Communauté des sports d'endurance

Bonjour, utilisateur de KIKOUROU depuis quelques temps (mais plutôt discret), les récits que j’ai pu lire ici et là m’ont parfois incité à choisir tel ou tel course alors je me lance dans mon premier récit de course… alors soyez indulgent !

 

En préambule je me suis mis au trail depuis 2 ans environ, d’abord sur des petites courses locales, et petit à petit, me prenant au jeu, j’augmente la distance jusqu’à cette année ou j’ai décidé de m’inscrire à l’OTT 87km !

Ce fut donc pour moi ma 1ere longue course (57km au max auparavant sur l'EB et l'Ardéchois trail) !

 

Motivé à fond dès les inscriptions, ce qui me vaut ce super numéro de dossard 😊 "001"

 

 

Avec mes 2 ami(e)s, nous partons le vendredi matin afin d’arriver sur place à OZ pour le repas de midi, pas encore grand monde au village de départ (nous y reviendrons après), nous mangeons dans l’un des 2 seuls restaurants de la station ouvert et profitons de la terrasse au soleil 🔆.

Nous avons décidé de faire la course ensemble et nous resterons ensemble jusqu’au bout.

 

On récupère les dossards vers 16h00 puis direction Vaujany ou nous avons prévu de dormir (peu puisque que le départ est à 3h du mat).

 

Couché 21h30 - Debout 0h30 afin de prendre notre petit déj d’avant course… aie ça pique déjà ! On arrive sur Oz 30 min avant le départ, je croise le très sympa Philippe (dit Le Menestrail) avec son Yukulélé et échange quelques mots, je l’avais déjà rencontré sur La Pichauris et La Transaubrac. Pas trop non plus car je ne suis pas très bavard 🤐 et je le laisse pousser la chansonnette dans l’office du tourisme.

 

 

KM 0 / C’est parti pour la ballade !

 

On commence par une belle montée d’une quinzaine de km, d’abord en forêt pour rejoindre Vaujany puis route (on croise Philippe qui s’est arrêté pour chanter du Cabrel), chemin forestier, ancien lit de rivière ??? (il fait nuit difficile à dire mais ça y ressemble sauf que c’est sec), je vois un groupe d’une vingtaine de personne redescendre dans ma direction et qui me lance un demi-tour 🤒 … ouf la trace bifurque en fait sur une montée monotrace juste à mon niveau (effectivement, de nuit pas évident à voir).

S’en suit une belle montée jusqu’au col du Couard, accompagné par Philippe qui est revenu assez facilement après son arrêt chanson, donc je fais la montée avec un air de Miossec (Tonnerre de Brest), j’ai la vidéo mais je ne sais pas poster ça :-/. C’est plutôt agréable et on commence à distinguer quelques lueurs du soleil en haut de la montée…

  

La seconde partie de la montée est beaucoup plus facile, quelques parties plates, on est en plein dans les cailloux et on serpente au milieu de petit lacs, avec en prime le levé du soleil, c’est splendide !

 

 

Pas habitué à partir si tôt, la faim se fait déjà sentir et j’ai déjà avalé mes 2 sandwichs au jambon/gruyère/pâte à tartine dans cette première partie… hummm ça fait un bien fou.

On arrive donc tranquillement au 1^er ravito au col du Lac Blanc

 

KM 18 – 3h50 de course – 1837 D+ / Tranquillou tranquillou

C’est parti pour la descente quelques passages techniques mais sans grande difficulté faut juste faire attention aux cailloux mais pour l’instant c’est le bonheur !

 

Enfin une petite montée et on rejoint rapidement le ravito du col de la Sarenne (Y a moins de photos, c’est normal il faut que je cours « un peu » en descente)

 

KM 28 – 5h20 de course – 2070 D+ / Jusque-là tout va bien

Dès la sortie du ravito (moins de 200m), à nouveau un petit problème de balisage j’ai du mal à trouver la trace mais tant bien que mal après 500m dans un champs je retrouve une flèche sur la route goudronnée.

