Communauté des sports d'endurance

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau numéro du magazine Star & Trail (S&T pour les intimes), votre mensuel des champions du sport le plus stylé de l’univers. Ce mois-ci, nous voulions évidemment interviewer l’immense François D’Haene pour revenir sur sa quatrième victoire à l’UTMB. Malheureusement, le service de propagande communication de Salomon s’est interposé et nous avons dû composer autrement. C’est donc Xavier J, plus tout jeune espoir du trail lyonnais, et que nous avions découvert sur le blog de l’Ultra Trail du Mont Rose, qui s’est prêté à notre jeu de questions-réponses. Revivons cette épopée ensemble…

 

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[S&T] Bonjour Xavier et merci de nous recevoir. Tu es fraichement revenu de Suisse après ta participation à l’UTMR. D’après des sources proches du dossier, il semblerait que c’est Lizzy Hawker elle-même qui t’a demandé de participer. C’était pour assurer un plateau élite de qualité j’imagine ?

[XJ] Salut, alors non pas vraiment, en fait j’ai juste gagné un tirage au sort sur Kikourou, je n’avais jamais vraiment entendu parler de cette course avant, et je doute que Lizzy connaisse quoi que ce soit sur moi.

[S&T] Ce n’est pas grave, gagner un tirage au sort, c’est toujours une victoire, c’est ce qu’on cherche chez S&T.

[XJ] En fait je n’ai pas vraiment gagné, à la base c’est ceb_jab qui avait le dossard mais qui l’a refusé car il n’était finalement pas disponible. Moi j’étais le plan B.

[S&T] Ça m’embête… Il faudrait vraiment que tu aies gagné un truc dans ta vie, c’est important pour nos lecteurs de pouvoir s’identifier à des guerriers, des héros des temps modernes. La plupart de nos abonnés sont également adeptes de Koh-Lanta, tu vois. Donc même si c’est une victoire sur le 8 km du trail des grillons albinos, on prend.

[XJ] Aïe, non, vraiment, mon palmarès est vierge. C’est un peu hors sujet mais y’a bien ce concours de tir à l’arc quand j’étais en colo à 9 ans…

[S&T] C’est bon ça ! Voilà qui t’assure une place de premier rang auprès de tous les fans de S&T ! Mais revenons à la course : on t’a vu affuté comme un porcelet sur la ligne de départ. Comment s’est passée ta prépa ?

[XJ] J’ai fait l’Ut4M mi-juillet qui m’avait vraiment épuisé. J’ai eu du mal à récupérer, et puis ensuite il y a eu les vacances d’été. Je ne me suis pas entrainé, et avec une hygiène de vie assez discutable, j’ai pris 7 kilos en 7 semaines… Bref, c’était pas la grande forme.

[S&T] Tu as pu quand même assurer une diététique digne de ce nom en arrivant sur place ?

[XJ] Même pas ! Je pensais qu’on aurait un petit déj’ avec notre logement, mais en fait non, et je n’avais rien prévu. Donc le matin avant la course, j’ai grignoté quelques fruits secs de mes réserves, et mon compagnon de chambrée m’a filé son paquet de « palmiers », tu sais, ces biscuits hyper sucrés. J’en ai mangé deux et j’ai fait une crise d’hyperglycémie.

[S&T] Ok, tu n’étais pas dans des conditions optimales si je comprends bien et cela a pesé sur la course. A quel moment as-tu senti que la victoire t’échappait ?

[XJ] Assez rapidement en fait. Après le départ de la course, il y a une longue ligne droite en descente. J’avais fait environ cent mètres, et à la faveur de cette descente, j’ai vu que les premiers étaient déjà deux cent mètres plus loin. J’ai bien senti que ce n’était pas bon signe.

