L'auteur : Karllieb
La course : Trail 91
Date : 15/9/2007
Lieu : Mondeville (Essonne)
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Distance : 91km
Objectif : Pas d'objectif
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Dossard n°513 – Temps final : 12:07:39 – Classement : 29ème sur 57 finishers et 9ème V1M. Vitesse moyenne : 7,5 KM/H.
Pour les autres, prenez le temps de lire la version longue :
Prologue
Le Trail 91 est une bizarrerie. Tracé loin des montagnes et des bords de mer, au beau milieu du département de l’Essonne, à 30mn de Paris, il propose aux trailers une épreuve de 91 KM pour environ 1000 mètres de dénivelée. Le parcours est découpé en cinq boucles – 17,5, 21, 18, 19, 15,5 - qui reviennent toutes à la salle des fêtes de Mondeville où sont jugés le départ et l’arrivée. Rien à voir, donc, en terme de paysages ou de dénivelée avec les Templiers, l’UTMB, le Grand Raid du Morbihan et autres Raid du Mercantour. Sauf que, là aussi, il faut courir longtemps, le temps limite pour franchir la ligne étant fixé à un maximum de 15H.
Côté affluence également, le Trail 91 est loin des grandes machines qui attirent des milliers de coureurs. A 5H du matin, à Mondeville, nous étions un peu plus de 70 sur la ligne de départ, dont 2 féminines. Parmi eux, Lolo qui avait encore dans les jambes l’UTMB couru seulement 3 semaines plus tôt. Egalement au rendez-vous Robert, le Castor Senior, un grand monsieur dans tous les sens du terme. Petit peloton, certes, mais ambiance détendue et organisation au top. Car l’équipe de Jean-Pierre Delhotal, qui gère ce jour là pas moins de quatre courses différentes (dont le trail du Gâtinais), est impeccable, efficace et sympathique. De ce côté là, le Trail 91 n’a rien a envier aux épreuves plus médiatisées.
N’ayant pas pu participer à l’édition 2006 de ce trail, j’étais fermement décidé à ne pas rater celle de 2007. D’autant que cette course avait pour moi valeur de test sur ma capacité à avaler un fort kilométrage dans la perspective d’un investissement plus important dans le monde de l’ultra. Jusque là, en effet, mes seules expériences dans ce domaine se limitaient à la Saintélyon et au Raid 28. J’étais donc un peu inquiet de savoir si j’aurai à la fois la caisse et – surtout - le mental pour aller au bout des 91 kilomètres.
1ère boucle de 17,5 KM en 02:03:12 à 8,52 KM/H
Bref, nous voilà partis dans la nuit, frontale plein pot, pour une première boucle entamée, en ce qui me concerne, à une allure pépère. Ma seule stratégie : ne pas aller trop vite, en garder toujours sous le pied et essayer d’être le plus régulier possible. Résultat : au bout de 500 mètres je me retrouve presque en queue de peloton. Un moment de relative solitude qui me laisse le temps de consacrer une pensée à tous ceux grâce auxquels je me retrouve à courir dans le noir, un samedi matin, alors que je pourrais être bien au chaud dans mon lit ! Marie-Laure et mes loulous d’abord qui se sont fait une raison de voir leur mari et père jouer les Zatopek au petit pied. Les amis de l’équipe du Raid 28 ensuite (May, Seb – merci pour le soutien téléphonique - , Nico, Phil… ) et tous les Kikoureurs qui font rien qu’à me donner le mauvais exemple (« Mais si, on peut enchaîner sans problème un 24H, un 100KM et un raid de 150 KM… ! »). Petit coucou à mon filleul aussi, jeune adepte de la piste qui viendra peut-être un jour à la route et aux chemins.
Première péripétie : des petits malins ont cru intelligent de déplacer une partie du balisage réalisé à partir de bâtons lumineux. Toute la tête de course se retrouve ainsi embringuée dans une mauvaise direction et se voit contrainte de faire demi-tour. Echappant au piège, je me retrouve subitement propulsé en tête de course… C’est bien la première fois que ça m’arrive ! Je laisse repasser les lévriers et je continue à gèrer mon rythme. Pour le moment tout va bien.. Le terrain est impeccable. Il n’a pas plus depuis 15 jours et les sentiers sont secs. Tant mieux. Parce que le Trail 91 dans la boue… j’en frémis !
