Récit de la course : Raid IGN-Lafuma 2004, par electron
L'auteur : electron
La course : Raid IGN-Lafuma
Date : 30/5/2004
Lieu : Langeac (Haute-Loire)
Affichage : 3100 vues
Distance : 60km
Objectif : Pas d'objectif
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Le récit
1ère partie : L’avant-course
Pour cette course, nous avons décidé de descendre en famille, la sœur de Mme Neutron habitant à une vingtaine de kilomètres de Langeac.
Départ le samedi matin de Electron-ville, on récupère vers 13h la Tortue en gare de Vierzon et là on se fait une petite pause brasserie histoire de croquer un petit quelque chose.
On arrive à Vieille Brioude en milieu d’après midi, on s’installe et on part à Langeac pour récupérer les dossards. On y retrouve les premiers membres du ZOO (le Toutou, Patou, le Bourrin, Catala, David, l’Antilope, Ray, et Gé) On règle les formalités administratives (avec le Bourrin et le Toutou rien n’est jamais simple) et après d’âpres négociations, ils finissent par récupérer quand même leurs dossards.
Après une petite chasse à l’homme dans le village, on se retrouve finalement attablés à la terrasse d’un troquet pour s’enfiler nos premières mousses tous ensembles.
Retour à Vieilles Brioude pour un dîner frugal (mppfffffffffffffff) composé d’escargots dont certains avec un beurre d’escargot provençal (miam !), un bon petit barbecue avec des pâtes (quand même) du vrai fromage local (St Nectaire fermier) le tout allègrement arrosé de 5 bouteilles de vin mélangeant Blanc, Rosé et Rouge… Ca promet pour demain.
Réveil en douceur vers 7h, petit déjeuner puis départ pour Langeac. On gare la voiture et on retrouve la troupe du Zoo pour achever notre préparation. Ca discute, ça commence à chambrer un peu, beaucoup, à la folie…
On explique à l’Antilope la caractéristique de son équipier, Gé, qui refait toujours son sac jusqu’à la dernière minute quand il ne décide pas d’en changer. Et on va même le pousser un peu en lui demandant si il est bien sûr de lui, si il n’a rien oublié… J’ai cru que l’Antilope allait craquer ;-))
On regarde les cartes, on pèse et sur-pèse les sacs et à ce jeux là la tortue gagne largement. La faute au bivouac (si ! si ! Vous verrez tout à l’heure !) 14kg ! ! !
9h55. On s’équipe et on va vers la ligne de départ mais on est complètement dans le fond du sas. Pas grave, on va tous les pourrir sur la technique !
2ème partie : Le premier jour de course
10h00 : Top départ ! Ca commence à avancer quand je reconnais le speaker. C’est l’ancien organisateur du Relais extrême du Vercors et des Drayes du Vercors ? On a aussi couru ensemble sur la course Objectif Mt St Michel (il est d’ailleurs en photo avec moi dans la baie sur mon site dans la rubrique " présentation ")
Je m’arrête pour le saluer et commence à discuter, mais je suis rappelé par la Tortue qui a envie de se dégourdir les pattes !
On démarre " en masse ", c’est le cas de le dire.
L’objectif est d’aller récupérer les définitions des postes qui seront distribuées un peu plus loin dans le village.
On trottine, on marche, bref, on ne risque pas vraiment le claquage.
Après quelques centaines de mètres en arrivant dans le centre de Langeac, je vois les premiers panneaux. Visiblement ce sont les parcours courts en premier puisque ce sont les lettres G, F… qui sont visibles. Avec la tortue on se faufile pour arriver jusqu’au panneau de la lettre B. On prend nos deux feuilles et on s’installe un peu plus loin pour reporter les postes.
Je suis en général partisan de ne reporter que deux ou trois postes et de reporter les autres au fur et à mesures de la progression. La tortue préférerait qu’on reporte tout pour être tranquille. Bon, comme on est bien installé, je reporte les 14 postes. La tortue me donne les coordonnées et moi je marque.
Remarque sur le report des postes
Sur ce raid, le report se fait avec un système de coordonnées. Par exemple on va nous donner B 3,5 – 32 6,0 cela signifie que la balise est à 350m (à l’est) du méridien B et à 600m (au nord) du parallèle 32. Bien sur les méridiens et les parallèles sont indiqués sur la carte.
Cette localisation est complétée par une définition de type " la ruine la plus au sud " ou " au bout du muret "
On utilise alors un " carré de report " qui est en fait une feuille de plastique transparente sur laquelle sont marquées des graduations à l’échelle de la carte (ici au 1/20000ème) et qui facilite le repérage de l’emplacement de la balise.
Pour éviter toute erreur, la Tortue me donnait les coordonnées mais pas la définition. Une fois le report effectué c’est moi qui lui disait ce que je trouvais et lui contrôlait avec la définition. De la sorte, si mon report arrive dans un champ et que la définition est " au sud du pierrier ", cela signifie probablement que je me suis planté. Au minimum, cela me pousse à contrôler mon report.
Une fois nos 14 balises positionnées, on enfiles nos sacs à dos et hop, c’est parti !
Balise 1 (B-1,8 30-0,6 Trou ) 55’31’’
Le poste à poste fait environ 1,3 km (pour xx en réel) pas beaucoup de choix sur cette balise. On quitte Langeac par la route puis par une large piste très praticable. Les quelques possibilités pour couper ne représentent pas de gros gains, mais de vrais risques de perte de temps. Arrivé sur zone la balise est visible sans soucis à peine en contrebas. La tortue va la pointer. Hop ! une balise au compteur 55’31’’ pour avoir cette première balise, mais c’est le temps depuis le départ du camping de Langeac et avec le report des postes.
