L'auteur : germaine
La course : Les Foulées des Laveuses - 15 km
Date : 21/6/2009
Lieu : Le Coudray Montceaux (Essonne)
Affichage : 1545 vues
Distance : 15km
Objectif : Pas d'objectif
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La foulée des laveuses est une course que je connais par cœur. Je l’ai connue à ses débuts, j’ai fait plusieurs fois le 7,5 kms, me valant en 2003 une place de 1er V1 (c’est dire si à l’époque il y avait peu de participants) J’ai longtemps hésité à faire le 15 kms, le parcours hyper dur et la chaleur souvent présente rendant cette couse très difficile et je ne me sentais pas prête. En 2007 et en 2008 les conditions météo moins caniculaires, et le départ commun avançant l’heure de départ du 15 du coup moins exposé à la chaleur m’ont décidée à me lancer le défit.
En 2007 j’ai fait 1h17 et l’année dernière 1h18.
Pour des motifs professionnels, cette année je me suis décidée tardivement. Alors que j’ai fait les 10 kms de Brunoy le 06/06 et le Castor Fou samedi dernier je me suis inscrite sur le 15. Mon objectif étant le trail des moulins le 4 Juillet ça me fera un entrainement dur.
Je viens en voisine, le parcours je le connais très bien. J’en fais une partie lors de certaines séances d’entrainement. Je me rends au retrait des dossard avec mes copines qui elles font le 7,5. Je vois le stand Kikourou et vais leur faire un coucou.
Je vois Le Bagnard que j’ai déjà croisé, Nataubi et François (entre autres …..) Je retire mon dossard et vais chercher mon maillot : Rôse cette année …… ils sont très mignons les messieurs avec. Nous partons nous échauffer et il fait frais, un peu froid même, et ça c’est une bonne nouvelle, le parcours ne pardonne pas la forte chaleur. Les infos sont discordantes sur l’heure du départ, soit 9h15 soit 9h30, et on poireaute 15 mns, dans l’attente j’ai failli m’endormir ….. et ce que j’ai lu récemment sur le stress nécessaire bénéfique avant une course m’a fait sourire : j’y suis pas du tout . Je me suis positionnée pas trop loin de l’arche, car ça va bouchonner c’est sûr. Cette année le lieu du départ a été modifié, et on part sur la ligne droite au lieu d’avoir à faire un virage immédiatement après le départ.
Nous voilà libérés, entre temps le soleil a pointé le bout de son nez et on sent la température qui grimpe. Le peloton est très dense et on doit faire très attention aux bousculades. Premier virage, ça passe pas trop mal vu le nombre de participants, car le 7,5 et le 15 partent en même temps.
Je déroule tranquillement le temps que le peloton s’étire un peu et c’est pas plus mal, j’ai bien le temps de me faire mal. Le parcours du 7,5 est une boucle qui descend puis remonte des bords de Seine et qui rentre au stade alors qu’à la bifurcation du stade les coureurs du 15 repartent vers une 2è boucle.
Pour l’instant c’est facile on fait une petite boucle dans un pâté de maisons, on revient vers le stade et on bifurque vers la Seine, on refait une petite boucle qui descend c’est bien agréable, mais qui dit descente dit montée et on a une première côte qui nous baigne gentiment dans la topographie du coin. On passe à côté du centre commercial du Coudray et c’est là que pour moi la course commence vraiment. On entre dans un parc ombragé , on tournicote un peu dedans et prend une allée piétonne et là on pique littéralement vers la Seine. Cette descente très forte, je la connais par cœur, habituellement dans me sorties je la monte, je crois que je connais le moindre petit caillou par cœur. On passe sous le pont de chemin de fer et voilà la Seine, avec la réverbération du soleil dans l’eau ce passage est en ce qui me concerne très éprouvant. Petit léger faux plat (si, si il y a un faux plat, croyez moi) toujours en bord de Seine, on quitte la route qui bifurque vers un lotissement sur la droite (c’est de là que nous allons arriver tout à l’heure) et on prend le chemin de hallage ombragé.
Avant le chemin de hallage je croise les premiers, masculins, et j’encourage notre Gildas régional en 3 è position que j’admire et que je ne manque jamais d’encourager bruyamment, il aime ça et il en a besoin, ceux qui le connaissent savent pourquoi.
