Récit de la course : Trail des Lumières 2007, par espace_marathon88

L'auteur : espace_marathon88

La course : Trail des Lumières

Date : 20/10/2007

Lieu : Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Affichage : 3645 vues

Distance : 45km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Le trail des lumieres a villers les nancy (54) 29.55km le samedi 20 octobre 2007

 
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Il est 14h00, en ce samedi après midi ensoleillé mais néanmoins assez frisquet avec seulement un 9 petit degrés.

 

A cette heure là, nous avons rendez vous avec notre ami luxembourgeois, Adriano Gianni qui viendra nous chercher à Ottange, petite ville de Moselle où réside les parents de Linda et le lieu de notre séjour lors de nos déplacements dans le pays haut.

 

Le but du rendez vous est bien sur sportif, nous irons tous les quatre puisque Adriano est accompagnée de son épouse en direction de Villers les Nancy pour participer pour la première fois au trail des lumières.

 

Nous attendons tous les deux à proximité de la station essence l’arrivée de mon coéquipier du jour. Ce trail s’effectue en effet par équipe de deux. Le froid régnant cette après midi, nous surprend un peu et laisse déjà envisager à une fin de course très fraîche.

 
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Lieu du rendez vous

 

Nous nous retrouvons à l’heure prévue et nous voilà partie pour un trajet d’une bonne heure et quart. Le temps de faire plus ample connaissance avec nos convoiteurs. Adriano, je le connais depuis cette année par l’intermédiaire de mon blog. Nous avons fait quelques courses communes notamment en Belgique.

 

Pour présenter mon coéquipier du jour voici quelques détails ;

 

Adriano a 38 ans et a commencé la course à pied fin 2001 où il y disputa sa toute première course en France à Lubey. Depuis, il écume de nombreuses courses sur route sur un rayon géographique assez large, Belgique, France, Allemagne, Luxembourg.. Un grand passionné qui n’a pas peur de se déplacer pour découvrir de nouveaux horizons.

 

Niveau performance, tout comme moi, trois marathons à son actif comme celui d’Echternach (lux), de francfort (all) et un autre que j’ai oublié. Meilleur perf en 3h29.

Sur semi marathon, il réussira à faire 1h29 à Remich (lux) et sur 10 Km tournera par le passé autour de 39min et actuellement aux alentours  des 42 minutes.

 

Son goût pour le trail débutera cette année avec comme expérience le trail de Awyaille( 33km 1300m+) en Belgique et le trail des Hautes-Fagnes  de 36.5km et 1000 m+.

 

Voilà, je m’élancerai donc aujourd’hui avec un coureur déjà bien renseigné sur l’exigence de ce type de course.

 

Grâce à son Gps, nous arrivons à trouver l’endroit de la course. Heureusement puisque nous avons vu aucune indication dans la ville. Vu l’importance de la ville, quelques petites pancartes auraient été les bienvenues pour les gens qui viennent de loin.

 

Nous voilà à la faculté des sports pas très loin du jardin botanique. Les places de parking sont encore disponibles à cette heure, 15h30 environ.

 

Avant de rejoindre le gymnase, on s’habille chaudement car le vent est vif et renforce la sensation de froid.

Une petite photo s’impose avec nos deux aimables Luxembourgeois qui nous ont gentiment amenés jusqu’ici.

 
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Monique, Adriano et moi.

 

Le gymnase sert d’office aux inscriptions mais également à l’arrivée de la course. Nous repérons notre équipe dans la liste des engagés. Par manque d’imagination, j’ai choisi un nom d’équipe banal, nous serons l’équipe; les trailers du Luxembourg.

 
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On retire notre dossard sans faire la queue, ça a du bon de venir tôt et là petite surprise, nous avons qu’un dossard pour deux!

Niveau tarif, l’inscription s’élèvera à 30 euros par équipe mais avec un lot souvenir plutôt utile, un cuissard au nom de la course.

 

On patiente un peu dans la salle histoire de se réchauffer. A l’entrée se dresse un stand de vente avec des produits et des chaussures de trails.

 

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Pendant ce temps, je rencontre pas mal d’amis coureurs qui me donnerons chacun un peu descriptif de la course. Globalement, on aura retenu une sévère montée durant les trois premiers kilomètres, les passages dans la nuit pas évident, et une arrivée bordée de flambeaux.

 

L’heure est venue de se préparer. Gourde, lampe de poche, lampe frontale, il ne faut rien que j’oublie! Adriano se charge du portable qui est obligatoire pour chaque équipe. J’opte pour une tenue presque d’hiver, collant long et veste car le froid s’intensifiera au fil des heures.

Quant à mon coéquipier, il enlèvera sa veste dans une ultime décision de dernière minute.

