Communauté des sports d'endurance

Après 3 semaines de coupure complète bien méritées (suite à une saison 2009 bien chargée), j’ai repris l’entraînement il y a 2 semaines pour préparer le semi-marathon d’Hyères. Le 10 km FFA de Rivesaltes est ma première course de préparation. N’étant pas encore au top (les 3 kg pris pendant la coupure semblent en effet avoir envie de s’installer), un temps sous les 39 minutes me satisferait pleinement (mon record, qui date de 2007, étant de 37’19).

 

Nous sommes 5 du club au départ (notre féminine gagnera d’ailleurs la course) et nous avons fière allure avec nos maillots PCM. Le temps est presque idéal pour un 10 bornes (8-9 degrés, gris avec quelques rares gouttes et un vent marin pas trop fort). Je croise les 2 autres kikoureurs déclarés (ben11 et Bigpeuf), discute un peu et retrouve avec plaisir les habitués du peloton des Pyrénées Orientales.

 

Je suis décidé à partir tout de même sur les bases de mon record (soit un peu plus de 16 km/h), en essayant de faiblir le moins possible et de m’accrocher ensuite (tactique un peu inhabituelle pour moi qui suis adepte du départ prudent). Je suis bien placé au départ et donc pas gêné sur les premiers hectomètres.

 

Pour une fois, je n’ai pas l’impression que ça part très très vite (il faut dire que ça se gagnera en plus de 34 minutes, étonnant qu’aucun coureur très rapide ne soit venu chercher la qualif). Je constate tout de même que Ben11 est un ton au-dessus de moi et le voit s’éloigner progressivement (bravo à lui au passage).

 

Passage au panneau km1 en 3’27 : hallucinant, ça fait du 17,5 km/h ! Et pourtant je sens que je suis rapide mais loin d’être en surrégime, ce qui commence à me faire douter des indications kilométriques. Je remonte une dizaine de places lors du deuxième kilo en restant à peu près au même rythme.

 

Passage au km2 en 7’00, ce qui me semble toujours assez improbable mais bon on ne sait jamais ! Le 3^ème kilo est une longue ligne droite où le vent se fait sentir et comme d’habitude dans ces cas-là, je me retrouve tout seul avec un groupe 10 secondes devant et un 10 secondes derrière. Ca m’énerve… Je décide de ne pas m’employer pour rentrer devant de peur d’exploser ensuite.

 

Passage au km3 en 10’44 : enfin un kilomètre fait dans les temps prévus. On a pris un virage et le vent se fait moins sentir mais je suis toujours désespérément seul. Cependant, je vois que ça commence à s’éparpiller un peu devant aussi.

 

Passage au km4 en 14’14 : ça redevient du n’importe quoi. Je sens pourtant que je suis régulier et aux alentours de 16 à l’heure. Les sensations sont bonnes et je me prends à rêver d’un beau chrono.

 

Passage au km5 en 18’03 : je n’ai jamais fait un 5000m aussi vite de ma vie et pourtant je ne suis pas encore à bloc. C’est quand même bizarre… J’essaye quand même de garder foi dans le kilométrage annoncé et me dis que je vais taper mon record si tout se passe bien. Comme prévu, je faiblis légèrement à mi-course mais le rythme reste tout de même convenable.

 

Passage au km6 en 21’51 : ça commence à sentir bon même si je commence à lutter. Heureusement, 2 coureurs reviennent de l’arrière et je peux m’accrocher à eux, ce qui me remotive.

 

Passage au km7 en 25’41 : je commence à me dire que c’est bon pour le record. Le moral est bon car j’arrive à rester au contact des 2 coureurs m’ayant rattrapé et on reprend même 2 autres gars qui ont sauté du groupe de devant.

 

Passage au km8 en 29’32 : je suis content car je suis toujours à plus de 15,5 km/h alors que je m’attendais à faiblir plus. Je sais que je vais battre mon record alors que ce n’était pas prévu du tout, le TOP ! Je commence tout de même à perdre quelques longueurs sur mes 2 locomotives, mais seulement quelques secondes.

 

Passage au km9 en 33’04 : je vole ou quoi ? Je n’ai plus qu’à terminer à 14 km/h pour battre mon record mais je compte bien maintenant passer pour la première fois sous les 37 minutes !

On passe une première fois près de la ligne d’arrivée et je me dis que la boucle qu’il nous reste paraît bien longue. Je finis pourtant bien, je suis de nouveau à 16 à l’heure mais le temps file et l’arrivée n’approche pas. Je commence à comprendre et ça me fout les boules mais je me livre quand même pour faire un bon temps.

 

Je passe la ligne d’arrivée 19^ème  sur 255 (5^ème   sénior) en 37 min 45 s à quelques mètres de mes deux locomotives (l’une d’entre elles est le kikoureur Arnalrun je crois), un peu dépité… Je ne traîne pas et je vais encourager mes compagnons du club pour leur dernier kilomètre.

 

On discute un peu et Ben11 (qui m’a mis une bonne minute 30 dans la vue) me dit que son GPS indique 1250m pour le dernier kilomètre ! Tout s’explique enfin… On ne s’attarde pas trop à l’arrivée et on rentre au bercail de bonne heure.

 

Bilan de la course : le parcours est plat et vraiment propice à la performance. Il est tout de même dommage que, sur un 10 km officiel, l’emplacement des bornes kilométriques soit aussi approximatif. Si vous y allez une prochaine année, allez vérifier en vous échauffant que les bornes 1 et 9 ne sont pas trop proches (20-30 mètres) l’une de l’autre. Si c’est le cas, dites-vous que le balisage n’a pas été rectifié et comptez une minute de plus pour le dernier kilo !

 

Bilan personnel : Déçu parce que j’ai cru au record mais content d’avoir fait ce chrono (mon deuxième temps sur 10 km) alors que je ne suis qu’en début de préparation. Tous les indicateurs sont au vert !

 

Prochaine course : le Cross des Fontaines à Saint-Feliu d’Amont (66) le 7 février.