Ultra casse ?

[Flo2Cannes]

Quelqu'un a-t-il connaissance d'études fiables portant sur suffisamment d'individus concernant ce problème ?

Dans le numéro 78 Avril 2011 du magazine Ultrafondus, il y a un dossier (4-5 pages) de Guillaume Millet (Team Lafuma et chercheur en physiologie) sur

Physiologie : étude UTMB
Quelles conséquences sur l'organisme ?

Une étude sur le terrain avec des coureurs cobayes.
Il a fait de même sur le Tor des Géants 2011 mais l'article n'est pas encore paru.

Pour compléter, une ou deux présentations de G. Millet. Certes sans le discours ce n'est pas évident mais bon...
- Fatigue et ultra-marathon
- Fatigue et récupération lors d'efforts prolongés.

Il pourra certainement t'indiquer des références d'articles scientifiques (dont les siens sur l'étude UTMB) sur le sujet: guillaume.millet@univ-st-etienne.fr

[fab84]

Apres 6 années de pratique...de trail et ultra trail, la premiere chose et d'ecouter son corps ... eviter le sur entrainement ... eviter de griller les etapes ... ne pas hesité a couper quand on en ressent le besoin ....mais bon quand on goutte au long on devient gourmand et la on peut avoir des baisses de regime ou plus grave la blessure ....En 2009 jai fait utmb avec de bonne course de prepa mais apres en septembre j'ai fait une grosse coupure... car plus trop d'envie ,en 2010 année avec une course a etape en juin (ecrins)et aiguilles rouges en septembre une année cool , en 2011 jai un peu abusé dans l'enchainement trail des ecrins , montagn'hard , GRP 80KM , et templiers ....et bien une course de trop je l'ai payé au GRP OU j'ai fini cuit par contre j'ai fait une grosse coupure octobre , novembre ,et jusqu'a mi decembre .... pour l'instant pas de grosse blessure mais des que je sens de grosse fatigue ....repos Pour 2012 utmb en aout je vais essayé de pas trop en faire , j'ai commencé a planifié ma saison pour arrivée a chamonix en forme mais pas fatigué... surtout quand mai on aggrandit la famille encore un parametre a prendre en compte

pour ce qui est de la casse , tout le monde est different , l'experience , rester raisonnable est peut etre la clé de la longévité en ultra

[jano]

Par contre, se donner un objectif pour le regard d'autrui n'est pas une priorité selon moi.

pas sûr qu'il y en ait beaucoup qui s'inscrivent à l'utmb pour épater le voisin ou le collègue de bureau.

[vinch64]

pas sûr qu'il y en ait beaucoup qui s'inscrivent à l'utmb pour épater le voisin ou le collègue de bureau.

C'est clair! Si on sort du milieu des coureurs, les 3/4 du temps c'est plus impressionnant d'avoir fait le marathon de New-York ou celui de Paris que l'UTMB!

[Papy]

SUJET TRES INTERESSANT lancé par le lutin (bel effort !!! )

J'ai des billes a y apporter car j'ai eu cette population qui casse (ultra depuis la fin des années 90).
J'ai des solutions, qui ne marcheront pas pour tout le monde, mais ces constats sont validés depuis 2008...

J'espère avoir le temps d'y revenir, mais avant je vais bien lire vos écrits car si jamais il y a déjà des réponses similaires, j'éviterais les redites...

A vite, si j'arrive à dégager du temps !

L'Papy_kicasse_de_moins_en_moins_même_plus_au_raid28...

[Zorglub74]

Petit retour perso sur mes années trail depuis le début :

2006 Chamonix = 42 km RAS
2007 Cham + CCC = 128 km RAS
2008 Salève + Cham + CCC = 176 km RAS
2009 Allobroges + Cham + CCC = 193 km RAS
2010 Salève + Allobroges + Cham + TAR = 186km RAS
2011 UMS + Salève + Transjutrail + AravisTotale + UTMB = 409 km
Résultats : après un début de saison très bon => tendinite d'Achille après l'Aravis pas complètement soignée à l'UTMB => douleur à l'achille gauche dès Saint Gervais bien strappée mais provoquant dès le lac Combal une tendinite aux releveurs avec envie d'abandonner dès la Fouly.
J'ai fini pour finir mais j'ai encore mal au tendon d'achille gauche

Conclusion : entre famille, boulot et tout le reste le corps fini par se rappeler à nous si on tire trop dessus. Je fais une croix sur l'UTMB et tout ce qui dépasse 100 km tant que mon emploi du temps ne me permettra pas d'assurer à la fois l'entrainement et le repos qui va avec.

[fulgurex]

Petit retour perso sur mes années trail depuis le début :

est ce que tu sais combien de km tu as couru dans l'année? si oui, peux tu le rajouter? pour voir si tu as tout multiplié par 2 en 2011 ou si tu as juste fait plus de compétition

[fulgurex]

J'ai des billes a y apporter

depuis ton topic, je bois (plus et) mieux et je fatigue moins (enfin, j'ai l'impression)

[cedricmtpl]

pas sûr qu'il y en ait beaucoup qui s'inscrivent à l'utmb pour épater le voisin ou le collègue de bureau.

C'est clair! Si on sort du milieu des coureurs, les 3/4 du temps c'est plus impressionnant d'avoir fait le marathon de New-York ou celui de Paris que l'UTMB!

C'est même plus impressionnant d'avoir fait un marathon en 4h qu'en 3h, ben oui c'est plus long, beaucoup gens ne sachant pas que le marathon est une distance particulière.

[Le Lutin d'Ecouves]

En dehors des considérations plus ou moins philosophiques ou sociologiques, la question que je me pose est : L'ultra mène-t-il systématiquement à la casse ? C'est ce que je suis en train d'observer dans mon groupe. Je me demande où est la limite car je pense qu'il y en a une.

