Récit de la course : L'Echappée Belle - Intégrale - 145 km 2018, par Philippe8474

L'auteur : Philippe8474

La course : L'Echappée Belle - Intégrale - 145 km

Date : 31/8/2018

Lieu : Vizille (Isère)

Affichage : 3778 vues

Distance : 144km

Objectif : Pas d'objectif

8 commentaires

Partager :

130 autres récits :

Le récit

Le lien vers le récit sur mon blog

Echappée Belle 2018



6H00. Bon ben me voilà au départ.

Je me suis tellement posé la question depuis un an de pourquoi revenir sur un Ultra.

Mais voir Julien sur l'UTMB ces deux dernières années, regoûter à cette ambiance à Cham, voir Yannick sur la Maxi.

M'y voilà.

 

Je viens chercher aussi la concrétisation de quelques belles années à gambader dans la montagne, de D+ avalés comme jamais ces dernières années. J'ai dit à Céline que c'est maintenant.

Mais j'ai beaucoup, beaucoup de doutes, surtout mentalement. Je ne garde pas un très bon souvenir de mes dernières expériences sur du très long.

Et je ne suis pas sûr d'accepter la douleur....

 

Mais voilà, on vient de passer la nuit dans un hôtel à St Martin d'Hères avec Céline, à refaire les scénarios de course et d'assistance, puis manger nos pattes dans nos tuper avant une petite nuit.

 

Et voilà Céline est juste un peu après le départ. A attendre mon premier passage.

50% des 550 concurrents seront finishers nous dit l'organisateur.

Je pense que j'en ferais parti.

Je souris car je pense que 95% des gens autour de moi pensent la même chose. Les 5% restants doivent être étrangers et ne doivent pas comprendre pas le français. 

 

Je sais qu'il faut partir doucement, je l'ai intégré depuis longtemps, j'en suis persuadé. Et surtout profil bas: c'est Belledonne, et mon expérience d'Ultra est tellement vieille maintenant.

J'ai cherché à me préserver de toutes pression en gardant le plus possible secret mon inscription. Pas envie de changer ma philosophie d'entrainement, pas envie que l'EB deviennent un leitmotiv de conversations entre potes ou une obligation pour partir s’entraîner. Je m'étais même vraiment, réellement autorisé à ne pas prendre le départ si le moindre truc m'avait dit de ne pas y aller.

 

Il fait nuit, les frontales sont allumés ('fin presque toutes, y en a toujours qui profitent de l'éclairage des autres :-)).

 

Je pense au message laissé par mon binôme hier soir, je sais que je le relirais en course. Il est plein de bon sens, de vie, d'envie, de volonté, il est là pour m'aider à aller au bout.

 

Un mot du maire de Vizille.

 

Plus que jamais la course doit commencer le plus tard possible.

De toute façon, tout se focalise sur le premier rencard que j'ai: Le Pleynet, avec Jean mon premier pacer. Puis Le Collet, avec mon second pacer et les cookies du Romain, puis Val Pelouse avec la famille Gitenet qui m'amène Lola. Tout ça je ne peux absolument pas les manquer. Ca aurait pu me mettre une pression de dingue, mais non, je ne le vois que comme des buts, des immanquables que je veux vivre. 

Sans oublier deux petits rendez-vous en début de course avec Céline à Arselle et Croix de Chamrousse, et sa présence sur tous les autres points.

 

5, 4, 3, 2, 1 ... et c'est parti.

 

Ca y est , c'est vraiment parti? Je n'ai même pas pas été stressé au départ, pas d'émotions particulières, un fond d'anxiété mais le cardio ne fait même pas de bonds.

Je vois Céline, derniers regards échangés.

Je suis parti dans les 50 sur la ligne, je pars très très tranquillement, en footing d'échauffement... et ça me passe dans tous le sens... Et ça durera ainsi au moins jusqu'à la Croix de Chamrousse!

Sur les premières montées, ça ventile déjà très, très fort pour certains... que du coup j'espère bien revoir plus tard.