Balise 2 (B-0,0 28-2,5 Extrémité sud du talus) 25’06’’ (1h20 de course)
Encore un poste à poste un peu long mais sans véritable choix d’itinéraire.
Une jolie montée à la sortie de la balise 1, puis toujours tout droit dans une descente semi-technique mais sur un sentier clair et facile à suivre. La Tortue descend devant et moi j’assure derrière…
On descend jusqu’à un ruisseau. Maintenant, il faut remonter… grrrrrr un chemin est droit dans la pente, mais ça grimpe sec. Arrivé aux deux tiers de la montée le chemin est censé disparaître et on doit continuer à travers un pré, mais en fait les coureurs nous ayant précédé on fait la trace… Arrivé en haut sur le chemin, il ne reste plus qu’à trouver le sentier qui mène sur la balise. Au moment où on arrive, une équipe nous informe d’un contrôle au pointage.
En fait sur ces raids on doit normalement rester toujours ensemble. De temps à autres, les organisateurs placent un contrôleur qui s’assure que les deux équipiers sont ensembles pour pointer et qu’un des deux n’est pas resté en arrière sur le chemin pour préparer la carte pour la balise suivante.
On pointe la balise et au moment de repartir qui voit-on arriver ?… Le Toutou et le Gé. Le soucis, c’est qu’ils ne font pas équipe ensemble, et que justement, ils viennent de se faire piéger. Du coup ils sont obligés de retourner chercher le bourrin et l’antilope qui folâtraient ensemble dans les herbes hautes… Ah ! non, ok ! ok ! ok! Je m’égare, mais en tous cas ils attendaient en reportant les postes sur la carte. On en profite avec la tortue pour prendre le large. Bien fait, il fallait pas tricher ;-)))))
De toutes façons, pendant ces deux jours on va souvent jouer à l’élastique entre nous six. On se retrouve à une balise, on se dépasse, on se retrouve… Il faut dire que les enjeux sont trèèèèèès importants.
Pour le Bourrin (accompagné du Toutou) l’objectif est simplement de " me pourrir "… Il a encore (le pauvre) en travers de la gorge le fait que je l’ai battu aux Templiers, et il ne s’en est jamais remis (il ne m’a jamais battu depuis non plus !). Il faudra bien un jour que je le laisse gagner quand même. Peut-être à l’UTMB si il est bien sage.
Pour l’Antilope (accompagnée de Gé lébomollets) c’est un deal particulier. Si elle me pourri, c’est elle qui orientera au raid 28 en janvier prochain. Sinon, couic sur la carte ! On a en effet prévu de faire équipe ensemble au raid 28 (accompagnés aussi par la Linotte, le Blueb et l’Ecureuil)
Alors bien sûr, et même si en ce début de raid on préfère prendre notre rythme, la pression est là ;-))
Balise 3 (C-5,1 25-6,9 Grotte) 51’23’’ (2h12 de course)
Bien long ce poste à poste… On commence par une longue descente pour rejoindre le fond du vallon. C’est sur une large piste, pas de risques de se tromper. Une fois dans le fond, on essaie de prendre court en utilisant un petit sentier qui remonte assez sec et qui ensuite doit nous permettre de contourner une colline par la droite. Ici il y a un choix d’itinéraires à savoir contourner à gauche, à droite ou bien taper directement dans la butte.
On contourne donc la petite colline, on coupe à travers champs pour rejoindre une ferme d’où part une route qui va nous rapprocher de la balise. Récup tranquille sur la route qui descend, puis au premier croisement, il faut de nouveau y aller au cap. Là on commence à douter de notre choix, car il y a un ruisseau à traverser (pas de problèmes) mais celui ci est envahi par des ronces et des orties de près de 2m de haut (grrrrrrrr) on essaie de trouver un passage, et on perd un peu de temps. Au final, on se lance dans la végétation. Tant pis, mais quand faut y aller, faut y aller.)
Il faut ensuite remonter dans les prés (en disant bonjour aux vaches présentes ;-) avant de trouver le sentier que nous voulons récupérer. Une fois sur ce sentier, on a juste à se laisser guider jusqu’à l’approche de la balise. Celle ci est située à l’entrée d’une grotte (ancienne mine) et les bâtiments à proximité permettent de trouver facilement l’endroit. En y arrivant, on retrouve nos équipiers, preuve que notre choix, si il semblait bon sur la carte n’a pas été top dans les faits. Mais bon, on a pas perdu beaucoup de temps.
Balise 4 (E-2,0 25-8,5 Grotte + au nord) 42’29’’ (2h54 de course)
Petit retour en arrière par la piste (au nord) afin de retrouver un chemin qui monte dans la colline. Ca grimpe bien, mais on s’y attendait. On doit grimper comme ça jusqu’à une route en lacets puis couper tout droit. On a toujours nos équipiers en ligne de visée quelques centaines de mètres devant nous. Sur la fin je commence à coincer un peu. On fait une pause en passant la première route. Je n’ai plus de jus. Plus rien dans les jambes … déjà !
En fait, je suis simplement en train de faire une petite hypoglycémie. J’ai pas mal bu, mais je n’ai rien mangé depuis le départ et comme ça fait plus de 5h qu’on a avalé le petit déjeuner et bien je suis au taquet. On continue notre grimpette mais tout doucement pour rejoindre la route. On arrive au village de Barlet, puis on attaque une piste jusqu’à une intersection de chemins au nord de la balise. Là j’ai un trou de mémoire (l’hypo ?) Je ne sais plus comment on est arrivé à la balise, mais ce qui est sûr c’est que la Tortue a dû assurer…
Balise 5 (D-7,2 25-0,0 Coude du chemin) 13’15’’ (3h08 de course)
Un chemin en descente part directement de la balise 4 pour aller vers la 5. Un peu technique, mais cette descente me permet de ne pas trop taper dans la butte. J’en profite au passage pour me tordre la cheville (la tortue à fait de même un peu plus tôt). Ca me lance, mais j’essaie de faire repartir tant que c’est chaud. on verra bien ce que ça donne ce soir.
