Récit de la course : Trail du Val de Loue - 35 km 2009, par seapen

L'auteur : seapen

La course : Trail du Val de Loue - 35 km

Date : 22/3/2009

Lieu : Quingey (Doubs)

Affichage : 2849 vues

Distance : 35km

Objectif : Pas d'objectif

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2 autres récits :

saison 2, épisode 3

 

La perspective de participer au trail du val de Loue, 1ère édition laisse la place à l'inscription. C'est sûr. Une semaine après le semi de Gray je participerai avec les 148 inscrits au 35 kms, 1000+.

j'évalue la courte période de récupération ; une petite semaine pour me remettre mais comme celà a bien marché lors du semi marathon celui-ci s'estompe vite dans ma tête. J'envisage la prochaine course sereinement et les jours de la semaine sont consacrés à la récupération et au repos.

Mais bien sûr le vendredi j'effectue une sortie de 45-50 minutes sur 6 kms. Ce qui permet le dégourdissement et je finis sur le dernier km montant toute en sensation de course pleine. J'espère seulement ne pas en avoir fait trop.

Le lendemain, samedi veille du trail, je renouvelle la séance avec des ressentis différents mais qui m'apparaissent positifs.

Maintenant je suis prêt. Mon principal souci est ailleurs, dans l'alimentation. Je ne veux pas me rater.

Donc apport de glucides et dégustation sur trois-quatre repas d'une bonne dose de pâte. Ce n'est pas tout à fait le gavage, mais ça en frise la limite. Plus le jour J s'avance, plus les pâtes s'imposent au détriment du reste.

J'ai bien l'intention aussi de veiller à ne me restaurer que très légérement la veille au soir du fait que la course démare à 10h le matin.

Mes prévisions sont donc respectées et je m'en félicite. Il n'y a rien de plus rageant que d'être perturbé dans la course par des repas trop copieux (ce n'est quand même pas Gargantuesque) non éliminés qui rendent celle-ci lourde et nuisent non seulement à la performance mais surtout au bien-être qui vous permettra de l'apprécier plaisamment même s'il faut fournir un effort. Cette discipline à tenir n'est pas évidente. Elle demande un investissement qui voit un changement de comportement face à l'alimentaire. Changer des habitudes, ne serait-ce que légérement peut devenir compliquer sur 3 - 4 jours. Quand on arrive à bien respecter le protocole, on est satisfait, pas seulement car celà motive encore plus à réaliser au mieux l'épreuve qui s'annonce.

 

L'été est comme là malgré l'hiver à peine terminé tant le soleil est présent. Pas de sensations printanières cependant, le froid se fait sentir dû au vent incessant qui forcit progressivement jusqu'au milieu de la journée.

Pour cette troisième sortie, en ce qui me concerne, en compétition cette année, les coureurs vont être assurés de bonnes conditions météo. Idéales en fait. Difficile d'espérer mieux. Un sol sec là où les chemins terreux sont tout en gouillasse et parsemés de flaques boueuses en période normale. On pouvait aisément l'imaginer car à plusieurs reprises à l'ombre des arbres épais sur quelques dizaines de mètres un sol humide et même mouillé défilait sous nos pas, après des jours sans pluie !!

Partout ailleurs sur le parcours le sol était dur tant il était sec. Il ne fallait compter que sur l'amortissement des chaussures pour espérer un répit dans la dureté du contact avec le sol, mais celà reste anecdotique. Le circuit reste tracé dans quasiment toute sa longueur sur chemins et sentiers à travers des terrains très divers et variés qui va du chemin terreux ou pierreux à la trace monoligne serpentine style sentier de montagne en passant par des champs cabossés ou par des sentes sinueuses à travers bois. Ou alors des sols restés spongieux des bords de la Loue que l'on longe sur une courte distance et qui nous fait percevoir ses flots froids gondolés laisant deviner un courant vif aux crêtes dont les sols à l'herbe rase et sèche laissent pousser les épineux d'une façon anarchique et où les arbustes épars ont remplacé les arbres.

Tous les styles de terrain réunis dans cette course n'ont fait que l'agrémenter pour le plaisir des coureurs.

 

La distance est courte du domicile aux lieux d'organisation. A mi-distance on longe par la Nationale sur la gauche toute la partie en ravins boisés ou pentes herbeuses plus douce qui glisse tout en bas pour atteindre le fond du Val où s'écoule le rivière au bord de laquelle nous courerons. De l'autre côté les monts qui font face et sur lequel j'imagine la piste qui nous ramènera vers l'arrivée.