J'arrive à Arselle, en retard sur mon planning... et ça ne me fait ni chaud, ni froid. Je n'ai pas de super cannes depuis le début, mais je suis là et je reste dans le moment présent.

Ravito... un peu bordélique. Je ne m'éternise pas. Je profite trois minutes de Céline et repart.

Next stop... Croix de Chamrousse, Céline est là, j'adore ce moment. Tous les deux.

Je n'ai pas à dire grand choses finalement de cette première partie jusqu'au Pleynet. Est-ce vraiment la course ou simplement une pré-course?

Je ne note, grave pas grand chose dans ma tête par rapport à d'habitude. Je suis simplement tendu vers mon prochain rendez-vous.

Refuge de la Pra: on zappe la montée à la Croix de Belledonne. OK.

Je sors mes bâtons de leur carquois.

Jean Collet: je connais ce gars?... Sylvain sur Strava, on s'identifie, on discute, un peu en galère avec sa cheville, il repart.

Je le rejoins plus tard dans la fin de la montée, on discute de sa saison de ski-alp monstrueuse, je repars un peu devant dans la descente vers l'Habert d'Aiguebelle.

J'ai mis la musique, je kiffe.

Habert d'Aiguebelle:  info: pas de Morétan, pas de Col de l'Aigleton...

Déçu pour le Morétan pour Jean. Moi, vu mes jambes qui plafonnent complètement en montée mais déroulent agréablement en descente, je valide mentalement le shunt sans réfléchir.

Je recroise une dernière fois Sylvain et je repars.

Ascension du Col de la Vache.

Début c'est peut-être là où j'aurais mon moral au plus bas, quelques pensées négatives viennent me titiller.

Je les chasse d'une simple décision d'esprit. Et me concentre sur sauter de blocs en blocs... J'ai plié mes bâtons et je redeviens ce petit indien Navajos auquel je jouais gamin lors de toutes les traversées d'éboulis, pendant les randos avec mon Papa.

Ces randos qui me permettent aujourd'hui de me sentir si à l'aise dans les descentes alors que j'en vois tellement se crisper, refuser la descente... faut dire qu'elles sont pas faciles celles de Belledonne.

Les 7 Laux, quelques trouées permettent de profiter de l'environnement. P'tain c'est bon de trottiner dans cet environnement!!!

Col de la Vieille, et hop on bascule dans la descente, puis le looooong cheminement jusqu'au Pleynet.

Sauf que je me suis tellement blindé la tête après avoir lu que cette portion était horriblement et interminablement longue et bien qu'en fait elle passe bien! Je suis bien, je suis vivant, prêt à continuer; la journée est en train de finir et je sais qu'on m'attend! Bref tout va bien!

Même la pluie qui s'invite 20 minutes, une demi heure avant le Pleynet ne m’atteins pas. Je suis attendu. 

Jean est là à l'entrée du Pleynet, et m'amène à la ligne.

Puis Céline me prend en charge. Coucou d'Aleth encore là.

Seul couac, on se fait virer de la salle hors sac par un bénévole, j'ai bien dit virer. Et pas gentiment. C'était surtout très mal dit.

Pas grave, Céline prend les choses en main, je la suis, on se retrouve dans l'entrée du dortoir, au sec et au chaud.

Je peux me changer, manger un peu, profiter du massage de Céline et me rhabiller en mode nuit!

Moins d'une heure plus tard, on sort, il ne pleut plus, humide mais pas de pluie, je prends un thé, et on trace avec Jean.

Je suis avec mon Pacer maintenant, tout va bien.

On part en même temps que deux gars. Mais je ne veux pas me laisser dicter mon rythme, alors je passe et trace ma route, Jean bien sur avec moi.

Descente à Fond de France, et on attaque la montée vers le Chalet de Tigneux.

Je demande à Jean un pas de randonneur. Il prend son pas de guide, simple, économe, efficace, je n'ai qu'à me mettre dans ces pas. Ce pas me rappelle tellement celui de mon père. Métronomique, inarrêtable ... Avec on voyage loin, longtemps sans s'épuiser... Je suis 35 ans plus tôt, sur les flancs d'un mont d'Auvergne, mon père me demande si on continue, je râle un peu, pas trop envie, il me convainc de le suivre, je me mets dans ces pas... et on arrive si facilement au sommet!