Un embranchement, on tourne à droite et il faut grimper chercher cette balise. Là encore, ça monte gentiment… (pffffffff) La balise est située un peu après des maisons en ruines.
Balise 6 (F-7,0 23-9,2 Falaise) 59’26’’ (4h07 de course)
Encore un long trajet. Depuis la balise 5, où on croise nos équipiers qui eux sont encore en train de monter (j’avais dit qu’on allait jouer au yoyo), on continue de descendre le chemin jusqu’au fond du vallon. On traverse le cours d’eau au niveau d’un passage obligatoire et on prend un chemin qui remonte vers le village de Pebrac. Là on assure en prenant l’option " chemin qui serpente " plutôt que " tout droit dans la pente ". Mes jambes n’auraient pas survécu !
Un petit bout de route pour rejoindre le village de Maithot où une charmante dame s’est mise en tête de ravitailler les coureurs en eau (merci madame) et un chemin à suivre facilement jusqu’au coude du chemin d’où on attaquera la balise. Pas de soucis.
Balise 7 (G-3,8 23-8,2 Jonction des chemins) 20’20’’ (4h28 de course)
Là il y a deux options. On décide de prendre celle du chemin le plus au nord. L’approche sera un peu plus longue, mais un sentier mène directement sur la balise alors que de l’autre côté les chemins ne sont pas très nets et la forêt est assez dense.
Une fois sur le sentier qui monte (fort) vers la balise, la tortue part devant (il est mieux que moi) et moi je continue à mon allure. On se retrouve un peu plus loin avec une balise de plus au compteur.
Balise 8 (H-9,8 23-4,1 Falaise + NE, extrémité est) 28’49’’ (4h56 de course)
Mon coup de pompe commence à passer. Je n’ai toujours pas de jambes, mais je ne suis plus " out " comme tout à l’heure.
Pour s’économiser, on décide avec la tortue de sécuriser notre jonction en faisant un petit détours mais en profitant de cette jonction facile (encore) pour refaire du jus. Du coup on commence par redescendre le sentier que nous venons de monter puis on prend une piste vers l’est pour rejoindre la route. La suite se fait sur la route (en passant par un poste de sécurité) . Sur la fin, on quitte la route pour couper par un chemin qui nous mène droit sur la balise. Celle ci est placée sur le chemin (grrrrrrrrrrrrrrr)
Balise 9 (J-8,0 23-5,0 Bloc rocheux 25m coté nord) 20’32’’ (5h17 de course)
On quitte la balise 8 par une piste au nord-est puis on attrape une route qui mène sur le village de Charraix. Sur cette route on retrouve les randonneurs qui arrivent en masse. On se sent un peu moins seuls ! Du coup, comme le chemin nous permet de trottiner, on double, encore et encore… c’est bon pour le moral.
On fait attention de ne pas se rater dans le village pour attaquer avec le bon chemin, d’autant que les randonneurs prennent d’autres pistes que la notre.
On quitte le village par le chemin au sud est et on voit de loin le bloc rocheux en question situé au sommet d’une petite colline. En nous approchant on voit même la balise (pourquoi l’avoir mise bien en vue par le chemin d’approche alors que c’est une zone rocheuse qui permettait d’autres positions ?). Du coup on se laisse guider pour aller la chercher. C’est vraiment dommage car cette zone permettait une vraie chasse à la balise :-((
Balise 10 (K-0,7 23-2,3 Intersection sentier ruisseau) 19’11’’ (5h36 de course)
Certainement la balise la plus intéressante de la journée. Là il n’y a pas de chemins permettant d’assurer la liaison (sans faire un très grand détour) Du coup on prend l’option " bourrin " droit devant dans la descente bien raide dans la foret et avec une zone parsemée de petites falaises… On fait une pause ravitaillement avant d’attaquer cette descente et on se lance. La tortue passe devant et moi je le suis à distance en essayant de ménager mes genoux mais aussi ma cheville.
La descente est canon, raide mais sur un terrain souple, dans les bois mais sans trop de végétation basse, bref que du plaisir (mais physique quand même le plaisir). En atteignant le ruisseau, on tombe sur une cascade importante et en contrôlant avec la carte on voit qu’on a un peu trop appuyé à l’ouest. Ce n’est pas grave puisque maintenant, on a juste à suivre le petit torrent jusqu’à ce qu’on tombe sur le sentier. La zone est superbe. Foret + rocher + eau = que du bonheur, surtout pour la tortue, pêcheur à ses heures perdues qui est en train de repérer l’endroit pour revenir taquiner les petits poissons.
On fini par trouver le sentier que l’on doit remonter sur une centaine de mètres pour trouver la balise. L’endroit, sous une petite cascades est super. Si tous les postes avaient pu être comme celui là !
Balise 11 (K-9,4 23-4,5 Muret extrémité nord) 12’57’’ (5h49 de course)
Je vais pour repartir par le petit sentier quand la tortue me fait remarquer qu’il y a un autre sentier sur l’autre rive qui en fin de parcours nous mènera droit sur la balise. Ok ! On traverse donc (floc floc) et on emprunte ce sentier sur lequel, une fois de plus, il n’y a aucune possibilité de se tromper. On trouve la balise facilement, d’autant que l’on retrouve les circuits randonneurs et que ça fait pas mal de monde sur les balises.
D’ailleurs, à partir de maintenant on ne quittera plus les autres circuits !
