Galaté57 a écrit:freddo90 a écrit:Galaté57 a écrit:Sans pour autant cautionner cette attitude de "jusqu'au boutisme", il faut aussi comprendre pourquoi une personne va se dépasser pour réaliser son rêve.
Mais je ne me permettrai pas aussi de juger une personne sur une simple vidéo, simplement parce que j'ai décidé que c'était pas raisonnable et ce que je dit s'applique à la Terre entière....
Je l'ai vu chié du sang, je l'ai vu tombé en syncope au milieu de la route. Alors oui, je pense que ce n'était pas raisonnable de le laisser continuer. Et le fait qu'il finisse à l'hôpital me fait penser que oui, ces signes étaient suffisants pour qu'on l'arrête.
Parce que de ton écran, tu as défini que c'était une syncope ?
https://www.youtube.com/watch?v=Vlt9x6Ii-pQEt ton avis est plus pertinent voir important que les "on" sur place et habilités ?
Respect.
Japhy a écrit:………………………………………………………………………………………………………………….
On a le droit d'être choqué par ce qui s'est passé tout comme on a le droit de dire qu'il est difficile de juger ce qui se passe dans la tête d'un athlète de haut niveau. Il y a vraiment des arguments valables des deux côtés, dans le cas présent, et encore heureux que ça pose question et fasse réfléchir. Mais ce qu'on en pense au final ne nous range pas dans des cases bidons prédéfinies.
Bonsoir,
Je me permets d’intervenir pour vous donner mon point de vue des deux côtés de la barrière, parce qu’à titre personnel, je le vis d’une certaine manière, celui de compétiteur, même à moindre niveau et celui d’intervenant dans les secours !
Je reviens à dire que quand on n’est pas acteur dans une situation bien donné et que l’on n’a pas assisté à la scène, pas plus qu’entendu la discussion des interlocuteurs, il est difficile d’y émettre son point de vue, même si ce n’est pas interdit non plus, car on n’a pas totalement les tenants et les aboutissants de cette situation !
Maintenant, pour revenir à nos moutons, je vais évoquer 2 anecdotes que j’ai vécues à titre personnel en tant que compétiteur. La première, c’était justement l’année dernière. Physiquement j’étais et mentalement aussi, bien ! J’étais sur une montée de 4 km, les 3 premiers, pas de problème, puis d’un coup, un léger titubement des jambes ? Certes, par de quoi s’alarmer, possible coup de pompe passager qui ne remet pas forcément en cause la suite de la continuité de la course, sauf que 200m plus loin, rebelote, puis une troisième encore 200m plus loin, ce qui m’a fait dire en mon intérieur, qu’il y avait une alerte au niveau de l’intégrité physique.
J’ai déroulé en marchant à très petit pas pour aller jusqu’au poste de ravitaillement qui était à 500m en contrebas de la crête, vu que je connaissais le parcours, mais presque 20mn pour faire 800m, ce fût dur ! J’ai donné mon ressenti à la secouriste qui justement me signale me voir blanc de chez blanc. Inutile de dire que l’alerte rouge était déclenché pour dire stop, car mon intégrité physique devait être touché dans une large mesure, pourtant, mentalement, j’étais très bien, je pouvais continuer et même physiquement diminué arrivé avant la barrière horaire de changement de retour dans le sens inverse, mais ma réflexion personnelle était comme il y avait encore du chemin à faire, pouvais-je allez au bout sans me faire rattraper par cette BH, la réponse était non et quand bien même, j’ai pris à regret la décision d’arrêter, j’ai bien fait pour préserver mon intégrité physique !