Voilà j'en suis là avec Jean, en pleine confiance, amarrer à son pas en toute confiance. Mon cerveau doit juste assurer ma présence.

 

Puis descente au Gleyzin, en passant par le Lac Léat. On déroule agréablement. Dans la nuit.

 

Les Gleyzins, ravito dans une grange, des bénévoles de nouveau aux petits soins. Je m'assois et Jean assure. Flasks remplies, soupe chaude dans mes mains, tranches de pain.

Dont une qui restera dans le sac de Jean, qu'il me proposera régulièrement, et que je refuserais tout aussi régulièrement, tel un gimmick entre nous deux nous accompagnant toute la nuit.

 

On repart dans le parcours de repli nous évitant le Morétan.

Pas de guide dans les montées, on déroule dans les descentes, Jean me fait parfois penser à un petit vieux. Pourquoi se plie-t-il en deux ainsi ? (private joke)

Arrêt technique pour moi au pied de la montée au refuge de la Pierre du Carré.

Pas de guide. On monte. Le chalet va s'avérer long à arriver. C'est le moment critique de la nuit, 3h00, 4h00 du mat. Le corps encaisse, mais l'esprit aimerait se poser.

Puis c'est le cheminement vers la bascule vers le Collet. Pareil un peu long aussi.

 

Ce repli nous a rendu bien plus rapide pour arriver au Collet. Il n'y aura pas d'assistance. Je dis à Jean de dire, via Whatsapp, que tout ce qui est prévu au Collet est à reporter à Val Pelouse. Céline, Julien, Romain se calent là-dessus.

Pour lui pas de problème de prolonger sa mission. Je le suspecte même d'en être enchanté. Je lui avais vendu que l'étape Pleynet-Collet, mais avec le Morétan. Du coup il prend le rab avec plaisir ;-).

 

On arrive à la base vie. Je sens un peu de lassitude. Je dis à Jean que je vais essayer de dormir 1/2H. Je file direct dans le dortoir. Tourne et retourne 20 minutes. Le froid, le bruit m'empêchent de dormir, alors autant y retourner. Mais mon corps a eu un peu de répit et affiche tous les voyants au vert.

 

Je me change vite, m'enfile la soupe fournie par Jean. Mes flasks sont déjà pleines. J'enfile de nouveau le pantalon de pluie pour me protéger du froid.

Je me lave les dents.

Et on y retourne.

La sortie du ravito se fait dans la purée de pois. Faut un peu se battre pour trouver les fanions. 100 m plus haut ça se dégage. On monte, je parle de mes aventures étudiantes à venir skier ici avec mes deux lascards de l'époque.

Les crêtes ont un côté magique. Comme ces moments partagés!

On attaque la descente. Les jambes répondent toujours présentes. Quel plaisir!

On quitte peu après, à un pointage, le pantalon et la veste. 

La fin est un peu longue avant de taper le fond (Chalet de Pré Nouveau) pour la remontée vers les Férices.

J'en profite d'ailleurs au Chalet pour me poser 5 minutes et manger un petit bout au coin du feu. J'ai un peu de mal à manger en courant en ce moment.

Allez on y retourne.

Et d'entrée on se fait redoubler par tous ceux que l'on venait de passer dans la descente. Pas de panique, c'est comme ça depuis le début pour moi. Et je me refais largement dans les descentes.

Jean mène la danse, je suis.

Le refuge des Férices arrive finalement rapidement, alors que ma tête disait devoir attendre encore, encore... En 2015, sur le 85, j'avais complètement explosé sur cette portion (et la suivante), d'où mon souvenir incroyablement long.

Petit stop au refuge, une tranche de 4/4 et on repart devant le groupe qui nous a repassé en bas.

Au début, je force un peu pour tenir le rythme lorsqu'il nous recolle. Puis non, ça ne sert à rien, je suis en train de me griller inutilement. Stop, et on repart à notre rythme. Et Jean admire de nouveau les myrtilles, mais sans coeur, je ne lui laisse pas le temps d'en ramasser (il se vengera le lendemain). 

