Récit de la course : L'Echappée Belle - Intégrale - 145 km 2017, par flo3299

L'auteur : flo3299

La course : L'Echappée Belle - Intégrale - 145 km

Date : 25/8/2017

Lieu : Vizille (Isère)

Affichage : 3109 vues

Distance : 144km

Objectif : Terminer

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Une aventure unique pour un premier ultra

Il me semble que c’est durant la montée au Col de Moretan au milieu de la nuit de Vendredi à Samedi que je me suis promis à moi-même que si je venais à finir ce monstre alors je publierais mon récit de course, chose à laquelle je ne suis pas habitué. Par là je voulais pouvoir remercier tous les coureurs qui avaient déjà pu publier leurs récits dont la lecture fut essentielle pour l’accomplissement d’un tel projet et surtout pour pouvoir partager mon ressenti, ma préparation, mon expérience et donner envie de sauter le pas en participant à cet ultra et devenir finisher. Bonne lecture J

 

Historique : Avant tout il me semble essentiel d’écrire quelques mots sur mon expérience dans le trail. Je suis assez jeune (24ans) pour faire de l’ultra et j’ai commencé à réellement me mettre au trail running il y a 5 ans. Jusqu’à maintenant j’avais participé à la SaintéLyon (2 fois), Templiers(un de mes meilleurs souvenirs de course), Samoens trail tour, Nivolet Revard et autres trails aux alentours des 30-40km. C’est en 2016 que l’idée folle me vient de m’inscrire sur une course dont tout le monde parle : l’Echappée belle. Après de multiples recherches, je me dis qu’il vaudrait mieux m’inscrire pour la traversée Nord (85km et 6000mD+). La préparation fut assez mauvaise étant donné que je n’ai presque pas couru durant les mois de juillet-aout (vacances). Toutefois j’ai la chance de faire 7 jours sur le GR20 début juillet et marcher énormément durant ce mois d’été. Je vais même jusqu’à reconnaître une partie de l’EB intégrale (croix de belledonne-refuge de la pra- col de la sitre) 4 jours avant le départ. Les paysages sont justes époustouflants entre glaciers et lacs d’altitude mais que je suis surpris par la difficulté du parcours… En Belledonne, on ne court pas, on marche… Les cailloux, pierriers et autres pièges sont partout et nous rappellent qu’ici la montagne est reine et que, pour avoir la chance d’arpenter chaque passage, le coureur se doit être humble et respectueux. Finalement, je prends part à la course (je fais vite car le récit concerne surtout celle de cette année), le début se passe étrangement bien (même le Moretan), je prends énormément de plaisir (surtout dans la descente au Moretan justement) mais la montée du Refuge de la Pierre au Carré me sèche littéralement. Il fait chaud et je n’en peux plus… Deux coureurs à côté de moi m’annoncent qu’ils arrêtent à Super Collet… ça peut plus durer. Surtout que je viens de me casser la gueuler et de flinguer mon bâton. Il me reste 47km… horreur !

 L’idée me vient alors d’abandonner moi aussi… Je m’accroche et j’arrive finalement à Super Collet. De là, mes proches me soutiennent et je repars finalement avec un coureur spectateur qui veut m’accompagner jusqu’au prochain ravito ! TOP ! La suite se passe mieux jusqu’au Pontet.. La dernière difficulté du parcours. Les 400mD+ me font très très mal, j’en peux vraiment plus et je commence à avoir les larmes aux yeux. Je serre les dents et je finis au mental jusqu’à Aiguebelle. Résultat : 23ième pour 17h49.

Comme toujours en trail (enfin pour ma part), on souffre mais on a envie d’y retourner dès que possible. Cette première longue expérience m’a plu mais mon manque d’expérience et d’entraînement auraient pu me coûter bien plus cher… Je me dis que je reviendrai pour tenter la grande (un jour, pas tout de suite) une fois plus entraîné et après avoir passé des heures sur ces sentiers.

