Récit de la course : Marathon de Nantes 2011, par CharlyT

L'auteur : CharlyT

La course : Marathon de Nantes

Date : 17/4/2011

Lieu : Nantes (Loire-Atlantique)

Affichage : 1756 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Chez moi, à Nantes !

Pour la petite histoire, j'ai couru mon premier marathon le 6 mars 2011, à Barcelone en 3h42 (j'ai posté un récit sur ce site…)

Après Barcelone, je visait et serait Dublin en Octobre.

Nantais de naissance et amoureux fou de ma ville je me posait la question de courir le marathon de Nantes. Un jour, surement.

J'avais eu de très mauvais échos de cette course, et pourtant…

 

Jeudi 13 avril, 22h30, à une heure et demi de la clôture des inscriptions, par internet, du marathon de Nantes, je pose LA question à mes colocs - « Les mecs ! Marathon de Nantes dimanche, c'est pour moi ou quoi !?? »

Allez ! C'est pour moi ! 5 semaines après Barcelone, je remet le couvert ! Partir comme ça, à l'arrache au départ d'un marathon, quelle exitation !

Pour Barcelone, 9 semaines de préparation avaient précédées ma course. Pour Nantes, pas de préparation mais toujours mes 4-5 séances hebdomadaire, la condition physique est là, normalement…

Une super météo tout cette semaine de marathon, et le weekend à venir s'annonce aussi génial.

Le samedi, un temps superbe comme prévu, je vais retirer mon dossard sur notre belle Ile de Nantes. Je suis le dossard 3092, et dernier inscrit, belle anecdote.

 

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Dimanche matin, réveil difficile à 7h, mais vite les pieds sur terre avec la ferme intention de prendre mon pied sur mon deuxième marathon.

Quelques souvenirs barcelonais ressurgissent alors que j'avale mon Gatosport, mon café et mon jus d'orange. On prends le temps et je me dit que ca ne sera que du plaisir.

Je me fais emmener sur l'Ile de Nantes par un ami que je retrouverai à l'arrivée. 8H30, je suis sur place. Et voilà, l'excitation du marathon est là ! - quel bonheur. Moins d'effervescence que mon expérience espagnole, 15 000 coureurs à Barcelone pour 3 000 coureurs à Nantes.

Un peu d'étirement avant le départ, pas envie de courir, il ne fais pas vraiment froid, un soleil matinal d'avril et sa petite fraicheur, simplement.

Je vais me caler dans le SAS 3h45. Je ne sait pas quel temps viser… J'aimerai faire mieux qu'a BCN.

9h - C'est parti ! On part, l'Éléphant des Machines de l'Ile est là, il fait beau, y'a du monde… On va kiffer.

Je décide de me caler sur un 5min10 au km pas plus, ca donne un petit 11,5 km/h, c'est convenable, je pense que les jambes sont là.

Je court avec les meneurs d'allures 3h45 qui sont bien trop rapides, je pense savoir gérer une course tout seul, mais pour ceux qui comptent vraiment sur les meneurs d'allures, c'est plus des casseurs d'allure. Pour preuve, je court avec eux et nous sommes sur des base de 5min/km voir même 4min50/km pendant les 5 premiers kilomètres, certains coureurs conscient de la cadence râlent.

5eme km - Premier ravitaillement, premier gel, je commence à oublier les meneurs d'allures car je sait qu'ils ne sont pas de vrais repères…

Je court avec mes bonnes sensations, juste en dessous des 5min/km, on se ballade dans les rues de Nantes, c'est vraiment bon, je connais ces rues par coeur et la sensation est géniale.

Je suis bien réglé, des allures de 4min50/km à 5min10/km. Les jambes sont là, les kilomètres s'enchainent facilement, nous revenons sur l'Ile après notre passage dans le Centre-ville, on vadrouille encore un peu et on file vers Trentemoult, notre quartier de pécheurs, c'est super ! Ensuite, on entre dans le vif du sujet et dans un passage moins drôle où on longe la Loire jusqu'au pont de Bellevue… C'est long…

On passe le semi-marathon sur les bords de Loire encore, en 1h46 pour ma part.