Plus loin, j'ai l'immense plaisir de voir Julien, mon second pacer qui va prendre le relais à Val Pelouse, venu à notre rencontre. Quel plaisir! Sauf qu'il en pète son bâton sur une légère glissade :-(

On continue, on se raconte la nuit, les péripéties de tout le monde pour se recaler sur notre avancée occasionnée par le shunt du Morétan.

Et enfin la bascule au Col d'Arpingon. Et hop on se remet à tracer! Et petit à petit je reviens sur ceux qui m'ont doubler précédemment.

2, 3 kil avant Val Pelouse, une cloche sonne fort...

Mon Romain!!!

Trop d'la balle! Quel pied! Mon moral, déjà pas mal, reprend au moins 10 vies!

Quels sentiments et émotions s'agitent en moi de voir mes proches, amis être présent pour moi. C'est fort. Tout ne se dit pas avec des mots. 

Val Pelouse, et hop Céline me prend en charge!

Massage, changement de chaussettes, de T-Shirt, soupe, plein des flasks, et COOKIE de Romain!

Ca passe vite, il faut y retourner. Mais j'ai repris encore je ne sais combien de vies!!!

On s'y remet, cette fois avec mon beau Julien!

La montée se passe bien, je temporise toujours, mais, malgré tout, il me semble être un peu plus en prise.

Montée assez courte, puis descente assez courte aux sources de Gargoton.

 

Montée au Col de la Perche, Julien discute avec tout le monde. Je file à mon rythme pour ne surtout pas me couper.

La montée est en fait assez "courte" par rapport à mon souvenir du 85 (avec d'ailleurs le premier du 57 qui nous double avant le col), donc la bascule arrive assez vite.

Mais il reste du chemin jusqu'au Pontet. Et je vais donner un peu plus. 

D'abords le loooong cheminement vallonné sur les crêtes, 

avant une longue descente puis le final pour arriver au Pontet. Avec Julien à la mène, je ne lâche rien. A aucun moment. Même sur les faux plats avant l'arrivée: en prise!

Le Pontet.

C'est Agathe, à qui je tape dans la main à l'entrée du ravito, qui m'accueille.

Puis Lola arrive et se jette dans mes bras. Blandine et François brandissent une banderole avec les enfants: "Allez Filou The only Slipiste traileur "

BlanKCé power!

Même Alexis me fait la fête. Je suis ému qu'ils soient là. Très ému de tenir Lola dans mes bras.

Je me charge d'ondes magnifiquement positives.

Même rituel. je m’assois et tout vient à moi. Soupe, flasks pleines. Je vire de la bouffe qui ne me servira plus et garde uniquement des gels.

Jean interrompt sa micro-sieste pour venir avec nous. 

Quelques Chamallow et je me lève, il faut en finir! Lola n'est pas d'accord, son papa repart trop vite.

Bon c'est officiel, à chaque arrêt maintenant j'ai les jambes défoncées. Ca tombe bien c'est le dernier! 

Je pars le couteau entre les dents.

Première pente, BlanKCé, en bas du champ, donne de la voie! Le compte-tour prend des watts!!

J'attaque comme un fou, c'est officiel j'y mets tout! Ca passe ou ça casse! Plus de calcul!

Après 120-130 bornes, je n'y crois pas d'envoyer comme ça. Pour un fois je remonte toute le monde dans la montée, je ne lâche rien!

Quel pied!

Bascule! Pointage! JuCB est là, je ne m'arrête pas, je suis tendu vers l'arrivée.

On se retape deux raidillons qui piquent à ce moment-là de la course, Julien continue à driver devant moi.

Puis c'est la bascule définitive.

Bon là c'est dur, mais on lâche rien.

Les km défilent, dernier fight en descente avec un concurrent qui me résiste et finira 300, 400 m devant moi.

Le 5 eme (ou 6 eme) du 57 nous passe et nous félicite pour notre descente.

