Bonjour,
Quelle course! La plus belle et la plus dure de celles que j'ai faites
Des sentiers incroyablement techniques, des points de vue hallucinants (j'ai eu la chance de parcourir une bonne partie de Mafate de jour), des bénévoles souriants, serviables (mention spéciale aux crêpes au chocolat de Sans Soucis et aux patates douces sur plusieurs ravitaillements), une ambiance de tour de France, des conditions météo parfaites ...
Merci pour le live, on ne se connaît pas mais ça fait chaud au cœur de savoir qu'on est suivi!
Une course qui s'est passé idéalement pour moi, malgré des problèmes de genou qui ont commencé dans la fin de la descente vers Mare à Boue, douleur qui m'a fait aller voir le staff médical à Cilaos quand je me posais la question d'abandonner: quand je leur ai dit que je souffrais sur le plat et en faux plat descendant, ils ont rit et m'ont répondu "pas de problème mon gars, du plat y en a plus!"
J'ai été impressionné par la vitesse du départ (tout le monde craignait les bouchons après le domaine Vidot, peut être 5 minutes max pour moi), par le nombre de défaillance juste après le dit domaine, par le nombre de coureurs que j'ai vu vomir sur le bord du sentier, par les qualités de descendeur des créoles (ne surtout pas les suivre)
Beaucoup de supers rencontres: des créoles, des zoreilles, des bretons, Denis alias Zinzin, les frères Jalabert dans le dur à Gd Place...
Quelques considérations qui serviront peut être à de futurs "fous":
dossard, t-shirt, casquettes et babioles retirés en 30 minutes en arrivant à 11h55;
je suis arrivé 2 h avant le départ, ce qui ne sert à rien, car les contrôles vont vite (ou prendre 1 carton comme certains pour se coucher par terre)
bien réfléchir à ses chaussures car l'état des pieds peut faire la différence (2 paires de flinguées en ce qui me concerne)
arriver frais à Cilaos et faire attention au ravito car le Taibit au soleil peut faire très très mal
faire 1 bonne pause en haut du Maido s'il ne fait pas trop froid car la descente vers Sans Soucis est terriblement longue,
ne pas négliger la montée et descente du Colorado, qui dans mon cas fut le moment le plus dur de la course
savoir que rien n'est prévu ni pensé pour les suiveurs qui peuvent bien galérer
ne pas oublier que c'est une orga à la réunionnaise pas à la chamoniarde,
à mon avis avoir 1 plan de course pour se projeter sur le prochain ravito car les distances/dénivelés sont peu parlant du fait de la technicité du terrain (un plan en 40h pour moi, que je pensais très optimiste, réalisé sur Softrun mais qui ne tient justement pas suffisamment compte des types de sol),
arriver très très frais (très peu couru depuis le printemps 2016), tenir compte de la fatigue du vol et du changement de t° depuis la métropole et surtout avec 1 mental de feu.
Nicolas