 

J'ai du temps devant moi du fait que, pensant toujours cette commune très éloignée je reste toujours surpris de son approche rapide. Celà me permet de faire une pause café au café central et d'ainsi inaugurer sa journée dominicale. Assis seul au milieu de la salle avec le dos exposé au soleil rentrant qui me chauffe le corps, je savoure l'instant. sûrement le moyen de repousser les moments imaginés, terribles de la course à venir. On ne sait jamais. Mais l'appréhension qui me tenaille un peu est maintenue à distance.

La confiance est là et le moment venu je rejoins les premiers compétiteurs déjà arrivés.

 

Le pays de Quingey dont la vaste plaine alluviale où serpente la Loue aux nombreux barrages naturels est entourée par les hauteurs environnantes allant de 470 m à 850 m est donc traversé par l’une des plus belles rivières de France, la Loue, de première catégorie.

 

 

La rivière et la campagne paisible attirent les pêcheurs (La Loue se classe parmi les toutes premières rivières européennes de pêche) et sportifs, randonneurs ou contemplatifs...  elle est bien sûr très prisée par les amateurs de canoë-kayak qui profitent de l'alternance entre eaux vives et calmes sur plus de 20 km ...

Ce pays, situé entre la vallée du Doubs au Nord, la vaste forêt de Chaux et le Val d’Amour à l’Ouest, les monts de Salins au Sud, est bordé à l’Est par la vallée du Lison et le premier plateau découpé par les gorges de la Loue. Celle-ci a  creusé son lit dans les plateaux calcaires du Jura, avant de rejoindre le Doubs. C'est entre la source de la Loue et Ornans, capitale de la haute vallée de la Loue, que la vallée présente le plus d'intérêt. En quelques 20 km, la rivière perd 229 m d'altitude. Elle coule au fond de gorges souvent boisées. Grottes, sources et cascades, belvédères en sont les caractéristiques. Le panorama de plusieurs belvédères est remarquable. Des villages typiques sont installés le long du cours de la Loue.

C'est autour de l'un d'eux que j'ai effectué mes premières course nature. Le cros des mules 1998, 14 kms avec un bon dénivelé. Le trail de la vallée de la Loue en sept 1999, 40kms en moins de 5 heures. Participation au championnat 2002 de Franche-Conté de course de montage, le 6ième cross des mules, 1er de ma catégorie (1ère année), j'ai gardé précieusement la médaille. c'est dingue, champion de F. C. 2002 de course de montagne. dans ma catégorie, éh oui !... ça arrive parfois dans la vie ce genre de truc. (A vrai dire je n'aurais jamais du être sacré du fait que je n'étais pas licencié à l'époque. c'est un cas d'usurpation mais le tribunal (du peuple) m'en saura gré vu que je ne détenais les informations qui auraient pu m'amener à dénoncer ces faits et comme les interressés n'ont pas déposé de réclamation le jour J...). Bref...

 

Tout est dit sur ces lieux qui recueillent en ce jour de Dimanche le 1er trail organisé par "les cour S la loue" (assoc. organisatrice).

 

 Un second petit café offert gracieusement, un échauffement, plutôt relax (ce n'est pas la peine de trop en faire) et bientôt le départ. Des centaines de coureurs et coureuses pour les 2 courses (150, nombre limité, sur le 35 kms).

 

J'avoue que j'ai un peu de mal à partir, non pas sur le circuit en vrai mais pour le récit. En ce moment mon organisme est en veille et je dormirais bien.

Aussi j'avoue manquer d'inspiration. D'habitude pendant la course et juste après, tout se construit et ensuite, bien plus tard, le flot de mots, de phrases se déroulent sur le papier (en allemand S.V.P).

Pour ce cas c'est moins évident et peut-être pas du tout. Les sensations, les perceptions, les choses perçues (ce n'est pas une répétion, en premier avec "perceptions" je voulais parler de l'administration des impôts, je ne sais pourquoi), vues (hélicoptère par ex.) ou entendues (le bruit des tronçonneuses, autre ex.) se sont certainement profondément ancrées, enracinées. Elles doivent être quelque part mais moins disponibles.

 

Finalement c'est peut-être refaire une deuxième fois la course. Et c'est fatiguant. Oui c'est ça il faut que je me repose un peu, l'esprit est un peu engourdi. Laissons le s'éclaircir si vous le voulez bien.

 

...

 

En tous cas une chose est certaine. Même quand on a rien à dire on peut "dire" quelque chose. remplir du vide avec du vide, c'est dingue. Je suis en train de révolutionner les règles quantiques (ce mot, juste pour faire savant) de la physique.

