QuentinDRDC a écrit:bubulle a écrit:
Merci, tiens, je ne la connaissais pas, cette page là. Bon, je récupérais les mêmes chiffres ailleurs pour me les mettre dans des graphiques destinés à essayer de trouver un petit espoir dans des inflexions de courbes et autres conneries mathématiques. Les chiffres d'hier ont confirmé la poursuite nette de l'inflexion en Italie avec les nouveaux cas qui décroissent clairement, et les décès qui stagnent enfin. Côté français, on a l'air de tendre vers un ralentissement pas encore flagrant (net rebond du nombre de décès hier lundi).
Il semble quand même clair que le confinement a son effet.
Pour te redonner un petit espoir:
1) travaille tes données en moyenne mobile 3J (ou 5 si tu préfères, parce que même avec 3 il y a du bruit)
2) pour moi nombre d'admission à l'hopital = delta(nombre d'hospitalisés)+nombre de retours à domicile du jour+nombre de décès à l'hopital du jour.
Salut les chiffreux... vous avez, selon moi, tendance à regarder les chiffres d'une façon un peu "mathématique"
Personnellement je les regarde d'un autre point de vue et là, professionnellement, je fais de l'editing sur un article dont le premier paragraphe se nomme :
"les statistiques concernant l'épidémie sont incapables de nous donner les informations essentielles en temps réel sur ce qui se passe", l'auteur est démographe.
Vos données, telles que vous les regardez, manquent un peu de
contextualisation.
Je ne vais vous parler que du contexte italien que je connais bien.
1) les nouveaux positifs dépendent
aussi du nombre de tests
2) les admissions en hôpital dépendent
aussi du nombre place disponibles
3) les variations entre qui entre et comment ils sortent dépendent
aussi de la qualité des soins
Le point 3) dépend aussi des points 1) et 2) : si j'ai fait beaucoup de tests, si j'ai beaucoup de places disponibles, je peux prendre en charge beaucoup de gens qui grâce aux soins passeront moins par la case réanimation et augmentera donc mes sorties sur ses pieds...
Donc, depuis l'Italie, les données italiennes brutes ne signifient pas grand chose
un nouveau cas en réa dans une zone où toutes les places sont prises n'a pas le même sens qu'un nouveau cas en réa là où toutes les places sont encore disponibles. L'épidémie italienne a des sous-logiques régionales fortes.
En Italie HIER, ils nous ont fait l’énième coup du
aujourd'hui on fait moins de tests (19.000 contre 35.000 deux jours avant).
Toutefois, les sens régionaux sont différents :
- Lombardie 4ème jour nouveaux de positifs en baisse, avec hier un vrai effort dans le nombre de tests
- Toscane, les 3 derniers jours offrent la moyenne de nouveaux cas la plus importante jamais enregistrées (par contre hier on a testé 1 positif sur 15 tests en moyenne, ce qui veut dire qu'on cherche à identifier les positifs, pas à les laisser libre de provoquer de nouveaux cas en famille où sur le lieu de travail!)
- les taux de croissance journaliers tendent à s'inverser entre Nord et Sud (si on met la barre à 8% il y a désormais plus de provinces en croissance importante au Sud qu'au Nord), mais vu qu'ils ont encore peu de cas si ils bossent bien ils devraient sortir des taux de mortalités meilleurs...
Globalement la sensation est que cela est en passe d'être maîtrisé en Italie
en France on semble en retard...
Sylvain IT a écrit:Chaque jour, les autorités annoncent le total des personnes infectées, un chiffre biaisé par la politique restrictive de la France en matière de tests. Le nombre de décès, lui, est minoré. Les seules données pour prendre la mesure restent celles des personnes hospitalisées et placées en réanimation.
En partant de là, j'ai suivi le lien de ejouvin, et je vous donne les 2 données à suivre à ce jour :
- France 4.632 patients en réanimation
- Italie 3.906 patients en thérapie intensive (je pense que les 2 termes sont équivalents)
- France, 5.107 en réanimation
- Italie, 3.981 en thérapie intensive
Voilà comment ça évolue depuis
hier : la France a une croissance de cas GRAVES bien plus importante que l'Italie, donc on peut supposer que son
épidémie invisible est plus grande qu'en Italie
Sans compter qu'en France la sensation est que la polémique a gagné le milieu des soins et de la recherche, ce qui n'est pas le cas en Italie où un protocole
unique est appliqué sur tout le territoire.