Camel back pour lui et ceinture gourde pour moi. Deux ravitaillements sont annoncés, autant partir avec un peu d’eau en réserve.

 
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17h00 sonne, il est temps de s’aligner sous la belle arche vert du team endurance shop placé dans un pré derrière le gymnase.

Il y a beaucoup de monde, l’affluence de cette course ne cesse d’augmenter apparemment, c’est bien et laisse prévoir pleins d’autres éditions de cette course. 

 
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Peu avant le départ, on retrouve notre ami Martin avec son coéquipier du jour, un jeune triathlète. Il va souffrir le pauvre mdr !

 
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L’objectif des trailers du Luxembourg ce soir est d’abord d’arrivée sans de bobos. La partie dans la nuit m’inquiète un peu, c’est ma première expérience en nocturne. On pense alors a un chrono entre 3h00 et 3h30.

 

Le coup de feu est donné, la foule s’élance à l’assaut de la première difficulté, la partie montante sur trois kilomètres. Nous commençons la pente dans l’herbe avant de rejoindre un petit chemin de bitume.

 

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Ca monte effectivement, mais finalement ce n’est pas un « mur » ce n’est pas méchant comparée a d’autres trails.

 

Nous traversons le château de Remicourt avant de continuer la pente sur une route. Puis direction un chemin forestier bordé d’un long mur.

 
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Nous courons les pieds dans les feuilles mortes où la pente continue de s’élever progressivement.

 

Petit passage dans le parc de Brabois pour atteindre plus loin le plateau de Villers. Nous avons deux petites heures pour profiter du paysage avant d’être plongé dans l’obscurité totale.

 

Je reste bien entendu avec mon coéquipier, pas question de prendre la poudre d’escampette et de l’attendre à l’arrivée. Une course en équipe, c’est être a deux et s’aider mutuellement jusqu'à la fin! Même avec une différence de niveau.

 

Nous avançons sur une bonne allure et Adriano par ses quelques accélérations me surprend un peu en début de course. Il est bien, le parcours n’est pas trop dur. Il veut en profiter aussi de faire le plus de kilomètres possible dans le jour car nous savons qu’à 19h00 nous serons dans le noir et que là ça sera une autre histoire.

 

Le parcours emprunte une petite partie du semi marathon de Villers les Nancy, quelques souvenirs ressurgissent à mon esprit. Bien sympa de repasser par ici.

 

Au lieu d’entrer sur la piste du stade où on en terminerai avec les 21.1km, nous continuons tout droit par un petit chemin blanc.

 

Les chemins forestiers s’amorcent en direction de Chaligny. Le premier ravitaillement se dresse au 13eme kilomètres où nous passons tous les eux en 1h10.

 

Adriano marque une petite pause pour boire et prendre quelques morceaux de banane. J’en profite pour faire de même. Ca revient donc de l’arrière mais beaucoup de coureurs en profite pour s’arrêter.

 

On repart, en attaquant la cote de Maron dans le sens inverse de la course du sport loisir à Maron. Ca remonte pendant un moment à travers bois puis passage plus plat avant de filer vers une longue descente piégeuse par ses racines cachées sous les feuilles. Un coureur devant nous a bien failli chuter, ça nous refroidi un peu. Pas de chance pour lui, il s’est fait mal a la cheville.

 

Une fois la longue descente, on tourne a droite ou se dresse une longue partie montante sur un petit sentier. Ca bouchonne un peu. Les coureurs marchent. Pas moyen de les doubler, on profite de faire de même.

 

Plus tard se dresse une partie difficile, une raide et longue descente à travers bois. Une corde est disposée a droite pour s’aider à retenir. Pas moyen d’aller vite ici car les mains chauffent vite pour s’aider à ralentir.

 

Mise à part cette zone, les passages précédents ressemblaient plus à une course nature qu’a un parcours de trail.

 

Tout doucement, le soleil se cache, nous profitons de nos derniers instants dans le jour. La tombée de la nuit ne nous rassure pas.

 

Au moment où la nuit s’installe par chance nous nous trouvons sur une partie en bitume. On s’arrête un moment pour prendre la lampe de poche et nos lampes frontales. Mon ami luxembourgeois en profite pour manger quelque chose.

Un petit arrêt où l’on se voit dépasser par de nombreux coureurs. On reprend en rattrapant quelques coureurs.

 

Quand le chemin est plus large, on se met cote à cote pour profiter de nos trois points lumineux. J’ai bien fait de prendre une lampe de poche puisque ma lampe frontale n’éclaire pas grand-chose.