Mon coach, Riah50 a 61 ans et il ne casse jamais. Il peut faire un marathon par jour pendant deux semaines dans le désert marocain ou aligner 5 fois les 100 km de Millau. Cependant, il refuse de faire des ultras comme l'UTMB, le GRR ou le GRP. Lui, il va encore continuer longtemps mais je ne sais pas si à 70 ans, il sera encore entouré par les coureurs d'ultra plus jeunes que lui...

[Le Lutin d'Ecouves]

pas sûr qu'il y en ait beaucoup qui s'inscrivent à l'utmb pour épater le voisin ou le collègue de bureau.

Ok mais pour se situer dans une communauté de coureurs...

Mon fils m'a dit un jour :
"Avec vos courses de plus en plus longues, vous jouez à qui a la plus grosse"

[fulgurex]

Mon coach, Riah50 a 61 ans et il ne casse jamais. Il peut faire un marathon par jour pendant deux semaines dans le désert marocain ou aligner 5 fois les 100 km de Millau. Cependant, il refuse de faire des ultras comme l'UTMB, le GRR ou le GRP. Lui, il va encore continuer longtemps mais je ne sais pas si à 70 ans, il sera encore entouré par les coureurs d'ultra plus jeunes que lui...

l'UTMBis de 2010 (env 100km) m'a moins fatigué les jambes que Millau 2011. Le geste est moins régulier et la recherche du chrono n'est pas là. Alors, pour moi (je veux dire mon corps), je pense le contraire.

Mais comme le sol est plus régulier sur la route qu'en trail, j'ai plus de chance de me "faire" une cheville.
On en reparle dans une dizaine d'année

[xaxa]

En dehors des considérations plus ou moins philosophiques ou sociologiques, la question que je me pose est : L'ultra mène-t-il systématiquement à la casse ? C'est ce que je suis en train d'observer dans mon groupe. Je me demande où est la limite car je pense qu'il y en a une.

Mon coach, Riah50 a 61 ans et il ne casse jamais. Il peut faire un marathon par jour pendant deux semaines dans le désert marocain ou aligner 5 fois les 100 km de Millau. Cependant, il refuse de faire des ultras comme l'UTMB, le GRR ou le GRP. Lui, il va encore continuer longtemps mais je ne sais pas si à 70 ans, il sera encore entouré par les coureurs d'ultra plus jeunes que lui...

Le 100% ça n'existe pas.
Systématiquement à la casse je pense que plein de gens qui font de l'ultra n'ont pas de grosse casse en tout cas, mais ce sont des péreuves qui dépasssent le physiologique normal.

Par ailleurs, ton coach peut avoir de la chance, ou être un mauvais coach pour les autres ?

Il y a aussi beaucoup de casse chez les coureurs avides de performance, qui courent sur du moins long style 10km au marathon mais l'intensité élevée répétée est elle aussi source de problèmes.

Ce qu'on ne sait pas pour l'instant, c'est le lein entre, la répétition d'épreuves hors norme longues, et ses conséquences à moyen long terme sur le corps: ostéoarticulaire, infectieux, cancer, maladies cardiovasculaires (l'inflammation est une source d'atteinte).

Tout en sachant que la pratique du sport globalement protège, et qu'il vaut mieux courir qu'être obèse fumeur téléphile !

[Papy]

Bon très rapidement...

Et très empiriquement sur une population de plusieurs dizaines de typologie de coureurs différentes depuis plus de 10 ans (Les premiers 100kms à la fin des années 80)

Ce ne serait pas l'accumulation des compétitions qui "tuerait" mais l'entrainement qui satuerait le coureur.

Exemple : Faire des bloc de 4h/7h le samedi et le dimanche en trainement et non en compétition, vous "tue". Physiologiquement et hormonalement parlant ( et même jusqu'à la pose du pied ou l'approche d'un obstacle) vous n'êtes pas pareil en entrainement et en compétition et la récup' est autrement plus longue et douloureuse après des entrainements (moins quand c'est des Offs conviviaux) qu'après les compétitions.

D'ou la multiplication des courses pour remplacer des entrainements (p.e. faire des 10kms à la place de séance de seuil c'est beaucoup plus rentable) comme premier axe, combiné avec la convivialité et le paramètre plaisir à y rajouter.

A coté de cela il y a 2 autres paramètres à développer, l'hydratation comme Fulgurex l'a cite (mais la... J'en suis a traquer mes ADH après l'iconoclastie arrivée ce WE) voire le post afférent..

Et le cross training... J'ai fait revivre pas mal d'ultra CAP depuis 2005 et moi même depuis 2008 en pratiquant le triathlon. Il faut pouvoir faire une croix sur ses performances marathon. Mais en dehors de ce désagréments en approchant voir en étant à l'age de la retraite, pratiquer Natation/Vélo/CAP avec quelques protocoles de base vous rajeunie et vous donne une fraicheur que beaucoup de conjoint ont apprécié !!!

C'est court mais pas le temps de développer, par contre je pourrais répondre à des questions courtes...

Sinon ne partez pas d'un exemple comme ce gamin de 61 ans...
A coté j'ai Jano la Bomba, 72 balais et encore presque 150kms sur 24h sans assistance...
Il va encore se faire son 3ème ou 4ème 6 jours à Antibes.
Si ce n'est pas de l'ultra ?

