Récit de la course : Marathon de Barcelone 2007, par poussman

L'auteur : poussman

La course : Marathon de Barcelone

Date : 4/3/2007

Lieu : Barcelone (Espagne)

Affichage : 2502 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Battre un record

2 commentaires

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Un faux plat de trop !

Un faux plat de trop !

Vendredi 2 Mars
Sacrement long ce Camping Car ! Combien de fois ai je répéter cette petite phrase à ma patiente ma femme durant ce week end de 4 jours , je ne sais pas, mais en tout suffisamment pour la saouler. Pour éviter tout problème de logistique nous avons décidé de tester pour la premier fois la maison mobile et je dois vous dire que c’est top ! Après 6 heures de route et 2 heures de recherche de place nous voilà stationnés à 300 mètres du départ du Marathon de Barcelone.
direction Marathon expo, on récupère nos dossards et nos différents cadeaux et nous voilà parti pour un premier tour de ville, j’essai de marcher doucement pour m’économiser ! Repas tapas durant lequel je refrène mon envie de manger plus que nécessaire.
Retour à l’auberge roulante vers minuit, bien fatigué.

Samedi 2 Mars
Tout le monde dort, je m’habille sans bruit et me voilà parti pour un petit footing de 30mn, qui me conduira devant le stade olympique ou en 1992 Marie José Perec gagna une superbe médaille d’or. Le reste de la journée visite de la ville toujours en traînant des pieds car je sais bien que ce n’est pas raisonnable mais faut bien concilier Tourisme et sport et faire plaisir à la miss qui verrait d’un mauvais œil le fait de faire une après midi repos à Barcelone ! Le soir je suis complètement cuit, je me demande comment je vais bien pouvoir faire pour courir demain.

Dimanche 3 Mars
5h30 le réveil vient de sonner, je me lève de nouveau sans bruit, un habillage rapide et me voilà parti pour un petit footing de 15’.A ma grande surprise je me sens super bien. Je reviens au camping car réveiller le reste de la tribu.
7h30 Nous voilà en tenue, je commence à rentrer dans la course, Marie aimerait traîner un peu, moi j’ai envie d’être sur la ligne de départ.
8h15 Un dernier baiser à ma moitié qui rejoint son sas, et me voilà sur la première ligne. Je suis impatient d’en découdre, plutôt serein.
8h30 « Bang » c’est parti les 10000 coureurs s’élancent plein d’ambition. Je me force à ne pas partir trop vite. Mon Polar RS800 et le tee shirt Adidas avec ceinture cardiaque incorporé (et donc plus la gêne insupportable des ceintures thoracique) me rassure moins de 168 puls je suis largement dans la plaque.
L’objectif est simple, malgré le parcours vallonné, maintenir une allure de 4’05 au kilo jusqu’au 32 eme km et après on avisera.
J’aligne les kilomètres à l’allure prévue, le passage au 10 eme kilomètres en 41’17 est conforme à mes prévisions. Les jambes sont super bonnes, les sensations également. Le passage à mi parcours est effectué en 1h27’51. j’ai pris un peu de retard mais c’est plus ou moins volontaire car j’ai envie de tenter un négative split. J’hésite à accélérer des le 22 eme km mais j’ai peu d’être trop gourmant on attendra encore un peu. Encore 10 km de passés en 41’20, me voilà donc au 30eme. Je décide de temporiser encore 2 km et puis de tenter d’accélérer. Le plus surprenant c’est que je n’ai toujours aucune douleur musculaire, je suis incroyablement frais. Mes puls sont stabilisés à 168/169 soit largement en dessous des 172 prévues. Au ravito du 30 eme léger cafouillage, je fais tomber un gel, j’essai de le ramasser, puis j’avale de travers mes gorgée d’eau. Je suis furieux je viens de perdre une vingtaine de secondes bêtement. 32 eme kilomètres passé en 2h13’ je fais un rapide bilan, aucune douleur, pas de fatigue excessive maintenant il faut y aller ! Me voilà parti, j’accélère franchement , au plutôt j’ai l’impression d’accélérer car le chrono varie entre 4’08 et 4’12 au kilomètres. J e reprend régulièrement des coureurs, je ne serai plus doublé par personne. En fait je vais réellement plus vite ce qui n’était pas prévue c’est que le 6 derniers kilomètres sont en faux plat montant. Moi qui comptait finir les 10 kilos en moins de 41’ je ne peux faire mieux que 42’30. Dernier virage, puis dernier faux plat avec la ligne d’arrivée 200 mètres plus loin, les secondes s’égrènent sur le chrono géant sous l’arche d’arrivée , je n’arriverai pas à passer sous les 2h55. Je coupe la ligne après un dernier rush en 2h56’14’’.
C’était une belle course..classement final 171 eme sur 7000 arrivants

Analyse du coach
*La mauvaise lecture du profil de la course me coûte mon objectif initial 2h54
*La bonne gestion du début de course me permet de finir très frais (je pense vraiment que j’aurais pu continuer 10 km de plus à ce rythme)
*Le parcours vallonné du marathon de Barcelone peut être intéressant pour des coureurs puissants comme moi qui ne craignent pas les légères pentes (2à3%)
* L’absence de séance de Vma courte et moyenne durant ma prépa me permet de penser que j’ai encore malgré mes 42 ans une petite marge de progression.
* Ma participation à un 6 heures 3 semaines avant le marathon ne m’a pas posé le moindre problème.

Les objectifs à venir

* 10 km conseil général en moins de 36’30 en Mai
* 8h45 ou moins au championnat de France des 100 km en Mai
* un marathon avec ma femme en octobre pour essayer de lui faire casser la barrière des 3h30
* Un marathon en Novembre pour approcher les 2h52 et passer au moins sous les 2h55

Conclusions

Je repars de Barcelone satisfait par ma course et surtout plein d’ambition pour la suite. Alors qu’en 2004 passer sous les 3 heures avait été pour moi comme une fin en soi, cette fois je prend cette performance comme base de travail pour mes futures courses.

2 commentaires

Commentaire de calimero posté le 05-06-2007 à 19:14:00

Impressionnant de voir comment tu arrives à tout contrôler!A te lire on croirait que le Marathon est facile!
Bravo pour la perf, si je pouvais faire comme toi et revenir sous les 3h ce ne serait que du bonheur!!

A te rencontrer!!

Commentaire de bigout66 posté le 05-06-2007 à 22:08:00

Salut Poussman,

félicitation pour ta parfaite gestion de course.
comme le dit cali, à t'entendre on croirait que la marathon est un jeu d'enfant.
J'y étais également et je me demande si on a bien fait le même marathon parce que moi j'ai bien galéré (chaleur + blessure).
C'est vrai que les derniers km sont une vraie galère et je n'en voyais plus la fin !!!

En tout cas moi aussi je me suis éclaté malgré la difficulté.

@+ ;-)

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