L'auteur : soul94
La course : Verdon Canyon Challenge Ultrail - 102 km
Date : 28/6/2008
Lieu : Aiguines (Var)
Affichage : 2894 vues
Distance : 102km
Objectif : Terminer
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Et si je me mettais au 100 kms ?
Si en plus j'avais 24 heures pour le faire ?
Si comme ailleurs, je pense à millau, j'y retrouvais des copains, allait en découvrir de nouveaux ?
Chiche...le verdon colle à tout ça !!!
Avec un petit plus qui est que c'est un trail. Alors oui, certains diront que ce n'est pas de la course, que 100 kms en 24 heures c'est de la balade buccolique, que si on se donnait un peu on pourrait faire mieux, qu'avec une approche un peu plus scientifique et une gestion prévisionnelle des allures ça aiderait....
Surement. Mais je fais partie de la catégorie des « cours sans la tête ». Ahh ça c'est sûr que d'autres sont plus malins et bien plus organisés. Mais n'est-ce pas un frein à la liberté de décider à tout moment de prendre son temps, de vivre l'instant qui s'offre à nous ?
Le week-end commence assez fort. Arrivée vers neuf heures à Marseille où je retrouve le pirate pour lui mettre une petite honte qui va assoir le ton que je souhaite donner à ce que l'on va vivre...je lui fais la bise au milieu de la salle des bagages. Alors quand on le connais un peu ça donne le ton.
Récupération de la voiture avec briefing sur les pourcentages de côtes, les allures, les temps prévisionnels, et autres digressions en attendant d'être reçu par une charmante demoiselle au comptoir. Puis on file à Aix en provence pour manger un bout avant de retrouver les diablotins, ci-après nommés Domi, Taz, Jean-Phi, Lydie et Théo, et de faire les courses. Ca mange un traileur !!!
Organisés comme on est ça va être très facile. La décision est prise d'aller boire un verre, de jus de fruits comme vous vous en doutez, à une terrasse en centre ville avec Bernard. Début de la réussite globale de ce moment de partage...on a tourné près d'une heure et demi sans avoir de place, avant de décider de filer faire les courses tout seul.
Là grand moment dans la vie d'un jeune couple, celui de faire les courses ensemble pour la première fois. Alors de jeune couple nous avions l'air, mais nous avons l'un comme l'autre un passif de personne ayant vécu, ce qui a grandement facilité le déroulement. Tout dans le désordre, deux ou trois coup de fil pour savoir ce que les uns et les autres voulaient manger, refus de prise de décisions d 'un côté comme de l'autre...il ne doit pas manquer grand chose à ce moment amusant.
Bref on finit par sortir pour attendre les diablotins.
Rendez-vous à la sortie de l'autoroute où se trouve le super marché. Je vous passe les commentaires sur la nécessité à trouver un ultra marché plutot qu'un super ....
Mais j'ai faim moi !!!!
Alors direction une pizzéria avec toute la clique. Soleil, brumisateur, terrasse, bon repas...et coup de fil d'un copain qui nous rejoint au camping:
-ouais c'est Tof, le camping est fermé !!!
Grand blanc à table, mais dans l'adversité le meilleur amis du bourrin de la montagne reste l'assiette, hors elle est encore pleine. Donc pas de soucis, on mange et Tof gère la suite.
Re coup de fil:
-Bon c'est bien fermé mais le proprio va chercher une solution, parce ce que pour le moment il aurait de la place pour six....et on est dix.
Qui veut un dessert ou un café ? Tout le monde ? Ok pas de soucis, on se restaure puis on voit, ou on laisse faire plutot.
Dringggg sonnerie, depuis j'en ai changé il paraît que ça fait vieux...
-Ok c'est bon on dort dans un gîte qui à l'air sympa avec piscine.
Ben voilà. Reste la route à faire et hop dans l'eau. Ah on va courir ? Oups va falloir rentrer dans la course. C'est une course ? Euhh, c'est quoi ce plan foireux. On avait pas dit piscine, resto, week-end entre copains ?
Si ? Bon ben alors zou on y va.
On passe d'abors récupérer nos dossard. Contrôle des sacs avec le matériel obligatoire et ce la veille....comme ça demain le sac sera plus léger demain chez certains...