[S&T] Quel dommage… Néanmoins, tu as réussi à rester mobilisé pour la suite, à l’inverse de ton homologue Xavier Thévenard sur la course de quartier de Chamonix, qui a abandonné en prétextant un covid et une maladie de Lyme, rien que ça. On en déduit à juste titre que tu es plus costaud que lui. Tu peux nous en dire plus sur la suite ?

[XJ] Dans les premiers kilomètres, je me suis retrouvé avec Jazz, qui vient également de Lyon. On avançait à un bon rythme, on était sereins, on a commencé à discuter mais on s’est déconcentrés, et du coup on a loupé une bifurcation. Heureusement, un gars derrière nous a alpagué de sa belle voix chantante en Allemand.

[S&T] Mais vous avez quand même perdu du temps. Ça a eu un impact sur ton résultat selon toi ?

[XJ] Bah on a dû faire cinquante mètres en trop.

[S&T] Et voilà, à ce niveau-là c’est le genre de détail qui ne pardonne pas quand on vise le podium ! Y’a-t-il eu d’autres incidents sur la suite du parcours ?

[XJ] En effet. On a poursuivi avec Jazz jusqu’en bas, à Saint Niklaus, puis on a attaqué la montée vers Jungen. Les sentiers étaient très agréables, ce n’était pas très technique mais il y avait de beaux passages en balcon. Avec la lumière du matin, les sommets et les glaciers qui commençaient à se montrer, on s’est régalés. Quelques kilomètres après, on est passés dans un tunnel creusé à même la roche. C’était assez bas de plafond, aucun souci quand tu fais ma taille, mais Jazz a heurté un rocher en sortant et s’est ouvert le cuir chevelu ! Ça s’est mis à bien saigner, j’étais vachement embêté.

[S&T] On comprend bien, tu as été obligé de lui venir en aide.

[XJ] Au début je voulais le laisser là, mais il y avait d’autres concurrents derrière, ils m’auraient certainement dénoncé pour « non-assistance à traileur en danger ». Les Suisse-Allemands, tu sais, ils sont assez à cheval sur les règles. Et puis Jazz m’avait payé le resto la veille au soir, je me sentais vaguement redevable, ou un truc du genre.

[S&T] C’est beau cette fraternité entre coureurs ! Vous avez pu rafistoler la victime ?

[XJ] Oui, avec une coureuse on a bricolé tant bien que mal un bandage pour stopper le saignement, et on est repartis tranquillement pour faire la descente jusqu’au ravitaillement de Törbel.

[S&T] Mais malheureusement cet accident t’a encore fait perdre de précieuses minutes, c’est le top 5 qui s’est envolé. J’imagine que tu as dû faire un ravito express à Törbel, pour essayer de gratter un peu de temps afin de compenser ?

[XJ] Non parce qu’il y avait de la pizza et plein d’autres trucs super bons à manger. De la pizza sur une course, j’avais jamais vu ça ! Du coup j’ai encore pris un kilo… J’étais tellement gras que j’ai pu me laisser rouler jusqu’au point le plus bas de la course, à proximité de Visp. Le soleil cognait fort, j’étais dans un fond de vallon sans la moindre brise, c’était un four. Et c’est là que commence l’un des points clés de l’UTMR, avec la montée de 1600 mètres positifs jusqu’à Gibidumpass.

[S&T] Sur le profil, cette portion fait vraiment peur. Tu nous confirmes que c’est conforme à ce qu’on imagine ?

[XJ] Ouais c’est clair ! En plus avec mes kilos en trop j’avais l’impression de trainer une charrette. Heureusement, il y a le petit ravito de Vispterminen vers le premier tier, ça a été l’occasion de faire une pause.

[S&T] Et ça a été terminen pour Jazz.

[XJ] C’est ça, je ne l’ai appris que plus tard car il était un peu derrière moi, mais il a été héliporté jusqu’à l’hôpital le plus proche pour faire des examens.

[S&T] Plus de peur que de mal finalement, les médecins n’ont rien trouvé de grave. Qu’en est-il des deux tiers restants de l’ascension ?

