Communauté des sports d'endurance

Bon cette fois ci j'arrête de préciser ce que j'ai fait les veilles de courses car je veux rester une alcoolique anonyme !

 

Réveil à 7h .. sur le pied gauche avec un mal de ventre qui m’empêche de manger (cercle vicieux car si je mange pas je suis encore plus désagréable !)

 

Arrivée 9h à Brasles : du monde partout, j'attrape mon dossard pour le trail de 13km pendant que Sophie s'inscrit à la rando de 8km. On sent que c'est un peu le bronx mais tout va bien j'ai retrouvé l'appétit !! je viens de piquer une banane dans une cagette et un doowap dans le sac de Sophie !

 

Le départ des VTT a été donné mais il y en a encore quelques uns qui trainent, pareil pour les randonneurs qui partaient 1/4d’h plus tard… (bye bye Sophie)

 

Petit échauffement rapido autour de l’étang sur le début du parcours puis papotage d’avant course avec Francine (rencontrée dans la file d’attente des toilettes, so romantic !). Pas trop entrainée mais elle court depuis quelques années, on s’échange quelques infos sur nos experiences (je suis débutante mais j’adore glisser un mot avec les yeux qui pétillent sur le trail de Vénus à Volvic, mon 1er trail, le 3 mars dernier)

Oups presque 10h, je m’abreuve une dernière fois à un robinet d’eau (Sophie est partie avec la bouteille et je n’ai rien pour en porter) et je rejoins la ligne de départ…

 

Bonne ambiance,…, Françis un sympathique coureur du club de « je-sais-plus-où-j’ai-une-mémoire-de-poisson-rouge » fait le clown avec ses copains et leur claque la bise pour rigoler. Dans l’élan il se retourne vers moi et s’attend à un grincement de dents (voire une claque !) que nenni, il veut la bise il l’aura ! Surpris, il engage du coup la conversation et une fois de + j’oublie d’enclencher le chrono au moment du départ (cf : le poisson rouge). On papote dans le peloton qui bouchonne sur les 200m du départ à cause des 2 pontons à traverser puis hop chacun se fait sa place, son rythme, me voila à nouveau seule.

 

Ca grimpette pendant un moment…. Ça grimpe toujours… puis ça grimpe encore mais avec le soleil qui tape grave… toujours en rythme je grimpe… puis ça continue de grimper mais je commence à faire des bruits de chaudière avec ma bouche … dans ma tête « c’est vrai que j’aurai pu grimper moins vite… » …  « ouf, t’es en haut ! » … « bah oui mais t’as plus de souffle » … « pfff je suis vraiment trop naze »…

 

Bon alors il faut savoir que même encore aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir + grimpé que descendu dans cette course ! je sais que c’est impossible… mais quand même, j’exige un relevé topographique !

Donc on arrive dans les bois et ça grimpe encore sauf que là il faut éviter les racines, et garder le rythme car c’est pas facile de doubler et je veux pas freiner les autres derrière parce que je me suis enflammée comme une débutante (que je suis …)

Bon allez ok j’abandonne, je marche… le coup de la chaudière c’est marrant 2mn mais là j’ai peur d’imploser !

 

Françis me double avec le petit signe de la main qui veut dire « viens je t’emmèneeeeeeeeeee » (à lire façon France Gall)… Hop, le repos aura été de courte durée, je r-embraye donc ! Francine nous rejoint et on court maintenant tous les 3 sur du faux plat (oui ça grimpe tout le temps je vous ai dit ! je suis sûre que mes problèmes de souffle venait du manque d’oxygène avec l’altitude !!!)… ok, je vais être honnête par moment ça descendait un peu …  Françis prend le large et je m’accroche péniblement à Francine…

 

Chacune notre tour, on manque de se prendre la méga gamelle (la plus terrible ; celle en 4 phases) :

1/ une racine qui sort de nulle part et BAHMMMMMM le pied qui bute !

2/ propulsion en avant non contrôlée et méga rapide genre triple saut foiré

3/ pédalage dans la semoule et secouage de bras dans tous les sens,

4/ sauts de biche et reprise de foulée normale ni vu ni connu, même pas peur !