Balise 12 (K-9,8 23-8,7 Eglise côté droit) 4’22’’ (5h53 de course)
Là ce n’est qu’une traversée de village. Trouver l’église n’est pas très difficile (sauf pour le Poc – voir le CR du raid normand où il cherche encore l’abbaye !). Du coup, on va droit dessus.
On commence aussi à se poser des questions concernant nos petits camarades. Depuis la balise 7 qu’on a pointé en même temps, on ne les a pas revus. En quittant la 7 ils sont partis à l’opposé de nous (on avais choisi un circuit un peu plus long mais plus sur) et on ne sait pas si ils sont devant ou derrière. Alors à chaque zone de balise on essaie de voir si ils sont dans le coin !
Balise 13 (L-1,3 24-2,4 Grotte + Nord) 10’49’’ (6h04 de course)
La on est un peu à la queue leu leu… tous les circuits utilisent ce tracé, alors tant qu’on est sur la route pour sortir du village, ça passe encore à peu près, mais quand on attaque le sentier qui mène aux grottes, là ça commence à bouchonner. D’un seul coup, dans la montée je vois la Tortue qui s’arrête et qui commence à gesticuler et à danser d’une jambe sur l’autre ! Allons bon, il pète un fusible ?
Absolument pas, il est tout simplement pris de méga crampes, le genre de crampes qui quand elles commencent, ne le laisse plus tranquille. Arg ! ! ! Tout ça à 1,5km de l’arrivée. Et là, une Tortue perclus de crampes, y’a rien d’autre à faire que de s’arrêter, s’asseoir et étirer en attendant que ça passe.
D’ailleurs, il n’y a pas que les crampes qui passent, les coureurs aussi ! je m’attends d’un moment à l’autre à voir passer le Bourrin, l’Toutou, l’Antilope et le Gé. Pour autant qu’ils ne soient pas encore devant.
Les crampes ne voulant pas passer, la Tortue décide de repartir quand même mais tout doucement. " -tant qu’à avoir mal, autant avoir mal en marchant plutôt qu’en restant assis " dit-il !
On arrive sur la zone de la balise et comme celle-ci est un peu en hauteur, je récupère le doigt électronique et je vais pointer pendant que la tortue continue d’avancer doucement
Balise 14 (K-8,8 25-0,8 Jonction des chemins) 9’29’’ (6h13 de course)
Je rattrape la Tortue qui commence à ressentir l’effet des 4 cachets de sportenine qu’il a avalé, et on continue notre progression.
On termine tranquillou, on récupère un bout de route ou il arrive progressivement à trottiner puis un dernier bout de chemin pour descendre sur le bivouac. On prend la dernière balise.
De là pour rejoindre l’arrivée la Tortue me lance un " - c’est moi qui oriente maintenant " " -Ok " je lui répond. Bon il doit bien rester 100m jusqu’à la balise d’arrivée que nous passons 38 secondes plus tard ;-))
Et voilà, on est arrivé au bout de cette première journée en 6h 14’ 17’’
3ème partie : Le Bivouac
On récupère notre feuille de temps puis on se dirige vers l’immense champ qui commence à se couvrir de toiles de tentes de toutes les couleurs. On tombe sur la Linotte qui nous indique la zone où ils se sont installé et qui va devenir le QG du Zoo. Pour le moment seuls les Catala sont installés. Le Poc s’est mis plus loin ( ??) avec Barbara et la Linote est à côté mais avec son club. On apprend que les Catala sont la depuis 45mn et que les autres ne sont pas arrivés. Bonne nouvelle, ça va faire un sujet de discussion ce soir ;-)))
On monte la tente, la Tortue la trouve un peu petite à son goût et on commence à récupérer doucement.
Arrivent Le Bœuf et Julien qui sont la depuis longtemps mais qui étaient chez l’Ostéo (Elle a terriblement troublé Julien semble t-il ?) Ils sont 4èmes sur le circuit A (élite)
Finalement le Bourrin, le Toutou, Gé et l’Antilope arrivent aussi. On monte les tentes en cercle sous une légère pluie. Je profite des bâtons de rando du Toutou et d’un morceau de bâche que j’avais pour réaliser un petit auvent pour notre tente. Auvent qui nous permettra d’ailleurs de dormir la tente ouverte toute la nuit.
Arrivent alors deux personnages interdits ici en les personnes de Ray et de Patou qui ont réussi à savoir où nous étions et qui sont venu nous tenir compagnie (mais pas nous ravitailler… on respecte le règlement)
La météo devenant plus clémente on décide s’attaquer l’AAB. Une couverture de survie par terre et hop, on commence à sortir la marchandise. Oh, les plats lyophilisés vont attendre. Pour le moment je sors les saucissons de montagne ainsi qu’un Saint-Nectaire fermier… Le bourrin distribue les cahuètes, et la Tortue sort son arme secrète… Un bib de 4litres de vin rouge ! c’est donc pour ça que son sac était aussi lourd ;-))
Pour être tout à fait franc, non seulement on a pourri plein de zanimos, mais en plus on avait ce handicap de poids. On ne s’est pas limité à 200g de cahuetes ou à une petite gourdasse bleue de 250g… NOUS ! ;-))
On complète tout ça avec une bouteille de pastis apportée par la linotte et une bouteille de rhum " arrangé " proposée par l’Antilope et une autre apporté par Gé ! Aussi, ne pas oublier l’alcool apporté par le Toutou et fait à partir de la macération de ses plantes à lui (t’en veeeeuuuuxxxxxxxxx ! ! !)