Depuis tout à l’heure je vois 3 kikoureurs, j’essaye de les rejoindre mais en même temps je ne veux pas déjà me cramer. Deux copains m’ont rejointe, ils font le 7,5 et veulent me servir de lièvre ….. oulà, c’est dangereux comme tactique, ils sont meilleurs que moi, ils vont me cramer … je ne refuse pas, je suis une fille courtoise (quoique pas toujours) mais je ne me laisse pas entraîner, je les incite faire leur course, ne pas s’occuper de moi et ils finissent par me lâcher. Sur le chemin de hallage je vois François qui est arrêté pour prendre des photos, je lui tape dans le dos et il me rejoint un peu plus loin, il me dit que j’ai tord de ne pas profiter de la fête et de courir comme un bourin (je sais tu nel’as pas dit comme ça mais avoue c’est ce que tu as pensé …..) …… et je le perds encore un peu plus loin, certainement encore une jolie photo à prendre .
J’ai longtemps hésité sur ma tactique de course : soit le prendre réellement comme un entraînement et faire abstraction totale du chrono et d’un éventuel podium (mais ça j’ai du mal) soit de la faire dans l’esprit compet. J’ai eu énormément de courbature après le Castor fou aussi je n’ai fait qu’un entraînement dans la semaine privilégiant la récup. L’échauffement avant course m’a donné de bonnes sensations aussi je la tente version compet, on verra ce que ça donne …
Au bout du chemin du hallage on fait demi-tour dans un parc fermé habituellement, je craignais que ce passage ne soit très boueux vu les pluies récentes, mais non, ça glisse un peu, mais ça passe bien. On débouche dans un lotissement … et oh ces vilains de coureurs qui traversent un petit rond point sur la pelouse au lieu de le contourner … et je fais pareil
On revient sur une portion commune à l’aller sur le bord de seine, le ravitaillement placé à cet endroit est une bonne idée, ainsi on peut boire à l’aller et au retour. Puis on quitte les bords de Seine pour prendre ces fameux escaliers et côte. Je suis encore perdue dans mes pensées à savoir je le tente en courant ou je marche lorsque la situation le décide pour moi : bouchon, on marche ….. tant mieux, j’en profite pour récupérer. La côte qui suit les escaliers je la fais en trottinant, je lâcherai ce qu’il me reste au deuxième tour et là je vois le monsieur dont je n’arrive toujours pas à me souvenir d’où je le connais, alors qu’il m’avait doublée au Castor Fou en m’encourageant par mon prénom. Voilà qu’il remet ça « allez Gaetane ! je te promets que je ne te doublerai plus » et je lui demande en courant « dis moi qui tu es » et il me répond « tu demanderas à ton mari » .. eh ben voilà, je suis pas plus avancée ……..
J’arrive à l’endroit de la bifurcation, et ceux du 7,5 entrent dans le stade alors que ceux du 15 continuent pour une 2è boucle. Je me dis que le peloton va être plus fluide et effectivement c’est le cas, c’est plus agréable. C’est là que je décide de jouer le tout pour le tout, on verra
bien ce qu’il me reste dans les gambettes. Je relance et ça répond bien, je commence à doubler, je gère la première petite côte. Je me lâche dans la descente qui débouche sur la Seine où la chaleur nous attend. Le soleil brille de toute sa splendeur, il fait chaud, pas caniculaire comme certaines années, mais trop chaud pour moi. Je souffre, je tente constamment des relances mais les jambes sont douloureuses. Une fémine me double, je la regarde : V2, peut être une place sur le podium qui m’échappe alors je m’accroche à sa foulée, elle à l’air à l’aise, moi je souffre, je me concentre sur ma foulée. Je prends une éponge au ravitaillement, me rafraîchis les mains et le cou et je bois. J’ai toujours la
V2 en ligne de mire, je me concentre sur elle, sur la foulée essayant de la rendre dynamique et j’oublie de respirer (ben, oui, j’suis incapable de faire plusieurs trucs à la fois moi) me provoquant un point côté très douloureux qui m’a obligé à réduire la cadence pour expirer à fond et inspirer à fond pour chasser complètement l’air de mes poumons. Lorsque nous faisons demi-tour je suis dans ma tentative de faire passer le point de côté, il est si douleureux que je me demande si je ne vais pas être obligée de m’arrêter mais mes exercices respiratoires diminuent l’intensité de la douleur. En débouchant dans le lotissement une 2è féminine me double, je la regarde : encore V2 ! cette fois ma cocotte
tu peux dire adieu au podium, déjà que le chrono que je vais faire n’est pas mirobolant et que l’année dernière les 3è premières V2 étaient dans un mouchoir de poche en 1h14, avec le chrono qui m’attend c’est même pas la peine d’espérer. J’essaye pourtant de relancer, de prendre sa foulée, mais mes jambes refusent de m’obéir, elles sont lourdes, très douloureuses et ont l’air de me dire « basta avec tes anneries » Alors je laisse filer et j’abandonne le combat d’autant plus que mon point de côté n’est pas parti complétement. Je vois les deux kikoureurs que François accompagnait au début devant, j’essaye de les rejoindre …en vain ……. pffffffftttttt ! même pas d’esprit d’entraide, ils pourraient bien m’attendre tout de même et me porter…..
