Communauté des sports d'endurance

Arrivée à Vienne, je rencontre une 10aine de coureurs avec lesquels je m’entraine un peu les mercredis soirs… et qui m’embarquent rapidement sur des sorties d’1h30 les samedis matins, soit 2 fois ce que je fais habituellement puisque mes sorties se cantonnaient à 45min tous les 2jours.

 

Sans cette rencontre, jamais je me serais cru capable… mais voilà qu’ils me font croire que si… « Avec de l’entrainement, tu seras 1 marathonienne, comme nous » => "Arrêtez vos bêtises, vous êtes fous"

Quelques mois passent et ils persistent… je fais les 20kms du Pilatrail en juin 2007 (1^ère course au-delà de 14kms), pas si difficile mais c’est la découverte du trail, magique, et encore que la moitié de la distance d’un marathon…toujours pas tentée …

 

Puis, en juillet, je vois un ami hollandais qui commence à s’entraîner pour le marathon d’Amsterdam fin octobre… C’est peut être l’occas’ ?? Allez, Bingo : « Kiki, je ferai le marathon avec toi ! »

 

 

Inscription, achat du magazine Running, prise de RDV chez le podologue, découpage des plans d’entraînement de 3 mois pour 4h et 4h30… c’est parti : 1^ère séance début août, je me sens bien, plutôt en phase avec le programme des 3h30 => bien que souhait de le faire en 4h15, affichage des programmes 3h30 et 4h sur le frigo ;) qui seront tenus à la lettre : mardis, jeudis et dimanches sont consacrés à mes sorties.

 

1 semaine de Trek au Maroc début septembre : dubitative avant de partir (ça craint de suspendre l’entrainement ?), cette petite pause CAP est très bénéfique : tout en maintenant l’exercice par la rando quotidienne, elle m’a permis de ne pas avoir de coup de mou pendant les 3 mois.

 

J’aimais beaucoup la CAP mais avec cet objectif de marathon fixé, je n’ai que ça en tête !

 

J-10

Tannage des pieds au citron

 

J-3

Faut « attaquer » les pâtes, moi qui en mange habituellement moins d’1kg par an !!!

 

J-2

Envol pour les Pays Bas… Que de frissons !

 

J-1, dernier repas

Je fais réchauffer 2 fois mon assiette de pâtes pour arriver au bout !... déjà une part de l’objectif atteint à mes yeux !

 

Jour J !!

Je me lève, sereine… tu m’étonnes, après avoir fait 2 fois le parcours de 42,195 kms dans la nuit ! :

-        1 fois où je me suis perdue => fini en 5h30

-        1 fois où je l’ai fait en 3h30 en connaissant le parcours mieux que tout le monde, mais sans sans puce à l’arrivée…M…. mon résultat n’est même pas enregistré !

Depuis Utrecht, départ pour ASMTERDAM, avec une dose d’adrénaline jamais ressentie…

 

Derrière quels hommes ballons vais-je me mettre ? 3h30 ? 4h ? 4h30 ?... Allez, sois pas folle, pars avec Kiki : 4h30…

 

Impressionnant ce monde !

 

Allez, si tous peuvent le faire, moi aussi !

 

Je pars tranquille, très tranquille… beh oui, je ne me connais pas au-delà de 2h30 de course, je sais que de vieilles douleurs vont ressurgir…

 

Après 5 kms, je double Kiki, commence à me sentir bien… je double pas mal de monde, et rejoins Irwan (ami de Kiki) autour du 10^ème km.

Il papote avec des coureurs qu’il vient de rencontrer (un anglais et Nathan un new yorkais)

On court tous les 4 jusqu’au km 23 puis Irwan et l’anglais veulent ralentir… je continue avec Nathan sur le même rythme (11km/h), puis le voyant très à l’aise, lui dit à plusieurs reprises « Let’s go, leave me, you can be faster, I don’t want to accelerate. I don’t know myself from now and I wanna e finisher ! »

Mais il refuse et m’accompagnera jusqu’au bout !

 

Au 37^ème km, ma cheville me fait mal (la voilà la vieille douleur qui se réveille !!) … mais il me reste 5kms… j’oublie et tiens bon !

 

Autour des kms 38-39, je regarde enfin ma montre : 3h25… NON !!!! Incroyable, je vais le faire en moins de 4h !!!!

 

Allez, pour finir, un croq’  dans ma barre énergétique !

 

Sur le dernier kilomètre, des ailes m’apparaissent : je veux accélérer, c’est trop du bonheur, je suis en train de finir un MARATHON !!!

 

Arrivée sur le stade, j’ai l’impression d’être une athlète

 

Je me retourne, attends Nathan, je veux pas passer la ligne d’arrivée sans lui, il m’a aidé à tenir mon rythme, c’est aussi grâce à lui que je suis là, maintenant !

Ouah, c’est ENORME, j’ai vraiment du mal à y croire, 3h48 en plus !!!

 

Les yeux un peu tirés, mal aux reins dès l’arrêt, je m’assois un moment… le temps de réaliser. L’anglais nous rejoint, on immortalise cet instant de magie

 

Et pour finir cette belle aventure, j'ai la chance d'assister à un magnifique couché de soleil sur le Mont Blanc, vue de l'avion :

 

 

... Voilà, ceci étant fait... revenons à ce qui me plaît davantage... les chemins...