Un an passe et je continue à bien courir. Je participe au Ventoux et Trail des Forts sans réel objectif. Vers mi-juin je pars bivouaquer avec des potes dans le massif de Belledonne. On se refait le parcours que j’avais effectué l’an passé quelques jours avant la Traversée Nord et là je commence à sérieusement avoir envie de participer… Bien sûr les inscriptions sont closes depuis longtemps mais j’envoie quand même un mail à l’orga pour savoir si je pouvais être mis sur liste d’attente. Le 22 Juin, je reçois ce mail :

« Bonjour Florian, 

 

c'est LE moment de vous inscrire à l'integrale de l'Echappée, voici votre code personnel. »

 

 

Sans hésiter, je fonce ! Le problème le voici : certes j’ai participé à pas mal de compétitions depuis Janvier mais j’y participe un peu à l’envie et franchement niveau entraînement je suis à la ramasse (2-3 sorties course quand je le peux et foot le mercredi et sortie piscine de temps en temps plus pour aller boire des bières avec les copains après). Qu’à cela ne tienne je fonce et je ne regrette pas. Je me dis que cette fois, je m’y mets à fond. Je m’entraîne 5 à 7 fois par semaine : vélo + piscine + course le week end et le matin. Je participe à deux trails : Monteynard (40km) et le courchevel X Trail (54km) et SURTOUT je vais sur le terrain de Belledonne (4 fois). Pas forcément pour y courir mais surtout pour marcher avec ma famille mes amis. Tous mes week-ends je les passe en montagne pour la marche ou le trail. Ah oui, j’oubliais je navigue entre Paris la semaine (difficile de s’entraîner donc course le matin en salle, je sais c’est chiant mais ça me sert pas mal et renforcement musculaire avant le boulot) et Lyon (sortie trail le week end dans les montagnes, elles sont pas trop loin J )

 

La course :

 

Vizille – Arselle (16,6km – 1490mD+) : 191ième et 2h42

 

Je pars tranquille de Vizille, je ne vais surtout pas commencer à me griller dès maintenant. On enlève vite la frontale et la journée s’annonce belle (malgré le déluge de la veille) et chaude. Cette première partie sans grand intérêt monte bien comme il faut dans des sentiers bien larges. Les gens discutent… on rigole… pour l’instant, tout roule. Au ravito, je ne m’attarde pas trop, je mange quelques bananes, fromage et saucisson et je repars rapidement.

 

Arselle – Refuge de la Pra (28km – 2396mD+) : 155ième et 5h11

 

Pose express toilettes (première fois que ça m’arrive durant une course ! ). On commence à rencontrer des cailloux et les premiers lacs d’altitude font leur apparition. Je commence à réellement profiter du moment, tous les voyants sont au vert mais je préfère m’économiser… la route est encore très très très longue. Cette partie m’était alors inconnue jusqu’à maintenant, je profite pleinement du paysage ( les lacs Robert sont splendides) et je suis impressionné par le nombre de passants qui nous encouragent ! Il y en a partout et à tous les cols. Encore mieux un inconnu me dit qu’il est venu sur les chemins de Belledonne pour venir courir une partie avec les participants ! Enorme, ça fait plaisir ! D’en haut, on commence à apercevoir le refuge de la Pra au loin, j’accélère un peu et je rejoins ce magnifique refuge (refait il Il n’y a pas bien longtemps). Je le connais pour y avoir passer et bu un coup avec mes amis lors de ma sortie rando. Encore une fois, je mange beaucoup et je bois énormément (toujours 2,5L d’eau sur moi). Fromage, saucisson et sandwich à la confiture. Je reste à peine 5-10min et je repars.

 

Refuge de la Pra – Refuge Jean Collet (38,9km – 3252mD+) : 107ième et 7h54

 