Au détour du chemin, mon Jean est là! On file ensemble.

Le bitume d'Aiguebelle, on lâche toujours rien, je me donne jusqu'au bout.

Julien me propose d'essayer de passer le gars de devant. Là je ne veux pas jouer, je préfère rester derrière et profiter pleinement de l'arrivée. C'est pas pour ça qu'on lambine, hein! Je crois qu'on coupe l'effort qu'après la traversée de la nationale, il doit rester 150 m.

Je tape dans la main de Jean, dans celle de Julien. Je les remercie. Je leur dis de surtout bien rester avec moi, je les connais ils vont vouloir s'éclipser alors que je les veux avec moi! 

On entre dans le parc: Céline, Lola, Blandine, François, Agathe, Alexis sont là!

Lola ne veut pas courir avec moi jusqu'à l'arrivée, trop de monde, je suis déçu sur le coup mais ce n'est rien.

Allez faut finir, Agathe fait le sprint devant nous et nous mets la pâté à tous les 3. 

Ca y est ligne franchie!

Je tape dans les mains de Jean et Julien.

 

Un bénévole m'accueille, me parle, mais l'émotion est au fond de ma gorge.

Je sonne la cloche!!!!

Je veux parler à mon équipe, l'émotion est trop forte, je me suis vidé sur cette dernière étape, je suis au bord des sanglots. Céline me prend dans ses bras. Je me pose 5 minutes.

Lola est un peu inquiète et vient se coller à nous. Je respire les êtres que j'aime.

Je reprends mes esprits. Je peux aligner quelques mots. Je me serre dans la proximité, la communion de ce moment avec mes amis.

Mon Dieu, si ces moments pouvaient être infinis!

Je récupère mon sac à dos Finisher, papillonne, vais voir Arno au PC Course avec Marie et Julien, reviens, croise enfin Olivier, pacer de Yo, qui m'a attendu.

Je plane.

Je vais encore planer quelques jours...


Le dommage:

La météo, et ne quasiment rien voir pendant 35H.


Le c'est trop bon:

Les bénévoles de fou (sauf le monsieur au Pleynet)

Le balisage de dingue

Les messages de mes proches amis et de ma famille

La présence de mes amis

Les cookies trop durs

Les massages de la plante des pieds et des talons à l'Arnica par ma femme

Mes 2 pacers 

Ma femme, ma fille


 

La course:

Départ Vizille                                              Ve. 06:02    00:00:00
R1 Arselle                     5,41 km/h    370    Ve. 09:06    03:03:38
R2 La pra                      4,23 km/h    313    Ve. 11:35    05:32:51
R3 Jean Collet              5,15 km/h    244    Ve. 13:43    07:40:55
R4 Habert Aiguebelle    3,45 km/h    202    Ve. 16:16    10:13:58
R5 Pleynet Base vie      3,98 km/h    175    Ve. 20:28    14:25:54
R6 Gleysin                     3,14 km/h    138    Sa. 01:24    19:22:21
Col du Moretan              3,36 km/h    139    Sa. 03:14    21:11:34
R8 Super Collet             5,75 km/h    128    Sa. 05:32    23:29:49
R9 Val pelouse              3,04 km/h    114    Sa. 11:15    29:12:52
R10 Le pontet                4,14 km/h    96    Sa. 15:21    33:19:09
Arrivée Aiguebelle          6,08 km/h    78    Sa. 17:30    35:27:38

Pas mal quand-même l'évolution. Même si ça n'a pas été simple.

Au départ, talons vraiment fatigués dont le gauche qui m'aura inquiété tout l'été.

Aucun jus en montée, hallucinant et frustrant avec tout le D+ bouffé de nouveau cette année (j'ai passé les 100 000 en tout début de course). Heureusement la dernière montée me "défrustrera". 

Par contre en descente ça aura été le pied, les jambes ont toujours été opérationnelles, et sur un massif comme Belledonne avoir un pied sûr est un sacré avantage!

J'ai quand même dû en "énerver" pas mal d'ailleurs à me "traîner" en montée, puis les lâcher dans les descentes. Hormis la dernière montée toute les places gagnées l'ont été en descente!

