L'auteur : Estive 73
La course : Off - La Montée de la Roche du Guet
Date : 16/9/2009
Lieu : Montmelian (Savoie)
Affichage : 2195 vues
Distance : 5.5km
Objectif : Pas d'objectif
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4 autres récits :
Ciel bouché, temps plus que menaçant. Premières gouttes de pluie vers 16h30 alors que la course est dans moins de 2 heures. J'y vais j'y vais pas. C'est l'inconvénient d'être à 20 bornes du départ. On regarde dehors, on scrute les sommets, on hésite, on se tâte... jusqu'à la dernière minute.
Finalement, si, j'y vais . Je ne vais quand même pas rater mon « premier Grésivaudan Express » et la 10ème édition de la Montée Off de la Roche du Guet pour quelques gouttes de pluie !
Sur la route, ça mouille quand même un peu... mais on aperçoit les premières crêtes des Bauges et on devine la Roche du Guet (1208m).
Petit rappel : La Montée de la Roche du Guet (Savoie) et les autres grimpettes organisées en Isère dans le cadre du Grésivaudan Express sont toutes des sorties Off. Il y a un site, des GO et des GM, pour la plupart skieurs alpinistes de Grenoble et sa région, un relevé des temps (réalisé par chaque participant), une petite remise de coupes (remises en jeu chaque année), un départ groupé... mais pas de dossard, pas de banderole, pas de récompense. Enfin, si, la récompense, c'est on verra plus tard.
Pour sa 10ème édition, la Montée de la Roche du Guet regroupe une cinquantaine de participants que nous appellerons les coureurs...
… un chien que nous appellerons... le
…un que nous appellerons Davidou...
et un lapin... que nous appellerons Vizcacha, mais qui est très rapide et qui ne se laisse pas prendre en photo facilement.
Le départ va être donné. On remarque assez facilement les skieurs (nombreux) : ils ont des bâtons et les traileurs (moins nombreux) : ils n'en ont généralement pas. Bon, pour ma part, j'ai pris les bâtons... mais depuis 18 mois, je suis un traileur occasionnel. J'ai donc une excuse !
Le départ est (forcément) rapide... enfin pour ceux qui sont déjà là haut dans les vignes. On ne les voit pas sur la photo. On ne peut pas tout faire ! Etre devant et prendre des ... surtout avec une paire de bâtons dans les mains .
Le chemin s'élève immédiatement, sur quelques mètres sur une route, puis dans les vignes, avec de larges virages. Tiens, il y en a un qui coupe. C'est permis sur le Grésivaudan Express. C'est même conseillé, pire , c'est un motif de gloire !
Très rapidement, on pénètre dans la zone boisée qui recouvre la quasi totalité de l'ascension, hormis le départ dans les vignes donc et une partie de la crête finale.
A certains endroits, il fait (déjà !) sombre. Pourtant, le départ a été donné à 18h15 et nous ne sommes que mi-septembre. Le plus assidu des participants (9 participations sur 10 éditions), Pierre m'a donné sa « technique de course ». Le 1er quart-d'heure dans le rouge. Puis le 2ème, temporisation. Et, enfin les 25 minutes suivantes, le bon rythme. Sachant que nous sommes à peu près du même niveau, je le laisse partir devant . D'ailleurs, je laisse tout le peleton ou presque partir devant !
Tout le monde en bave déjà, même le chien qui me lècheles mollets dans le premier lacet.C'est vrai que 960 mètres de dénivelée positive, c'est tentant, un soir de semaine, juste avant la nuit !
Grâce à mon départ très raisonnable (si si !), je respire normalement (enfin, presque) et les cuisses ne sont pas en feu. Je double quelques coureurs, puis après, c'est beaucoup plus flou question classement, parce qu'à certains moments, je vois certains disparaître dans les fourrés, à la faveur d'une épingle, ou brusquement, dans la pente. Et j'en retrouve d'autres plus haut, débouler d'une ravine ou sortir de derrière un buis.
Le plus souvent, j'entends des bruits dans les fourrés, sans trop savoir d'où ça vient. La végétation étant assez dense, les raccourcis sont rarement évidents.
A deux ou trois reprises, je coupe, entraînés par les coureurs devant. La plupart des participants connaissent bien le terrain.
Je rate cependant le meilleur raccourci qui évite en partie la petite descente du parcours (-40 mètres). L'ami Pierre que j'avais rattrapé puis laissé une trentaine de secondes derrière déboule d'un coup sur ma droite. Je reprends mon rythme (plus rapide que lui, non mais !). On se retrouvera au sommet.
Dans les derniers lacets, avant la crête, je retrouve devant moi un petit groupe avec, au-dessus, le buff rouge kikourou du grand Davidou le Minou, qui s'est un peu égaré en voulant couper ; ça ne marche pas à tous les coups !