[XJ] Je n’ai plus trop de souvenirs de cette section, juste certains passages dans les bois très raides et une fin un peu rocailleuse. Ce dont je me souviens, c’est que c’était un vrai soulagement d’en venir enfin à bout.

[S&T] Passons donc à la suite, le terrain est plus facile jusqu’à Gspon, c’est bien ça ?

[XJ] Oui, ça déroule plutôt bien, cependant avec cinquante bornes dans les pattes, ça commençait à tirer un peu. Mais avec le sac d’allègement, j’allai pouvoir changer de vêtements et de chaussures, ça fait toujours plaisir.

[S&T] Les ravitaillements étaient-ils tous aussi fournis que celui de Törbel ? Tu as pu trouver tout ce qu’il te fallait ?

[XJ] C’était moins gargantuesque mais il y avait de quoi faire. En revanche, impossible de mettre la main sur un gel artichaut-anchois-génépi, c’est pourtant pas trop demander.

[S&T] Comment peut-on viser une perf’ sans un minimum de ressources élémentaires ? C’est sans aucun doute cette alimentation carencée qui t’éjecte du top 10.

[XJ] Je crois que le top 10 était déjà loin...

[S&T] Et sur la seconde partie de l’itinéraire, la course bascule dans une autre dimension…

[XJ] C’est exactement ça. Déjà, au niveau des paysages, c’est sans doute le meilleur moment : le soleil décline et offre une lumière rasante sur tous les sommets qui entourent le Mont Rose, c’est magnifique.

[S&T] C’est le côté positif, mais j’ai cru comprendre que le terrain allait aussi radicalement changer.

[XJ] Tu l’as dit ! Jusqu’à maintenant ce n’était pas très dur, voire même un peu décevant, mais ensuite les chemins deviennent réellement techniques, on ne sait pas où il faut mettre les pieds, il y a des pierres partout. C’est complètement dingue, en Haute-Savoie, d’où je viens, on aurait concassé tout ça à grands coups de bulldozers depuis déjà bien longtemps ! (NDLR : il s’emporte) Là c’est le bordel, les gars laissent trainer des cailloux dans tous les sens !

[S&T] C’est complètement fou tous ces faits de course qui jouent contre toi ! Le top 15 a irrémédiablement pris le large du coup… En tous cas on te conseille vivement de t’inscrire à l’Ecotrail de Paris l’an prochain, là-bas ils savent recevoir.

[XJ] Un trail à Paris, ça se peut ça ? Pas sûr que ce soit trop mon truc… Bref, il y a un énorme pierrier à traverser, je sors la frontale pour ne pas risquer de me faire une cheville à chaque pas, puis rejoindre la montée vers le point culminant du parcours, la cabane Weismiesshütte à 2700 mètres. Ce n’est pas très raide et pourtant j’essuie une défaillance terrible. Je suis obligé de m’arrêter pour me poser et boulotter un truc, je progresse vraiment au ralenti jusqu’à la cabane.

[S&T] Tu as pu te requinquer à ce ravito ?

[XJA] Oui, les bénévoles étaient encore aux petits oignons, comme à chaque fois depuis le début. Ils t’apportent une couverture pour te réchauffer, tout ce que tu veux pour boire et manger…

[S&T] Même des gels artichaut-anch…

[XJ] (NDLR : il coupe) Non non, pas ça… Mais une excellente soupe qui passe crème au milieu de la nuit. J’en profite aussi pour discuter, ça fait du bien de sortir de sa bulle.

[S&T] Mais toutes ces palabres te font encore perdre des places et te voilà hors du top 20.

[XJ] Peu importe, je quitte le refuge avec le moral reboosté, et je sais qu’il y a une toute petite bosse à franchir pour aborder la longue descente vers Almagelleralp. Malgré la fatigue, je progresse étonnamment rapidement et rejoins le point d’eau où je prends un thé pendant que le bénévole m’explique presque caillou par caillou (et il y en a un paquet…) l’itinéraire jusqu’au fond de vallée.

