L'auteur : frankek
La course : L'Echappée Belle - Intégrale - 149 km
Date : 19/8/2022
Lieu : Vizille (Isère)
Affichage : 1904 vues
Distance : 149km
Objectif : Terminer
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Retour sur cette aventure de l'Echappée Belle 2022.
Cela faisait quelques années que j'avais en ligne de mire cet ultra de Belledonne. J'avais entendu beaucoup de bien sur cet ultra. Et surtout la difficulté de finir la course tant le parcours est technique et usant pour l'organisme.
Depuis octobre 2021, je me suis préparé tranquillement pour être enfin prêt le jour J. J'ai passé l'année à courir et rouler sans faire de course de préparation en 2022, comme j'ai maintenant l'habitude de faire. Plus trop motivé pour la compétition.Un bel ultra par an suffise à ma « vielle carcasse »...
Je suis arrivé frais et reposé après deux semaines de vacances en Suisse dans l'Oberland et le Valais.
Arrivés sur les lieux le jeudi en fin d 'après midi pour prendre la température, nous filons à l'hôtel de Claix.
C'est marrant, le monde est petit. En effet, je revois Thomas (Thomas74 sur kikourou) qui est un ancien collègue de Haute-Savoie à Valleiry il y a 10 ans déjà. Lui aussi est présent sur l'intégrale.
5h30 vendredi matin.
Il pleut déjà ! Je pars dans la 2ème vague. Le départ est donné sans beaucoup d'ambiance et c'est bien dommage.
Comme d'habitude je démarre tranquillement. Je suis toujours étonné de voir la vitesse de certains coureurs en ce début de course. Ca ventile fort dès la 1ère montée en direction du foyer ski de fond Arselle.
Les conditions sont délicates pour un début de course. Je suis bien couvert mais vite trempé car il pleut de plus en plus. Ne pas s'affoler, gestion, gestion sont les consignes de cet ultra pour mener sa barque à bon port....
Je suis dans ma bulle, après avoir vu Laurine sur le plateau d'Arselle et je file toujours sous les averses. Le brouillard est de la partie ; quand nous sommes sur les crêtes, le vent est là pour nous fouetter le visage.
Sur cette première partie de course je retrouve souvent Thomas74. Il me double, je le double.... bref jusqu'au ravito du Pleynet nous ferons un bout de chemin ensemble.
Les montées sont raides et que dire des descentes. Elles sont délicates avec la pluie et le passage des coureurs. Je suis toujours bien, relax. Les montées tout doux et dès que le terrain le permet je relance la machine.
Laurine est toujours là. Elle a bien du courage car pour les accompagnateurs c'est loin d’être facile pour faire l'assistance.
J’arrive en fin de journée à la base de vie du Pleynet sans trop de souci. Je me change pour passer la nuit bien couvert. Le mauvais temps à fait pas mal de dégâts. Il fallait être vigilant pour éviter les petits bobos. Je mange un peu et boit une soupe bien salée qui me requinquera à chaque ravito.
J’apprends qu'on zappe le col de Moretan. C'est pas bien grave. En montagne il faut rester humble. La sécurité avant tout. On enchaîne les montées, les descentes, les cailloux bref tout cela devient fatiguant à la longue. Mais j’avance bien.
Les kilomètres passent assez vite. Je monte doucement mais j'arrive toujours à bien relancer dans les descentes malgré les cailloux encore une fois.
Au Gleyzin, je retrouve Laurine qui est venue avec la navette. Je ne reste pas longtemps. Je vais la revoir à Super Collet où elle m'attendra dans le froid.
Jusqu'à maintenant tout allait bien malgré la fatigue, les jambes sont toujours bonnes. Sur la portion Super Collet – Refuge des Férices, je vais connaître un coup de mou. Comme à mon habitude je laisse passer l'orage. L'ultra c'est de la gestion, alors je vais tranquille même si c'est dur .
J'arrive au refuge et comme par magie ça repart. Par contre pour aller chercher Val Pelouse c'est long, très long.
Je serai même arrêté par un coureur du Duo des Cimes. Son coéquipier sera hélitreuillé par le PGHM. Verdict : genou en vrac. Je repars de plus belle sur un sentier plus roulant jusqu'à Val-Pelouse.
Val-Pelouse est enfin là ! Je me change car le soleil est enfin sorti dans la matinée. Maintenant il me faut aller chercher le Bourget-en Huile. Cette portion est longue aussi. Il faut se remobiliser pour relancer. Tout la crête du Chat est belle avec le soleil. Après le vendredi pourri sans vue ça fait du bien de voir loin.
J'entame la longue descente sur le Bourget. Je descend encore bien en cette fin de course. Enfin en bas, je retrouve Laurine accompagnée de Bruno et Maëlle. C'est tout bon pour moi. Encore une dernière montée plutôt facile et place à la grosse descente jusqu à Aiguebelle. J'avance bien malgré la fatigue.
A 17h40 je franchis la ligne d'arrivée en 36h13mn. Je fais sonner la cloche tout heureux d'avoir réussi cet ultra.
Avec le recul, je m'aperçois que j'ai bien géré cet ultra : partir doucement, être à l'écoute de ses sensations, gérer au mieux les petits bobos et arriver sans être trop cassé.
Merci à ma moitié.
Merci à tous mes proches pour vos encouragements.
Et un grand merci aux bénévoles et à l’équipe de L Échappée Belle car ce fût loin d'être évident avec ce temps.
Encore Merci à vous de nous faire vivre des aventures comme celle-là.
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1 commentaire
Commentaire de Thomas74 posté le 04-09-2022 à 10:55:28
Sympa ce récit. A une prochaine fois peut-être.
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