L'Papy_succinct

[millénium]

passionnant !
Merci le lutin d'avoir lancé ce "cri d'alarme"......
Je n'ai pas de solution miracle et suis avec attention vos différentes remarques et débuts de solution.
Je souhaite "rajouter" deux élèments ( j'ai essayé de lire avec attention mais certaines phrases ont pû m'échapper).
Quid des entrainements programmés (par un plan) alors que le "mental" est affecté (problèmes de boulot , persos ....etc) ?
Quid des chaussures "minimalistes" ? Miracle aujourd'hui ; mais demain ? Est-ce porteur d'espérance ou d'inquiétude.
Continuez les gars (oui japhy , les filles)

[Galaté57]

passionnant !
Merci le lutin d'avoir lancé ce "cri d'alarme"......
Je n'ai pas de solution miracle et suis avec attention vos différentes remarques et débuts de solution.
Je souhaite "rajouter" deux élèments ( j'ai essayé de lire avec attention mais certaines phrases ont pû m'échapper).
Quid des entrainements programmés (par un plan) alors que le "mental" est affecté (problèmes de boulot , persos ....etc) ?
Quid des chaussures "minimalistes" ? Miracle aujourd'hui ; mais demain ? Est-ce porteur d'espérance ou d'inquiétude.
Continuez les gars (oui japhy , les filles)

Au contraire,il me semble que pour suivre un entrainement il faut avoir le moral et l'ambition avant tout, aussi si son mental est affecté par d'autre facteurs, cette programmation sera positive et permettra d'évacuer.
Le sport, toute discipline confondue, permet justement cette évasion de son triste quotidien.

Après le coté minimaliste ou pas, reste un point de vue matériel, comme toute les nouvelles technologies qui fleurissent au fil des ans, leurs impacts ne peut se mesurer que sur du long terme.

L'ultra me semble encore une discipline bien jeune pour que l'on puisse en tirer des conclusions, mais il est certain que cette augmentation de l'effort physique n'est pas anodine sur l'organisme.
Si chacun de nous à peut être un V3 ou un V4 dans ses connaissances qui fait encore ses km quotidiens, il faut reconnaître que c'est l 'exception et non un mode de vie à généraliser.

Déjà avec une moyenne de 1800km/an de CAP et 3.000km de vélo route, je passe pour un fou dans mon entourage et ce depuis bientôt 30 ans.
Je ne pense pas que c'est l'ultra en lui même qui est générateur de casse mais une augmentation inconsidérée de l'effort sur un temps beaucoup trop court en ne laissant pas le temps à l'organisme de s'habituer.
Avant de réellement pouvoir se prononcer, il conviendrait de faire une étude sérieuse avec une population pratiquante de façon intense l'ultra et ce sur une période d'une dizaine d'année au moins.

De nouveau, notre société reste avide de rapidité et d'exploit.

Combien ici sont passés de zéro km à des ultra en à peine un an voir moins ?

Quand je découvre des récits où des personnes qui n'avaient jamais couru avant le 1er janvier, s'inscrivent pour leur 1er marathon en avril, je reste septique, peut importe le temps qu'elles mettront, mais c'est la charge de travail demandé à leur organisme dont il faut tenir compte.

[Papy]

Vite fait du smartphone...

Idée a ne pas oublier...

C'est nos sociétés sédentaires qui pointent par le terme d'ultra faire 100 kms a pieds.

Il y a 150 ans, hormis les notables, faire plusieurs kms par jour était banal.

Et faire plus de 100 kms pour aller voir la famille ou les amis était régulier.
Tout cela, bien sur, a pieds.

J'ai sous les yeux un livre de 1955 du Dr Varenne 10' de gymnastique pour la santé chez Aubanel Père... En introduction ce brave homme s'alarmant de la sédentarisation de l'époque rappelait les 20 30 bornes quotidiennes de leur grand père ou les longues balades (3000kms) du père de son ami Georges Clemenceau !!!!

Faire de l'ultra n'est pas un souci. En faire pathologiquement, oui.

L'Papy_kihafe_plus_de_100_bornes_dimanche...
Et kiha fait 2 CAP et 1 natation depuis...

[Gl0bus]

Excellent sujet !
Qui me conduit à plusieurs réflexions :

Un ami militaire danois, qui ne comprends absolument pas mon goût pour l'ultra, me disait il y a peu, que l'armée danoise avait constaté que les commandos des forces spéciales (un peu les ultra traiteurs locaux en quelques sortes) avaient tendances à faire de moins vieux os que leurs camarades. Ils pensent que la difficulté de leur entraînement en était responsable.


De mon côté j'ai fini par comprendre deux choses :
- je en peux pas faire plus de 3 trails (plus de 30km) par an, c'est à dire un tous les 3-4 mois.
- Mon corps de supporte pas l'entraînement intensif tel que vous le pratiquez (courir 3 fois par semaine). J'ai essayé plusieurs fois sous les conseils avisés de moultes spécialistes et à chaque fois cela a tourné court : grande fatigue, blessures, douleurs persistantes. Je maintiens donc une équilibre qui a l'air de me convenir même si ça fait hurler les connaisseurs : entraînement 3 fois par mois le week end (15-20km par seance sans forcer sur la vitesse) et courses longues distances 3 fois par an. Jusqu'ici j'ai plutôt réussi mes trails même si je n'envisage pas de faire l:UTMB.


Par contre je suis devenu vraiment addict du trail, c'est devenu un échappatoire au quotidien et je trépigne d'impatience entre deux épreuves. Alors en attendant, j'epluche les récits, j'essaie de trouver La bonne course, c'est à dire, celle qui est un peu trop dure, mais pas trop pour que je puisse la tenter.

[Japhy]

Je ne pense pas que c'est l'ultra en lui même qui est générateur de casse mais une augmentation inconsidérée de l'effort sur un temps beaucoup trop court en ne laissant pas le temps à l'organisme de s'habituer.

Complètement d'accord.
Ici il y a une majorité "d'ultracoureurs", certains sont aussi sur UFOs etc, donc vous avez l'impression de beaucoup casser et vous avez peur du lien entre les deux. Mais en lisant d'autres forum de course, vous savez bien qu'il n'y a pas besoin de dépasser 10km ou le semi pour avoir tendinites à répétition ou fractures de fatigue. Les gens ne parlent que de ça (j'exagère à peine).
J'ai l'impression que votre curseur est juste décalé, que vous êtes sans doute plus costauds que d'autres, mais vous ne cassez sans doute pas beaucoup plus souvent que les autres adeptes de course plus modestes en distance. Je vois plutôt un risque de casse plus insidieux, fatigue, physique ou psychologique. ça aussi ça peut durer longtemps.