On traverse le Pont de Bellevue, on rejoint Ste Luce/Loire (27eme), et là cap à l'Ouest vers l'arrivée (disons qu'on reprends la direction de Nantes lol) ! Ca fait plaisir, on m'avait dit que peu de monde bordait le parcours sur le marathon de Nantes, et qu'en ça ce marathon n'était pas agréable. Mais finalement, les gens sont là, même s'il faut un peu les haranguer pour qu'ils nous encouragent.

Les kilomètres s'enchainent, mes jambes assurent un super tempo, bonnes sensations en tous cas, et ma montre m'en donne la preuve, je suis régulier, je n'ai pas mal aux jambes, je ne gamberge pas. Nous sommes au 30eme kilomètre et tout va bien. On arrive dans mon quartier, je connais ces rues par coeur, ca me permet de bien appréhender les difficultés.

J'ai pris la dose d'énergie à Ste Luce où j'ai vu des amis, et je sait que je vais remettre ça au 33eme kilomètre où je suis attendu. 33ème kilomètre, ils sont là, la bise à mon pote Seb, c'est énorme !

Montée d'endorphine de dingue, j'ai les jambes, le moral, il reste une 10aine de kilomètres et je suis prêt pour le final. J'ai tellement d'énergie que j'aide aussi les coureurs en difficulté, je galvanise un peu les gens sur le bord du parcours, pour qu'ils nous aident, on en a besoin – c'est dur ce qu'on fait là.

J'aide les mecs un peu dans le dur car à Barcelone, j'ai terminé mon marathon grâce à mon meneur d'allure 3h45, et sans lui et ses « Vinga », je ne terminait pas. Donc, là j'ai de l'énergie, la pêche, donc je l'a fait partager.

Partager l'énergie m'a permit, aussi, de me booster. Un truc un peu fou, qu'évidement je referait. J'espère avoir aidé quelques gars.

« Allez les gars on termine, bientôt la fin, Allez !! »

On se rapproche du 35eme kilomètre et le passage dans le Jardin des Plantes. Je sait que mon pote Fred (qui ne court pas le marathon de Nantes mais qui était avec moi à Barcelone) m'y attends et va me servir de lièvre sur la fin du parcours.

Je donne un bon tempo sur toute la longue rue d'Allonville avant le Jardin des Plantes, des types s'accrochent derrière moi et ça fait plaisir d'aider les autres…

Je vois l'entrée du Jardin des Plantes, je vois mon pote Fred, je cries un bon coup pour encourager les quelques mecs qui luttent, j'ingurgite mon gel Coup de fouet, et là c'est parti ! Fred prend la mesure, il voit que ça avance pas mal je suis à 4min40/km depuis 2kilometres, autant dire qu'on galopent dans le Jardin des Plantes, blindé de monde. Les sensations sont là !

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Ravitaillement express, sans arrêt. On assure une super cadence. Je previens Fred qu'on va se caler à 5min/km pour finir la course.

On file, Pont St Mihel, Préfecture, 50 Otages, Arche Sèche, Place Royale…

Allez, il reste 2kms ! On y va ! Et là ca devient difficile, Fred assure la cadence, je lui colle au train, non sans mal mais on y va.

Passage du Pont Anne de Bretagne pour rejoindre l'Ile de Nantes, la foule est là, encore une fois je partage ça avec Fred, on profite, il reste 1km. C'est dur mais je termine tranquille, je profite. Passage de la ligne en 3h33min56sec (temps réel). Parfait. Comblé.

Encore cette même satisfaction, ces mêmes sensations, cette même joie de boucler un marathon. Beaucoup de plaisir de pris, que du plaisir même…

Nantes, c'est bien, son Marathon est bon (objectivement) et je pense que beaucoup de choses vont être mis en oeuvre pour son amélioration, en tout cas je l'espère car il y a vraiment moyen qu'il devienne un super marathon.

Je vous le conseille, je n'ai pas été déçu, même après un Marathon de Barcelone au top du top.

 

2 commentaires

Commentaire de Marion_35 posté le 26-04-2011 à 13:16:00

Sympa le récit!! Une fois qu'on a pris le virus, difficile de s'en défaire hein? Bravo pour la progression et la gestion! Au plaisir.

Commentaire de Badajoz posté le 28-04-2011 à 10:50:00

Chapeau pour ce super chrono. Couru comme ça, le marathon doit effectivement être un plaisir j'imagine. la prochaine fois que tu viens courir sur Nantes, n'hésite pas à me faire signe.

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