Récit de la course : Les Templiers 2006, par menez29

L'auteur : menez29

La course : Les Templiers

Date : 29/10/2006

Lieu : Nant (Aveyron)

Affichage : 5486 vues

Distance : 66km

Matos : Chassures Salomon, Socks trail, garmin 301, ceinture 2 bidons, Tshirt MC Helly Hansen, "Marcel" Odlo

Objectif : Pas d'objectif

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Mes Templiers

Le Team : Jean-Luc W, Remy LC, Frederic F, Frederic B, Jean-Luc R, Eugène G & moi même.
Parking P1 7h45
Remy, Frederic, Eugène et Michel M. sont déjà là lorsque je j’arrive sur le P1.
Michel qui nous a fait la surprise de venir nous encourager, n’est pas venu les mains vides, il est chargé de croissants. Il ne manque que Jean-Luc.
Après les derniers conseils et encouragements de Michel, il est temps de partir……… pour Nant, la Capitale de l’endurance. Température fraîche, bouillard,sitôt la Loire passée, le soleil est de plus en plus présent.

Après un arrêt rapide pique-nique, nous continuons notre route vers Nant, ou nous arrivons vers 17h00.
Peu avant Millau, nous dépassons Dominique L. & Jean-Louis C., des collègues des CAP, qui descendent vers la méditerranée avec leurs planches.

Après un rapide passage par l’hôtel pour prendre possession de nos chambres, nous nous rendons vers le centre de Nant, prendre nos dossards.

Après un rapide tour du salon de l’endurance, ou nous apercevons Werner Schweizer, Benoît Laval sur son stand raidlight, Jean-Pierre Delhotal. Après perception des dossards, passage obligatoire par le stand pâtisserie locale ou je fais plein de galettes « templiers ».

Pendant que le Festival bât son plein, nous faisons rapide tour du village pendant que le speaker commente la Puma trail. Avec la température douce de cette fin de journée,

Nous ne nous attardons pas trop, et rentrons à l’hôtel terminer les préparatifs pour la course…

3h45, Lever…. Prise de température rapide à l’extérieur, afin de choisir la tenue de course. La température est toujours aussi douce que les jours précédents, ce sera donc manche courte, cuissard court.
Au petit déj, thé & gâtosport , recette de Sebastien Sxay, membre du team Wilsa Sport Helly Hansen :

RECETTE :
Pour ceux qui ne suivent pas ...
Donc à la demande de Dimitri voici the recette du gatosport seb factory .


Cette recette permet de faire 4 repas..coupez le gâteau en 4 parts égales et congelez les portions non utilisées si vous voulez!

NB: Ca ne remplace pas l'entrainement hein !! ;-)
300g de farine complète ou de chataîgnes
150g de sucre
150g de muesli mouliné (avec fruits si on veut)
2c à soupe de poudre d'amandes
2c à soupe de poudre de noisettes
1 sachet de levure chimique
1/2 paquet d'abricots secs moulinés
1/2 paquet de raisins secs moulinés
1/2 litre de lait de soja arôme vanille (BJORG c'est le Top!)

Mélanger le tout, beurrer le moule et cuire à four chaud (Th.6 - 200 degrés) pendant 45 minutes
Servir froid et baaaaaaaassse !!!!!

5h00, nous prenons la direction la ligne de départ par le même petit chemin pris la veille, frontale allumé en file indienne…..Dernière photo du groupe avant de nous mélanger aux 2500 coureurs…

10mn plus tard, nous nous sommes sur la ligne, la tension monte… Devant, derrière les lampes sont allumées, le directeur de courses interview les pointures, ils sont tous là : Dawa Sherpa, Karine Herry qui rentre de la Réunion, Vincent Delebarre dernier vainqueur de la Réunion….. L’Heure H approche…..Les dernières recommandations du speaker, les premières mesures d’Era commencent à monter, les feux de bengale s’allume, c’est le départ.

Le peloton s’ébroue lentement, et c’est en marchant que nous franchissons le départ. Top, c’est parti pour au moins 10h.
La traversée de Nant se fait lentement, je pars avec Jean-Luc W., le reste de notre groupe n’est pas loin de nous.
La route maintenant commence à s’élever, le peloton à s’étirer, les premiers lacets arrivent. Nous devons nous situer au milieu, car il me semble qu’il y a autant de lampes devant que derrière. Après 30mn, le peloton est toujours aussi compact au moment d’affronter le premier mur, plus aucune connaissance autour de moi. Je me retourne de temps en temps pour voir si je ne vois pas Jean-Luc, en vain. La montée par la droite de ce premier mur n’est pas top. Je me souviens que l’an dernier, j’étais passé par la gauche, est le sol était plus accrocheur…..de « mode » peloton au bas de cette montée, nous passons en « mode » file indienne après le sommet. Nous traversons la route, à l’endroit ou F. M. nous encourageait l'an passé. Nous attaquons le Causse. Le jour pointe. Le premier souterrain, puis le 1er tunnel arrive. Je m’arrête, 1ère photo dans le tunnel. Je surveille ma montre afin de ne pas m’emballer. Je vais bien, je ne dépasse pas le 8, 8,5km/h. Sortie du tunnel, je range ma frontale, un peu trop tôt, car le 2ème tunnel que j’avais complètement zappé arrive…

Sauclières, 1h45 de course, 1mn d’arrêt. La traversée de ce magnifique hameau traditionnel, ruelles pavées à l’ancienne, murs de vielle pierres, la fontaine au centre du village, se fait entre deux rangées de supporters, tous les habitants nous encouragent très chaleureusement. Le temps de faire le plein d’eau, je re-pars….Sitôt sorti de Sauclières, la montée dans une forêt de sapins et de buis est encombrée. Nous sommes tous les uns derrières les autres, pas possible ni de courir ni de doubler, de toute façon la pente ne le permet pas.
Au sortir de cette forêt, nous naviguons entre les blocs. Les choses sérieuses vont commencer d’abord le col de la barrière et ensuite le St Guiral.

Je suis toujours bien, j’alterne course marche en fonction de la topographie et profite du paysage.
Je fais la descente vers col de la barrière en roue libre derrière un petit groupe de 3, cool.
Le col de la barrière franchit, j’attaque la montée du Saint Guiral.
Je profite de la montée, pour manger du salé : la viande des grisons est la bienvenue, après le sucré(sportenine, barre d’amande).
La forêt sous le sommet, avec ses arbres tordus, me rappelle les Seigneur des Anneaux.

Quelques photos avant et au sommet, et il est temps de basculé.
Les 550m de dénivelé sont fait en 1h20. Il est 9h15 lorsque j’arrive au sommet.
Mon GPS indique à cet instant 3h45 de course pour 29kms. Je me sens bien, voire même super bien. Mais je ne m’enflamme pas…je continu sur la même base.

Après la bascule, la route en ciment me calme(ce secteur devrait zappé ou évité) et je garde une vitesse très raisonnable. Je profite de ce début de descente pour m’alimenter, boire…La forêt se termine par le franchissement de la rivière.
L’alpage remplaçant la forêt, et la pente se faisant plus forte, je change de rythme et accélère dans cette deuxième partie jusqu’à la route …qui sitôt traversée devient une bosse, une grosse bosse….Je profite de cette dernière montée avant Dourbies pour prendre un gel, le 2ème.

Le petit pont de bois, annonce l’entrée de Dourbies. Encore quelques hectomètres et ce sera le premier ravitaillement.
Encore plus de monde qu’à Sauclières.
Les sons, les images marquent encore mon esprit. Je croise une personne portant la polaire du semi de Corbeil, la cloche déjà entendu à Sauclières tinte encore avec vigueur.

Dourbies, 10h15, 36 kms au compteur, 4h45 de course, 1mn d’arrêt. Les niveaux d’eau refait, je repars. Prochaine étape Trèves.
Après quelques centaines de mètres dans la montée vers le Suquet, des maux d’estomac apparaissent. Plus moyen de continuer au rythme qui était le mien. J’essai de boire, de m’alimenter, mais rien ne passe. Ayant déjà connu l’an dernier les mêmes problèmes, j’espère que le spasfon sera aussi efficace qu’en 2005. Je ralenti ma progression, les coureurs commencent à me dépassé…..A 150m du sommet, un rocher me tend les bras. Je m’arrête et m’assied afin de refaire surface. Cela ne va vraiment pas. 10mn se sont écoulé, je repars, mais au ralenti. Peu après cette pause, Jean-Luc me rejoint. Après un mot d’encouragement, il continue sa progression, je n’essai même pas de m’accrocher à lui. Le sommet du Suquet est là. Malgré ma difficulté que je crois passagère, je continu a profiter de la beauté des sites. A cet endroit, la forêt est magnifique, les cairns montrent le chemin aux coureurs, moi je ne fais que suivre le chemin……
Je me laisse aller dans la descente. Ma vitesse remonte un peu, mais cela ne dure pas. J’essai toujours de m’alimenter, mais rien ne passe. Même le liquide ne passe pas. Je n’arrive à toujours pas à avaler…..Je ne salive plus, ma bouche est sèche, c’est vraiment désagréable…..