En annexe: je porte des semi-minimales ou disons des chaussures très légères, pour la route, les Nike Free 3.0, depuis plus de deux ans, plusieurs marathons avec et quantités d'autres courses plus courtes. Ma seule inquiétude (relative), c'est mon dos. Je n'y ai jamais eu mal, mais je me dis que ce n'est peut-être pas très bon? Mais comme je ne me suis jamais blessé comme ça ou autrement, je ne m'inquiète pas de mes articulations. Peut-être ai-je tort, on verra.
Pour les trails non, besoin d'amorti sinon je ne peux pas descendre "vite".

[fifidumou]

J'ai quelque patients et amis coureurs, nageurs traileurs ou ultratraileur
Je suis moi-même traileur mais pas vraiment ultra-traileur (un seul ecotrail 80 et une ccc à mon actif tous les 2 dans le fond du classement)

J'ai vu des blessures voire des baisses de forme morales ou physique dans tous les groupes et des blessures dans tous les types de sport.
Je n'ai donc pas de réponse précise mais je n'ai pas l'impression que le trail casse tant que cela
Pour l'ultra cela me parais porter plus à discussion

Un seul moyen pour avoir une ébauche de réponse : les statistiques ou plus précisement l'épidémiologie

Par exemple :
on prend 50 personnes au hasard qui font l'un de ces sports
50 traileurs de moins avec competitons trail de moins de 50 ? 80 ? 100 ?
50 ultra trailers (définition précise à mettre en place
50 sportif à sport porté (velo , vtt, natation)
50 sportifs de sport collectif à contact (foot, rugby, hand ball, basket)
50 sportifs desport de glisse (roller, skate, ski...)
50 sportifs de sport motorisé (moto cross, enduro, rallye)
50 sédentaires

on essaie de trouver des personnes de m^me age et même genre
et on étudie tout cela pendant 1 an 2 ans voire 5 ou 10ans
On verra bien les taux de blessures, de dépression, accidents cardiaque

Malheureusement cela fait déjà du boulot et on aura un résultat partiel dans 5 à 10 ans
avec des résultats peu interréssants en raison du petit nombre de personens dans chaque groupe
mais francement je ne suis pas sur que ce soit les trailers ou même les ultra trailers qui seraient les plus mal lotis sur le plan blessure ou état de santé à J + 10 ans ou + 15 ans


On peut faire autrement :

on lance sur kikourou une enquête sur les types de sport, type de blessure, niveau d'entrainement , type de competition sur les dix dernières années
Il faudrait faire un appariement des personnes donc avoir leur âge , voire quelques données morphologiques, ou de maladie pour avoir des groupes homogène comparables
On anomyserait tout cela
On passerait à la moulinette-ordi d'un bon statisticien et on pourrait avoir un embryon de réponse plus rapidement avec bien sur des biais:
- l'oubli des pathologies non forcément répertoriées
- l'imprecision des données d'entrainement (quoique les kikous me semblent bien précis dans leurs données)
- les kikous répondeurs ne seraient peut-être pas des sportifs lambda mais des sportifs bien avertis (merci kikourou) et dont qui auraient tendance à moins se blesser , ou inversement les kikous seraient peut-être plutôt des obsessionnels du sport et iraient peut-être plus souvent au-delà de leurs limites physiologique)

En tout cas sur kikourou nous sommes 15 ou 17 000 ( je ne sais plus) et cela me parait être un sacré vivier de données pour une étude (même s'il n'y a pas 15000 personnes en permanence suer le site)
Personnellement je n'ai pas le temps de m'occuper de celà , et j'ai déjà fait ma thèse de médecine (il y a bien longtemps) mais je suis certain qu'il serai possible de bidouiller une étude de ce type


J'avais eu une autre idée il y a qq temps :

- chercher un classement de course des années 90 ou 2000
- prendre au hasard 10 noms anonyme qui avaient couru la course
- chercher (par l'intermédiaire de kikourou par exemple à travers des connaissances éventuelles) ce qu'il étaient devenus (sur le plan sportif essentiellement voire plus par exemple médical) 10 ans aprés ou 20 aprés
- faire cela sur un groupe de marathonien et aussi sur un groupe de trailer pour comparer

Voila pour quelques petites idées que m'on évoqué ce post particulièrement passionnant
( merci lutin)

[jfd]

On pourrait distinguer les pb:
- 1 physiologiques généraux
- 2 locomoteurs

pour 1, faire attention à l'intensité des efforts, au volume d'effort cumulé, à la récup

repos, alimentation, multi-entrainement, kiné...



pour 2, peut-être varier la foulée, faire plus souvent de la foulée peu traumatisante voire marche rapide, courir plus souplement, porter des chaussures plus protectrices

que disent les fans de la "foulée naturelle" ;à-dessus ?

et soins kiné

[Logan]

Ouais, bon...
On peut croire que, mais en vérité, on n'en sait rien !
Perso, je connais surtout des coureurs plus ou moins obsédés du chrono, sur 10 ou 21 km notamment, qui sont chibrés (tendinites, pubalgies...). Bon, je connais aussi des ultrarunners blessés, dont un ou deux potes actuellement, mais leur proportion est-elle si grande par rapport à ceux qui font des "petites" courses ? Sincèrement, aucune idée.
Ceci-dit, je rejoins plusieurs intervenants de ce post : attention à l'effet consommation immédiate !
Beaucoup brûlent les étapes et me font peur également, surtout sur le long terme. L'ultrafond est une école de patience, qu'il convient de respecter dans son propre intérêt. L'intensité qu'on y met est également un facteur déterminant, selon moi. Et s'écouter, écouter les signaux du corps me semble vital pour la suite de sa vie sportive et vie tout court !
Voilà mon avis du moment ; dans six mois ou six ans, je tiendrai peut-être un autre discours !