Autant dire que non seulement l’ambiance monte peu à peu avec tout ça, mais qu’en plus nos voisins commencent à avoir de sérieux filets de baves aux commissures des lèvres ;-)
On attaque ensuite le repas avec la cuisson des multiples plats. Facile pour les lyo où on ajoute juste de l’eau, mais visiblement, l’Antilope a décidé de faire de la maçonnerie et se constitue une soupe plus épaisse et plus collante que mon hachis parmentier. Peut être voulait-elle aider le Bourrin à recoller les semelles de ses chaussures ?
Ca chambre aussi un peu du côté du Bœuf et de julien qui malgré leur perf craquent pour le rhum, le fromage et le ciflard !
Il vont continuer à se faire chambrer quand il vont sortir leurs 14 paquets de nouilles … A croire qu’ils ne sont venus que pour cela… Mouarf …
Le repas s’éternise un peu puis d’un seul coup, ça s’enfile dans les tentes et tout le monde disparaît … Tout le monde, Non ! Deux individus font de la résistance. Le Poc et la Tortue ont décidé, après être aller coucher Barbara, d’aller faire un tour au village le plus proche ( ??) pour se taper un petit coup de digestif ! Quelle santé !
Dodo… Enfin dodo, réveil, dodo, réveil… et ainsi de suite.
La tortue aussi a du mal et en plus il a la tête qui dépasse de la tente. Merci l’auvent de l’Electron ;-)
5h00 réveil Gros pétards et sonneries de cor de chasse. Pas possible de faire la grâce matinée. On enfile les petits déjeuners (faut voir la tête du Bœuf et de Julien au réveil), on replie le matos, on range tout (tiens ! y’a plus de place qu’hier !), remplissage des bidons, petits soins (n’est-ce pas l’Antilope et Gé !) et direction (un peu à la bourre) vers la zone de départ
4ème partie : La seconde journée de course
Départ – Prise des définitions des balises
A 6h30 précises, on entend le coup de canon… On n’est même pas encore sur la zone de départ, mais les organisateurs ont donné le départ à l’heure.
On quitte le campement par une route étroite, en tous cas trop étroite pour les 1800 coureurs et randonneurs !
D’un seul coup on voit passer notre Bourrin et le Toutou, qui nous doublent… Ahhh ils essaient d’y aller au moral en se disant qu’on va accélérer et se griller… Perdu. On a 15mn d’avance, et on compte bien les gérer ;-))
Après quelques centaines de mètres on arrive sur la zone de distribution des définitions. Là c’est encore plus le bazar… Non seulement la route est étroite, mais en plus les coureurs sont installés par terre pour recopier les postes sur la carte.
Avec la Tortue on récupère nos définitions, on reporte le premier poste et on se sauve. On reportera les autres après.
Balise 1 (K-2,9 26-1,1 Jonction des routes) 50’47’’ (0h51 de course)
Là il suffit de suivre la route (et la foule) pour la trouver. Le chrono est important, mais c’est dû à notre retard de départ et au fait que ça bouchonnais, que ça marchais (pas vite)… Une fois sur place on profite du passage sur le pont et de la réduction du nombre de coureurs pour se poser quelques minutes et reporter les 8 postes suivants
Au moment de repartir je demande à la tortue si il a bien pointé le poste. Il me dit " - quel poste ? " " - ben celui qui est juste derrière toi, le n°1 ! " " - Ah je l’avais pas vu ! "
Un court instant j’ai cru rêver… Il a failli nous rater la première balise. Comme quoi il n’est jamais inutile de contrôler.
Balise 2 (J-5,7 25-5,0 Ruine côté nord) 19’58’’ (1h11 de course)
On traverse le village de Saint Julien de Chazes et là il faut trouver l’entrée du chemin qui permet de partir dans la montagne. Là j’ai un peu de mal à me caler et la carto du village n’est pas méga lisible. Enfin, c’est ce que je croyais, et si j’avais lu plus attentivement la feuille de course remise au départ j’aurais percuté sur le fait que le plan du village au 1/5000 était imprimé dans un coin de la carte. Mais voilà, ma carte est pliée et je ne le vois pas.
J’hésite un peu et là la Tortue arrive à mon secours. " -Suis-moi, je connais le chemin " " -ah oui et comment ça ? " " -ben c’est là qu’on est venu boire une verveine hier soir avec le Poc "… Arf, 2km pour boire un petit coup de liqueur… Comme quoi il avait encore du jus ;-))
On attaque donc le chemin en suivant ses indications. On remonte un sentier qui grimpe fort et je me rend compte que je n’ai pas plus de jus qu’hier. Je décide donc d’augmenter mon alimentation en barres énergétique pour éviter une seconde hypo !
On continue de grimper puis à l’approche d’une clairière qui me sert de point d’attaque, on pique directement dans le vallon. Là pas de chemins, alors on se fait une trace " sauvage " dans les bois et les ronces. On descend jusqu’au ruisseau et on remonte sur l’autre versant. On voit la ruine sans soucis.
Balise 3 (H-2,2 25-2,0 Angle N limite de végétation) 50’33’’ (2h01 de course)
Et un tronçon long avec deux ou trois choix d’itinéraires mais sur piste et route. Il y a un sentier qui quitte la ruine et qui doit nous faire rejoindre une route. De toutes façons aujourd’hui, on a décidé de faire des choix " sécurisés " et à assurer notre progression.
Le sentier se transforme en piste puis on arrive à la route. On la suit quelques centaines de mètres jusqu’à une épingle et là on attrape un sentier qui doit nous faire remonter vers une piste. La trace est moyenne et on est obligé de changer de côté du ruisseau. En progressant on remonte doucement sur nos acolytes qui sont partis devant en reportant mois de postes que nous. Pendant plusieurs balises on va rester ensemble, un peu comme la veille en faisant le yoyo. On remonte donc notre sentier, on trouve la piste qui monte aussi pas mal quand nous sommes rattrapés par le Poc et Barbara (sur le circuit C) Le plus impressionnant, c’est que dans cette montée, c’est Barbara qui tire le Poc et non l’inverse !