Bon trève de plaisanteries (si on peut appeler celà plaisanteries... c'est juste pour faire passer l'amer de la situation). J'imagine les acteurs sur la scène devant les spectateurs ayant perdu leur texte. Il ne leur reste plus qu'à remplir du vide avec du vide qui n'en est pas finalement. L'instant "bizarroïde" de la situation fait partie intégrante du tout. Sinon celà ne tiendrait pas et le rideau tomberait tel un couperet.

J'ai encore l'espoir que celà n'arrive pas, je demande de la compréhension, car je ne vois pas la page blanche finie ; c'est plutôt l'espace sans fin.

Finalement, ces tergiversations, c'est plus fatiguant que la construction simple de mon récit, donc je vais reprendre.

 

...

 

Le départ est donné. Sur quelques centaines de mètres nous sortons du village sans le traverser, étant du côté du bon abord. Le plat dure encore le temps d'une bonne mise en jambe. Le peloton reste concentré sur cette portion de chemin praticable. Tout va bien. tout le monde est forcé de s'en tenir au rythme global. Pas de possibilité de s'individualiser. En début de parcours celà n'est pas grave. Il suffit d'être bien sage.

Puis la première montée annoncée s'amorce, un + de 200+ sur 2-3kms ? ou moins, ou plus. Mon souvenir est brumeux.

C'est correct pour continuer la mise en jambe. J'adopte donc un rythme qui m'inscrit bien dans la ligne des coureurs. Le chemin est devenu étroit et parfois ne laisse que la possibilité d'une file.

Les coureurs du 17 kms sont présents et difficile de faire la différence. Sur quelques dizaines de mètres la pente force à ralentir sur le tempo de la marche à pied mais celà ne dure qu'une ou deux foulées, le temps de se relancer, ceci répété.

La montée continue sans problème. Le rythme pris ne changera pas jusqu'au bout de la pente. Un replat serpente entre les arbustes et la légère descente voit sa pente s'accentuer.

Sans problème est négociée cette première petite partie. Puis c'est une longue plongée qui nous attend sur sentier. Le terrain est irrégulier mais c'est sympa de se laisser aller. Les jambes sont toutes fraîches, il faut seulement faire attention de ne pas trop en faire, nous n'en sommes qu'au début. Celà zigzague dans tous les sens et pierres et racines encombrent la piste mais rien d'anormal.  La routine Quoi !  C'en est assez exaltant et je me surprend à être content d'être là.

Et celà dure jusqu'en bas, pardi !

A ce niveau nous arrivons à proximité du départ. C'est sympa, les gens qui nous ont vu partir sont content de nous encourager de nouveau. C'en est boostant.

Une belle portion plate nous attend avec la traversée en partie du villlage et celà donne l'impression que l'on démarre la course avec la sensation d'être très bien échauffé, quand même. Un peu de bitume et rapidement du chemin non bitumeux (ou non goudronné ou non maccadammé), enfin un chemin normal quoi! tout ce qu'il y a de bien. Le chemin classique sur lequel toutes personnes de 7 à 77 ans (je suis tintinophile) se plaît à parcourir pour une balade.

Donc c'est super agréable.

On remarque ce que l'on avait pressenti assez tôt, le vent est très léger. Donc disparaît la crainte du froid tenace qui menace l'organisme et contre lequel j'avais doublé mon vêtement. Mais je ne le regretterai pas quand même, preuve que le fond de l'air reste frais.

 

A ce niveau je suis vraiment dans la course. Le plaisir du début a laissé la place à une espèce de train train routinier et laborieux. C'est comme lorsque qu'on est en train de travailler, on est sur son poste et pour un bon moment. Pas d'échappatoire. L'effort doit être fourni en permanence sinon on donne l'image d'être toujours en "pause café".

Maintenant on s'éloigne de la ville. Par monts et par vaux je m'en vais visiter le secteur, toujours accompagné par une meute de coureurs (clairsemée maintenant), je ne sais pas ce qu'ils me veulent, je ne les ai pas invité. Bref je m'en accommode. Un seul personnage se distingue, par sa féminité ; elle terminera 1ère classement scratch. c'est toujours un espèce d'honneur d'accompagner les Premières quand on le peut, ça déteint immanquablement sur soi et on a la sensation d'être champion surtout à proximité de groupes de spectateurs applaudissant.