Au ¾ de la descente, Frederic B. me passe à son tour. On échange nos sensations. Lui n’est pas mieux que moi, sa tendinite contractée sur le parcours, le fait boiter. Après les passages de cordes, je commence à entrevoir Dourbies. Le moral n’est pas encore trop atteint. J’essai de garder Fred en point de mire, sa vitesse de progression n’est pas beaucoup plus élevé que la mienne. Il me distance malgré tout. Peu avant Trèves, je reviens sur lui. Malgré ma difficulté passagère, je prends soin de continuer mon reportage photos.
A l’entrée de Trèves, sur la droite, se dresse une grotte : la grotte St Firmin.
La cloche est encore là, la même qu’à Sauclières et Dourbies.

Trèves, 13h30, 46 kms au compteur, 8h00 de course, 2mn d’arrêt. 2 morceaux de pain avec du fromage, de l’eau pétillante, mais cela ne passe pas. Je n’arrive toujours pas à déglutir.
Je refais le plein d’eau, un bidon d’eau plate, un bidon eau plate/gazeuse….. Je ne reste pas au ravitaillement afin d’éviter de gamberger et de ne pas pouvoir repartir.
La « bête » n’est vraiment pas top.
Je monte maintenant vers la Roucarie tant bien que mal, « plutôt tant mal que bien ». Toujours le même problème, toujours pas moyen de boire ou de m’alimenter. Les maux d’estomac me reprennent peu avant le sommet, j’essai de vomir à plusieurs reprise mais en vain…..Je repars, petite vitesse et grand doucement….Fred Furic me passe après le sommet. Quelques temps après c’est Remy qui me passe à son tour, après quelques échanges, il repart en petite foulée. Il semble qu’Eugène ne soit pas au mieux, il est entre Trèves et moi….L’an dernier, Eugène m’avait rejoint sur le Causse. Déjà en 2005, j’avais eu un gros coup de moins bien à partir de Trèves. Une seule pensée me trotte à ce moment là dans la tête, trouver un coin abrité et me refaire une santé. Pendant toute la traversée du Causse j’ai ce mantra….A force de chercher ce coin que je ne trouve pas, la descente vers St Sulpice est là. Hé bien ce n’est pas là que je m’arrêterais…On verra au prochain ravito. Le moral revient tout doucement. St Sulpice est maintenant en vue.

St Sulpice Trèves, 15h15, 55kms au compteur, 9h45 de course, 30mn d’arrêt. Je décide de m’arrêter 30mn afin de me refaire une santé. Les sensations reviennent peu çà peu…..Tartines de roquefort/eau gazeuse et un peu de repos au soleil me retape.
A 15h45 tapante, je repars, ma vitesse n’est pas top, mais j’avance, je ne fais quasiment plus doubler….Les mauvaises pensées que j’ai eu entre Trèves et St Sulpice se sont évanouies. Reste maintenant 2 petites bosses, et la montée du Roc Nantais.
Au fur et à mesure que je progresse, je vais de mieux en mieux. 1h45 plus tard, je suis au sommet du Roc Nantais. J’attends avec impatience le moment ou la voix du speaker se fera entendre, cela annoncera la dernière descente. Ca y est, je perçois la musique, j’attaque la dernière descente, et me tire la bourre avec un concurrent. Coup de klaxon pour doubler ceux qui vont plus lentement, et nous voilà presque en bas. En voulant s’arrêter brusquement le long du muret, ce concurrent fait se détacher un bloc de rocher, et réussit à le stopper avec sa jambe. Avec 2 autre concurrents, nous réussissons à le mettre sur le coté. Le pire a été évité. La fin du chemin, je tourne à gauche pour rejoindre la route, il commence a y avoir du monde, le talus, le pont, il y a de plus en plus de monde, je tourne à droite, dernier plongeon avant de remonter brusquement, même coup de « cul » que notre montée du barrage, je m’arrache. Derniers hectomètres, j’aperçois Jean-Luc qui m’encourage, je me recoiffe pour passer la ligne. Ca y est, l’arche de la délivrance est là.
J’ai la gorge serrée, les émotions m’envahissent lorsque je passe l’arrivée après 12h29mn28’’ de course.
Ce fut encore une belle aventure malgré mes 5 heures de « galère »…je positive maintenant sur le fait que sans m’alimenter pendant plusieurs heures la « bête » tient.

Prêt à revenir tenter le parcours l’année prochaine ???

Oui, très certainement………et à plusieurs comme cette année!!!!!!!!!!!!

1 commentaire

Commentaire de BENIBENI posté le 17-12-2006 à 14:32:00

Salut, c'est une course hors norme qur je referais l'année prochaine ! Ton aventure est palisant car même su tu en as chier pendant 5 heures tu en ressort avec une super impression et surtout plein de souvenir (de toute façon si on en baverai pas autant, la course n'aurai peut être plus d'interêt)
Tchao et aux Templiers de l'année prochaine !

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