Les dernières minutes se déroulent sur la crête, le paysage devient de plus en plus ouvert. Si le chemin continue à monter par à coups, on peut quand même profiter de belles percées sur les Bauges, en direction de la Gallopaz et du Colombier (les amateurs du Grand Raid 73 apprécieront).
Les 500 dernières mètres sont de toute beauté , sur le rebord de la falaise qui domine la Combe de Savoie, Montmélian et le Grésivaudan. Le Massif de Belledonne laisse apparaître quelques sommets. Le Mont Granier (Chartreuse) pointe au dessus des nuages.
La pluie fine et intermittente a bien mouillé les plaques de lappiaz, c'est un peu glissant. Prudence quand même.
Et voici enfin la Roche du Guet.
Un brin de soleil, rasant, éclaire le sommet. Avec l'humidité ambiante, c'est superbe.
La plupart des coureurs déjà arrivés sont encore là. Le premier est Marc, habitué du podium et détenteur du record (40'41). Il réalise 42' et quelques aujourd'hui et il devance Julien, Vizcacha, qui me dit « avoir ouvert une nouvelle voie », avec un grand sourire. Difficile de lutter avec ces énergumènes !
Nous redescendrons, après un petit quart-d'heure passé à échanger nos impressions et à apprécier le paysage.
Je croise les derniers participants qui en terminent. Re-bonjour le .
La descente est tranquille, mais il est temps d'arriver car entre le chien, le loup (le minou et le lapin !), je commence à ne plus voir exactement où je pose les pieds.
Un dernier coup d'oeil à la vallée et à Montmélian, petite cité au quartier ancien sympathique, à la « banlieue » industrieuse.
Le temps de se changer, de noter son temps sur la feuille de marque et de sortir le ravitaillement, il fait complétement nuit. Remise des au premier et à la première, petit discours, hommage aux anciens (et oui, Pierre !)...
et hop ! les bouchons sautent dans la nuit. Le parking du cimetière paysager de Montmélian est agité ce soir !
Ah, j'oubliais ! Mon temps : 54'08. Pour une première, sans trop forcer (si, c'est vrai ), c'est pas mal. Content le Dom, avec les 1000 mètres/heure largement dépassés.
Le Grésivaudan Express continue sa route tous les mercredis soirs jusqu'au 7 octobre. Qu'on se le dise !
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8 commentaires
Commentaire de eric41 posté le 17-09-2009 à 10:59:00
Bravo Dom çà fait plaisir de te revoir galoper.
Eric
Commentaire de the dude posté le 17-09-2009 à 14:24:00
Bravo! Beau récit, belles photos et belle montée!
En + j'ai pu constater que the Minou is back!
J'hésite a faire celle du Rachais début octobre, vous me faites peur!!!
Commentaire de Davidou le minou posté le 17-09-2009 à 14:46:00
hahaha, excellent ton récit, il m'a bien fait marrer, surtout quand tu racontes les mecs qui sortent d'un peu partout dans la forêt ! :-D
En tout cas, ton temps est super en sachant que t'es monté "cool". C'est d'avoir un chien au fesse qui te fait monter si vite, ou un minou devant ?
@the Dude : je serais sur le St Eynard la semaine prochaine (ensuite je suis en Allemagne donc ça va être terminé pour moi). Ce serait cool si on pouvait t'y voir. Sinon pas la peine d'avoir peur : en gros les mecs sont supers fort, et on prend une grosse claque. J'ai vécu ma montée hier comme ton cross des coteaux. Autant s'y attendre, on en chie vraiment beaucoup :-D, mais tellement fier lorsqu'on arrive en haut ;-)
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 17-09-2009 à 19:11:00
T'as raison d'être fier, un dénivelé comme ça, arrache les poumons et ça bétonne les pattes !
Commentaire de LtBlueb posté le 17-09-2009 à 23:11:00
ca fait plaisir de te lire Dominique . bravo pour la montée et pour le CR qui m'a bien fait rire !!
Commentaire de Jerome_I posté le 19-09-2009 à 14:27:00
Après tes premiers mots sur ton blog, bien content de te relire sur les récits kikourou...
Jérome
Commentaire de PAPAPAT posté le 21-09-2009 à 13:53:00
ce DJ, toujours la ou on ne l'attend pas....
pour ce qui est de ESTIVE, c'est kif-kif-bouriqueau...et inversement...
vivement bientot...qu'on se voit, qu'on se court..et qu'on se souhaite: anniversaire et autres rétablissement.....
PAPAPAT
Commentaire de Matov posté le 23-09-2009 à 17:58:00
Moi aussi j'ai bien rigolé en lisant ton récit. Ce type d'épreuve ne serait pas pour me déplaire! En plus de l'effort assez intense, la convivialité et la bonne humeur semblent être au RDV parmi ces dingos qui sortent de nulle part de derrière les buissons pour gravir la côte!
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