L'auteur : yoyotito
La course : Marathon du Médoc
Date : 8/9/2018
Lieu : Pauillac (Gironde)
Affichage : 1034 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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Après avoir fait celui de 2016, et pour réussite d’avoir motiver 7 amis novice en course à pied à franchir la ligne d’arrivée, me revoilà sur les chemins du Marathon du Médoc mais pour l’année 2018. Sur le papier c’est 8500 participants déguisés qui doivent faire 42.195 km dans un temps maximum de 6h30(il s’avèrera que cette année les derniers on l’on fait en 7h15). Sur parcours un peu vallonné avec de nombreuses portions de chemins de grave (24%), et le tout agrémenté de 22 points de ravitaillement, une vingtaine de tests « œno-sportifs, et pour finir des huitres, entrecôtes, du maïs, fromages et glaces. De quoi passer la ligne d’arrivée avec plus de kilos qu’au départ.
Je n’ai pas l’habitude de faire 2 fois les mêmes courses car j’aime découvrir de nouvelles choses mais le Marathon du Médoc c’est différent, cette course est unique chaque année. C’est avant tout une fête sportive, une communion entre participants qui veulent relever le défi de courir 42,195 km.
Courant le milieu d’année 2017 et après avoir lu une documentation sur le Marathon du Médoc, mon père m’annonce : « si je dois faire un marathon ça sera celui-ci, il a l’air sympa » et m’a réponse fût « Banco, Papa, je vais essayer de te gérer cela pour tes 60 ans !!! » Je dis essayer car je sais que les places sont très prisées et qu’elles partent très vite.
Participer une nouvelle fois m’enchantait parce que j’avais adoré ma première. J’en parle à mon frère, il adhère totalement, je motive aussi un ami qui n’a jamais dépasser 21km. Viendra se rajouter une personne juste avant les inscriptions.
Etant donné que le jour des inscriptions n’est pas défini, sur le site il était écrit « courant Mars », je décide d’y aller le premier jour du mois ! 8h rien… 9h, tient c’est bizarre toujours rien, aller je réessaye à 10heures … Et que vois-je ??? Et oui !!!! Les inscriptions sont ouvertes, j’ai le cœur qui s’emballe et après 20 minutes c’est bon j’ai le Graal, 5 dossards pour le Marathon du Médoc 2018 et son thème Fête foraine.
La préparation du Marathon du Médoc se fait d’une part physiquement mais aussi artistiquement. En effet il faut s’entrainer pour parcourir cette distance mais il faut aussi réfléchir de quelle manière il faut s’habiller. Après multiples réflexions, et parfois des hors sujets je décide des déguisements suivants : HOT DOG pour mon père et mon pote et Ketchup pour moi (merci le boncoin !!) Quant à mon frère il se charge de se concocter un déguisement en mode pêche au canard. La 5 ième personne, Fab arrive le jour J-1 sans déguisement, on lui trouvera un tee-shirt marrant et le tour sera joué.
Et voilà ce que cela donne :
Etant donné que certains viennent de bretagne, d’autre de Toulouse et pour finir de Paris, le point de RDV se fera au retrait des dossards à Pauillac. Ainsi dans l’attente de tous nous prenons quelques bières à la buvette, chose que je ne fais absolument pas avant une course, mais là c’est différent, cette course est à part. Photo traditionnelle avec la voiture balai car je pense que nous ne la verrons pas.
Nous nous suivons pour rejoindre notre maison réservée pour l’occasion pour y passer une douce nuit.
Le lendemain matin nous sommes prêts et arrivons sur l’endroit du départ. Je redécouvre avec joie cette ambiance festive avec des personnes de tout âges. Mes yeux admirent les couleurs vives, des déguisements superbes, des ballons, une quantité astronomique de canards, des chars immenses d’autres un plus petits mais tout aussi bien pensé, c’est tout simplement génial. Et en plus avec un soleil radieux.
Notre objectif premier est de terminer mais aussi d’en profiter et de prendre du plaisir. L’idée est de faire le parcours en 6h en commençant à déguster vers la 2 ième partie du parcours.
Après un spectacle de 15 minutes, le départ est lancé. Nous avançons que très peu, c’est pourquoi nous passons la ligne de départ 10 min après que le départ fut lancé. Une foule conséquente nous acclame.
Les premiers kilomètres se font très très doucement, cela tombe bien on n’a pas l’intention d’aller très vite. Nous arrivons au premier château où bon nombre de participants se sont arrêtés. Nous décidons de continuer sur le trottoir. Par mégarde mon frère se prend un plot pile poil sur le genou, il grimace sévèrement, la douleur est intense mais il continue. OUF !!! Le rythme est vraiment très léger, beaucoup de monde tant à courir qu’à nous encourager sous des airs de musiques divers et variés. Nous avons déjà très chaud et tentons de trouver de l’eau au prochain ravitaillement. Même si la masse est importante les bénévoles gèrent totalement la situation.
A un moment, au 5ième kilomètre, nous perdons mon père, après près de 15 min de recherche devant/derrière, il est enfin retrouvé, non loin sans mal avec cette foule. Il avait enlevé son déguisement il avait trop chaud, et en effet il faut chaud, il va falloir s’hydrater et pas qu’en vin.