J’aborde les marches, pas de bouchon mais un ralentissement, bienvenu d’ailleurs …. A la sortie des marches un copain m’attend, je suis surprise. Je ne l’ai pas vu au départ et pourtant il a le maillot rose il m’explique qu’il n’y avait plus de dossards sur le 15 et
qu’il a fait le 7,5, il monte la côté avec moi en m’encourageant. En haut de la côte mes copines m’encouragent ….. ainsi que la connaissance de mon mari (j’ai eu l’explication depuis) qui fera aussi le trail des moulins ….je relance sur le plat et les jambes vont mieux. J’ai la V2 en ligne de mire, je relance, je tente de la rejoindre……. hélàs, il ne reste pas assez de distance plate et on arrive bientôt sous l’arche d’arrivée
sans que j’ai pu la rejoindre. Chrono officiel un peu plus de 1h19, à mon chrono 1h18mn52, quasiment la même chose que l’année dernière. Un peu déçue mais raisonnablement je ne pouvais pas espérer mieux au vu de mes compets si rapprochées …
Je vais voir le classement, 4è V2 ….. tant pis, de toute manière j’ai plus de place sur mon étagère ……
Je papote avec des Kikous. Jilles nous fait monter sur l’estrade, je me retrouve sur le podium sans vraiment savoir pourquoi, il nous distribue des cadeaux, séance photo très sympa et moi je rentre à la maison car on m’attend …..
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6 commentaires
Commentaire de Land Kikour posté le 22-06-2009 à 10:49:00
Sympa comme tout ton récit, il est vivant et m\'a replongé dans cette belle foulée des Laveuses.
Je pense t\'avoir vu très furtivement à la remise des prix et sur le podium !
Donc à une prochaine pour un coucou plus long.
Bonne récup.
Olivier
Commentaire de Obélix du 78 posté le 22-06-2009 à 18:26:00
Beau récit, belle course.
A bientôt
Pascal
Commentaire de nataubi posté le 22-06-2009 à 19:49:00
très vivant ton cr germaine et on s'y voit :-)
a bientot sur une prochaine course car la rencontre fut brève.
Commentaire de jilles posté le 24-06-2009 à 00:43:00
Merci pour ce recit tres detaillé .
Sportivement
Jilles
Commentaire de JLW posté le 24-06-2009 à 23:37:00
Achète toi une nouvelle étagère Gaetane, euh pardon Germaine, je pense que tu en auras besoin bientôt !
Merci d'avoir pris le temps d'écrire ce récit et de nous faire partager tes émotions, tes impressions et surtout ne change pas ta façon d'aborder ces courses et de nous les narrer à ta manière plein d'humour et de sportivité. En un mot merci et à bientôt sur une course du coin et pourquoi pas au Trail des Moulins !
Commentaire de Le Loup posté le 26-06-2009 à 14:38:00
Oui... Le petit rond-point. J'ai honte de le dire mais moi aussi, et en plus j'avais prémédité le coup longtemps à l'avance, dès le balisage du parcours en fait !
Merci pour ton super récit et à la prochaine édition !
Kikouroutistiquement,
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