L'auteur : christine06
La course : Ultra Trail des Balcons d'Azur - 79 km
Date : 17/4/2022
Lieu : Mandelieu La Napoule (Alpes-Maritimes)
Affichage : 1115 vues
Distance : 79km
Objectif : Pas d'objectif
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79 kms, 3500 mètres de dénivelé
C'est notre deuxième participation à Brice, mon mari, et moi à cette magnifique course, après avoir fait trois fois le 47 kms.
Le nombre de coureurs est très limité, à peine 250 inscrits, beaucoup moins de participants au final.
Et tout se passe dans le "splendissime" massif de l'Esterel.
C'est l'une de mes courses préférées, pas forcément la plus facile, car il faut beaucoup courir.
La montée la plus longue fait 450 mètres de dénivelé. Ce qui n'est vraiment pas énorme. En revanche il y en a beaucoup, et il faut relancer en permanence.
Les points positifs de la course :
Ultra Trail des Balcons d'Azur
Les points négatifs
La roche de l'Esterel
La course
Dimanche matin, jour de la course, le réveil sonne à 3h00 pour un départ de la course à 5h. Cette fois-ci nous avons fait le choix de prendre une chambre d'hôtel pour ne pas nous lever encore plus tôt (nous venons de Nice). Nous étions censés diner avec des amis, une copine est inscrite sur le 47 kms, mais le réveil à 3h du matin nous a convaincus de la nécessité de nous coucher le plus tôt possible. La nuit a été courte mais bonne et le matin je suis relativement en forme. je dis relativement car je souffre beaucoup du dos depuis un mois. Jusqu'au matin de la course je n'étais pas certaine de prendre le départ. Petite anecdote, j'avais tellement peur de me bloquer le dos, que j'ai mis du produit chauffant dans le dos (ce qui ne sert à rien, je suis d'accord, étant donné que ce produit est destiné à chauffer les muscles), au bout d'une heure, j'avais le dos en feu, je n'ai jamais autant transpiré à 6 h du matin !
La course s'étire rapidement, je crois que nous sommes à peine 200 partants. Avec une alternance de montées pas trop techniques ni difficiles, et descentes jusqu'au premier ravitaillement du 16ème kilomètre au col de Notre Dame. Le jour se lève au bout d'1,5 h de course, et on peut enlever les frontales. C'est censé être un ravitaillement liquide, il y aura de tout, y compris des croissants !! Et une bonne humeur incroyable des bénévoles, un ravitaillement de folie !
On attaque ensuite une montée, le prochain ravitaillement est au kilomètre 31.
Je parle souvent des ravitaillements durant mes compte rendu de course, parce que c'est le meilleur moyen je trouve de "découper" une course. C'est compliqué de partir pour 80 ou 100 kms psychologiquement. Je ne pars jamais pour 80 kilomètres, je découpe la course en fonction des ravitaillements. Sur celle-ci, les ravitaillements sont au 16ème, 31ème, 41ème, 56ème et 67ème kilomètre. Je pars pour 16 kms, puis une deuxième étape de 15 kms pour arriver à 31, puis 10 pour arriver à 41 etc. Je pense rarement au kilométrage global de la course, sauf quand j'ai dépassé la moitié, ou là je me dis que je suis en train de rentrer :-)
Je ne suis pas une coureuse très rapide, j'évite donc de rester trop longtemps aux ravitaillements, en général je ne m'assois pas, je recharge mes flasques en premier, histoire de ne pas oublier de le faire, avec la fatigue ça peut arriver. Ensuite je bois, puis je mange et je repars. J'essaie de respecter toujours le même ordre, ce n'est pas de la "maniaquerie", c'est juste que la fatigue peut faire oublier les gestes les plus élémentaires. Certaines personnes ont des gestion de course totalement différentes. Elles sont beaucoup plus rapides, mais restent beaucoup plus longtemps aux ravitaillements, s'assoient ou s'allongent, au final on fait la course au même rythme.
La course se passe bien, je cours avec Brice, on avance bien. Il ne fait pas encore trop chaud, même si on s'aperçoit très vite que les nuages prévus ne seront en fait pas là et qu'il va donc faire chaud !