Une grande deuxième bosse de quelques 200+ ou plus nous attend. Je la négocie sur la même tempo que la première tout aussi concentré et avec le sentiment d'être maintenant en plein dans la course. Puis c'est l'endroit où les 35 kms tournent à gauche et les 17 kms à droite. ils ont décidé de rentrer (comme ça, un coup de tête), on ne va pas les contrarier. Près des villages ou hameaux traversés sont disposés les ravitaillements "au bon accueil". Je m'arrête systématiquement 1 à 2mn. c'est peu mais j'ai la sensation de repartir "frais".  L'un sera de nouveau visité au retour quand la deuxième boucle sera bouclée, il me semble car j'ai reconnu les "affiliés" au stand et notamment une "affilière".

 

Nous sommes bientôt au coeur du val sur le plat entre les monts qui l'encadre. cette deuxième partie pas trop longue sur le plat est bienvenue. Je me remet du dénivelé précédent et me prépare pour le suivant.

C'est à ce moment que le chemin longe la rivière.

 

Le sol est très amortissant, un peu humide. En cas de pluie la prochaine fois j'amènerai un paire de bottes. Je me demande si l'endroit ne serait pas facilement inondable. La présence de la rivière se fait sentir et rend l'instant presque solennel. (vous avez sûrement remarqué que la Loue est le noyau autour duquel s'articule tous mes propos à la limite de l'élucubration trailinesque.)

 

Nous nous approchons des parties boisées et c'est la montée, près de 280+ pour 3 kms. Chemins, sentiers praticables sans trop de difficultés techniques. La première moitié du circuit se distingue par ses dénivelés positifs et la deuxième après une belle bosse par une tendance descendière si je puis dire.

 

Une montée que j'ai dû bien effectuer car je n'en ai pas un souvenir ravageur. Je dirai du fait d'un souvenir quasiment transparent que ça s'est plutôt bien passé. Des efforts ont été fourni, notamment dans les raidillons où l'organisme est sollicité. Il a fallu le gérer mais c'est bien passé. 

 

35 kms, c'est une longueur. En somme à tout moment j'aurais pu dire que ça allait si on m'avait posé la question. Je suis resté sur la manière de faire du semi de la semaine précédente (récit à lire, ça vaut le coup) quant à ma tactique de course qui m'avait permis de progresser tout en remontant un à un les coureurs devant. Cette fois-ci je n'ai pas calculé et force est de constater que c'est comme ça qu'au début celà s'est passé et ensuite l'étirement du peloton est tel que l'on trouve assez rapidement sa place quasi définitive.

Mais j'ai bien conscience que sur une distance telle, à un moment ou à un autre, des petits paquets vont arrivé de l'arrière et me manger gloutonnement. En général c'est ce qui arrive vu mes départs trop rapides qui entraînent automatiquement une baisse sérieuse de rythme sur la fin ou vu ces distances qui restent peut-être longues pour mézigue. Les coureurs légers qui sont partis tranquille finissent par me rejoindre sur le dernier tiers du parcours bien avant l'arrivée et me mettent une belle claque question chrono.

 

Je chemine donc au travers de ces espaces bucoliques. Comme la tâche n'est pas trop ardue et que l'allure qui m'emporte garde un bon rythme soutenu je l'apprécie tout en restant très très concentré sur mon "poser" de pied. En effet à deux reprises la cheville droite est partie en vrille très légérement. Un rappel à l' ordre. Fait gaaaafffffe mon gars !!!

Une autre fois, déséquilibré, je ne sais comment je me retrouve en situation de me planter de toute ma masse sur le côté. Ni une ni deux, je bande les muscles de ma jambe d'appui qui instinctivement se place pour essayer de récupérer mais ce n'est pas suffisant, le mouvement de chute amorcé n'est pas circonscrit et la deuxième jambe se met en action pour pallier le manque de la première. l'effet est immédiat et dans toute la puissance musculaire soutenue par le haut du corps qui participe aussi au redressement (merci le haut du corps) j'arrive à rectifier l'équilibre dans le bon sens et rapidement je me remet dans l'axe. Je l'ai "senti" dans les jambes mais sans conséquence. Preuve que j'en ai encore (du jus). j'en tire cette conclusion et me dis qu'ayant de la réserve celà devrait continuer dans de bonnes conditions.

 

Un coureur m'accompagne. Un peu de conversation sur l'état des lieux. Bien que personne encore ne nous aie dépassé je pense que celà ne va pas tarder. C'est sans compter sur le bon rythme que l'on tient ; s'il y a eu ralentissement, on ne "perd pas", l'avance se fait bien sentir et les kms défilent.

 

A noter et ce sera mon cri du coeur enragé. C'est fou ce qu'on peut trouver comme ruban accroché dans les branches d'arbres et ce, quelque soit la direction que l'on prenne. Pas dix, vingt pas de franchi et systématiquement un bout de tissu ou papier dans les feuillages, c'est incroyable ! Inadmisssible. Il semble que cette nature soit totalement polluée. (note de l'éditeur : A mon avis, le mec il a rien compris)

 

Nous sommes maintenant dans la partie dominante et constatons qu'il y a toujours à monter. Ces crêtes doucement rondes sont trompeuses, mais celà a tout de même une fin et nous voilà enfin à l'arrondi sommital.

 

D'ici nous pouvons évaluer justement la situation ; le restant du parcours est descendant.

Le troisième ravitaillement permet de faire le point. A chaque j'ai veillé à stopper et pris le temps de croquer quelque fruits secs et boire un ou deux demi-verres d'eau en complément de mon ravito personnel ; gestion au top, rien à redire.  On va dire que celui-ci était placé au 25ième km., quelques 10 kms et bientôt huit restent à parcourir.

Dans ma tête celà concorde et je les entrevois bien.

Bientôt 6. Les signaleurs nous renseignent justement. La pente se fait plus douce et la sortie des parties boisées va alors s'effectuer. Au loin on distingue les habitations de la commune d'arrivée : Quingey et son clocher. Celà fait chaud au coeur.

La course n'est pas entrée dans un côté pénible et à ce niveau du parcours je peux considérer que "ça va le faire" selon la formule consacrée.

 

Les foulées sont plus courtes, le soulevé de jambes moins évident mais le rythme s'est adapté au léger descendant, le poids du corps entraînant et comme les jambes encaissent bien, il s'en trouve revivifié. Le mental fait de même. Un peu de bitume avant de continuer sur le chemin longeant le camping avec le pont en point de mire.

 

Les kms à la fin un peu longs ont été bien gérés et la confiance n'a pas faiblit.

 

Quand même deux coureurs me passent. Il discutent. Plus à l'aise que moi. Finalement j'aurai tenu la distance sans que des espèces de meutes viennent me titiller les mollets. Ma course est par là réussie.

 

Rapidement, arrivé au centre du bourg l'arrivée se fait sentir toute proche. c'est terminé. Les dernières centaines de mètres se savourent. Il n'y a plus qu'à se laisser aller. Un ziz zag entre les spectateurs et c'est le passage de la ligne. Ouf ! Tout de suite la relaxation, je respire, je m'étire. Quel moment ! 

 

03h 28mn 26s. 9ième dans ma catégorie. J'ai déccroché le top 10. Une belle performance qui confirme une endurance et une résistance déjà renforcée en ce début de saison.

 

Une bonne course, un bel environnement. Un soutien logistique affirmé bien que ce soit la 1ère édition (forts ces organisateurs). Des compétiteurs présents, des spectateurs souriants et le soleil qui chauffe bien les côtes à cette heure d'arrivée. 

Merci aux organisateurs et bénévoles qui ont parfaitement tenu les stands ravito bien fournis. Vive "Les cour S la Loue". Un koukou à Myrtille et Lucien.

 

3 commentaires

Commentaire de myrtille posté le 26-03-2009 à 09:52:00

Koukou Michel Merci pour ce récit tout aussi intéressant que les précédents malgré le manque d'inspiration dont tu nous fais part au début... Un trail très bien organisé, dans un joli cadre, à recommander à tous les kikous de la région, très roulant car peu de dénivelé, ce n'est pas ce que préfère mais il faut de tout pour tous ! A bientôt sur une autre aventure trailistique...

Commentaire de Lucien posté le 27-03-2009 à 17:16:00

Salut seapen, très bon récit comme d' hab. Je viens seulement de le lire et m' en excuse. Je voulait prendre le temps de savourer tes lignes dans la tranquilité. Tu as bien négocier ce beau parcours et tu es un champion comme en 2002 ( je me souviens de ta 1 er place ). A plus pour une nouvelle virée. Bye.

PS : tu es meilleur que moi car tu as évité la chute, pas moi.

Commentaire de bluesboy posté le 27-03-2009 à 18:26:00

Salut Seapen

Bravo pour tes récits ,méme quand tu n'as pas d'inspiration c'est toujours trés intéressant (tu devrais écrire des livres)
Concernant la course ,ton récit m'a fait découvrir un nouveau trail sympa(à tester l'an prochain) .
Récupère bien si tu fais le trail des réculées

A bientot

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