 

Les chemins deviennent une nouvelle fois plus étroits dans les bois. Je me place à l’avant, je tiens ma lampe de poche pour éclairer devant moi et je tiens la lampe frontale à la main en la plaçant derrière moi pour aider Adriano à me repérer.

Pas évident quand certains coureurs me dépassent de voir ou est passé mon coéquipier.

 

Un passage sur une passerelle surplombant l’autoroute marque une sensation nouvelle en course. Ca ferait presque peur lorsque nous sommes dans le noir. Peur de tomber en bas.

 

La dernière heure de course dans le noir est difficile. Le fléchage n’est pas spécialement efficace. Des flèches fluorescentes auraient été plus efficaces que des bouts de rubalise.

Notre progression est donc ralentie et je reste bien vigilent pour ne pas me tromper de chemin. Ce fut de peu, en pleine ligne droite où aucune flèche n’indiquait de tourner. Et ou ni même un ruban venait empêcher de continuer tout droit. C’est d’un regard perdu que j’aperçu soudainement la lueur blanche d’un bout de rubalise.

 

Adriano ne ferait pas des courses dans le noir comme cela plusieurs fois dans l’année. C’est stressant, la peur de se perdre ou de se tordre la cheville dans une racine nous hante un peu. On a hâte de retrouver des lampadaires.

 

Dans les derniers kilomètres, on nous annonce de suivre les flambeaux. Génial de la lumière ! Peine perdue, les flambeaux sont tellement éloignés l’un des autres que parfois je me demande si je suis encore sur le bon chemin.

 
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On regagne une partie du début du parcours, nous donnant ainsi une indication des kilomètres qu’il doit nous rester. Aucune indication du kilométrage ne sera placée durant ces 29.5km, personnellement je préfère mais mon ami aurait préfère être prévenu au moins tout les 5 kilomètres.

 

On termine par la longue descente qui était bien évidement de la montée en début de course. J’évite de peu quelques trous en fin de parcours dans le parc tandis que mon collègue aura évité de se tordre la cheville à trois reprises. Une petite douleur l’a gêné  mais ne l’a pas empêché de terminer la course.

 

On arrive en direction du gymnase, On décide d’accélérer vivement dans le dernier kilomètre. On est bien, on en profite pour grappiller quelques secondes.

On entre dans le gymnase en franchissant la ligne tout les deux mains dans la main après 3h04 min d’efforts.

 

Je suis bien content de la course de mon coéquipier qui a finalement fait une belle course.

 

Quant à moi, bien satisfait d’avoir couru avec lui. Je termine sans trop de fatigue ni de crampes. C’est de bon augure pour les 10 Km de Saint-Dié demain matin.

 

 Quelques arrivées au hasard: 
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Retour vers le Luxembourg sans attendre le repas d’après course.  

Pas de café, ni même de petits sandwich en vente, c’est bien dommage surtout pour les accompagnateurs qui attendent plusieurs heures dans le froid.

5 commentaires

Commentaire de calimero posté le 21-10-2007 à 17:24:00

Effectivement on sent que l'hiver arrive!!

Encore une course originale avec une fin de nuit!!Quel courage et encore une preuve que tu es inusable en cette fin de saison.

Commentaire de gdraid posté le 22-10-2007 à 07:43:00

Quel échauffement , espace_marathon88 !
30km en équipe à près de 10km/h de moyenne,
pour vaincre la froid, sur cette course accompagnée, semi nocturne,
et pour préparer le 10km de St Dié du lendemain !
Linda nous fait un reportage photos, magnifique avec les prises de nuit. En a t'elle eu le bout des doigts gelés ?
Bonne course pour St Dié !
JC

Commentaire de agnès78 posté le 22-10-2007 à 13:36:00

J'adore ce formule de course! Courir à deux ou en équipe donne toujours une émotion particulière à la course comme on le ressens d'ailleurs au travers de ton récit!
Merci Micka pour ces belles photos!
bises
agnès

Commentaire de moumie posté le 22-10-2007 à 18:51:00

salut Mickaël,

tes petites déconvenues de ta course nocturne m'a rappelé qqs souvenirs : peur de se faire mal dans le noir, lampe qui n'éclaire pas assez...

Bravo à tous les deux pour cette belle course.

Maintenant, passons à la lecture de ton 10kms :-))

Moumie

Commentaire de bigout66 posté le 24-10-2007 à 13:14:00

Sympa le principe de la course en plus courir de nuit moi j'aime assez, on a des sensations totalement différente et on se focalise beaucoup plus sur se respiration.
Et puis la crainte de la chute rajoute un peu de piment qui n'est pas pour me déplaire !!!
En tout cas bravo à vous 2 et vos 2 dulcinées qui vous ont attendu 3h dans le froid...c'est pas beau l'amour !!!lol

@+ ;-)

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