Ca en met un petit coup au moral de la Tortue qui se demande comment il va bien pourvoir faire au prochain raid 28. Il fait en effet équipe avec le Poc, le Papy, le Mogway et… Barbara sur laquelle il comptait pour l’aider à ralentir un peur leur groupe… Ben là, c’est raté !
On continue un parcours sans grande difficulté, la piste puis la route que l’on doit suivre jusqu’à un coude. Tout ce tronçon est fait avec nos camarades de jeux ! Je suis d’ailleurs obligé re rappeler à l’ordre la Tortue qui partait devant avec le Bourrin en papotant. C’est que le Bourrin est capable de me perdre ma tortue en partant comme ça. Il est prêt à toutes les vilenies pour essayer de passer devant celui-là ;-)
Arrivé au coude on attaque la balise en descendant un sentier puis j’explique à la tortue vers où elle doit se trouver. Quelques minutes plus tard on a une balise de plus au compteur mais les autres zanimos en on profité pour prendre le large. Pas grave, on les rattrapera plus tard.
Balise 4 (G-0,8 24-2,4 Coude du ruisseau) 23’13’’ (2h25 de course)
Là, on se fait une super descente dans les bois pour rattraper la route en contrebas. Je dis à la Tortue de rester en limite de végétation, mais de toutes façons on a la route comme point d’arrêt. Ca descend sec mais on s’amuse bien quand même.
Une fois sur la route, on la remonte un peu puis au premier embranchement, on attaque une descente sur une petite route pour descendre un vallon qu’il nous faudra remonter (hélas) de l’autre côté. Mais comme c’est sur route, la montée passe bien. On arrive dans un village, on fait attention de ne pas rater le début du chemin à suivre et on se dirige vers la zone de la balise. Arrivé à l’épingle du chemin il suffit de suivre le ruisseau pour trouver la balise.
Balise 5 (E-8,3 25-2,0 Pierrier côté N) 32’51’’ (2h57 de course)
Encore un tracé sans grand intérêt. On continue le chemin de la balise 4 et on le remonte jusqu’à ce qu’il se transforme en route. De là, on suit la route jusqu’au croisement puis on prend à droite. Arrivé vers la zone de la balise, on croise deux organisateurs dans une voiture qui nous font signe. On leur demande s’il y a un problème et ils nous disent que non. On continue un peu et la Tortue descend vers le pierrier pour chasser la balise. A ce moment l’autre organisateur viens vers moi (et d’autres coureurs) et nous annonce que la balise a été déplacée afin de ne pas abimer le champ !
Quoi ! Mais quel C.. celui là. Il pouvait pas le dire avant ! et pourquoi y’a personne depuis le matin pour signaler ? Et elle est où la balise ? Comment, 500m plus loin dans un autre chemin ?
Il nous dit que c’était signalé à l’arrivée hier soir (ben peut être mais pas en gros en tous cas, et en plus on avait la gueule un peu en vrac) et qu’ils en ont parlé lors de l’annonce des résultats le soir, annonce faite alors que la moitié des raideurs étaient déjà couchés !
Cela aurait été quand même plus simple de remonter la balise sur la route et de mettre un signaleur. Du coup les équipes ne sont informées du changement qu’à partir de notre niveau et la plupart des équipes qui sont devant ont raté cette balise 5. Mauvais point pour l’organisation sur ce coup là.
On continue donc à descendre la route pour aller chercher la nouvelle balise 5, puis on la trouve dans un petit sentier qui descend vers la vallée.
Balise 6 (F-2,9 26-3,5 Ruine plus au sud) 22’57’’ (3h20 de course)
Là ça commence à devenir intéressant. On attaque une série de balise dans une zone avec peu de chemins.
On part de la nouvelle balise 5 en terminant la descente du sentier, puis on trouve un autre sentier parallèle à la route que nous suivons jusqu’à trouver un passage pour couper et rejoindre la route. Nos coéquipiers décident de continuer tout droit et de faire le tour par le sentier.
Une fois sur la route on se dirige vers le village de L’air. Un peu avant le village on retrouve nos co-équipiers qui arrivent un peu plus loin derrière. Notre option était la bonne !
On rentre dans le village et on attaque la grimpette par le sentier qui approche de la zone de balise. D’après la carte il y a un mur qui bloque le passage. Je compte aller jusqu’au ruisseau et reprendre à partir de là (cela fera moins de courbes de niveau à prendre). A un moment dans la montée on remarque une trouée dans le mur. Ni une ni deux, j’estime qu’on est à peu près sous la ruine et en attaquant directement on devrait la voir rapidement (elle ne doit pas être à plus de 150m.
La tortue monte en premier et moi j’en profite pour reporter les postes restants. Dès que la Tortue a la balise, on continue la montée du chemin vers la balise suivante
Balise 7 (E-4,0 26-1,6 Sur la colline) 27’17’’ (3h48 de course)
La seule balise où on va jardiner un peu (mais on ne sera pas les seuls !)
On continue le chemin jusqu’à une zone de pierrier et de rochers. Arrivé à proximité d’une colline je fait monter un peu la Tortue avant de lui dire qu’en fait on est pas assez loin et que la falaise que j’ai je pensais avoir repéré n’est pas la bonne… En regardant la carte aujourd’hui, je me rend compte de notre erreur… En fait en montant j’ai retourné la carte et j’ai orienté à partir d’un mauvais chemin ! ! ! voilà pourquoi on s’est retrouvé un peu hors zone. On trouve le sommet d’une colline, la Tortue cherche un peu et là je fais le lien avec la carte. La colline que nous cherchons n’a pas de rocher au sommet… Juste une falaise… Je trouve sur la carte la colline avec la falaise et le rocher. A partir de là, je fais un azimut et je repère la bonne colline. J’indique à la Tortue la direction à prendre, on croise nos camarades qui jardinent mais pas au bon endroit, et on va chercher cette foutu balise… Ouf, on y laisse pas trop de plumes, mais par contre, ça tourne sec dans le secteur !