Au 9ième kilomètre mon ami me sort : je ne suis pas venu courir 42km, mais pour déguster du vin. Nous cédons donc à la tentation et dégustons le premier verre de vin. A la nôtre !!
15 ième kilomètre je demande à mon paternel si tout va bien, en effet sa préparation a été difficile du fait de certaines douleurs au mollet et ligaments. Il m’indique que ce n’est pas terrible du tout et me demande qu’on aille à notre rythme sans l’attendre. Réponse négative de ma part, on a commencé ensemble on terminera ensemble, du moins je l’espère. J’ai une grosse appréhension qu’il ne puisse pas finir. Nous continuons notre périple en échangeant avec beaucoup de participants, sans oublier d’applaudir les nombreux musiciens positionnés dans beaucoup d’endroit au bord de la route. La moitié du parcours approche, j’en profite pour donner un gel à mon pote.
Ca y est le semi est passé en 2h45, 15 min de retard sur le plan de marche. Nous sommes maintenant plus proche de l’arrivée que du départ !! Mon père à adopter une nouvelle stratégie. Pendant que les arrêts de mon frère, potes et moi-même se font plus fréquents pour déguster le breuvage rouge, il continue à marcher ; et je me charge de faire son water boy. Mon pote à l’air vraiment en forme, je suis surpris de son allure, au 25ième il m’annonce que c’est un diesel mais 2 kilomètre le diesel est à plat… Un vrai coup de mou, j’essaye donc de l’encourager. Je sais qu’il va finir ! Pour mon père il tient et continue de courir, et m’indique qu’il courra jusqu’au 34ieme. Très bonne nouvelle, ça y est pour lui aussi je suis sûr qu’il terminera. Quant à moi, je commence à sentir les kilomètres de l’UT4M d’il y a 2 semaines mais ça va aller. Pour mon frère, il court comme un lapin, euh non un canard !!!
Nous continuons des traverser les châteaux tous les uns plus beaux que les autres. C’est vraiment magnifique. Nous faisons 10 kilomètres en 1h30, totalement égal au plan de marche.
33 ième kilomètres nous arrivons au château qui m’avait marqué il y a 2 ans de par son ambiance folle. Et cette année c’est également le cas, sur un air d’aviron bayonnais je m’offre même le luxe de faire un Paquito !! Topissime !!!
En suivant, une petite photo au Mur, un petit passage de crème sur les mollets de mon père et on repart serein pour les derniers kilomètres. Nous nous arrêtons dorénavant à tous les points de dégustation et prenons le temps de savourer.
Nous en finissons avec les châteaux et arborons la longue ligne droite de 4km. 38 ième mon père décide de ne pas s’arrêter aux huitres quant à mon pote il en mange une 10aine. J’en prends 3 avec un peu de citron et de vin blanc, un vrai régal. Et hop En avant les entrecôtes dans 1 km, où j’ai l’impression que mon pote ne sait plus qu’elle viande il préfèrerait manger .
40 ième kilomètre du fromage, ou nous trinquons pour la première fois avec mon père. Les 2 dernières kilomètres se font sur un rythme marche et légère course. Certains vont mêmes plus vite en marchant que nous en courant. Dernier kilomètre, tout le monde à le sourire, beaucoup de monde sur les bords des routes, et ça c’est depuis le départ. Cependant nous n’avons pas succomber aux ravitaillements sauvages.
Nous passons tous ensemble la ligne d’arrivé en 6h05, les mains vers le ciel. Ça y est, nous sommes tous finishers du Marathon du Médoc 2018. Je suis tellement fier de mon père et de sa volonté pour aller au bout (ce n’était pas gagner) ; mais je suis aussi très satisfait de la course de mon ami.
Nous récupérons notre médaille et la bouteille souvenir, puis une petite pose dans la tente d’arriver à boire une bière(s) , l’ambiance est géniale dans cette tente, de la musique et que des finishers c’est l’espace!! ! Nous décidons de rentrer sur Carcans, mais avant cela direction l’océan pour un bain de champions, la mer est légèrement froide mais que cela fait vraiment du bien.
Pour conclure, ce Marathon est tout simplement exceptionnel de par sa spécificité festive. S’inscrire à cette épreuve n’a aucunement un intérêt si on veut faire un temps. Bon si vous souhaitez gagner votre poids en caisse de vin peut être (récompense du premier) . Merci aux bénévoles qui nous permettent de profiter de cet événement, merci également aux propriétaires des domaines, votre vin est excellent !!! Je pense que je pourrais être encore, un jour, au départ de cette course car je ne m’en lasserai jamais. Alors à tous si vous voulez profiter d’un pur moment de partage sportif et festif allez-y, foncez!! Et n’oubliez pas, le plus dur pour faire le marathon le plus long du Monde c’est d’avoir un dossard !
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1 commentaire
Commentaire de augustin posté le 13-09-2018 à 16:53:38
Sympa ton récit! ça donne vraiment envie de le faire, à mon tour d'être au taquet début mars ;-)
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