[S&T] Ses indications étaient-elles valables ?

[XJA] Non, comme toutes les indications données par tous les bénévoles sur toutes les courses du monde. J’aurais préféré qu’il me dise, par exemple, qu’une fois la vallée atteinte, il y avait quatre kilomètres de faux-plat montant sur une route atroce jusqu’à Saas Fee. Et que même une fois là-bas, il fallait encore traverser la ville pour enfin rejoindre le dernier ravitaillement solide de la course.

[S&T] Aïe, ta gestion de course a dû être complètement chamboulée par ces informations erronées. On comprend mieux pourquoi tu n’as pas pu t’accrocher au top 25.

[XJ] Je ne suis pas sûr qu’on puisse encore parler de gestion de course à ce moment-là… Je suis arrivé comme un zombie au ravitaillement, j’ai attrapé une soupe avant de m’écrouler sur une chaise. Il était minuit passé, tous les participants autour de moi semblaient assez mal en point. J’ai retrouvé David, un Suisse rencontré la veille au restaurant, avec qui on se croisait à chaque ravito : immanquablement quand j’arrivais il repartait. On a discuté un peu, lui était confiant pour la suite, en me disant qu’on serait au bercail dans trois, quatre heures gros max. Ça m’a surpris car sur mon roadbook j’avais cinq heures et des brouettes. On avait tous les deux tort, mais lui plus que moi : nous allions mettre plus de six heures pour retourner à Grächen…

[S&T] Houlà, tant que ça ?!

[XJ] Oui, ça a tourné à la purge. Quand j'ai arpenté les rues de Saas Fee, il y avait quelques groupes de jeunes qui glandaient et festoyaient. Certains sont venus me voir et m’ont tenu la jambe un moment à me poser des questions à la con. Je n’étais pas vraiment d’humeur, ça m’a encore plus mis en-dedans.

[S&T] Et ces rencontres malencontreuses t’ont fait perdre de vue le top 30 en plus.

[XJ] Il faut vraiment arrêter avec cette fixette sur le classement ! La seule chose que je voulais, c’était arriver pour aller me coucher. En plus c’était rude mentalement, mon objectif de la saison était l’Ut4M, là je n’ai pas trouvé les ressorts psychologiques pour me faire violence sur un second ultra si rapidement.

[S&T] C’est ce qu’on dit tous quand on est passé à côté d’un objectif… On sent encore beaucoup de rancœur en toi, que tu n’as pas digéré cette défaite.

[XJ] Heu… Non pas vraiment… Passons. Toujours est-il que quand j’ai enfin regagné les sentiers, c’était pour buter sur un véritable mur. Ensuite il y a une très longue traversée à flanc, à un moment on passe dans un tunnel sous une immense cascade, c’est vraiment impressionnant en nocturne. Et pour m’achever, un gros pierrier, long, que dis-je, interminable. Avec la fatigue j’ai vraiment commencé à perdre en lucidité, au point d’avoir plusieurs fois des vertiges et de perdre l’équilibre. Et franchement, à certains endroits il vaut mieux ne pas tomber, il y a moyen de faire quelques chutes pas commodes ! Même après deux nuits dehors à l’Ut4M je n’étais pas dans cet état.

[S&T] C’est courageux de la part des organisateurs de vous faire passer par là.

[XJ] Oui, encore plus pour ceux qui font les 170 bornes et qui doivent finir par ça. C’est d’autant plus vrai quand tu vois ce qu’il s’est passé à la TDS une semaine plus tôt. Par la suite, à la faveur d’une petite descente, j’ai récupéré David et on a fait la fin ensemble. Ça m’a vraiment aidé de bavarder, il était autant à l’agonie que moi.

[S&T] Plus que 400 mètres de dénivelé et c’est fini, vous touchiez au but.

