l’ai fait sur fond de carte Mapsource, je l’avais déjà fait sur Auroute express, à une variante près, les logiciels m’ont donné 60km. Mais c’est vrai que si on n’a pas l’agrandissement voulu le soft fait aisément un calcul depuis le centre officiel. J’aurai de toute manière mon GPS , toujours sur la bretelle pour me servir de juge, et me permettre de m’étalonner. Ce qui est une nécessité, car je n’ai pas encore de véritable entrainement longue distance à ce type d’allure.
Je démarre à 8h comme prévue, un km pus long que prévue car il n’y avait pas de place pour garer le véhicule qui me menait jusque là. La circulation sur une route que j’avais imaginé plus tranquille, me fait renoncé à un « rattrapage » vers le départ. Et trsè vite j’abandonne la route, pour plonger vers le chemin en bord de Loire. Il faut bien imaginer que cette route est construite sur une digue et sa largeur est limitée, le traffic est dense, et je suis obligé souvent de m’arrêter sur le bas-côté. D’où ce passage ne contrebas, coté Loire ou côté champ car parfois le chemin disparaît, dans la Loire ou dans des abattages d’arbres.
Je remonte sur la route pour atteindre St Dye sur Loire où j’espère trouver un café afin de prendre une thé bien chaud. 12km en 1h15.
Village rue, avec un bistrot tabac, parfait pour une pause, d’ailleurs je n’ai pas le choix.
4km plus loin je commence à avoir de la neige, et ceci pendant un bonne dizaine de km, jusqu’à St Laurent des eaux. Cette ville, mignonne et propre profite de la manne taxe prof. De la centrale EDF du même nom. Le Gps donne 23,8 km avec une moyenne courue de 9,2, c’est parfait. Il fait froid, je cherche à vite renter dans un café, pour prendre un bon thé chaud, avec un chausson au pommes acheté dans la boulangerie locale.
Je pense faire ici au moins un pause de 30mn, je n’ai pas tout noté.
Je n’ai pas repris alors les bords immédiats de la Loire, il y a de grandes portions de pistes cyclables, ou de bons à-coté pour courir.
Toujours le vent et le froid et d’éclaircies en vue.
Lailly en val sera la grande pause, minima une heure, bien au chaud, 1 thé, 1 jus de fruit, 100g de fruits secs, un café.
Le patron en discutant me dit que cela serait mieux pour moi de passer de l’autre côté de Loire, pour rejoindre Meung, et que de là il y a des aménagements qui me mèneront jusqu’à Orléans, via un réseau de pistes cyclables ou piétonnes et que cela avait occasionné des travaux gigantesques dans les années passées. Je me laisse tenter, la pancarte en face du bistrot indique Orléans 22km.
La moyenne courue à ce moment là est passée à 9,1.
Je m’engage alors en direction de Meung, vent de face, passage de la Loire par un pont suspendu, béton, cable.
Je traverse en marchant, je cherche des yeux les aménagements sur les bords de Loire, rien à part les jardins municipaux.
Dans tous les cas c’est bien en suivant la Loire que j’arriverai à Orleans, donc je prends la direction du GR qui semble suivre cette direction, et je ne quitterai pas le fleuve des yeux jusqu’à Orléans. Je m’ai pas de support, pour me permettre une fantaisie en guise de parcours maintenant. D’autant que le Gr , est un GR, c’est à dire un sentier, un vrai avec des montées, des descentes, de la boue, des cailloux, donc des difficultés. Et tout cela je vais le sentir, car les pistes piétonnes décrites qui m’auraient aidé à maintenir une vitesse cool, ne sont pas là, je sens que c’est plus dure, parfois cela glisse.
Une erreur aussi, ce fut de sortir de la civilisation, je n’avait en tout et pour tout qu’une bouteille de 25cl d’eau, et pas d’infrastructure.
Néanmoins je ne regrette pas, cette petite folie, car le parcours est vraiment joli. Il l’eusse été encore plus, avec une belle lumière. Je sens la moyenne qui chute passé le 45ème km, mais je serai dans les temps, c’est l’essentiel.
Aux abords d’Orléans, je croise des coureurs, mais tant que je ne vois pas le pont qui mène à Olivet, je mesure mal la distance à parcourir. Ces derniers km, je les connais bien pour avoir de par mon boulot à Tours, fait de nombreux déplacements sur ces bords de Loire urbains.
Le pont est en vue, je lève le pied (qui n’était plus très haut, il faut le dire), je sais que le parcours est à son terme, un oeil à mon GPs pour voir qu’il est HS . Je savais les piles en niveau bas, et j’estime à 800m ou 1000m, la distance manquante. Sous le pont, je change mes piles, je met bien en vue le maillot de EDM, en dégageant au mieux la poitrine, le dos est malheureusement occupé par le sac.
La moyenne à chuté à 8,3, il était inutile de forcé l’allure, car depuis 15km, je me savais dans les temps. Je me poste à l’entrée de la rue Royale, qui mène à la place du Martroi, lieu de la rencontre, il est 16h45. Il me reste 400m.
Je patiente en regardant des jeunes jouant aux cartes, devant un magasin de jeux. La rue est dédiée pour moitié au tramway, avec un système d’arrêt des voitures pour permettre aux usagers de rester sous le couvert des arcades, typiques de cette rue, et de monter sans risques dans le tram lorsqu’il arrive.
16h57 je reprends ma route, j’ai tenu compte des feux et je suis, je pense parfaitement à l’heure, pour cette arrivée au pied de Jeanne d’Arc au stand de EDM.
Il a été prévu un rendez-vous presse au chaud dans une salle de la maison des associations, avec thé chaud, gâteaux secs, et le délégué régional me donne mes habits secs, envoyés quelques jours auparavant.
Je doit bosser Jeudi, on me propose de me porter en voiture à la gare, mais elle est à vue, la personne m’accompagne donc à pied, ce n’est qu’à 10mn.
Mon train croise celui du Bourrin, c’est la SNCF qui fera le passage du témoin, car aux deux étapes on a oublié de me le donner.
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