Tous cela pour dire qu’il s’agit d’un ressenti qui nécessite de bien se connaitre au niveau de ces sensations en permanence lorsque l’on court, ce qui nécessite aussi d’être lucide à l’instant « T ». Quand je pense qu’une personne faisait allusion que je m’étais arrêté juste parce que c’était pour ne pas terminer dernier, je me dis que ce n’étais pas lui qui était à ma place ! D’où cela me ramène à la deuxième anecdote, toujours sur la même course, mais bien avant, la, léger coup de pompe, mais plus que passager qui nécessitait un petit repos cours. Là, je vois une jeune secouriste qui commence à faire de la blablatologie camouflé à la plus expérimenté avec une allusion dont j’avais vite fait d’en comprendre la teneur, ce n’est pas répréhensible, sauf que pas de bol, cela rien à voir avec mon cas à l’instant « T » et encore elle ne savait pas que j’étais d’un autre côté de la barrière aussi, ce qui s’est avéré avec le complément, exact !
Tout ceci m’amène à retourner la casquette et à aller de l’autre côté de la barrière, celui des intervenants, pour les secouristes, ne sont pas forcément médecin, même si avec l’expérience et l’analyse, on peut suspecter, mais pas déterminer, sauf cas flagrant ! De ce côté si, on est les yeux pour l’analyste, donc, le médecin et pour rentrer dans le vif du sujet concernant DINIZ, comme pour d’autre, on peut recommander, pas stopper, sauf cas de danger grave et imminent représenté par des signes distinctifs ! Dans le cas contraire, juridiquement dans la forme, même le médecin de course n’est votre médecin traitant en dehors des cas graves et imminents et donc de surcroit n’a pas forcément suivant les cas autorité à stopper, ce qui pourrait être jugé comme arbitraire, seul le médecin traitant peut, encore faudrait-il qu’il soit présent en permanence, mais ce que je doute fort.
Pour Diniz, certes, on le voit tomber dans un premier temps, ce qui peut être peut représenter une détresse vitale, mais gare à l’interprétation, car si la personne se relève, même difficilement et se sent capable de continuer tant que ces propos ne sont pas incohérents, cela est tendancieux ! Il faudrait pour cela qu’il retombe une deuxième fois pour déterminer qu’il y a réellement problème et encore, j’ai vu une chose qui m’a chiffonner où je reviendrais dessus plus loin. Quand à un éventuellement saignement, autre signe qui correspondrait à une hémorragie interne, j’avoue ne pas avoir aperçu ce genre de détail et d’aspect, mais n’étant pas sur place ou vu en vidéo, l’analyse me parait un peu sujet à interprétation, d’où comme je le faisais comprendre, il est difficile de juger et d’être à la place de la personne. Et encore, il y a saignement et saignement, tout dépend de la consistance !
Il faut voir aussi, que même s’il y a un médecin de course, il s’agit d’une course de très haut niveau, dans un pays organisateur et que les athlètes ne parle pas la même langue, en particulier, là-bas, c’est le portuguéche, alors si on utilise que des bribes ou le langage des signes, difficile de se faire comprendre, d’où la nécessité lors de ces grand rendez-vous, de la présence d’un médecin de l’équipe nationale, le seul et unique à même de pouvoir stopper l’athlète, ne serait-ce qu’il est le seul à connaitre le dossier médical de l’athlète et pouvoir agir en conséquence ! Après savoir s’il était présent ou pas, au courant ou pas, c’est une autre histoire, mais on n’est pas exempt des problèmes liés à la compréhension de la situation et pour l’avoir vécu il y quelques année là-bas, il est particulier le problème d’analyse de cohérence au niveau médical entre l’anglais usuel et le français usuel dans juste quelques aspects.
La seule chose qui m’a dérangé vu le peu que j’ai aperçu, mais là, c’est du point de vue sportif, c’est que justement, peut-être un bénévole ait aidé Diniz à se relever, je crois bien qu’en terme d’interprétation on ait oublié Dorando Piétri depuis le temps au risque de disqualification et du point de vue médicale, cela aurait permis peut-être de jauger si l’athlète était en mesure de se relever de lui-même pour continuer la course ou pas ! A ce tarif-là, on pourra toujours se poser la question si ça ne l’a pas encouragé à se surpasser si risque il y avait ? Après, savoir ce qui est raisonnable ou pas est plus de la responsabilité de l'athléte et de son libre arbitre, qu'autre chose !