Bonjour à tous,
Je suis de retour après deux semaines de vacances dans les Pyrénées... dont une à dormir
Je découvre le suivi, merci à Bubulle. Après avoir abandonné l'an dernier sur la ronda, j'y reviens cette année avec l'unique intention d'aller au bout. Pour des raisons de santé et de boulot, ma préparation a été très très réduite (une seule sortie en montagne, où j'ai pris un gros mal de tête du à l'altitude, pourtant en dessous de 2400m). Et je pars avec un gros déficit de sommeil.
Etant conscient de mon niveau plus que médiocre, je pars très lentement (un peu trop car je me fais souvent bloquer par les autres). J'arrive au premier ravito avec près d'une heure de retard sur l'an dernier. Je n'ai jamais vraiment eu de bonnes sensations si ce n'est sur la montée du Comapedrosa (880m D+ en moins de 3km), où j'ai rangé les battons pour pouvoir utiliser mes mains sur les blocs rocheux. Pour le reste je n'ai fait que trottiner dans les descentes et marcher sur le plat et les montées. Du coup c'est long et il faut gérer les pauses.
Tout allait correctement jusq'au Pas de la Case. J'en sort en relative forme et cours toute la descente qui suit. Dans la montée, le soleil se met à chauffer et je commence à sentir franchement le manque de sommeil des semaines précédentes. Je ferai plusieurs siestes. A Incles la chaleur est vraiment énorme mais je n'ai pas beaucoup de marge sur les barrières horaires et je dois continuer. Je continue a avancer mais je dois faire de nombreuses poses, j'ai vraiment sommeil. Je commence à avoir le sentiment que tout est irréel et que je suis en train de rêver. Dans la montée qui suit l'avant dernier ravito, je vois qu'il y a encore pas mal de coureurs derrière moi.
Après le dernier col, j'ai vraiment trop sommeil, je m'allonge dans l'herbe et m'endors profondément. Je ne sais pas trop combien de temps je suis resté, mais lorsque je me réveille, la serre file arrive. Bon ben je suis dernier (ce qui contribue à me faire penser que je suis toujours en train de rêver). Elle m'encourage et nous rejoignons le dernier ravito avec seulement 30min sur la barrière horaire. Je fais une petite pause et nous repartons. Je ne suis pas complètement cramé mais j'ai juste pas envie de courir (trop mal aux pieds). Du coup, je marche bon train. A 4 kilomètres de l'arrivée, les festivités commencent. Gérard (Organisateur de la course) me rejoint pour terminer avec moi. Ensuite c'est allé crescendo, une ambiance de folie pour le dernier de la course. La traversée d'Ordino a été fabuleuse, dans le camping tout le monde venait me féliciter, aux balcons les gens applaudissaient et vous avez pu voir l'ambiance de folie à l'arrivée. Ça valait le coup d’être dernier.
Cette course est très belle, les paysages sont fabuleux et vu ma vitesse, j'ai pu en profiter un maximum. La première partie est vraiment très technique. Le clou du spectacle étant la descente sur la Margineda, là c'est franchement dur. La suite est un peu plus calme mais il faut quand même enchaîner les cols.
J'y retournerai surement sur la Ronda ou la Mitic.