Logan_Ultratouriste

[robin]

je vais apporter ma contribution . Perso je suis un coureur qui navigue entre long et court :

Court en hiver sur les cross

Long pour le reste

Si je prends ma saison de cross je me suis blessé deux fois :

- une blessure que je mets sur une récupération trop courte après un enchainement 100 bornes + trail de de 30 km couru uniquement pour garantir un podium sur un challenge.

- Une autre due à une séance trop intense couru à allure trop vive.

Sur le long mes "blessures" ont été dues à un entrainement qui au point de vue kilomètrique n' est pas passé. Ainsi pour mon dernier 100 bornes j'ai changé ma méthode en faisant plus de séances mais moins longues. Au point de vue chrono cela n'a pas marché Le mieux est que je ne me suis pas blessé.

Sur le court j'ai des exemples de coureurs blessés qui pourtant ne dépassait pas les 10km en compet. L'accumulation de séances intense peut à mon avis faire du dégât.

Que cela soit du long ou du court, l'important est à mon avis les périodes de repos après les objectifs, ne pas cibler une douzaine d'objectifs mais se tenir à un volume course qui est variable selon les individus mais qui tourne à 2 -3 maxi car faire une course c'est aussi la préparer.

Alors l'ultra casse ! non il n'a pas ce monopole. Mais il peut-être plus facile d'y laisser des plumes si on se laisse emporter par des courses trop nombreuses et/ ou des phases de repos incomplètes.

Comme le dit justement Logan

L'ultrafond est une école de patience, qu'il convient de respecter dans son propre intérêt. .... Et s'écouter, écouter les signaux du corps me semble vital pour la suite de sa vie sportive et vie tout court !
Voilà mon avis du moment ; dans six mois ou six ans, je tiendrai peut-être un autre discours !

Logan_Ultratouriste

[Le Lutin d'Ecouves]

Recentrage :

Quand je parle de collègues blessés, je ne parle pas de courses de 100 bornes gérables en moins de 24 h mais de gens qui ont passé 30 à 40 heures et parfois plus sur le terrain et qui semblent en subir les conséquences à moyen ou long terme.

Logan dit : "On n'en sait rien" et c'est ça qui est inquiétant car on n'a pas d'étude fiable alors qu'on connaît bien les blessures sur les coureurs de 10 km ou sur piste. Et je pense que les traumatismes sur les coureurs d'ultra sont autres.

Je retiens un truc : il semble se dégager de la discussion que les entraînements trop durs et trop longs fragilisent l'organisme. L'intervention de Papy est très intéressante concernant ce point. Papy, quand tu parles d'usure hormonale, je serais intéressé de comprendre de quoi il s'agit.

[xaxa]

Recentrage :

Quand je parle de collègues blessés, je ne parle pas de courses de 100 bornes gérables en moins de 24 h mais de gens qui ont passé 30 à 40 heures et parfois plus sur le terrain et qui semblent en subir les conséquences à moyen ou long terme.

Soit peut-être plus précis sur les conséquences constatées et/ou supposées de l'ultra si possible ?

[alex81]

Salut a tous,
justement a propos de casse..
Je suis inscrit a l'ultra Trans Aubrac (103km 3700 dev) le 14 avril
Et je cherche une autre course pour cet été, aprés m'etre fait recalé a l'utmb pour cette année et raté l'inscription au GRP 160, le grand raid occitan (147km 7200deniv) dans l'herault le 1 juin me plait bien.
Mais..la periode de un mois et demi entre les deux courses me fait un peu peur.
Au niveau recup physique et mentale, meme si l'ultra trans aubrac n'a pas beaucoup de deniv et que j'y vais tranquille, comment gerer cette periode au niveau prepa, beaucoup de rando-courses ou plutot que du specifique...?
vos avis et conseils sont les bienvenus...

[Vin100]

Je crois que répéter à longueurs d'années exactement les mêmes gestes à l'entrainement et en compétition, avec les mêmes déséquilibres posturaux, ça flingue.
Très souvent, le coureur à pied ne soucie pas du tout de la "partie haute" de son corps. Alors, il se retrouve avec une différence d'aptitude énorme entre les jambes et le haut.

Certes, ses problèmes ne se révèlent pas automatiquement lors des premières années de pratique puisque l'on est les plus beaux, jeunes et forts. Mais le "mal" s'installe insidieusement.

Comme l'ouvrier qui répète les mêmes gestes tout au long de sa vie active et qui en retraite paie articulairement et musculairement ces années de répétitions.

Et puis, nous ne sommes pas tous égaux au niveau de notre vie...périsportive.
Entre un gars qui à un job qui lui permet d'être assis toute la journée et un autre qui passe son temps debout à réaliser d'innombrables gestes fonctionnels, à marcher, la qualité de récupération n'est pas du tout la même !.
Et là, il faut faire attention car on ne parle plus des mêmes sportifs ni du même entrainement !

Le premier pourra courir et enfiler les bornes. Le second devra être raisonnable et pratiquer des sports portés et de l'entrainement croisé. Enfin il me semble.

Enfin, il reste dans ma tête ce qu'avait déclaré Bernard Gaudin dans "Le Guide d'entrainement Ultra" de VO2 Run In Live :"En apparence, il n'y a pas de traumas, mais c'est 20 à 30 ans après sa période riche en compétition, qu'un athlète fait face à des problèmes. L'entrainement intensif laisse forcément des traces".

[Le Lutin d'Ecouves]

Recentrage :

Quand je parle de collègues blessés, je ne parle pas de courses de 100 bornes gérables en moins de 24 h mais de gens qui ont passé 30 à 40 heures et parfois plus sur le terrain et qui semblent en subir les conséquences à moyen ou long terme.

Soit peut-être plus précis sur les conséquences constatées et/ou supposées de l'ultra si possible ?