Petite partie que je n’ai pas trouvé du tout  intéressante mais bon il fallait bien changer de versant, donc quelques kilomètres de route d’abord en montée jusqu’au col de la Sarenne puis en descente avant d’emprunter enfin une monotrace.

On recommence la montée en direction de Besse. Petit passage à la fontaine du village pour se rafraichir. La chaleur commence à sérieusement se faire sentir… et la fatigue aussi !

 

Ca grimpe bien, il parait qu'il y a des vautours, je regarde bien mais je ne vois q"une carcasse de mouton (Merci l'odeur), j'ai un peu de mal, les barres ne passent pas, limite la nausée, j'attends la pause avec impatience. On arrive bien usé au  3éme ravito du Col de Saint Georges

 

Km 42 – 8h40 de course – 3252 D+ / A la peine

On est en avance sur nos prévision de passage, on décide de faire une pause "soin et repos", je m’allonge 10/15min à l'ombre de l'ambulance, nous en avons vraiment besoin si on veut faire les 45 km restant.

Du coup on sympathise avec les soigneurs (fort sympathique), mes 2 ami(e)s ont 2 ou 3 petits bobos à faire soigner mais rien de très méchants.

On repart et on traverse le plateau d’Emparis, le paysage à bien changé, fini les cailloux nous sommes sur des parties verdoyantes. Gros contraste par rapport au matin.

 

 

On arrive sur le petit circuit qui fait la boucle, on prend 2 min pour discuter avec le bénévole qui gère le croisement, on lui fait la blague qu’il a du entendre 100 fois dans la journée pour savoir si on peut couper en échange de de de… un peu de Saint Yore on n’a que ça à lui proposer !!! Il nous dit que ce qui vaut le coup est au bout de la boucle et il n’a pas tort, une superbe vue sur les glaciers et plusieurs lacs.

  

On croise aussi de nombreux randonneurs dans le coin, c’est assez sympa.

Boucle fini, on retrouve notre bénévole, on ne manque pas le fait de lui rappeler qu’on a perdu 1h30 dans cette histoire (autant être lourdeau jusqu’au bout) … mais que ça en valait vraiement la peine.

Une petite grimpette puis c’est la descente sur Miozen.

On nous avait annoncé un point d’eau entre le 42 et 60ème km (autour du 52 ou 54) du coup dans la descente on en profite pour vider nos flasques et nous asperger…. Erreur pas de point d’eau, du coup les 6/8 derniers kilomètres sont très compliqués. J’aime pas la descente et là je sais pourquoi, mes quadri me brulent et les ampoules commencent à arriver aux extérieurs des talons et surtout une sous le métatarse (1ere fois que j’ai une ampoule ici) et ça pique grave on est tous les 3 dans le dur.

Le ravito approche ca va faire du bien, on voit le barrage de chambon et le lac.

 

 

Km 60 – 12h30 de course – 3996 D+ / Epuisé

 

On fait une grosse pause ravito, on n’est pas en avance sur le timing prévu mais pas le choix. Je passe 2 ou 3 fois sous la douche maison avec le tuyeau d'arrosage et ca fait du bien.

De plus je n’avais pas vu mais mon amie s’est fait une belle entorse dans la descente. On retrouve le même soigneur sympathique du km 42 qui fait un strapping. Le second soigneur n’est pas chaud pour la laisser repartir mais la volonté de Vio aura raison de lui et nous voilà repartis.

On monte en direction d’Auris, la pause a vraiment fait du bien, en plus c’est la montée je préfère ça. Je n’ai pas de gros souvenir de la montée, soit due à la fatigue soit due aux paysage un ton en dessous de son qu’on venait de voir, je ne saurai trop le dire.

La pause nous a fait un bien fou mais je sens bien que ce n’est que de courte durée, nous sommes tous les 3 en difficultés. Soudainement mon amie se sent mal, nous sommes obligés de la soutenir et de la mettre au sol, elle est en sueur (très grosse sueur) et ne tient pas debout. Elle a maintenant froid et veut se couvrir (il doit faire 30°). Gros coup de chaud, je ne sais pas, nous sommes qu’a 1 ou 2 km d’Auris le prochain ravito, mais ça s’annonce compliqué. Elle veut abandonner, difficile de trouver les mots (pour ma part j’ai horreur qu’on me parle quand je suis en difficulté…) on essaie de la faire boire / manger c’est compliqué rien ne passe pour elle depuis quelques kilomètres.