 

Puis arrive le grand n’importe quoi avec pèle mèle :

Des ravitos pris d’assaut et sans eau,…, des gobelets par terre parce qu’il y a pas de poubelle,…, des coureurs qui ragent parce que ça fait 2 fois qu’ils passent par là,…,  le gars du ravito qui tient la seule bouteille d’eau dans sa main et qui papote avec les randonneurs sans me voir : « pardon mais… JE POURRAIS L’AVOIR MON VERRE D’EAUUUUUUUUUUUUUU ???? », il m’avait pas vu du coup il m’a entendu… dommage pour moi il ne restait qu’un fond dans la bouteille… le coup d'après j'aurai encore moins de chance, il y avait plus d'eau du tout et c'est une p'tite dame qui me fait boire à sa bouteille !(rude pour le poisson rouge, la pénurie de flotte ...)

 

Puis je croise ma « Sophie-Kamelott-photographe » au détour d’un sentier qui me flashe en rafale… A mon grand étonnement je la recroise pas longtemps après à un autre ravito « punaise mais je cours à reculons ou quoi ?? comment elle fait pour arriver avant moi ?? »

NB : les poissons rouge n’ont pas le sens de l’orientation…

 

Francine est toujours avec moi, j’ai un peu l’impression d’être son boulet… Elle me coache, me conseille, suit mon rythme, m’encourage quand elle sent que je lache, s’assure que je suis bien derrière quand elle entend plus mon souffle d’ancienne fumeuse, … Je suis tellement reconnaissante mais tellement pas à la hauteur …  la culpabilité me fait avancer, j’ai l’impression de lui pourrir sa course,…, c’est improvisé mais on court en équipe là, pas le droit de flancher, je lui dois au moins ça ; il faut que je me donne à fond !

 

On arrive enfin dans de grandes descentes et là je m’envole !! Grandes enjambées : je m’la joue Laura Ingalls (les nattes en moins, je vous rassure) !! Zut, Francine ! STOPPPPPPPPPP ! Elle est un peu bouchonnée par les randonneurs dans un passage étroit (arghhhh ils avaient beau se faire tout petit pour la plupart, les sentiers se prétaient pas forcément à cette mixité...).

 

On redémarre ensemble pour une dernière traversée de sous bois avant l’arrivée. Et à 200m qui vois-je (encoreeee !!!) : Petite Kamelott !! Non mais sans dec’ Sophie comment tu fais ?? C’était toi en quad qu’a traversé le bois au milieu de la course ou quoi ??? .. bon je m’interroge pas très longtemps sur le miracle Kamelott et je tente de faire le sourire décontract’ pour la photo alors que ça fait 1km que je souffre d’un point de côté qui ne veut pas partir (merci au coureur qui s’est inquieté de mon sort et me souffle l’idée de la pierre dans la main opposée)… Francine ne lache pas les encouragements et m’emmène jusqu'à la ligne d’arrivée !! Je l’embrasse et lui dit un grand Merci !

 

On enchaine sur le buffet campagnard et ses montagnes de sandwich paté/saucisse/jambon … Bravo tout le monde a l’air de se régaler, et pour les végétariens, on broute la pelouse ? 

Je me remplis une assiette de chips et enchaine les kango, pim’s, et tout ce que j’ai pu rafler en chocolat…Finalement, Francine revient avec une assiette de brie et du pain : royal !

Une fois nos estomacs contentés, on file assister au podium… C’est un peu de la grosse tambouille pour le classement puisque personne n’a parcouru le même nombre de km … mais bon on applaudit les champions !!

Allez zou c’est pas tout ça mais on a de la route nous !! Petite sieste dans la pelouse et retour au bercail ! Malgré une deception sur ma performance (je n’ai qu’à m’en prendre qu’a moi : pas d’entrainement et trop de fiestas, c’est pas vraiment la ligne de conduite à adopter pour faire claquer la pendule…) et un léger agacement sur l’organisation un peu light, je suis heureuse de ce trail :

je garde en tête la belle vue en haut du domaine de Verdilly, les vignes, le beau soleil et les belles rencontres que m'offrent à chaque fois ces courses !