Je me souviens très bien du parcours entre le 16ème et le 31ème kilomètre, mais pas pour des raisons très positives. On a en effet une longue portion de route à parcourir, je dirais 3 kms, durant lesquels il faut absolument courir si on ne veut pas perdre de temps, ça parait interminable avant l'arrivée au ravitaillement du 31ème kilomètre qui est à Agay.
On est à ce moment là sur la boucle spécifique au 80, le parcours du 47 ne passe pas par là.
Ce n'est pas la partie de la course la plus belle, pas mal de bitume, de la ville, rien à voir avec le reste du parcours (la grosse partie heureusement) qui se trouve vraiment dans l'Esterel, mais ça passe bien quand même. Jusqu'à présent, je mange et je bois très régulièrement, avec un rituel que je me force à respecter à chaque ravitaillement, 1 verre d'eau plate, 1 verre de Saint Yorre et 1 verre de coca, plus du fromage, de la charcuterie, des bananes et du pain d'épice.
Entre le 41ème kilomètre et le 51ème, je vais avoir un très très gros passage à vide. Il faut dire que l'on fait une boucle, on part du ravitaillement du 41 et on y repasse 10 kms plus loin. Psychologiquement, ça ne passe pas, je vais mettre 2h à faire ces 10 kms, au ralenti total. J'ai l'impression de tourner en rond. Il faut préciser que cette partie n'est pas non plus vraiment roulante, alternance de montées et descentes cassantes et techniques. Par contre la vue est magnifique tout le long. Nous croisons énormément de randonneurs, avec lesquels j'échange un mot à chaque fois, ça me fait du bien, ça m'évite de gamberger, ils sont frais et souriants et nous encouragent.
Nous n'étions pas censés avoir un ravitaillement avant le kilomètre 56, heureusement ils n'avaient pas démonté le ravitaillement du 41 et Brice a pu recharger en eau en repassant devant au km 51.... parce que évidemment il était parti avec juste 2 flasques, impensable pour courir 3h en pleine chaleur !! Quel touriste celui là 😆
Je récupère un peu mais je suis quand même nettement plus entamée qu'au début de la course, comme d'habitude, je subis la chaleur sans pouvoir rien faire, je commence à moins boire, à moins manger, et ça a une incidence directe sur ma forme physique. Mais je sais aussi, que cette sensation de yoyo durant une course est normale. Et je vois surtout que malgré tout j'avance à peu près normalement.
Je n'ai pas beaucoup de souvenir du ravito du 56ème, je devais vraiment ne pas être en forme. Je me souviens m'être forcée à boire et à manger. Je subis moins la course, je profite d'avantage du paysage, un peu trop même étant donné le nombre de fois où j'ai frôlé la chute de peu. C'est durant cette portion de la course que l'on attaque les grues. La partie "escalade" de la course. C'est difficile de le faire à ce stade, c'est très raide, il faut s'aider des mains, mais pas très long, et je continue à avancer pas trop mal.
Une fois les Grues passées, on redescend vers Théoule en alternant montées et descentes, ça casse bien, c'est de plus en plus difficile de relancer après une montée mais on commence à sentir que ça va être la fin. C'est toujours sympa d'arriver à Théoule, il y a du monde sur la plage, Brice commence à me parler de bière. Ca sent la fin, mais ce n'est pas la fin....
Alors que depuis Théoule on voit quasiment l'arrivée, il faut refaire une dernière boucle de 12 kms avec une dernière montée, une longue descente cadeau sur une piste de 4x4 sur laquelle il est facile de courir (il faut absolument garder un peu de force pour cette longue descente parce que c'est tellement dommage de la faire en marchant), puis une longue descente vers le hangar à bateaux plus cassante cette fois-ci, et ensuite 1,5 kms avant d'arriver à Mandelieu.
Depuis le kilomètre 56, je me sens à nouveau bien, j'avance correctement, mais Brice par contre a de gros problèmes de dos et l'on fait des arrêts fréquents. Malgré cela on boucle nos 79 kms avec le même chrono qu'il y a 3 ans, et la sensation d'avoir fait une bonne course. Un petit podium catégorie au passage, ça fait toujours plaisir, et une soirée pizza avec nos amis du 47 pour débriefer de la course !
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1 commentaire
Commentaire de banditblue29 posté le 23-04-2022 à 21:54:32
Bravo pour la balade :-).
Les paysages valent bien l'effort consenti.
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