Il reste 20/25 min avant la barrière horaire d’Auris. On prend le temps, on a commencé ensemble, on finira ensemble mais au bout de 5 min pas trop le choix, il faut y aller, à l’allure qu’on a ça va être chaud. Combattante elle repart. C’est dur très dur.

On voit enfin le ravito il reste à peine 10 min pour repartir ça va être tendu. Arrivé au ravito on apprend finalement qu’ils ont décalé la barrière horaire vu le nombre de participant (il y a encore plus de 80 personnes ou abandon derrière nous sur environ 165 participants).

 

Km 70 – 15h00 de course – 4318 D+ / C’est interdit d’abandonner maintenant…

Du coup on prend notre temps et on repart presque sur la limite de temps initialement accordé.

Petite montée sur la piste de ski puis descente dans les bois pour traverser la Sarenne

Quelques passage en forêt, quelques en sur route, de fils en aiguille on rejoint Huez puis Villard Reculas sans trop de difficulté

 

Km 80 – 17h03 de course – 4500 D+ / On touche presque au but…

Fini les barrières horaires, on est tranquille on se dit qu’on va finir tranquille et puis c’est presque plat …

On se promet de finir sans les frontales… ça va être tendu !

Quelques gouttes de pluie... mais finalement ca ne fera rien.

Mine de rien il y a quelques bosses que je n’avais pas bien identifié sur la trace (300D+ au bout de 80km hé bien ça pique quand même), j’en vois plus bout, heureusement notre rythme est tranquille du coup ça le fait quand même.

Les 2 derniers kilomètres sont presque plats, mais sont interminables… je savoure je sais que nous allons être finshers sur notre 1^er ULTRA (je sais pas si 87km c’est un Ultra mais pour moi et mes ami(e)s ca le sera)

J’entends nos prénoms dans le micro du speaker, et je vois la lumière de la station.

 

KM87 – 18h41 de course – Sans la frontale il est 21h46… il ne fait plus très jour !

YES nous avons terminé cette aventure à TROIS !!!

 

On fait 87/88/89éme sur à priori 180 partant (d'après le Facebook de l'OTT), j'ai vu que 165 inscrits par internet pour 95 finishers, mais l'important n'était pas le classement, c'eétait de vivre cette experiance à 3 et d'aller au bout !

 

En guise de conclusion, ça fait un peu tableau avantages / inconvénients mais ça permet de vous donner une idée :

Les petits regrets :

• Petits soucis de balisage
• L’orga n’était pas super bien rodée (quelques question lors du retraité dossards, personne savait trop, notamment pour le sac d’allègement, pour guider les accompagnants en voiture etc… rien de très grave en soit mais je préfère le marqué ça permet de s’améliorer…)
• Le village d’Oz… comment dire… pas de village de course, très peu de spectateur…très tristounet en gros…
• Un petit repas d’après course (même en mettant 5 ou 10€ de plus, ça permet aussi aux coureurs de rester et aux familles et c’est ça fait du monde à la fin), du coup on a commandé 3 pizzas qu’on a mangé seul à l’appart.

 

Ce que j’ai aimé :

• Les bénévoles étaient au top (accueillant, aimable…)
• L’équipe de soins très sympathique
• La course et les paysages (c’est sur qu’après Auris c’était moins bien, certains n’ont pas du aimer mais jusqu'à Miozen, un magnifique parcours)
• Course intimiste (c'est pas la grande messe du trail et c'est bien ainsi)
• Que l’on soit tous les 3 finishers…
• Notre assitant de choc qui était aux ravito (28/42/60/70/80/Arrivée) 💪

 

Je suis sur que j'oublie plein de choses, je les mettrai apès si jamais...

Soyez indulgent c'est mon 1er récit et j'ai n'y la plume n'y l'humour de certains

J'espère que la mise en page ira !

A bientôt les kikous