bubulle a écrit:tikrimi a écrit:Jam a écrit:Bref, finir sera déjà une belle perf dans mon cas.
Je n'ose penser à la bifurcation du 60
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C'est quoi cette bifurcation du 60?
M'enfin, c'est le moment mythique de la MH100 : le Moment de Vérité, l'Heure des Braves.
Imagine : tu viens de faire 58 kilomètres et dans les 5000 de D+. Tu en est à 12-14h de course (enfin, si tu es un humain normal). Tu viens de monter 650D+ bien raides qui se terminent par un chemin de 4x4 plein de cailloux, qui ressemble à un mur. Déjà, aux Contas, tu étais grillé, cramé, détruit, tu voulais pas repartir et on t'a obligé.
Tu arrives sur une crète, y'a une petite tente, deux bénévoles.
A ta gauche, le Mont-Joly, sombre et menaçant, avec une crète qui ne semble plus en finir. On dirait qu'il y a un poteau de télésiège. Haut. Très haut.
Et là on te dit que si tu veux, si tu tournes à droite (sur le parcours du 60km) dans le pré tout mignon qui descend gentiment, tu descends deux petits kilomètres et hop, y'a la bière, l'abreuvoir pour te tremper, des pâtes (des pââââââââtes !), le dodo.
Si tu tournes à gauche, y'a 700D+ supplémentaires (dont 300 où il faut mettre un peu les mains), puis 1200D-, puis un départ dans la pampa beaufortine lointaine, voire même dans le département de la Savoie. T'en as pour la nuit et la matinée qui suit, tu vas en chier, y'a peut-être de la neige, des loups, des marmottes en chaleur, des dahus, voire même quelques chambériens qui rôdent.
Si tu as une once de cerveau encore en état de fonctionner, tu tournes à droite.
Vala, c'est ça "la bifurcation du 60".