Je veux dire qu'ils ont plus des blessures un certain temps et parfois assez longtemps après. Ce que j'observe, c'est qu'ils y passent tous les uns après les autres. Pour le moment, j'en connais seulement un qui n'a pas eu de problèmes sur une petite dizaine.

[Breizhronan]

Je pense aussi que l'aspect "mental" est poussé à l'extrême dans ce type de format de course, on en oublie d'écouter les signaux d'alerte, combien de fois je suis très étonné de lire vos nombreux compte-rendus de course avec des problèmes musculaires sérieux...qui ne vous empêchent pas de terminer.
A croire que cela fait partie d'un ultra.
Ensuite, faute de récupération suffisante avec un enchaînement toujours plus important, le corps n'a pas le temps de se régénérer et fatalement les gros pépins arrivent.

[peky]

Salut a tous,
justement a propos de casse..
Je suis inscrit a l'ultra Trans Aubrac (103km 3700 dev) le 14 avril
Et je cherche une autre course pour cet été, aprés m'etre fait recalé a l'utmb pour cette année et raté l'inscription au GRP 160, le grand raid occitan (147km 7200deniv) dans l'herault le 1 juin me plait bien.
Mais..la periode de un mois et demi entre les deux courses me fait un peu peur.
Au niveau recup physique et mentale, meme si l'ultra trans aubrac n'a pas beaucoup de deniv et que j'y vais tranquille, comment gerer cette periode au niveau prepa, beaucoup de rando-courses ou plutot que du specifique...?
vos avis et conseils sont les bienvenus...

Bonjour,

Je crois que le fond tu l'auras avec l'UTA et sa préparation.
Par contre le terrain est plus difficile, notamment à partir de Lamalou et surtout la Colombières. Là tu rentres dans le Caroux avec des montées et descentes de 1000m sur un sol caillouteux.
Donc j'axerais ma prépa sur du dénivelé sans faire trop de sorties longues

La partie finale est plus vallonée et courable mais c'est dur aprés plus de 100 bornes dans les pattes et l'essentiel du D+ derrière.
Attention aussi au temps que tu envisages car le départ est le vendredi soir (18h00) et l'arrivée pourrait se faire le dimanche matin. Celà nécessite d'être bien reposé au préalable.

J'ai fait les 2 premières éditions de l'Occitane et j'y retourne cette année.

[Free Wheelin' Nat]

Merci le Lutin pour ce post !

C'est vrai, Fifidumou qu'on a peu de recul sur l'ultra, et chacun selon son vécu, sa motivation, ses perfs etc ne verra pas les choses de la même façon.
Côté mental j'ai accusé un bon coup de mou plusieurs mois après la MontagnHard, d'ailleurs j'ai flippé à la reprise où j'ai eu presque peur... d'un 15km!
J'ai participé ensuite à un 40km où je me suis limite forcée à y aller, je l'ai apprécié , mais sans plus.
Et après, repos saisonnier, mais rien que de penser à nouvel ultra me dégoûtait presque, alors que juste après j'en aurais recouru un tellement j'avais la pêche! (l'envie est revenue, mais c'est le boulot qui va me couper la chique)
Je reste persuadée que l'effet d'entrainement est bien réel (copains, fora etc...) en plus de la passion qui nous pousse à ne pas écouter les signaux.
Mais est-ce si facile de les entendre? Pour un débutant je dirais "non" direct , car l'euphorie nous fait perdre toute objectivité et toute écoute de notre corps.
C'est plus facile après quelques années, je pense, j'aime bien parler de maturité quand je pense à la pratique de l'ultra... On se fait sûrement mal au début, mais l'expérience doit nous rendre plus prudents, non?

Dis, le Lutin, parmi les blessés que tu connais, as tu perçu un état d'esprit commun? (du genre, les gars sont déprimés, sereins, patients , acceptent la blessure ou pas ...)

[JLW]

J'ai quelque patients et amis coureurs, nageurs traileurs ou ultratraileur
Je suis moi-même traileur mais pas vraiment ultra-traileur (un seul ecotrail 80 et une ccc à mon actif tous les 2 dans le fond du classement)

J'ai vu des blessures voire des baisses de forme morales ou physique dans tous les groupes et des blessures dans tous les types de sport.
Je n'ai donc pas de réponse précise mais je n'ai pas l'impression que le trail casse tant que cela
Pour l'ultra cela me parais porter plus à discussion

Un seul moyen pour avoir une ébauche de réponse : les statistiques ou plus précisement l'épidémiologie

Par exemple :
on prend 50 personnes au hasard qui font l'un de ces sports
50 traileurs de moins avec competitons trail de moins de 50 ? 80 ? 100 ?
50 ultra trailers (définition précise à mettre en place
50 sportif à sport porté (velo , vtt, natation)
50 sportifs de sport collectif à contact (foot, rugby, hand ball, basket)
50 sportifs desport de glisse (roller, skate, ski...)
50 sportifs de sport motorisé (moto cross, enduro, rallye)
50 sédentaires

on essaie de trouver des personnes de m^me age et même genre
et on étudie tout cela pendant 1 an 2 ans voire 5 ou 10ans
On verra bien les taux de blessures, de dépression, accidents cardiaque

Malheureusement cela fait déjà du boulot et on aura un résultat partiel dans 5 à 10 ans
avec des résultats peu interréssants en raison du petit nombre de personens dans chaque groupe
mais francement je ne suis pas sur que ce soit les trailers ou même les ultra trailers qui seraient les plus mal lotis sur le plan blessure ou état de santé à J + 10 ans ou + 15 ans


