1ère course de la saison et 1ère course depuis que je suis haut-savoyarde d'adoption !...

Je suis impatiente de courir, après une grosse coupure cet hiver (3 mois sans chausser les runnings, un record !), et de retrouver l'ambiance des courses.

Physiquement, je m'attends pas à grand-chose en ce début de saison, je sais que je risque d'être un peu juste musculairement mais au vu du calendrier que je me suis fait pour 2009, j'ai tout mon temps pour monter en puissance.

Donc nous y voilà, samedi matin, aux Glaisins : Nico, notre pote Gégé et moi, sur la ligne de départ. J'ai croisé Jaguar Blanc en m'échauffant, et juste eu le temps de claquer une petite bise aux autres kikous en allant au départ (rapace et rapacette, didierc, yayoun, tercan, et les autres dont j'ai oublié le pseudo... pardon !).

C'est parti, on sort du parc des Glaisins pour très rapidement emprunter les sentiers. Très vite nous suivons une monotrace dans les bois, longeant le Fier que l'on entend bouillonner un peu plus bas. Je ne sors pas l'APN sinon c'est la gauffre garantie !

On arrive au pont de Nâves, les 1ers spectateurs sont là, ils nous encouragent. A peine le pont passé, on reprend un chemin sur la rive droite du Fier. Je rattrape une féminine, avec laquelle je vais courir un bon petit moment. On entame la discussion tout en maintenant un bon rythme.

Passage dans le village de Nâves et là les choses sérieuses commencent : la montée vers le col de Barman. 1er ravito, je ne m'arrête pas et poursuis ma route en compagnie de ma voisine. Je cesse de courir pour marcher d'un bon pas.

Nous passons devant le mémorial du Capitaine Anjot, à l'endroit même où il a été fusillé, avec d'autres compagnons, un sombre jour de mars 1944... 

J'en profite pour photographier une bénévole sympa et souriante, à l'image de tous les autres tout au long du parcours !

Ca grimpe toujours, mains sur les cuisses, j'ai pas de supers sensations mais c'est logique. Sylvie, ma voisine de course a pris le large, je n'essaie pas de la suivre, je n'en ai pas les moyens.

A l'approche du col on trouve la neige, j'adopte non pas la danse mais la marche des canards, pas super classe mais au moins je glisse pas !!!

Le Parmelan nous observe du haut de ses 1830m, je lui jette un coup d'oeil en pensant aux futures sorties là-haut, quand la neige l'aura libéré...

Mais pour l'heure, contentons-nous du mont Lachat sur la droite du col, ses modestes 1200m seront bien suffisants pour mes quadriceps aujourd'hui !

La vue au sommet est sympa, mais je ne m'attarde pas, et entame la descente, technique au début puis bien raide : les cuisses chauffent mais ça fume pas encore !

Je rattrape mon pote Gégé au 2e ravito, où j'aperçois Rapacette qui me prend en photo, merci Céline !

Quelques minutes plus tard, je tombe sur Sylvie, qui vient de se faire une entorse de la cheville... Je lui passe ma bande élasto, que, bien inspirée, j'ai rajouté dans mon sac hier soir. J'ai les boules pour elle... je préviens une bénévole plus bas.

Nous voici avec Gégé sur la portion de la route de Thônes, le rare moment de bitume de la course. Puis nous attaquons la 2e montée de la course. Gégé est pris de crampes et me dit de filer. Je remonte quelques gars en les encourageant, et une fille qui m'avait doublée dans la descente de Lachat.

Nous sommes sur le même rythme, et nous en profitons, toutes filles que nous sommes, pour taper la discute ! Et c'est ainsi que nous descendons le Veyrier, échangeant sur notre organisation entre le boulot, les pitchouns et l'entrainement ! Vaste sujet...

Je prends tout de même 2" pour prendre une photo de la magnifique vue sur le lac et Annecy.

De fil en aiguille, nous voici à Annecy-le-Vieux, plus que 2 km, je suis contente de courir avec Bénédicte, car seule, j'aurais sûrement levé le pied sur ces derniers km.

On arrive aux Glaisins, enfin ! On franchit l'arrivée ensemble en 3h41 (5e et 6e féminines)... voilà des rencontres comme je les aime, simples et authentiques ! Merci à toi !

Je retrouve Nico, qui a eu du mal. Je peux pas dire que j'ai été facile non plus ! Mais au moins je sais ce que je dois travailler, c'est clair et net : me blinder les cuisses. Les courbatures d'aujourd'hui me le prouvent !

Un petit mot sur l'organisation, parfaite, de la course : un super parcours, hors des sentiers battus, exigeant, assez technique, des bénévoles supers et un bon repas à la fin, franchement c'est un trail à faire sans hésiter. D'autant plus que l'on permet ainsi d'aider une famille à faire face au handicap de son enfant, Charlotte, présente lors de cette belle journée....