Balise 8 (E-5,2 26-5,8 Falaisse au pied) 11’28’’ (3h59 de course)
Là encore, pas de chemins. Je décide de m’appuyer sur la zone dégagée dont la limite de végétation est clairement visible sur la carte. Par chance sur le terrain la zone est très nette aussi. On remonte au cap dans la foret jusqu’à la partie nord de cette zone, puis de là, on attaque un azimut direct vers la balise. Bingo, on tombe droit dessus, même si on s’attendait à une falaise un peu plus haute !
Balise 9 (F-9,4 28-3,1 Arbre isolé) 41’19’’ (4h40 de course)
Plusieurs possibilités mais toutes sur chemins et routes… Tant pis !
On envisage une trace passant assez au nord mais assez vite la Tortue trouve un passage beaucoup plus économique en dénivelé… Banco, c’est vendu.
On remonte quelques mètres depuis la balise 8 pour trouver un chemin puis à l’embranchement, on prend plein ouest sur la piste. Comme ça descend le terrain défile assez vite et on arrive finalement dans le petit hameau où commence la route. De là on décide de se rallonger un peu en restant sur la route et de ne pas chercher à couper. La route reste à niveau pendant un moment, puis on a une légère montée avant d’attaquer une belle descente qui doit nous mener dans la partie haute du champ où se trouve la balise. Une fois le champ trouvé, on descend en s’assurant de ne pas dépasser la balise (c’est raide et on a pas envie de remonter.) On la trouve au pied de ce sui est censé être un arbre…
Balise 10 (G-2,1 28-8,3 Croix) 16’43’’ (4h57 de course)
C’est tout juste si depuis la balise 9 on ne voit pas la croix où est la 10. Celle ci est située en haut d’une colline aux côté d’une grande église qui surplombe le village de Chanteuges.
On descend le champ pour retrouver un chemin qui va nous permettre de passer la ligne de chemin de fer puis d’entrer dans le village. Pendant que nous descendons, on croise plusieurs équipes qui montent vers la balise. Je ne sais pas par où ils sont passés pour attaquer ce poste depuis le bas, mais vu ce que nous venons de descendre, ils sont pas sortis de l’auberge.
De là, il n’y a plus qu’à tout remonter. L’église est fléchée en circuit touristique depuis le village et tout le monde suit ce circuit pour monter (il faut dire que comme la veille on a récupéré tous les circuits à partir de là !). On commence à grimper quand une brave dame du village nous demande " -vous montez à l’église ? " " - oui madame " " - alors passez par là c’est beaucoup plus court ! " et elle nous montre un chemin plus direct !
Effectivement on coupe un bon bout de la montée à tel point que certaines équipes du circuit A (élite) qui nous avaient dépassé avant la montée se retrouve derrière nous sans trop savoir comment ! ;-)))
Une fois en haut, le pointage n’est qu’une formalité.
Balise 11 (F-7,4 29-4,5 Bosquet côté ouest) 14’21’’ (5h11 de course)
A partir de maintenant l’orientation va devenir inexistante en raison de l’absence de choix d’itinéraires, de l’utilisation systématique de chemins et du nombre important de participants !
On quitte l’église, on se fait une petite descente (bien raide) par la route puis on passe à nouveau sous la ligne de chemin de fer. De là on continue le chemin qui remonte jusqu’à la balise.
Balise 12 (D-6,3 29-4,9 Pont) 21’29’’ (5h33 de course)
On continue le même chemin jusqu’à la route, on continue sur un bout de route qui se transforme en large piste sur la fin et qui nous emmène droit au village de Chadernac. Le pont est celui au centre du village.
Balise 13 (D-3,8 30-9,4 Sur la colline) 14’54’’ (5h48 de course)
Encore une fois un chemin mène droit au pied de la colline. La balise doit être au sommet. La Tortue étant bien, il part devant pour commencer l’ascension. Moi je l’attendrai en bas. Seulement en approchant je regarde la carte et je me dis qu’il n’y a pas d’intérêt à l’attendre en bas car il faut passer de l’autre côté pour aller à la balise suivante. J’entame donc l’ascension à mon allure tranquille. Je récupère la Tortue en haut alors qu’il commence à redescendre.. On termine la montée ensemble.
Balise 14 (D-5,1 30-9,3 Entre les falaises) 6’50’’ (5h55 de course)
Depuis la balise 13 on est en " chenille " jusqu’à la 14. Difficile de la rater celle là. C’est un des endroits les plus chargés de la course et ils trouvent le moyen de bloquer tout le monde en nous faisant passer dans un passage peu pratique (limite dangereux pour certains !) grrrrrrrrrr ! ! !
Balise 15 (D-6,2 31-2,0 Arbre isolé) 5’22’’ (6h00 de course)
La balise est sur une petite île en direction de l’arrivée. On avance comme on peut et la tortue se sent pousser des ailes. J’ai du mal à la suivre. Traversée de deux routes, entrée dans l’ile, la balise est en plein milieu d’une zone dégagée.
Balise 16 (D-5,9 31-9,9 Extrémité N du chemin) 7’10’’ (6h07 de course)
Il ne nous reste plus qu’à longer l’Allier. Cette dernière balise est à l’entrée du camping. On en profite pour se frotter un peu à une autre équipe du même circuit que nous qu’on finira pas dépasser dans les dernières centaines de mètres. La tortue me fait tirer, mais c’est la fin, on est tout bon et surtout on est à peu près sûrs d’être devant le Bourrin et les autres depuis la balise 7 (on a pas fait d’erreurs depuis celle là). Notre victoire est en train de se transformer en triomphe ;-))
Une fois pointée, on entre dans le camping et on accélère jusque dans le zone d’arrivée où on en termine en 6h08’13’’ !
Yes, c’est fait
Photos, félicitations, et on retrouve la Linotte, Patou et Ray qui nous confirment que les autres ne sont pas arrivés. D’ailleurs les Catalas ne sont pas là non plus alors qu’ils nous ont mis 45’ hier ! ! !
Dernière partie : L’après-course
On récupère un peu en compagnie de la Linotte et de son club jusqu’à l’arrivée de nos camarades. On leur met encore une giclée de minutes dans le cornet… Puis ce sont les handicapés qui arrivent sous un tonnerre d’applaudissements !
Retour aux tentes, récupération du repas chaud fourni par l’organisation (saucisse lentille, fromage, salade de pâte aux girolles, … On complète tout ça par un peu de saucisson sec, de la bière, du vin, de l’ananas, bref que des bonnes choses qui nous permettent de récupérer un peu.
L’Antilope en profite pour me remettre mon trophée. Pour ceux qui ne le savent pas j’ai remporté le trophée de la mauvaise foi du Zoo en refusant d’admettre que le Bourrin et l’Antilope étaient des motards… Pffffffffff ils roulent sur des " bols mixer " japonais et ils pensent être motards mmpppffffffffffffffffffffff mort de rire ! ! !
En tous cas j’ai un joli " bol mixer " miniature comme trophée (enfin c’est une miniature pour moi, mais pour le Bourrin c’est presque à la bonne taille !)
Sur ce, une fois rassasiés, nous saluons tous nos camarades afin de rejoindre la famille restée à Vieille Brioudes. Fin de la course
Bilan
Une chose est sûre, ce fut un excellent WE. J’y ai retrouvé plein de zanimos connus, toujours fidèles à eux même tant pour la course que pour la déconne, mais j’ai aussi pu enfin faire connaissance avec l’Antilope (j’ai cru qu’elle me fuyait) ainsi qu’avec Catala, David et même la célèbre Barbara dont le Poc nous raconte sans arrêt les exploits (allez donc voir sa photo !)
L’équipe Electron-Tortue a bien fonctionné même si j’ai du passer mon temps à freiner la Tortue ! Côté orientation, on définissait ensemble les itinéraires, puis une fois qu’on était d’accord, c’est moi qui orientais. Cela nous a permis de prendre certaines options payantes proposées tantôt par l’un, tantôt par l’autre…
J’ai aussi été rassuré par les capacités de l’Antilope pour le raid 28… Non pas que je ne la pensais pas capable de suivre, mais au contraire, j’avais un peu peur qu’elle nous explose les jambes. Aujourd’hui, connaissant également le Blueb’ et la Linotte je pense qu’on disposera d’une équipe assez bien équilibrée ! Reste juste l’écureuil, mais on v bien réussir à le trouver cet animal ! Bref, Ca fait plaisir.
L’ambiance fut à la hauteur de la réputation du Zoo, sympa, décontracté, un petit peu de chambrage, mais pas plus que ça , Hein ! Quoi ? Ah oui , bon, ça a chambré pas mal en fait, y compris sur les absents, mais ils ont eu tort de ne pas venir alors ;-))
Par contre côté course, on est sur un joli trail long mais pas vraiment sur un CO. Pourtant les organisateurs avaient insisté sur le côté technique et difficile des circuits A et B… Et bien c’est raté. 4 balises étaient intéressantes sur 30 (techniquement parlant). La 10 le premier jour, puis l’enchaînement 6-7-8 le second jour. c’est peu.
Ce n’est pourtant pas grand chose de mettre la balise à 100m dans la forêt plutôt que de la laisser sur le bord du chemin. D’ajouter quelques postes sur des positions où il n’y a pas de sentiers ni de chemins. Qu’il y ait des balises sur le bord des chemins pour les circuits " découverte " c’est normal, mais pas sur les circuits destinés aux orienteurs ! ! !
Il y avait largement de quoi mettre sur nos circuits une bonne dizaine de balises supplémentaires…
Côté paysages, ils sont typique de la région, verts, beaucoup de forets, bref, juste dans la note locale !
Le Bivouac… Ah c’est quand même un moment très fort de ce genre d’épreuves. L’ambiance y était décontractée, on discute dans tous les coins (et vous savez que je ne discute presque pas !) et surtout, la tête de nos voisins nous voyant sortir la bouffe, le vin, le rhum et autres gâteries ;-))))
Là dessus, franchement très déçu. Sinon la ballade fut sympathique, mais elle ne correspond pas du tout aux attente de ce type d’épreuves. Dommage ! Très dommage !
Quelques soucis d’organisation. Pour moi le seul qui soit vraiment important est celui de la balise déplacée. Il est inadmissible que la zone de l’ancienne balise n’ai pas été sécurisée par un signaleur évitant ainsi aux équipes de perdre beaucoup de temps ! Et encore merci à la personne de l’organisation en voiture grise qui nous a rien dit alors qu’il était à 20m du chemin ou aurait du se trouver la balise.
Pour le reste, le choix de la route de départ le second jour, et surtout la distribution des définitions n’était pas top. 1800 personnes sur une route de 3m de large ça passe difficilement.
Voilou…
Comme je suis un peu en manque de balises, je crois que je vais aller me faire une petite course en parc. Plein de balises sur un circuit court … Ca changera !
A+
L’electron
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