On peut faire autrement :

on lance sur kikourou une enquête sur les types de sport, type de blessure, niveau d'entrainement , type de competition sur les dix dernières années
Il faudrait faire un appariement des personnes donc avoir leur âge , voire quelques données morphologiques, ou de maladie pour avoir des groupes homogène comparables
On anomyserait tout cela
On passerait à la moulinette-ordi d'un bon statisticien et on pourrait avoir un embryon de réponse plus rapidement avec bien sur des biais:
- l'oubli des pathologies non forcément répertoriées
- l'imprecision des données d'entrainement (quoique les kikous me semblent bien précis dans leurs données)
- les kikous répondeurs ne seraient peut-être pas des sportifs lambda mais des sportifs bien avertis (merci kikourou) et dont qui auraient tendance à moins se blesser , ou inversement les kikous seraient peut-être plutôt des obsessionnels du sport et iraient peut-être plus souvent au-delà de leurs limites physiologique)

En tout cas sur kikourou nous sommes 15 ou 17 000 ( je ne sais plus) et cela me parait être un sacré vivier de données pour une étude (même s'il n'y a pas 15000 personnes en permanence suer le site)
Personnellement je n'ai pas le temps de m'occuper de celà , et j'ai déjà fait ma thèse de médecine (il y a bien longtemps) mais je suis certain qu'il serai possible de bidouiller une étude de ce type


J'avais eu une autre idée il y a qq temps :

- chercher un classement de course des années 90 ou 2000
- prendre au hasard 10 noms anonyme qui avaient couru la course
- chercher (par l'intermédiaire de kikourou par exemple à travers des connaissances éventuelles) ce qu'il étaient devenus (sur le plan sportif essentiellement voire plus par exemple médical) 10 ans aprés ou 20 aprés
- faire cela sur un groupe de marathonien et aussi sur un groupe de trailer pour comparer

Voila pour quelques petites idées que m'on évoqué ce post particulièrement passionnant
( merci lutin)

Merci le Lutin pour ce sujet qui suscite beaucoup de réactions et qui mérite de durer quelques années ... et merci FIFIDUMOU pour cette proposition superbe de "thèse en médecine".

En lisant tout le post, je concois les effets que peuvent avoir les ultras, mais n'oublions pas les effets que peuvent avoir les sorties ... nulles, cad les sédentaires. Et c'est en effet cet aspect de l'étude proposée par FIFIDUMOU qui me parait très intéressante également.
J'ai moi aussi quelques blessures (je n'ai jamais dépassé les 100 bornes cependant - CCC ) mais je constate autour de moi, dans ma catégorie d'âge (V2) des états de santé pas toujours au TOP auprès de ces sédentaires prompts à critiquer les excès des coureurs ...

[tad11]

Salut
pour mon entraineur, l'être humain est "fait" pour courir 30 km maximum, au delà ce n'est plus normal et donc si on ne gère pas, si on n'y va pas mollo on finit pas se casser!! alors c'est sûr, il a des coureurs qui peuvent supporter les efforts mais jusqu'à quand? d'ailleurs quand je lui dit que je vais faire un trail de 50 bornes et que j'envisage de faire encore plus dans quelque temps ça ne l'enchante pas trop!!! il me l'a dit: "tu vas te faire mal...à ton âge"!!

[Free Wheelin' Nat]

Ca se comprend ce que dit ton entraineur, mais est-ce que le trail n'est pas moins sollicitant finalement que la route, où le chrono fera monter les pulses assez haut sur des durées plus importantes, avec des entrainements également plus exigeants?
j'ai couru mon 2nd 10km de ma vie de coureuse il n'y pas pas longtemps et , franchement, j'ai plus souffert pour préparer ce 10 qu'un trail, même court!

[tad11]

C'est vrai que sur un 10 km pour faire un chrono, tu laisses des plumes car t'es au max et les entrainements sont durs pour gagner des secondes. Au niveau de la fatigue ça doit être un peu la même chose mais en ce qui concerne les articulations, le dos, les genoux c'est moins traumatisant à mon avis. Sur trail, il y a la distance, les descentes, les montées, les pierres qui fragilisent nos chevilles, le départ très tôt le matin et les nuits sans dormir sur les ultras très longs ect.....!!

[PhilippeG-643]

Bonjour, sujet très intéressant et qui amène à réfléchir sur sa condition physique
J'apporte ma petite contribution à travers mes sensations:

J'ai plus l'impression que c'est le manque de récupération et de progressivité qui peut amener la ou les blessures.
L'enchaînement des ultras, peut-être mais surtout de ne pas respecter les phases de récup nécessaires
Tout comme sur un plan d'entraînement ou l'on observe une semaine de repos toutes les 3 semaines de travail, on devrait retrouver une alternance de paliers sur notre calendrier de compétitions.
Par ex: un 30km puis 50km puis 80km avant de passer au 100 et plus...
Egalement le fait de monter trop rapidement sur un ultra, de la même façon on ne passe pas d'un 10km route à un marathon pour un débutant
J'ai observé que pour mon cas, le non respect des phases de repos (d'enchaîner trop de courses sur une période rapprochée) amène la blessure.
Le fait de se programmer une saison de course prédéfinie que l'on "s'oblige" à courir parce que déjà prévue peut amener à ignorer certains signaux d'alerte, on veut se croire plus fort que son propre corps
Qui n'est pas parti faire une sortie alors que le rhume persiste en se disant qu'il va mieut guérir ainsi
De voir les kikous afficher leur propre liste de courses donne vraiment envie mais il faut savoir prendre du recul et composer avec sa propre charge d'entraînement personnelle et surtout faire le point tout au long de l'année avec l'avancée de sa forme.

D'èchanger sur toutes ces beaux ultras à faire à travers l'hexagone, celà donne vraiment envie
Voilà, bonnes courses à tous

[Galaté57]

Préparation est le maitre mot il me semble.
Encore une fois je reste étonné de la "jeunesse" des participants de nos jours.
Par "jeunesse" j'entends le peu de temps qui se passe entre commencer à courir et se retrouver sur des ultras ou enchainer course sur course.
A 49 ans, Je suis aussi un adepte du "CARPE DIEM" mais en regardant vers un horizon lointain, le mien c'est 80 ans et au-delà est ce raisonnable?