Cette partie je la connais pour l’avoir déjà fait deux fois. Je double pas mal de monde et j’arrive aux Lacs Doménon (sublimes). Je monte tranquillement et sans me griller jusqu’à la croix de Belledonne. On croise les coureurs qui eux sont déjà montés en haut ! Assez démoralisant tout de même ! J’hésite à embrasser la croix en haut mais finalement je ne m’attarde pas et je redescends au plus vite. Je relance bien comme il faut et j’envoie dans la descente en essayant de ne pas me griller. On arrive au Col de Freydanne et mon lac préféré : le Lac Blanc. Il fait beau et sa couleur laiteuse luise au soleil ! C’est magique ! Pour l’instant, tout va bien hormis le fait que je sens qu’une bonne ampoule est en train de se former côté pied droit. Ca pue un peu mais je continue à descendre sans trop m’y préoccuper. Je croise deux chamois qui descendent à toute allure sur le chemin et j’arrive au refuge Jean Collet. Là ma copine, sa mère et un ami m’attendent. Je suis content j’arrive à 13h55 alors que je compter arriver à 14h. Je prends le temps de refaire le plein en haut, et de manger comme il faut : soupe + fruits + fromage + saucisson. Poussé par ma copine, je file même voir les secouristes qui me font un bandage pour les ampoules ! Celle du pied droit a déjà explosé et une autre se forme pied gauche. En espérant que ça tienne !  Je repars de Jean Collet plutôt serein, les sensations sont bonnes, les jambes vont bien et malgré les petites ampoules, ma course se déroule comme je le souhaitais.

 

Refuge Jean-Collet – Habert d’Aiguebelle (47,7km - 3964mD+) : 102ième et 10h38

 

Jusqu’au Pleynet, je ne connais pas et vu ce que j’ai entendu c’est du SERIEUX ! Je pars donc tranquille de Jean Collet. Il commence à faire bien chaud ici et ça monte sec. Ici c’est cailloux en illimité, c’est incroyable que l’environnement soit aussi minéral. Cailloux, cailloux, cailloux. Le terrain est hyper technique et franchement dans ces innombrables pierriers, j’y vais tranquille et je ne prends aucun risque (pas envie de me faire une cheville). On passe tranquillement le fameux col de la Mine de Fer. Descente technique et on refile vers le prochain ravito au Habert d’Aiguebelle. De là, je refais le pleins en eau et mange deux trois trucs (pâte d’amande notamment). Je suis impressionné de retrouver autant de monde ici ! Super ambiance ! Les enfants nous encouragent tous par nos prénoms ! ça fait plaisir !

 

Habert d’Aigueblle – Pleynet (64,5km – 5141mD+) : 88ième et 14h47

 

Ca monte sec à partir du ravito et ce jusqu’au col de l’Aigleton qui n’est pas forcément technique mais qui te détruit les jambes tant il est raide ! La descente n’est pas des moindres non plus. On se prend un petit orage sur la tronche. Je refais un peu le plein dans le ruisseau en bas et j’enfile les écouteurs. Ca fait du bien et je monte tranquillement vers le col de la Vache. De gros cailloux en perspective ! La montée s’effectue sereinement et j’arrive en haut avec peu de jus dans les jambes. Je voulais essayer d’envoyer dans la descente mais c’est juste impossible tant elle est technique. Je me résolve comme toujours ici à marcher et faire attention à mes pieds. On arrive au lac des 7 laux (magnifique) quand le soleil commence à se coucher. Le long des 7 laux, je ressens un réel moment d’euphorie et je commence à chanter et courir comme ci je partais pour un jogging dominical de 10km. Je sais que ce moment ne va probablement pas durer donc j’en profite pour accélérer le plus possible et arriver rapidement au Pleynet. La descente est assez chiante et que dire de l’arrivée jusqu’au Pleynet. On le voit au loin mais on se tape un énorme détour de m… Gros coup au moral ! Finalement, j’arrive à 20h49 au Pleynet. Mes proches sont là. Ca fait du bien. Les jambes vont bien et la motivation est toujours là ! Par contre, les pieds commencent à sérieusement m’inquiéter. Je prends le temps de manger une soupe + fromage + saucissons + fruits. Je prends même une douche (punaise que ça fait du bien ! ) et je me change complètement. On refait des pansements sur les ampoules (merci à la belle-mère ! ) et je repars à 21h29 avec ma frontale et surtout avec ma chérie qui m’accompagne jusqu’à Gleyzin. A partir de là, je connais le parcours : d’un côté je suis rassuré car je sais où sont les difficultés, d’un autre je commence à appréhender le Morétan (j’avais de quoi) et l’envie de dormir se fait ressentir.