Côté alimentation, je teste un mélange « eau de Vichy-poudre énergétique-Pulco orange » pas trop dosé histoire d’avoir un apport de glucides réguliers, en plus de quelques pâtes de fruit avalées en route et de ce que je prendrai aux ravitos. Un système qui fonctionnera bien puisque je n’aurai aucun problème gastrique sur le course (au total, sur mes 12H de course, j’avalerai environ 6 litres de liquide divers + 4 pâtes de fruit, 2 tranches de jambon, deux mini-sandwichs, un petit pain et deux bols de soupes aux pâtes). Sur la fin de la première boucle, je suis dépassé par Lolo, pourtant partis devant moi mais qui a été victime du détournement de coureurs. Un petit coucou et il file. Je le reverrai… Le jour s’est levé et les frontales se sont éteintes. L’énorme relais de télévision qui marque l’arrivée sur Mondeville, se profile à l’horizon. J’en termine tranquillement avec ce premier tour de manège.
2ème boucle de 21 KM en 02:24:40 à 8,71 KM/H
Remplissage de la poche à eau… Oups ! J’en met à côté, c’est-à-dire dans le sac. Pas top. Faut réparer les dégâts. Le temps de piocher un petit quelque chose à grignoter et de boire un coup, 7 minutes ont déjà filé. Je repart sur la deuxième boucle. Le peloton s’est maintenant bien étalé et je vais passer l’essentiel de mon temps en solo intégral. C’est plutôt agréable car je cours vraiment à mon rythme. En même temps, un peu de compagnie serait parfois la bienvenue histoire de tailler une petite bavette.
Cette seconde boucle débute et finit, comme presque toutes les boucles, par de longs passages sur des chemins agricoles en plein champ. De longues lignes droites un peu monotones où l’on devine au loin les silhouettes des coureurs. C’est la partie barbante de ce trail mais, comme me disait quelqu’un, c’est un bon entraînement pour le mental… Faut rester zen. A part ça, je ne garde pas un souvenir très précis de cette deuxième boucle, mis à part le fait que je tiens ma moyenne : environ 8,5 KM/H. Et puis le fait qu’elle se termine par une petite côte dans Mondeville, joliment dénommée la côte de Crèvecoeur. Ça ne s’invente pas.
3ème boucle de 18 KM en 02:20:11 à 7,7 KM/H
Après un court arrêt au stand – poche à eau, soupe, jambon, banane + changement de maillot – me voilà repartis pour la troisième boucle. Elle est importante psychologiquement parlant car c’est sur ce parcours qu’on passe la distance du marathon et qu’on bascule dans la seconde moitié de course. C’est la boucle la plus longue et elle comporte deux grimpettes courtes mais casse-pattes. A part ça, rien d’extraordinaire côté paysage. En plus, avec le soleil, il commence à faire chaud lorsque l’on quitte l’abri de la forêt. Je me sens toujours bien. Tellement que j’ai l’impression d’avancer à toute allure. Je ne regarde pas le GPS pour avoir la surprise de la distance parcourue. Arrivé à ce que je pense être la moitié de la boucle – 11KM – j’y jette un coup d’œil. Quoi ! Seulement 7KM ! Le traître ! Les impressions sont vraiment trompeuses mais il je me rendrais compte plus tard que mon allure moyenne a baissé. Il est vrai que je marche dans les côtes et que je prend le temps de récupérer en haut avant de relancer la machine.
Toujours peu de monde sur le chemin. Dans la deuxième partie - surprise ! - je rattrape Lolo qui, comme moi, a le casque du MP3 sur les oreilles. Je ne pensais pas le revoir mais il a eu un gros coup de moins bien. Trois semaines seulement après l’UTMB, les jambes ne sont pas encore vraiment revenues. Il a déjà décidé d’arrêter à la fin de cette boucle. Pas la peine de se faire mal. Nous marchons quelques minutes ensemble puis nous repassons à la course et je le laisse derrière moi. La boucle se termine, une fois de plus, par de longues lignes droites à travers champs. Vivement le ravito : j’ai soif, j’ai faim, je commence à fatiguer…
4ème boucle de 19 KM en 03:02:24 à 6,25 KM/H
Cette fois, je décide de prendre un peu plus de temps au ravito. Le menu reste le même : soupe, jambon, banane. Je me pose quelques minutes et zou, je retourne au charbon. Quand faut y aller, faut y aller. J’ai signé, c’est pour en c… ! Cette boucle va être interminable, je le sens. En partant, je croise Lolo qui en termine. Il est cuit et confirme qu’il va s’arrêter et attendre femme et enfant en grignotant. De mon côté, je n’ai pas le courage de remettre la mécanique en route. Je vais la faire la plus grande partie de cette boucle en marchant (marche rapide mais quand même). Ma moyenne s’effondre. Tant pis. L’essentiel, c’est d’arriver au bout, à pied, sur les mains, avec les dents… qu’importe ! C’est à ce moment là que j’invente une nouvelle technique de motivation mentale : la Mayothérapie (du nom d’une célèbre coureuse d’ultra… lol). Le principe est simple : râler, pester, jurer, se traiter de tous les noms... Se faire avancer un peu comme on fait avancer un mulet sous les injures. Et le pire c’est que ça marche (enfin, c’est moi qui marche).
Il fait chaud et je bois de plus en plus (rien avec de la mousse malheureusement ). Un peu dommage qu’elle arrive tard, cette boucle, car c’est la plus belle. Passages en sous-bois agrémenté de bruyères mauves, sections de rochers style Fontainebleau, sentiers serpentant agréablement en pente douce… On se fait d’ailleurs la réflexion avec un autre coureur que je rejoint. Sympa car voilà un bon moment que je n’ai plus vu âme qui vive. Je lui explique que j’en aie un peu marre et que l’idée d’arrêter après cette boucle me taquine. La réponse fuse : « Pas question de laisser tomber si prêt du but. Tu t’hydrates bien, tu manges un bout et tu ne te poses pas de question ». Il a raison le bougre. Et pour donner l’exemple, il redémarre. Je tente tant bien que mal de le suivre. J’alterne marche et course au gré du terrain et de mon humeur. Allez, encore une bonne traversée de champ et ça va le faire. La tour télé de Mondeville pointe enfin à l’horizon.
5ème boucle de 15,5 KM en 02:17:12 à 6,78 KM/H
Au ravito, certains coureurs en finissent déjà avec la dernière boucle. D’autres, comme moi, reprenne des forces avant d’entamer la dernière étape. Je remplis mon Camelbag avec ce qui me tombe sous la main. J’enfourne encore une soupe, un morceau de banane. Je m’assois quelques minutes mais sans angoisse. Déjà avant de terminer la boucle précédente, je savais que je terminerais ce trail 91. Je suis largement dans les temps. J’avais pensé faire autour de 11H. Et bien ce sera autour de 12H. Pas grave. Il ne me reste que 15 bornes à faire. En partant, je croise deux finishers qui me disent : « attention, cette boucle est très difficile. Il y a quatre côtes. Et en sortant du bois, il reste encore 5 KM à faire ». Gloups… Pouvaient pas fermer leurs bouches ces deux là… grrr.
Très vite, je me remet à la course. Des petites foulées rapides (toute proportion gardée) et rasantes. Je double quelques coureurs. L’un d’eux me lance : « Ben t’as encore du rythme dans les jambes ». Yesss. Pas peu fier le Karllieb qui était à l’agonie une heure plus tôt. Je lui répond : « tu m’aurais vu sur la quatrième boucle, c’était tout à la marche ». Cette boucle n’est effectivement pas si facile car il y a la côte du cul d’enfer suivie, plus loin, d’un escalier bien raide. Dès que ça monte, je me remet à la marche mais sitôt en haut, je me force à recourir. Comme chante Souchon : « on avance, on avance, on avance, c’est une évidence, on n’a pas assez d’essence ». Mais là, j’aie assez d’essence. Il faut reconnaître que l’odeur de l’écurie est un sacrément bon stimulant. Je sort du bois. Il reste encore de la route sous les semelles. Je retrouve une dernière fois les interminables chemins agricoles.
Un coup de barre… je me remet à la marche et me fais doubler par un coureur. 2 KM avant l’arrivée, un autre arrive et me lance trois mots. Je lui répond. Il file. Sur son sac, un petit logo bleu en trois lettres ballotte au gré de sa course. Je crie : « UFO ? ». Il s’arrête pile : « Moi, c’est Runstéphane ». « Enchanté, Karllieb ». On se serre la main. C’est mignon. On dirait la rencontre de Stanley et Livingstone au cœur de l’Afrique en 1871 : « Docteur Livingstone I presume ? ». On se met à papoter comme deux vieilles commères des uns et des autres, des courses faites et rêvées... Comme Lolo, Runstéphane a fait l’UTMB il y a 3 semaines. Chapeau de boucler les 91 KM du trail 91 ! On marche un peu puis on se remet à courir. Il ne sera pas dit qu’on arrivera en marchant. Sauf qu’il y a la côte de Crèvecoeur à gravir encore une fois… à la marche. En haut, il ne reste que 300 mètres. On remet la gomme (enfin façon de parler). Le speaker annonce nos n° de dossards et nos noms. Je suis trop fier ! Nous franchissons la ligne de concert. A’y est. J’ai bouclé, ces fichus 91 KM.
Après la ligne, on rigole 1 minute avec les dames du contrôle. Elles sont drôles et gentilles. Et sans elles, il n’y aurait pas de course. Alors un grand merci. Au ravito, je me précipite sur une bouteille de… bière. Rhââââ !!! Une bonne mousse bien fraîche ! C’est le bonheur !
Epilogue
Quelqu’un a dit : « L’ultra, c’est la gestion des défaillances ». Je crois comprendre ce qu’il voulait dire. Pas moyen, sur des distances aussi longues, d’être dans un bon feeling tout du long. Il y a toujours un moment ou ça coince. Il faut l’accepter et continuer avec ses moyens du moment en se disant que ça va revenir. Je sais, c’est un peu une banalité mais il faut l’avoir expérimenté pour comprendre. En tout cas, je me sens prêt pour les 100 KM de St-Nazaire en mars. Pour l’UTMB, on verra… c’est une autre histoire.
Enfin un grand merci aux organisateurs et aux bénévoles du Trail 91. Même qu’en plus ils nous ont offert un grand sac de sport. Alors hein ? Que demander de plus ? Que du bonheur…
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11 commentaires
Commentaire de eric41 posté le 21-09-2007 à 21:29:00
Bravo Karlieb et merci pour ce CR.
J'ai couru le 52 et je ne sais pas si j'aurais fini le 91.
A mon arrivée des coureurs du 91 se ravitaillaient et se reposaient et j'avais mal pour eux en pensant à cette 5ième boucle qui leur restaient à faire.
J'espère qu'on se croisera une autre fois.
Eric
Commentaire de lolo' posté le 21-09-2007 à 21:48:00
bravo pour ta gestion de course jérome , rien à dire.
Tu as acquis une brique d'experience supplémentaire pour la suite.
pace e salute
lolo
Commentaire de JLW posté le 21-09-2007 à 23:07:00
Merci Karlieb pour ce récit sympa et précis. Le parcours est en effet difficile pour le moral avec ces parties planes dans les champs en partant de Mondeville, puis le profil arrive en milieu de parcours avec ces quelques montées parfois assez raides comme le cul d'enfer ou le crève coeur. Je trouve que tu as bien géré ton rythme et je te sens prêt pour d'autres défis. Encore bravo.
Commentaire de Say posté le 22-09-2007 à 00:42:00
Chalut Jérôme
C'est toujours aussi précis quand tu décris tes courses. Et ce qui me frappe c'est ta modestie sincère. Moi je serais bien content d'aller aussi vite en gérant aussi bien ma course que toi.
A peluche
Coli
Commentaire de gdraid posté le 22-09-2007 à 09:04:00
Merci pour ton excellent CR.
Bravo Jérôme pour ta bonne gestion des 5 boucles de ces 91km.
Ta Mayothérapie fait merveille. J'essaierai désormais, de pester pour continuer d'avancer...
Ta description précise de chacune des boucles, permet de bien imaginer ce circuit difficile, même par temps sec.
Félicitations, et bonne récupération.
JC
Commentaire de lepidop posté le 22-09-2007 à 11:22:00
Super le récit,
J'ai fait le 52km et je me demande si ce n'est pas moi qui t'ai annoncé la couleur pour la dernière boucle.
Désolé, le prochain coup je dirais que ça descend gentilment tout le temps...
Commentaire de Geronimo posté le 22-09-2007 à 12:26:00
Super cette gestion de course... oui tu as raison l'ultra c'est déjà gérer les défaillances.
J'ai fait le Trail des Moulins cette année, c'est vrai que la campagne au raz des champs avant l'arrivée à Mondeville peut être dévastatrice pour le moral... mais ça peut aussi régénérer... l'histoire du verre à moitié vide ou a moitié plein !
BRAVO
Commentaire de rapace74 posté le 22-09-2007 à 16:13:00
je ne dirais qu'une seule chose!!!!
BRAAAAAAVOOOOO PAPY !!!!
tu es prets pour faire un trail dans mes montagnes ,je t'y attends avec grand plaisir en 2008 a bientôt
manu
Commentaire de Karllieb posté le 22-09-2007 à 19:31:00
Lol Papa. En fait, c'était vraiment sympa de passer l'info. Merci à toi.
Commentaire de Zeb posté le 22-09-2007 à 20:36:00
Bravo à toi Jérôme ! Je suis assez d'accord avec toi, l'utra, c'est (entre autre) gérer les défaillances...(arf, j'en sais quelque chose !)
Te voilà prêt pour d'autre défis ! Et puis que St Nazaire est annulé, pourquoi ne pas le remplacer par un ultra-trail ??
Bon, pis, je crois que tu as assez de point pour fin août 2008, non ??
Commentaire de may posté le 24-09-2007 à 17:49:00
salut Jérôme,
bravo pour ta belle course! je suis ravie pur toi!!!
la "mayothérapie", si je m'en étais souvenu ce week-end à la Cannonball je n'aurais pas abandonné! zut alors, quel dommage que je n'ai pu lire ton CR avant d'attaquer la plage! (c'est que j'ai une petite tête!).
j'essaie de sauver st-naz, mais de toutes façons, st-naz ou pas, on se retrouve à l'utmb2008 et peut-être même avant...
merci à toi, tu fut le capitaine de ma 1re course en 2007, alors j'en conserve un très bon souvenir, capitaine d'un jour, capitaine pur toujours ;o)
biz
may
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