Récit de la course : Le Roc de Chartreuse 2007, par Génep

L'auteur : Génep

La course : Le Roc de Chartreuse

Date : 10/6/2007

Lieu : Voiron (Isère)

Affichage : 1358 vues

Distance : 51km

Objectif : Se dépenser

1 commentaire

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CR du Roc 2007 (duo)

Renaud me parle depuis un petit moment d’un trail à faire en duo ou solo : le Roc de Chartreuse.

Au programme pour le premier relais : 33 km et 1920 D+. Comme on dirait à Saint Etienne, fouillâ !

Pour le second relais, un semi vallonné avec 700 D+.

J ‘hésite d’abord à me lancer sur cette course, mon mois de Juin étant chargé avec le Raid O’Bviwak (fin Mai), la semaine suivante le Pic St Michel et donc le Roc !

Sachant, que je comptais finir avec Belledonne 2000 fin Juin…

Ma « politique » étant plutôt une course par mois, y a comme plusieurs accrocs Sourire

Mais la forme est là, décision prise, je m’aligne sans m’entraîner la semaine pour récupérer.

Je m’élancerai sur le 33 km et Renaud sur le 23.

Renaud avait fait le premier relais pour la première édition, il va donc pouvoir me briefé sur le parcours et notamment sur la montée de la Grande Sure que je ne connais pas (comme tout le reste du parcours).

Samedi soir, on se pose chez Renaud, on regarde le match du Top 14 (enfin pas la totalité pour moi, faut se lever à 5h et je suis bien crevé de la semaine). Clermont mène 15 à 6, j’ai bon espoir.

Dimanche matin, 5h, petit coup de télé, Clermont a perdu, j’hallucine. Bref, on passe à la course.

J’avoue que les 2 000 D+ et les 33 km me procure une légère appréhension même si j’ai l’entraînement pour.

L’an dernier à la même époque, je préparais un 1500 m pour mon concours et je ne dépassais pas les 10 Km pour mes sorties les plus « longues ».

Après le 23 km du Nivolet-Revard, ça sera une nouvelle marche vers pourquoi pas les Templiers à l’automne.

6h du matin. Nous allons regarder le départ des solos qui sont environ 150 avec Darwa Sherpa dans le lot (qui a couru à Faverges la veille sur le 27 Km) ! C’est parti pour eux pour un sacré trail de 56 km et 2650 de D+ ! Respect à eux.

Après leur départ, je vais me préparer : la poche à eau indispensable, et la tenue J

7h, c’est à notre tour. Nous sommes seulement près de 40 pour les duos mais l’ambiance est bonne et relâchée.

Sous un air d’accordéon cantalou, c’est parti.

Comme Renaud l’avait anticipé, nous formons un groupe de 6 personnes avec notamment les vainqueurs de l’an dernier plus deux autres équipes qu’on ne pourra pas suivre sur le papier.

Nous passons rapidement à 5 après la première courte montée.

Je trouve que ça part un peu vite pour moi et les jambes me semblent moins bonnes qu’au Pic.

Je me laisse décrocher de quelques mètres du 4ième et du 3ième. Les deux premiers commencent à prendre une certaine avance. Je sais que la route est longue pour accéder à la Sure.

Au bout de 45 min de course environ, je prends enfin le rythme et je remonte à la 4ième place. Le 3ième n’est pas loin mais je sais que ce sera difficile même si j’ai finis devant lui au Pic St Michel la semaine dernière.

Je garde ma place, j’ai mon rythme et lui creuse doucement l’écart devant.

1h 10 de course, je suis au col de la Placette, seul, personne en vue ni devant, ni derrière mais du monde au col pour donner des encouragements qui font du bien. Mon regard se fixe sur la Sure, un mur de 1500 de dénivelé qui surplombe. Impressionné mais motivé.

1h30 de course, c’est l’arrivée au parking des Trois Fontaines, lieu stratégique car unique point ravitaillement pour moi et début de l’ascension de la Grande Sure.

Je recharge en eau et je repars.

La montée se fait dans un bois en lacets assez raide. En marchant. Les 2 min de pause au ravito m’on un peu coupé les jambes mais ça revient doucement.

Près de 2 heures de course et je suis au Pas de la Miséricorde. Pourquoi ce doux nom ?

En gros, tu tombes, t’es mort. C’est étroit (mais y a pire) et c’est plus de 200 m de vide dessous. Les organisateurs ont donc neutralisé la course à cet endroit : interdiction de courir sous peine de disqualification. Normal. Le contrôleur m’annonce 3ième.

Je lui dis :

- « t’es sûr ? »

-« Oui » (il regarde son papier)

J’insiste pas mais il a du oublier un gars ou alors ce même gars a préféré faire du base jump !

Sorti du pas, on peut relancer derrière, ça fait du bien de dérouler les jambes.

Je reviens sur les premiers solos, je les encourage, il m’encourage.

Ca remonte raide, mains sur les cuisses, je me demande si les bâtons n’auraient pas été d’une grande aide.

Je monte à mon rythme, je ne cale pas, je bois, je m’alimente. Ca peut aller même si c’est pas non plus la forme des grands jours.

Un coup sur l’alti, encore 500 de D+ avant le sommet. Je reprends beaucoup de solos mais on ne fait pas la même course…

Arrivée sur l’arête sud et là comme prévu ça devient difficile ! Du 29% de moyenne selon les organisateurs.

Une chose est sûre, tout le monde est à quatre pattes !!

Le coureur qui était 6ième de notre petit groupe est revenu fort en 5ième position derrière moi.

Mon objectif est de garder cette 4ième place, je rajoute une couche et je refais l’écart sous la croix. Sans être dans le rouge, c’est vraiment difficile.

Je bascule au sommet en 2h45, j’espérais pas autant. Belle vue sur les alpages et le Voironnais !

Maintenant, c’est 1500 de descente non stop !

Le début est très technique, je gère. Je suis pas à une minute près, les écarts sont faits, le 5ième bloque dans la descente (il m’expliquera qu’il a les deux genoux en vrac).

Ensuite, on déroule dans les alpages, c’est roulant et je me fais plaisir. Il me reste des cuisses, je peux y aller.

Mais au bout de 25 min de descente, je commence à trouver le temps long. Un coup sur l’alti, je suis à 1300 m. Pff, encore 900 m de D- !

Pour la suite, ça devient nettement plus technique et raide avec des sentiers défoncés par la pluie de cette semaine.

J’aperçois enfin St Laurent du Pont, les cuisses sont cette fois bien entamées.

Mais ça tient.

Des escaliers pour descendre sur la route principale de St Laurent, et hop c’est parti pour une belle accélération dans la ville, encore du jus.

Par contre, j’avais oublié que le relais se trouvait au stade donc un peu plus loin !

Je calme le jeu, je passe le relais à Renaud en 3h54. Objectif, tenir la 4ième place avec environ 10 min d’avance sur le nouveau 5ième.

Content d’en finir avec le bas de la descente où j’ai perdu un peu de temps.

Content de ma course et rassuré sur un effort assez long.

Le CR de Renaud et des photos à suivre ! 

1 commentaire

Commentaire de béné38 posté le 10-06-2007 à 23:09:00

Bravo Genep,
une semaine après le Pic t'as la forme !
Cette course a l'air bien sympa.
Merci.
Béné38

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