[XJ] C’est ce qu’on croyait, mais déjà c’est tout dans la caillasse, avec des petits passages équipés de chaines, et surtout, une fois au sommet, il y a en fait un enchainement de plusieurs petits ressauts à franchir. On a cru qu’on n’en verrait jamais le bout, même le début de la vraie descente est compliquée, avec des petites sections câblées. Je n’ai jamais été autant soulagé de retomber sur des pistes de skis avec leurs remontées mécaniques immondes. On a finalement rejoint les hauteurs de Grächen au lever du jour. David m’a prévenu qu’il restait une micro-montée d’à peine cent mètres positifs. A ce moment-là, plus aucun neurone de mon cerveau ne fonctionnait, et je lui ai lancé un « Si on court, on peut boucler la boucle en moins de 24 heures ! ». Alors on s’est mis à courir comme des idiots, puis comme des dératés dans la descente finale. (NDLR : après vérification sur la trace GPS, ils évoluaient dans cette descente à une vitesse ébouriffante de 8 km/h…) En fait on était loin du compte, puisque nous franchirons la ligne d’arrivée vingt-quatre heures et huit minutes après s’être lancés dans l’aventure. Mais on a fini ensemble, et en trottinant, c’était vraiment cool de partager ça à deux.

[S&T] Quel dénouement, on croirait revivre l’arrivée de François D’Haene et Benoit Girondel sur la Diagonale en 2018 !

[XJ] Mouais, la comparaison est flatteuse.

[S&T] En tout cas, nous avons bien senti que sans tous ces aléas, sans tous ces coups du sort indépendants de ta volonté et de tes capacités, la victoire aurait été tienne.

[XJ] Si tu le dis…

[S&T] Au final, si tu devais faire une synthèse de cette course, qu’est-ce que tu en retiendrais ? Quels sont les points qui t’ont le plus marqués ?

[XJ] Avant tout, c’est l’atmosphère de l’événement qui m’a étonné. On est très loin de la foule du barnum, des « villages trail » et tout ce bazar. La course est très intimiste. Le matin du départ, il n’y a pas de musique et les dernières consignes sont presque chuchotées par le speaker pour ne pas réveiller le voisinage. Le revers de la médaille, c’est que tu es souvent seul avec toi-même : à part aux ravitos, il n’y a ni signaleurs ni spectateurs, il faut réussir à se motiver autrement. Par contre, pour les arrêts aux stands, l’accueil suisse est remarquable, tous les bénévoles ont été d’une gentillesse et d’une bienveillance incroyables, j’en profite pour leur adresser un grand merci. Le « parcours covid » a certainement desservi la beauté de la course, mais ce sera une excuse pour revenir et faire la boucle normale, et complète cette fois-ci ! Et bien évidemment, je tiens à remercier de tout cœur Kikourou et l’organisation pour m’avoir offert ce dossard. Vivement les prochains TASK…

[S&T] Merci beaucoup Xavier pour ces quelques mots et bonne continuation pour la suite de la saison. Dans notre prochain numéro, nous reviendrons sur la 26574^e victoire de Kilian Jornet, sur l’Ultra Pirineu. A moins que le service de propagande communication de Salomon nous en empêche, auquel cas nous aurons l’immense privilège d’accueillir Jacky, récent lauréat de la ronde des pâquerettes (sur le 13,5 km) dans le Loiret. Stay tuned!

 

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NDLR post-interview : Ironie du sort, à l’heure où nous imprimons ces pages, Xavier est devenu le fabuleux vainqueur du prestigieux Trail international des Forges ! La grande Histoire du trail ne retiendra que cette première ligne au palmarès (après le concours de tir à l'arc), et non l’anecdotique erreur de balisage qui a fait se perdre les vingt-cinq premiers concurrents, laissant à Xavier le soin de décrocher la victoire de ceux qui ne se sont pas trompés…