 

Pleynet – Gleyzin (79,8km – 6196mD+) : 19h46 et 63ième

On repart tranquille avec Marie, la douche au Pleynet a fait du bien. Les jambes sont toujours là. La descente se passe tranquillement jusqu’au début de l’énorme montée. On monte vraiment tranquillou et on fait connaissance de Greg (coureur du 144km aussi) avec qui on décide de courir jusqu’au prochain ravito. Ravito express jusqu’au refuge dont j’ignore le nom. Thé + barre chocolatée et je refais le plein d’eau. Ca fait du bien de s’arrêter un moment. La descente après se passe bien. On arrive à Gleyzin à 1h48.

 

Gleyzin – Col du Moretan (85,9km – 7584mD+) : 24h18 et 88ième

 

Marie me laisse ici à Gleyzin et va dormir dans la voiture, elle se sent pas d’affronter le Moretan, quelle chance qu’elle a. La fatigue se fait bien sentir maintenant et j’irai bien me coucher un coup. Avec Greg, on décide de s’arrêter 10-15min et de repartir ensuite. Je mange, bois (thé) et je refais le plein. Ma belle-mère et mon pote sont là aussi au ravito pour m’encourager. Pour l’instant, ça va physiquement mais je sens que la fatigue arrive à grands pas. On repart avec Greg et je commence à franchement angoisser maintenant. Je sais qu’on se tape 1400mD+ d’un coup et je sens que je vais en baver! On commence tranquille, on discute et au fur et à mesure, je me sens de moins en moins bien. Je dis à Greg de partir devant. J’en bave, chaque pas devient de plus en plus difficile maintenant et je sens comme une envie de vomir.. J’essaye de me poser et l’envie se fait plus forte. J’expulse tout le festin du Gleyzin sur le sol… Franchement ça fait du bien… ça me redonne un peu la pêche. Je m’hydrate surtout beaucoup pour éviter toute déshydratation suite au vomissement. Arrivé au refuge de l’Oule, il commence sérieusement à pleuvoir et de gros orages éclatent. Les bénévoles m’indiquent que si je le souhaite, je peux me coucher un coup au refuge. Je ne me fais pas prier et je fonce directement dans le dortoir. Je fixe mon minuteur à 45min et je m’endors de suite. Le téléphone sonne. Là franchement, c’est le moment le plus difficile : soit tu restes au chaud et tu sais que ça sera quasi impossible de repartir, soit tu serres les dents, tu affrontes le froid et la pluie et tu achèves cette foutue montée. J’opte pour la deuxième solution. J’enfile la gore-tex et c’est parti. Mon dieu que la micro-sieste me fait du bien, je retrouve des jambes et de l’énergie. Finalement, il s’arrête de pleuvoir et le jour commence à se lever. Ouf je suis enfin en haut.

 

Col du Moretan – Périoule  (89,5km – 7584mD+) : 25h26 et 84ième

 

J’adore la descente qui suit le Moretan.. dommage qu’on ait pas eu de neige cette année ! C’est plus fun et ça descend plus vite. La descente sur les crêtes est juste magique… surtout avec le matin qui se lève et les canons à loup au loin. Je suis un petit groupe de traileur. Ca va mieux.

 

Périoule-Super Collet (99,1km – 8236mD+) : 28h28 et 94ième

 

Je continue ma descente et je me rappelle d’une montée affreuse jusqu’au refuge de la Pierre au Carré. J’essaye de ne pas trop me griller vu qu’il en reste quand même pas mal après Super Collet. J’arrive au bas de la montée et je monte avec les bâtons sans trop me poser de questions. J’avance tête baissée et j’essaye de m’arrêter de temps en temps. Je relance un peu, une fois la montée achevée jusqu’à Super Collet. Là-bas mon pote Augustin sera là pour m’accompagner jusqu’à la fin ! ça remonte le moral je peux vous le dire. J’essaye d’accélérer dans la descente jusqu’à la station de ski. J’arrive en bas pas trop trop casser. Les jambes répondent toujours. Bon ok, les pieds souffrent mais franchement j’ai mal depuis Jean Collet donc va falloir s’accrocher et faire avec. Par contre, j’ai une folle envie de jus d’orange et de pain au chocolat !! J’avais passé ma commande la veille (dans la nuit) à Marie ! Bien sûr elle y a pensé ! Quel bonheur ce petit déj express !!! Il est 10h30 le samedi.