L'organisation a l'air un peu satellisée, mais dans l'ensemble ils sont gentils. Tant mieux.
Puis direction le gîte.
Alors là comment dire....
Pas facile de vous transcrire ce que l'on découvre. Entre stupeur et questionnement sur le reste du week-end. Comment allons-nous pourvoir faire avec ce que l'on a sous les yeux.
Aller je vous le dit. Une batisse, certes un peu défraichie, du XVIème siècle, avec vue sur le lac de sainte croix, un parc agrémenté d'un bassin avec une fontaine d'eau fraiche pour l'eau....du pastis, un platane pluricentenaire, une cours magnifique, un jardin qui ferait frémir le citadin amoureux de sa densité urbaine. Bref, on sera un peu mieux qu'au bungalow. On va avoir un appartement dans lequel on va s'entasser à dix avec une mini salle de bain et un petit toilette. Bon c'est pas le luxe car il s'agit des pièces qui doivent être refaites l'année prochiane, et il n'y a donc pas d'électricité dans une pièce et le confort est sommaire. Mais bon on est dans un manoir bougeois. Et pour se sentir bien, ça aide.
A partir de ce moment on rentre dans la course, et dans sa préparation psycologique et mentale. Piscine pour tous, puis lecture pour les uns, écriture pour d'autres ou encore pétanque et enfin apéro lorsque le groupe se sera retrouvé au complet. On sera une petite vingtaine à table avec des comptétieurs sérieux. Pluisieurs assiettes de nouilles pour certains, certes sans gruyère et avec du poulet pas très chaud...mais bon, on a fini par se faire payer un coup de génépi pour oublier tout ça.
Allez les enfants au lit, il est tard et demain il y a rando dans le coin.
Une bonne nuit plus tard l'excitation n'est toujours pas là. Ca trainaille dans les pièces, j'ai pas faim, j'irai bien à la piscine et puis il fait super chaud ce matin.
Bon on sera raisonnable, pas de baignade, on a des engagement auprès de gentils bénévoles, et certains se sont entrainés pour aller se balader aujourd'hui, alors respectons ce qui doit l'être, en route mauvaise troupe.
Sur l'aire de départ on assiste, à l'ombre car il fait déjà très chaud, à une démonstration de désorganisation totale. Que les présents lèvent le doigt...c'est bon ils sont tous là. Mais il manque qui ? Ben les absents....Ah oui c'est sûr.
On va mettre plus d'une heure pour faire l'appel des 430 concurents sur les deux courses.
Pas grave on a le temps.
Et puis voilà, le départ est donné à 9h34.
Le début se fait en ville à la marche, de toute façon je suis avec Domi et Alice, on a prévu d'y aller très tranquillement car ça va bouchoner au début, ce qui ne manque pas d'arriver.
On discute de tout et de rien, c'est super sympa, de ces moments qui font que pour rien au monde je voudrais être ailleurs. J'avais des choses à dire à Domi, alors il me donne son avis qui compte beaucoup pour moi, on est assez facile, c'est le bonheur.
Je constate même qu'il n'a plus le vertige !!! On passe au ras d'un trou de plusieures centaines de mêtres et ça le fait rire. Il est super mon copain !!!
Vous savez comment c'est les filles quand elles sont seules entre copines....les gars c'est pire !!!
Arrive la descente après près de deux heures de montée et déjà pas mal de sms de reçu. Et ça fait du bien. La descente biensûr mais aussi les messages, on se sent entouré à tous moments. Domi file comme un beau diable, je traine derrière, je ne suis pas très à l'aise en ce début de course, et je ne me sens même pas en course.
Et là crac, Domi se tord la cheville, et de belle manière, il a mal, très mal, alors surtout ne pas s'arrêter. On va moins vite, on descent doucement mais en gardant une petite allure.
Arrive le ravitaillement au kms 10,5. Deux heures et demi de course. Pas si mal. Ravito rapide et chemin plat en perspective. Je décide de trottiner un peu, mais la cheville de Domi lui tire, il continue en marchant à bonne allure et je cours avec Alice. Les sept kilomêtres suivant seront avalés en moins de cinquante minutes, c'est le bout plat des quarantes premiers kilomêtres....
Bises à Taz qui de nouveau est là. Je lui dit que j'avance et laisse Domi en de bonnes mains. On plonge vers le canyon dans un sentier très technique dans lequel je vais prendre un plaisir extraordinaire. De grosses marches, ça glisse, c'est abrupte et un poil dangereux, mais quel bonheur de se sentir voler sur les cailloux.
En bas c'est le sentier qui longe le verdon. Et là j'ai peur. Pas trop pour moi, mais j'avais dit que j'attendrais Domi pour les passages vertigineux. Car même si on n'est pas sujet au vertige, là il est bien possible qu'on le ressente...Imaginez des passages sur un sentier en surplomb à vingt trentre mêtres au dessus de l'eau, large de cinquante centimêtre et avec seul sécurité un cable métalique que le prudence recommende d'aimer chaleureusement.
Mais voilà, les dangers du parcours ne peuvent pas faire oublier la beauté subjugante d'un tel site, ce sentiment de n'être rien au milieu d'une telle chose si énorme que l'idée maitresse à ce moment est l'humilité face au terrain.
Après l'aplomb, l'à pic.
Il existe dans certains endroit des gens qui on été tracer des sentiers exceptionnels. Et là on en a un sous les pieds !!! On grimpe à la verticale une falaise qui ne semble pas finir. La descente y est interdite tellement ça pourrait être dangereux d'avoir la tête qui regarde le vide....et cette chaleur toujours présente.
A la fin de cette partie technique on retrouve un ravtaillement où les qualités de bénévole de Taz ne seront pas de trop pour aider, voir diriger le poste. C'est comme qui dirait le merdier total. A l'image de l'organisation. Plein d'eau comme à chaque point, réponse aux messages que je viens de recevoir car ça capte de nouveau, et retour sur les hauteurs et la chaleur écrassante. Petit bout roulant à nouveau avant de repiquer dans une monotrace où la densité de la végétation laisse le coureur un peu seul face aux décisions de pose de pied. Mais quel bonheur de courir dans ces chemins, de débouler comme un fou dans ces petits bouts techniques, de prendre des risques, de sentir le souffle manquer plus à cause de la chaleur qu'autre chose. Et je me retrouve dans un petit groupe de joyeux lurons, ça rigole, ça chambre gentillement, on se taquine, on discute, et surtout on monte fort, trop fort pour moi, mais je ne le saurais qu'un peu tard. On a réussi à faire exploser le groupe en moins de cinq cent mêtres. Pas bon tout ça...Je coupe donc très sérieusement, laisse passer tout le monde, prend le rôle du serre file, respire comme je peux avec cette chaleur qui me gène de plus en plus. Mais ça fini par passer les autres s'étant octroyés une pause sur un roc qui offrait un très belle vue et ce, dans l'espoir de voir la serveuse leur proposer une petite bière bien fraiche à cet endroit. Plus de place en terrasse, pas de monnaie dans l'optique de son hypothétique venue...je monte encore jusqu'à ravito.
Et là pas de Taz....dur dur, je suis seul, j'ai tapé dans le dur en montant en plein soleil dans des pierriers usants, des sentiers que j'affectionne particulièrement, au milieu de ces senteurs de thym sauvage, avec des gens sympa....mais c'est pas ça dont j'avais besoin. Je voulais un petit geste, un clin d'oeil, un bisous d'encouragement...alors je file. On n'est qu'au vingt huitième kilomêtre et j'ai un peu mal au ventre. Le coca passe bien, mais il n'y quasiment plus rien à manger sur les tables. Enfin si je suis dur, il reste des lardons crus !!!! Grrrrr moi qui ne pense qu'à manger tout le temps.
Ca descent ? Longtemps ? Alors gaz !!!!
Je déboule, je cours, mais il fait chaud, je n'arrive plus à boire, et on est en plein soleil, plus un poil d'air, la roche renvoie toute la chaleur emmagasinée durant la journée, il est 17 heures, c'est dur, mais le ravitaillement doit être là en bas au bord du lac. J'en suis sûr ça va faire du bien de se poser et peut-être de se baigner un peu pour rafraichir le bonhomme qui est, depuis plusieures heures, en sur température.
Mais bonsang où est ce ravito, on est sur la route, j'aime pas ça, on a chaud, c'est moche, on ne pourra pas se baigner. Alors d'un coup de rage je gueule un coup !!!! Fait chier, et puis j'ai plus de messages à lire. Bon ça va pas durer logntemps. Mais en attendant il faut remonter dans une combe par près de quarantes degrés, et ce, sans air....