 

L'alimentation:

Quand ça veut pas, ça veut pas... Mais quand ça veut, c'est chouette quand même!

Première partie jusqu'au Pleynet: gels, barre banane, mélange cacahuète-noix de Cajoux, mélange amande-noix-noix de pécan (Nota pour la prochaine fois uniquement Noix de cajoux et mélange noix-noix de pécan pour que la saturation vienne encore plus tard).

A partir du Pleynet: plutôt soupe ravito+pain et un apport moindre par crème de marron, mélanges, compote énergétique banane-miel de Jean, une ou deux barres, un ou deux gels

Après le Pontet: 2 ou 3 gels.

 

Le matos:

Nickel. Quel plaisir d'être bien équipé! C'est du coup beaucoup plus facile de gérer et d'appréhender le reste.

Veste Gore en Gore Tex: nickel pour passer le nuit en protection froid

Pantalon DKT: nickel, chapeau DKT!

Pas de booster... C'est la première fois au-delà de 100 bornes! Mais ils vont ressortir avec l'hiver pour protéger mes petits mollets!

Shorts Gore: parfait, aucune irritation

Sans manche légère North Face: fond de sac indiscutable et m'a permis de passer la première journée en confort.

Sac à dos Salomon 8L: Quel pied ces sacs! Quel changement depuis mon UTMB 2010 et mon sac bricolé... sans parler d'avant!

Le carquois pour les bâtons: vraiment pas loin d'être idéal,

Mes vieux bâtons avec une utilisation partielle : pas la première montée, pas trop la nuit (trop fatigué des bras et un rythme "guide" ne les nécessitant pas).

8 commentaires

Commentaire de Arclusaz posté le 05-09-2018 à 20:53:02

Quel beau récit ! plein de partages, d'amitié et d'amour. Le passage sur ton papa est particulièrement émouvant.
Et encore bravo pour ta course et cette progression constante : du grand art !

Commentaire de Philippe8474 posté le 06-09-2018 à 10:49:18

Merci Arclu! Depuis samedi je suis une boule d'émotions alors ton message me touche beaucoup. Merci.

Commentaire de Leseb posté le 05-09-2018 à 21:51:30

Chouette récit! C'est beau l'effort quand ça apporte tout ça... Et c'est fou comme les petites minutes partagées avec ses proches sur un truc comme ça valent de l'or!
Jolie petite gestion de course aussi, y'a de la maitrise là!

Commentaire de Philippe8474 posté le 06-09-2018 à 10:53:01

Salut Seb, encore une en commun où on ne se sera pas vu... Quoique si j'avais su que t'étais derrière moi sur le 85, j'aurais eu peur pour mes fesses :-)
C'est clair, les proches sur ce genre de course t'apportent tellement et te procurent tellement d'émotions! Ca vaut beaucoup, beaucoup de gel ou autres boissons énergétiques :-)
Merci pour ton message!

Commentaire de pepefafa posté le 05-09-2018 à 23:13:21

Super récit !
Et, comme déjà dit, quelle belle gestion de course ! Quel finish !
Vraiment content de t’avoir vu à l’arrivée, même si tu avais l’air bien “atteint” ( mais heureusement après une telle course ...)
En tout cas, ça donne envie d’en refaire ... les emotions des ultras sont quand même spéciales ...
Avant ça, vivement les prochaines sorties ds nos montagnes, à pied puis bientôt en ski !

Commentaire de Philippe8474 posté le 06-09-2018 à 10:54:19

Merci Olivier.
Vraiment content de te voir à la fin, merci d'avoir patienter :-)
Oui, oui on a quelques sorties à rattraper, à se faire ;-)

Commentaire de bipbip73 posté le 06-09-2018 à 15:50:38

une course au millimètre… Bravo.
y'a de l'expérience c'est sur…

Commentaire de Philippe8474 posté le 06-09-2018 à 17:51:09

Merci bipbip!
Ca a été quelque chose à vivre, j'en doute même encore un peu!

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.07 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !