L'auteur : Sony5478
La course : SaintéLyon
Date : 3/12/2022
Lieu : St étienne (Loire)
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Distance : 78km
Objectif : Se dépenser
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« P’tit » récit de ma 4ieme SaintéLyon :
Il y a 5 semaines, j’avais pris une bonne claque sur les Templiers alors que j’avais bien cartonné sur le Marathon de Lyon début Octobre. Passons… Je me suis donc réinscrit sur la célèbre SaintéLyon, la course qui clôture mon année CAP depuis 2018, histoire de ne pas rester sur ce souvenir des Templiers 2022. Tous les ans, on se dit que c’est la dernière SaintéLyon, parce que la météo est toujours pourrie, il fait nuit, il fait froid, on n’y voit rien etc… bref, mais pourquoi faire cette course… autant rester au chaud. Pourtant, j’y retourne… je l’aime bien cette course pas très loin de la maison. Et puis bon, après les météos dantesques en 2018 et 2019, la pluie/neige en 2021, je vais bien arriver à faire une SaintéLyon au sec !
Les 5 semaines d’entrainement depuis les Templiers auront été longues, trop longues. J’ai perdu l’élan que j’avais, plus très motivé, il fait froid, il fait nuit, le gout amer des Templiers reste, fatigué, un peu malade, quelques douleurs à droites, à gauche... Mais j’ai tenu quand même globalement le volume kilométrique hebdo en me forçant, parce que sans ca, je sais que la SaintéLyon peut être un long chemin de croix comme ce que j’ai connu en 2018… cela peut être pire que les templiers, le froid et la nuit venant tout achever.
La grosse forme disparue, je ne veux surtout pas revivre une course comme les Templiers. Donc cette SaintéLyon, je veux y aller en mode régulier, sans forcer pour essayer de bien finir et prendre du plaisir… promis. Pas d’objectif chrono lol…
L'avant Course:
Comme d’habitude, la course ne commence pas à 23h30 le samedi. Elle commence à partir du moment où je vais chercher le dossard le vendredi midi. On prend la température, l'atmosphère à la Hall Tony Garnier.
Le samedi fin d’aprem, le périple commence pour rejoindre le départ. Oui, parce que mine de rien, c'est vraiment là que la course commence. Surtout que cette année… grève SNCF lol… petit stress de ne jamais voir la ligne de départ. Comme d’habitude, 20min de TER, 10min de métro puis 45min de TER, tout s’est bien passé ouf… Et j’ai rejoint un collègue que j’avais rencontré par hasard sur la ligne de départ en 2019 et avec qui je fais la course depuis. Lui semble plus en forme que moi cette année, on va essayer de partir ensemble et on verra.
A la Hall des expo de Sainté, l’organisation est maintenant bien meilleure depuis l’année dernière. On ne sort plus sur la ligne de départ à 21h30 pour être bien placé et se les geler pendant 2h. On attend au chaud et 30min avant le départ, ils ouvrent les portes. Cette année, je suis sas Performance, donc départ devant, pas besoin de jouer des coudes pour se placer. C’est cool. 23h00, nous voilà sur la ligne de départ. Il ne pleut pas, tout va bien. Juste les pieds gelés d’attendre :D
23h30… départ… ah non… Visiblement une voiture qui bloque le passage sur le parcours… départ retardé (Surement un coup des écolo encore :D). Finalement, on ne part qu’à 23h54, autant de temps à se les cailler en plus, et il commence à pleuvoir… super... Ca commence bien.
Départ --> Saint-Christo (17km - 1h33)
Et c’est parti ! Les premiers km sont roulants. Je reste avec mon collègue. Ca part vite comme d’habitude… trop vite… comme d’habitude, mais c’est bien de se placer correctement sur les premiers km. On est sur du 4’30/km. Assez vite, km5 je dis à mon collègue, ne m’attends pas, je vais ralentir sinon ca va pas le faire… Il me sème et je ne le reverrai plus, mais pas grave, je tiens à mon plan d’y aller molo. Je reviens donc à un rythme plus tranquille. Il pleut un peu mais ca va et cette partie est encore pas mal sur du bitume. En arrivant au ravito, je prends un morceau de banane et zou, 30s chrono. Je suis bien.
Saint-Christo --> Sainte-Catherine: (31km - 3h08)
Là, comme d’habitude, ca se complique un peu. Il pleut pas mal et les chemins sont de plus en plus boueux, ca glisse bien par endroit. Les gants sont trempés mais je n’ai pas froid. J'enchaine les km. J’arrive à garder les pieds au sec à peu près. C’est déjà ca. On est en plein milieu de la nuit et surtout, on n’y voit plus à 2m, gros brouillard pluvieux merdique, on voit à peine là où on pose les pieds, pas super agréable… Ca c’est la SaintéLyon. Une petite gamelle en passant dans une descente, pas de bobo, juste plein de boue sur le derrière, les gants sales. Ca va, je ne subis pas trop, il faut continuer. On est dans la course « d’attente ».
Sainte-Catherine --> Saint-Genou (44km - 4h52) --> Soucieu (55km - 6h14)
Comme au premier ravito, à Sainte-Catherine, je prends un morceau de banane, un saucisson (Oui, c’est bon ca :D), rempli une flasque vide et on repart pour pas refroidir, 2min chrono. Je passe devant les bus qui sont là pour rapatrier les abandons. Il y en a généralement beaucoup à Sainte-Catherine (alors que la course n’a pas encore vraiment commencé en fait :D). Ces bus nous regardent tels des petits diables « Venez, Venez, pourquoi courir, on est tellement mieux à l’intérieur, il fait chaud ». Non mais oh, même pas en rêve !
Le terrain devient vraiment plus humide et hyper glissant. Il s’est arrêté de pleuvoir mais le terrain a été complètement labouré par les coureurs de la SaintExpress qui partent eux de Sainte-Catherine, et on n’y voit toujours que dalle avec ce foutu brouillard. Le parcours est un vrai champ de patate, les descentes se font tout doucement par endroit, je regrette de ne pas avoir pris mes trails avec gros crampons là… une chute de plus, des frayeurs, bref c’est compliqué. Milieu de nuit, petite baisse de régime, fatigue mais j’arrive à maintenir les pieds chauds en courant le plus possible (les mains presque aussi…). C’est le cœur de la saintélyon. Je sais que si je passe ca et que j’arrive à soucieux, c’est bon, après le terrain est plus facile. Donc tranquille, on avance.
A saint-Genou, je m'arrête à peine, un peu d’eau, et je repars. Jusqu’à maintenant, les 3 ravitos sont en extérieur, avec des tentes. Donc au froid. Il ne faut pas s’arrêter longtemps sous peine de refroidir. Direction Soucieux. Là, purée, le terrain en forêt est une vraie piste de ski boueuse… la misère, compliqué de courir là-dedans sans tomber… Certains plus braves y allaient franco, je ne sais pas comment. Bon vu l’état de leur arrière, j’imagine qu’ils ont pris des gamelles aussi :D. Et évidement, à un moment donné, je m’écarte légèrement pour laisser passer des coureurs, mon pied droit glisse, je perds mes appuis, mon genou droit se met en portefeuille et craque un pti coup, et énorme douleur sous l’épaule gauche en voulant me rattraper, comme un muscle déchiré. Aie aie aie… Je peine à me relever, je repars doucement, difficile de faire le mouvement de va et vient sur le bras gauche… le genou droit à l’air ok. Là, je me dit que ma course a peut-être basculé. J’imagine un peu tous les scénarios, du tout va bien, à l’abandon. Compliqué, mais j’en ai vu d’autres… donc je repars. La douleur sous l’épaule fait mal, je serre les dents et petit à petit, après quelques km, ca s’estompe, comme si c’était une grosse crispation qui se détendait petit à petit. Ouf ! Dur dur cette partie jusqu’à Soucieux. A postériori, en comparant avec l’année dernière, je vois que j’ai perdu 30min sur cette grosse portion alors que je n’étais pas trop mal jusque-là. Je suis plutôt dans les temps de celle de 2019.
Soucieu --> Chaponost (66km - 7h28)
Arrivée à Soucieu. Le brouillard commence enfin à disparaitre, on se rapproche de Lyon. On y voit enfin à plus de 2M devant soi… et enfin un gymnase au chaud. Là, je sais que le plus dur est fait niveau difficultés du parcours, mais les 23km restant sont assez roulants, même si quelques passages sont encore merdiques. Les perf se jouent souvent sur cette dernière partie, si tu en as encore dans les jambes, tu peux casser le chrono, sinon, tu perds énormément de temps. Ravito express encore en 2min et c’est reparti. Je suis plutôt bien, et un peu soulagé que la partie compliquée soit terminée. Parce que bon, j’aime le trail, mais la boue casse gueule, bof quoi. Je repars de soucieux en me disant que je vais appuyer maintenant. Je commence à calculer quel chrono je peux faire, je n’arrive pas à m’en empêcher :D. J’avais dit que je ne regarderais pas le chrono… Je me rends compte que je risque d’être juste pour le
Chaponost --> Arrivée (78km - 8h54) – 397ieme
Arrivé à Chaponost, top. Je suis toujours assez bien. Au final, je n’ai pas vraiment eu de grosse galère depuis le début. Et je sais que là, c'est quasi fini. Il n’y a presque plus que de la route. Une p’tite banane, un saucisson et c’est reparti en 2min. Il me reste donc 1h32 pour finir les 12 derniers km pour être sous les 9h.
On arrive à la fameuse montée des aqueducs. 1km de grosse montée. En haut, on bifurque vers une petite descente, et je vois le panneau 5km restants, ca sent bon la fin là ! Humm, je ne suis pas trop mal, un peu mal partout mais je sens que j’ai encore pas mal de forces … et si hum… et si j’y allais à fond maintenant ? Allez, ca se tente, à ce moment, je débranche littéralement le cerveau, j’oublie les douleurs, et je me mets en mode Kamikaze :D. A fond !
Sur ces 5 derniers km, je redouble bien une bonne trentaine de coureurs qui m’avaient doublés, à fond les ballons. Ils ont dû se dire « mais il fait quoi lui, il n’avançait pas tout à l’heure, et là il sprint, n’importe quoi » :D. C’est toujours génial de terminer des courses à fond et pas en PLS. Ca laisse une bonne image de la course. Je débarque sur les hauteurs de Sainte-Foy-lès-Lyon, et dévale les escaliers 2 marches par 2 marches pour atteindre le Rhône. Il reste 2 km quasi plats jusqu’à la Hall Tony Garnier. A fond A fond A fond. Je suis sur du 4’30-4’50/km sur ces 5 derniers km.
Et c’est terminé. Je passe l’arche en 8h54. Content d’avoir fait moins de 9h et d’avoir globalement maitrisé ma course sans avoir subi. Moins bien que l’année dernière comme je m’en doutais (j’avais mis 8h08 – 106ieme…), mais pas si mal pour terminer l’année 2022. Quasi le même chrono qu’en 2019.
4ieme SaintéLyon de faite, encore une météo bien pourrie… L’année prochain j’y retourne, il fera forcément beau :D. Comme ces dernières années, la clé de cette course, c’est d’arriver à courir tout du long. Sinon, c’est foutu, on chope froid, les pieds gelés et on galère.
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