Mon premier petit trail et le profil
 J'arrive à 8h00 à Foyer du Ski du Montancel. Comme les organisateurs le disent, je suis le premier client. Je me laisse même vendre un repas à Midi.
 Tout le monde se regroupe du départ fictif. On descend sur Lavoine à un bon train. Echauffement musclé. Au bas de la descente, on est dans les 10 premiers.
 Ca commence par une montée sur route, le genre qui s'avale bien : 100 mètre sur 1,5 km. Après on redescend. Soudain un ruisseau (La Besbre) se pointe au milieu de la route. Je m'arrête, cherche du regard des cailloux accéssibles pour passer. Aucun caillou! La mort dans l'âme je me résouds à passer dans la flotte. 15 secondes de perdues pour rien. Pauvres baskets...
Après on entre rapidement dans le vif du sujet 349 mètres sur 2 km. Ca monte tout droit au milieu des cailloux de la piste de ski. Pas moyen. Marchons. Marchons. Marchons. Ca s'améliore un peu en suite, un joli sentier forestier qui alaterne faux plat et coup de cul. Je courre dés que la pente le permets. km 6 ravitaillement, je suis content de le voir. Ca veut dire qu'on est presque au bout. Coca, Orange, chocolat. Encore un dernier effort, et puis en haut c'est la photo. Coucou, j'espère qu'elle sera belle.

 Ensuite on plonge dans une descente vertineuse au milieu des bois de sapin : 3,5 km. : un très bon moment, à sauter de caillou en caillou, à chercher la trajectoire qui te permettra d'aller de plus en plus vite. En passant j'avale une fille. Elle est plantée, elle a peur. C'est dommage de tout perdre à la descente alors qu'elle nous avait déposé dès le début de la grimpée du Montancel. Sur la fin la descente est plus roulante, plus plate, je calme le jeu. Pas question de ré-attaquer l'ultime montée dans le rouge.
 Au col des planchettes, je m'arrête au ravito du kilomètre 10, le temps de boire et de prendre une tranche d'orange. C'est par un grand virage en épingle à cheveu qu'on attaque la montée du Puy du Snidre. Je monte avec 3 gars, on marche chacun à tour de rôle;  depuis la dernière rampe du Montancel, on se quitte pas. On s'encourage aussi en passant. La pente est beaucoup plus cool, moins longue et beaucoup plus herbue. On ne voit plus le chemin.
 Enfin, on arrive au sommet ravagé par la tempête de 99 et qui en garde les encore les squelettes desséchés. Cette fois là descente, c'est la dernière... En gros 4 kilomètres, je lâche tout comme dans la descente sur Marvejols. Le chemin est dur. Ca me permets d'allonger la foulée, et de rapidement larguer mes 3 coéquipiers ( même si y'en a un qui a essayé de faire de la résistance, gniark gniark)
 Je redouble une bonne dizaine de personnes dans la descente (dont les gens de Roanne avec qui j'avais fait la Marvejols-Mende). Une grosse épingle à cheveu près de l'arrivée, je manque d'aller m'encastrer dans la barrière. Le cerveau a bien mis 5 secondes à réagir, je tourne enfin (le bénévole qui surveillait la barrière doit être rassuré). Demande combien il reste, on me dit 300 mètres. J'accélère toujours. La foule et les encouragements sont là. Nouvelle épingle à cheveux au loin, 2 gus en point de mire. Pas le temps de regarder, d'autant moins que je suis décidé à faire le spectacle et à doubler le gars en orange qui fait de la résistance. Je prends le virage à la corde à l'aveugle et me lance dans le sprint final.
Finalement, il s'arrache et c'est lui qui finit de peu devant.

Résultat 1h29min04. Et pour 8 euros de plus, on a droit à un repas gargantuesque avant la remise des prix.

Voilà, juste un petit récit sur un trail court qui m'a permis de découvrir le sommet de la Montagne Bourbonnaise (ce qui ne viendrait pas naturellement à un Auvergnat Borné comme moi ?) D'ailleurs est-ce que la Montagne Bourbonnaise est en Auvergne ? Question philosophique sui sera encore débattue longtemps chez nous.

Bon si vous êtes en vacances entre l'Allier, le Puy de Dôme, la Plaine de la Loire et que vous cherchez un trail court et sympa dans les Bois. Pensez-y. 650 D+ pour 14,5 km