 

Super Collet – Val pelouse (115,9km – 9727mD+) : 34h15 et 84ième

 

Cette partie je la connais bien maintenant. Ca monte sec pendant 400mD+ et puis ça redescend bien jusqu’à la passerelle. Augustin passe devant pour les montées en marchant et j’essaye de donner le rythme dans les descentes. On court un bon moment avec une fille (elle finit 3ième féminine je crois) et deux gars. On a un assez bon rythme et la descente file à toute vitesse. La montée jusqu’au refuge des Férices est assez casse-pattes et le groupe des autres coureurs passent devant. On s’arrête un coup (5min) pour un carré de chocolat au refuge et on repart. Je me souviens bien qu’il reste encore un bon morceau jusqu’au col d’Arpingon. Finalement, on rattrape l’autre groupe de tout à l’heure et on passe devant. On descend jusqu’à Val Pelouse tranquille. Franchement je prends vraiment du plaisir sur cette partie, les paysages sont magnifiques et les jambes répondent encore. Toujours les ampoules qui font mal mais bon fallait pas s’attendre à retrouver des pieds neufs entre temps.

 

Val pelouse – Le pontet (132,6km – 10544mD+) : 38h20 et 74ième

 

 

J’essaye de pas trop traîner à Val pelouse. J’ai envie de sucré donc je me goinfre de chocolat + pain aux fruits confits. Je bois surtout, beaucoup. On refait le plein et on repart plutôt confiant. Je me dis qu’avec Augustin (sauf chute), je peux finir. Si j’ai un gros coup dur, il m’aidera et on finira au mental. Les différents cols se passent bien, on croise des gens qui redescendent sur Val Pelouse pour des entorses. Quel dommage de s’arrêter si proche… On arrive sur les crêtes (une des mes parties préférées). Franchement le paysage est sublime et on s’étonne à pouvoir courir en petit foulée. La montée jusqu’au sommet se passe bien et je me dis que je vais essayer d’envoyer dans la descente. On verra bien si les jambes tiennent. Je passe devant et j’essaye de me laisser aller en allégeant mes genoux avec les bâtons. Je retrouve de bonnes jambes et la descente passe finalement assez vite..

 

Le pontet - Aiguebelle (145,9km – 11009mD+) : 40h52 et 61ième

 

On ne tarde pas trop avec Augustin au ravito juste le temps de se ravitailler rapidement et on affronte la dernière montée. Cette année elle se passe beaucoup mieux. Elle me fait un peu mal parce que les jambes commencent à en avoir un peu marre de cette connerie qui dure depuis 38h mais elles tiennent. On discute avec des 47 et des 85km. Coup du sort ! On retrouve même Greg qui, lui aussi, a un pacer pour la fin. On se dit qu’on se doit de finir ensemble. Augustin nous encourage et nous pousse à fond dans la descente. Franchement, je ne pensais même pas qu’on aurait pu courir aussi vite après tant de kilomètres. Les lumières d’Aiguebelle sont là… on arrive dans le parc et on finit main dans la main avec Greg. Photo d’arrivée et on va sonner la cloche !! Que d’émotions. J’ai du mal à croire que je viens d’en finir avec cette aventure. Merci à tous les bénévoles, à l’organisation et surtout merci à Greg et ma team de choc pour l’assistance. Sur une course comme ça, c’est juste indispensable.

 

Conclusion : J’incite chaque traileur à venir sur ce magnifique parcours, s’essayer à le finir et surtout profiter de chaque instant. Venez entraînés ! Passez du temps sur le parcours ! Bouffez du cailloux et apprenez à marcher !

L’Echappée Belle est unique et vous fera vivre une expérience réellement hors du temps ! 

1 commentaire

Commentaire de Vik posté le 09-09-2017 à 00:30:15

Salut Florian !
Super belle course que tu nous as fait là ! T'es un costaud !
On s'est loupé sur la ligne, c'est dingue car visiblement c'était une histoire de secondes :-D

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