Je ne suis pas bien, je me traine à cinq à l'heure, je souffle comme un boeuf, j'ai besoin qu'on m'appelle....
Dringgg !!!! Yesss un coup de fil. En plus je vois que c'est Domi.
Mais c'est pas ce que j'attendais. Il abandonne, ou il a déjà abandonné. Oups, mes jambes se coupent. Je suis en chute libre en moi-même, je défaille, cette nouvelle me donne une boule dans la gorge, lui aussi, on avait tellement investit de nous dans cet objectif après la réunion, on la voulait, non pas pour être plus fort mais pour conjurer le sort, pour partager un truc comme il a dû connaître au rugby. Il raccroche, j'ai la rage, je lui promets à voix haute, tout seul, que celle là je vais la finir pour lui, je cris, puis je m'écroule, les sanglots viennent, c'est trop dur, pas lui, moi je m'en fout, c'est pas grave, je vais bien, mais quel intérêt à continuer, que vais-je en tirer ?
Chier. Fait chier cette maudite poise.
Bon je range le téléphone, le prochain ravitaillement est un liquide. Je vais me poser cinq minutes pour que ça revienne. Quand je débouche du sentier, le corps va bien, j'ai très chaud, trop peut-être, le ventre ne va pas mais la fraicheur va venir dans deux trois heures tout au plus. Et puis je vois Bernard et Tof, là. Je suis content comme un gamin, mes copains sont là, pour moi !!! Pour moi ?
Mais qu'est-ce qu'ils font là à cette heure, eux qui gazent comme des diables ?
Ils sont assis, ils doivent faire une petite pause, car ça use ce temps de folie.
Non, je ne veux pas y croire, j'ordonne à Bernard de se relever et de repartir pour lui piquer sa place. Il est allongé, le visage grimaçant, Tof est assis, vidé.
Non, j'ai promis à Domi, je lui ai juré que je continuais. Au moins jusqu'à ce qu'on m'arrète. Je sais que je n'ai que très peu de chance d'aller au bout. Trop chaud. Je ne peux plus boire ni manger depuis trois heures. Mais pas là, pas au trente troisième !!! Pas dix minutes après avoir promis de faire bonne figure.
Alors je n'ai pas le choix, je fais parler les gallons de chef. Je suis debout, alors qu'on m'écoute, que ceux qui sont là assis, qui ont dit stop m'obéissent.
Tof, tu repars avec moi, je m'en fous, t'es mal, et alors fallait pas venir. Je ne repars pas seul, et puis Domi et Taz qui n'arrivent pas pour me pousser, tout va mal, mais je suis encore bien physiquement, mais seul...
C'est alors que Bernard passe ses batons à Tof. C'est décidé, un se sacrifie pour l'autre afin d'aider le troisième. C'est beau, ce sont de vrais copains, c'est égoiste, mais c'est un moment de communion dans l'effort qu'on aime à voir.
Le plein d'eau fait on file. Pas vite, mais ça avance, le prochain n'est pas loin, on va pouvoir y manger, de toute façon on n'est plus que 120 en course au trente cinquième....
Ce bout de route....quelle m....e a gérer, on peut trottiner mais j'aime pas ça, on déroule quand même, ça passe vite, et puis quand on arrive il y a une peu de quoi de restaurer. Bon rien ne passe, mais comme on refait le monde avec Tof, ça passe le temps. Bernard arrive. Il est fou. Il s'ennuyait alors il a pris la route pour rentrer en stop, comme personne ne venait chercher les abandons, il faut bien se débrouiller...
Prochain tronçon sympa: 890mD+ et 690D- sur dix bornes. Je suis naze, en hypoglycénie depuis longtemps, mais les jambes avancent, il fait un poil moins chaud, je me détent, ça va revenir ? Pas sûr, et puis j'arrive pas à joindre Domi au tél. Qu'est-ce qu'il fout. J'ai besoin de savoir si il va mieux. Alors je cause, un peu beaucoup, plus du tout. Au gré de mes maux de ventre l'allure varie entre rien et pas trop vite. Mais à l'usure on l'a eu cette belle côte. C'est magnifique. On surplombe le lac à près de sept cent mêtres au dessus. Beau, envoutant.
Sieste. Cinq minutes le temps que Tof donne des nouvelles. Ca fait du bien, il fait plus frais, on doit pas être loin de trente degrés, et c'est presque peu à ce moment. Les discutions vont bon train. Les groupes se font et se défont au cours des pauses que chacun fait. On doit être sept huit a se croiser régulièrement dans une très bonne ambiance, une conivence de l'effort long. C'est ce que j'aime.
Mais le démon de la pression s'offre à nous.
-ça te dirais pas une petite mousse bien fraiche ?
-si avec une pizza
-à quoi
-oignons, lardons, crème fraiche ?
-et un oeuf aussi, ça ferait du bien
Ca va durer un bon moment. Il est 21h je commence à ressentir la lassitude d'un parcours que je trouve magnifique. On est sur une longue portion roulante et j'ai pas du tout envie de courir. On cause de tout et de rien. La vie. Les amis. Un bière....Oh va falloir faire quelque chose. Oui mais le téléphone ne capte pas. Alors on avance, vite, assez vite. Mais pas assez pour se retirer l'idée de la tête que de toute façon ils vont nous arrèter au cinquante huitième kilomêtre. Alors à quoi bon ? Aller manger des pâtes là-bas ? Bof. Et si on allait manger une pizza ? Avec des lardons ? Oui. Ok j'appelle Domi, et on passe la commande:
-allo ?
-oui ?
-nous souhaiterions un taxi pour rentrer, ainsi que deux bières bien fraiches s'il vous plait.
-hein ?
-aller discute pas on arrête, on n'a plus envie et de toute façon ils vont nous stopper dans deux heures....
Une demie heure après on sirote notre doux breuvage frais, le ventre commence à aller mieux, je me prend même à penser aller voir encore un poil plus loin. Mais pour quoi faire ? Casser la machine alors que tout roule pour le mieux, alors que je n'ai mal nul part, que la tête fonctionne encore bien ?
Non.
Place à la fin du wee-end. Douche, discutions au bord de la piscine, repas frugal, bière, bière, une dernière ? Non, on va au lit, il est tard les petits et demain on a pédalo dans les gorges !!!
La matinée sera cool avec l'arrivée d'extra terrestres des chemins. Une cinquantaine. Voilà, c'est tout. Deux cent cinquante au départ. Un commentaire ? On s'en passera non ?
Puis deux heures de pédalo, baignade dans le verdon, photos, rigolages, bon souvenirs, repas en commun, rigolades, fièreté d'avoir un finisher à la table, bisous d'au revoir, et bientôt retour.
Un dernier moment entre copains avec Bernard à l'aéroport en attendant les vols.
Une tranche de bonheur, de plénitude, d'épanouissement. Un luxe que j'ai envie de renouveler vite.
Merci à toutes celles et ceux qui ont vécu ça sur place avec nous, aux autres qui l'ont vécu par le biais du téléphone, qui vont le vivre en lisant ça.
Merci, je suis heureux.
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18 commentaires
Commentaire de akunamatata posté le 30-06-2008 à 15:00:00
superbe recit, je suis parti au 22 km. Mais effectivement je me doutais que la course prenait une autre ampleur apres cela. Tu as bien retranscrit tes sensations, l'enfer et le paradis...bravo encore
Commentaire de NICO73 posté le 30-06-2008 à 16:45:00
Ton commentaire retrace parfaitement ce que la majorité des participants ont pu ressentir à des niveaux différents.
Bravo pour ta course
Commentaire de jymm posté le 30-06-2008 à 17:14:00
merci pour ce commentaire !!!...pile poil dans mes sensations ,le bide qui va pas ..et comme c'est le second cerveau je me suis arrèté aussi !!!
à se retrouver sur une autre
Commentaire de Mustang posté le 30-06-2008 à 17:36:00
impressionnant récit!
Commentaire de agnès78 posté le 30-06-2008 à 19:17:00
bravo pierre pour être allé au bout de toi même et merci pour ce réci plein d'émotions...
récupère bien
bises
agnès
Commentaire de Jerome_I posté le 30-06-2008 à 20:41:00
bravo pour ta course et ton récit.
Sympa de t'avoir rencontré. C'est sur c'était plus sympa le pédalo que le trail dans ces conditions. Vous avez pris la bonne décision Samedi soir...
Jérome
Commentaire de laurent05 posté le 30-06-2008 à 21:06:00
bravo pierre pour ta course
je suis sur que si on vous avais promis une pizza
à la maline vous seriez allés un peu plus loin
sympa ce weekend dans le verdon
ça ma fait plaisir de faire ta connaissance
bonne récup
au plaisir de se recroiser
laurent
Commentaire de hagendaz posté le 30-06-2008 à 21:46:00
un beau week end et un récit qui remplit le coeur de bonheur, du plaisir tout simplement bravo à vous tous, et à bientôt j'espère mon ami
Commentaire de Lydie posté le 30-06-2008 à 22:37:00
Il faisait bien chaud samedi pour réussir à boucler un 100 km.
Je suis très heureuse d'avoir côtoyer des qui osent.
C'était un superbe week-end au Manoir.
Et puis cool la ballade en pédalo le dimanche.
Au plaisir de se retrouver bientôt parmi vous.
Bisous Pierre
Commentaire de maï74 posté le 30-06-2008 à 23:57:00
Très chouette récit, Pierre, et chapeau bas pour les km parcourus dans cette fournaise. J'ai pensé à Domi et toi depuis le Canigou où nous avions aussi bien chaud, mais pas autant que vous.
Bonne récup et à bientôt ! Biz
Commentaire de _azerty posté le 01-07-2008 à 09:00:00
... Il raccroche, j'ai la rage, je lui promets à voix haute, tout seul, que celle là je vais la finir pour lui, je cris, puis je m'écroule, les sanglots viennent, c'est trop dur,...
Je me souviens exactement de ce moment. On devait être malin à pleurer chacun à un bout du Verdon.
P**** comme j'ai les boules !!!!
Heureusement, il y a tout le reste !!! et ça, on ne pourra jamais nous l'enlever !!!
Merci Pierre.
Domi_boulet_un_jour_boulet_toujours.
Commentaire de rapace74 posté le 01-07-2008 à 10:20:00
tres joli ce recit
merci, bravo pour avoir persévéré jusqu'au 58eme..
ravi d'avoir enfin fait ta connaissance
manu
Commentaire de lulu posté le 01-07-2008 à 14:13:00
BRAVO pour ton récit, BRAVO pour ta course......
Tout ce qu'on recherche d'un ultra..des paysages magnifiques, des joies, des larmes !!!
Bref un truc de dingue !!
Commentaire de taz28 posté le 01-07-2008 à 14:53:00
Merci pour ce récit mon Pierrot !!
J'étais encore heureuse de pouvoir partager un peu de ta course durant ce week end ...T'encourager est toujours un plaisir, même si je n'ai pas été assez présente sur ce coup là....
Je t'ai vu en super forme durant toute ta course, tu étais capable du meilleur, mais les barrières horaires étaient vraiment impitoyables...!!!
En tous cas, superbe week end entre nous tous, c'était tip top !!
Bisous
Taz_fan_du_pote_de_Domi :-)
Commentaire de l'ourson posté le 03-07-2008 à 12:24:00
Bravo la Chauve-Souris ;-))
Superbe récit !! Merci beaucoup et au plaisir de se croiser à nouveau :-)
L'Ourson
Commentaire de jph posté le 03-07-2008 à 22:18:00
Bravo Pierre pour ton super récit,dans un terrain de jeu comme celui-là , je te tire mon chapeau pour ton parcours félicitations.
Tu as quand même continué l'entrainement le dimanche avec le pédalo c'était un super week-end
Théo nouvelle supportrice des kikoureurs.
Commentaire de Olivier91 posté le 04-07-2008 à 07:33:00
Ben mon gars! Y'a plein de choses qui passent dans ton CR.
On en a ch.. des ronds de chapeau sous cette chaleur, hein?
A très bientôt j'espère.
Commentaire de gdraid posté le 05-07-2008 à 09:46:00
Merci soul94, pour cette image forte, des pièges suffocants d'une telle course.
1 coureur sur 5 dans les temps, à l'arrivée !
Comme partout, ajoutée aux difficultés du terrain, la chaleur fait de gros dégâts !
JC
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