[xaxa]

Tu insistes sur cet aspect des chose Galate mais ne penses-tu pas aussi que d'enchainer sur des années (voire des dizaines) de la course à pieds, que ce puisse être aussi source de problèmes ?

En tout cas, n'importe quelle activité humaine peut-être source d'effets négatifs pour lui-même.
L'important c'est, un de se faire plaisir, deux de continuer à se faire plaisir, donc de ménager sa monture quel que soit l'activité.

Après qu'il y ait des spécificités à moyen terme sur l'ultra j'en suis convaincu.
C'est une source d'agression mécanique et inflammatoire de l'organisme, avec des conséquences immédiates ou décalées. Courir un 160km en montagne ce n'est pas physiologiquement normal.

Mais bon il y a pire comme problème à l'échelle d'une vie.
De toute façon avant d'aller dans le trou autant s'occuper en s'amusant !

En pratique, à mon avis il faut respecter les notions évoquées:
, patience, accepter d'arrêter le temps de soigner un bobo une fatigue, modération sur les courses/entrainement.

Certains passeront à travers tout ça en faisant autrement, sans souci, tant mieux pour eux, ce sont les statistiques.
Et quand on choisit de faire une activité à risque comme l'ultra endurance, il faut en accepter les côtés négatifs avec les possibles blessures, se soigner, se poser et réfléchir honnêtement à ses envies.

Quant à des conséquences plus précises et spécifiques médicalement parlant, pour l'instant les études réalisées ne sont pas inquiétantes mais méritent d'être réévaluées à l'aune de l'inflation du public exposé !

Bonnes courses à tous également !

[Jean-Phi]

Un signal d'alerte : S'inscrire sur des courses de 40 bornes et plus en se disant que c'est sans pb, qu'on peut le faire sans entraînement puisqu'on fait de semaines à gros volume. C'est encore ce que je me disais début 2011. Et c'est vrai que ça passait. Tout.
C'est insidieux cette sensation de penser que l'on maîtrise alors que le corps ne demande qu'à lâcher parce qu'on lui en demande trop. Ca me fait penser à une bouteille que l'on remplirait trop, trop vite, qui contient puis gonfle puis finit par déborder et éclater.
Début mars, j'ai un 46 bornes. Pour la 1° fois depuis 2 ans, j'ai la trouille. Normal, j'ai pas fait de distances de plus de 20 bornes en compét depuis le mois de juillet dernier. Je trouve ça plus sain comme façon de de l'aborder...

[Galaté57]

Tu insistes sur cet aspect des chose Galate mais ne penses-tu pas aussi que d'enchainer sur des années (voire des dizaines) de la course à pieds, que ce puisse être aussi source de problèmes ?

En tout cas, n'importe quelle activité humaine peut-être source d'effets négatifs pour lui-même.
L'important c'est, un de se faire plaisir, deux de continuer à se faire plaisir, donc de ménager sa monture quel que soit l'activité.

Après qu'il y ait des spécificités à moyen terme sur l'ultra j'en suis convaincu.
C'est une source d'agression mécanique et inflammatoire de l'organisme, avec des conséquences immédiates ou décalées. Courir un 160km en montagne ce n'est pas physiologiquement normal.

Mais bon il y a pire comme problème à l'échelle d'une vie.

En pratique, à mon avis il faut respecter les notions évoquées: progressivité, patience, accepter d'arrêter le temps de soigner un bobo une fatigue, modération sur les courses/entrainement.

Certains passeront à travers tout ça en faisant autrement, sans souci, tant mieux pour eux, ce sont les statistiques.
Et quand on choisit de faire une activité à risque comme l'ultra endurance, il faut en accepter les côtés négatifs avec les possibles blessures, se soigner, se poser et réfléchir honnêtement à ses envies.

Quant à des conséquences plus précises et spécifiques médicalement parlant, pour l'instant les études réalisées ne sont pas inquiétantes mais méritent d'être réévaluées à l'aune de l'inflation du public exposé !

Bonnes courses à tous également !

Courir pendant des dizaines d'années oui, j'en totalise actuellement bientôt une trentaine et je pense encore pouvoir continuer une paires d'années
Cela en m'adaptant à mes limites et respectant mon corps, cette longévité n'est pas source de problème mais au contraire assurance de bonne santé.
Sauf que j'ai toujours progressé par palier, sans vouloir mettre en exemple mon historique, je m'aperçois que 1 ans c'était passé avant mon 1er semi et 5 ans mon 1er marathon avec l'erreur (pour ma part) d'avoir enchainer les deux années suivantes 5 marathons et cette fameuse casse (blessures diverses, impossibilité de retrouver de bonnes sensations..) pendant près de 5 ans pour me retrouver en alternant cyclisme et cap.
Le plaisir de l'effort ne jamais quitté avec cette la volonté de progresser en moi mais sans y arriver ce qui a entrainé des cycles de baisse de morale.
Cela fait seulement 4 ans (pour moi c'est court sur une vie ) que je retrouve de bonnes sensations et surtout ces dernières années en découvrant le trail.
Mais je radote, je radote

Je serai plus enclin à pense que c'est pas l'ultra qui peut être source de problème à long terme, mais seulement une mauvaise préparation à l'effort.
Cette préparation ne doit pas se compter en mois mais en années, notre organisme sédentarisé et occidentalisé ne peut changer en passant simplement s'équiper dans une boutique de sport.

Bref, ce que je m'applique (ce n'est pas une science exacte et générale pour autant) c'est une progression basée sur mes capacités et non un besoin inconsidéré d'épater mon entourage (bon c'est vrai que cela fait aussi partie d'une petite partie de ma motivation, nous avons tous un égo en nous ..) et je tire la sonnette d'alarme sur les risques à long terme d'une pratique prématurée et intensive, notre organisme à besoin de se ressourcer, ses réserves ne sont pas inépuisables.

Il y a des êtres avec des capacité hors normes, c'est certain, mais cette norme s'applique à une majorité de nous.