L'auteur : DavidSMFC
La course : L'Echappée Belle - Parcours des Crêtes - 47 km
Date : 26/8/2017
Lieu : Vizille (Isère)
Affichage : 3898 vues
Distance : 47km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
130 autres récits :
J'étais venu sur l'Echappée Belle rechercher un beau challenge pour 2017, je n'ai pas été déçu à ce niveau.
Mon seul regret, c'est de ne pas avoir été dans les meilleures conditions possibles pour aborder la course. Mais l'Echappée Belle, c'est une épreuve qui ne s'affronte pas facilement et c'est une expérience qui me servira énormément par la suite.
J'ai passé une superbe semaine en Belledonne avant de m'arrêter au Pontet, au kilomètre 33,7 du 47 kilomètres tandis que d'autres terminaient leur 144km sans parler des kikoureurs qui ont osé faire l'aller-retour !
Mais c'est déjà un accomplissement pour moi car j'ai vécu des moments très intenses malgré tout. J'ai failli abandonner à Val Pelouse, après 17 kilomètres seulement et j'ai finalement poussé au Pontet.
Mon récit complet de la course
J'ai encore beaucoup d'images et de sentiments dans la tête après cette merveilleuse expérience.
Je reviendrai... mais pas tout de suite !
---
Quelques mois après la Montagn'Hard, dès que j'ai su quand je serais en vacances, j'ai cherché quel pourrait être mon défi 2017. Les 60 kilomètres et 5000 mètres de dénivelé (positif et négatif) de mon challenge 2016 ont été un gros morceau. Cette année, je veux un nouveau défi mais je ne veux pas nécessairement augmenter la distance, je veux plutôt un profil encore plus dur, plus technique. Mes vacances sont en août, je ne doute pas longtemps, je sais quelle épreuve est la plus adaptée ! L'on m'a dit que Belledonne était magnifique et particulièrement redoutable, ce sera ma destination. Au mois de mars, je m'inscris pour les 47 kilomètres du Parcours des Crêtes, le "petit" format de l'Echappée Belle qui se compose également de l'Ultra Traversée de Belledonne (144km) et de la Traversée Nord (85km).
Je sais que ce sera dur mais j'ai envie de me confronter à quelque chose de véritablement complexe et bien que conscient que c'est une course à part, je me dis que j'ai choisi une distance très raisonnable que je suis largement capable de parcourir. Mon objectif ne sera pas de faire un chrono mais bien de terminer la course dans les meilleures conditions possibles, en espérant que ce soit avant la tombée de la nuit. Le départ est prévu pour 10h00, à moi de faire en sorte de ne pas mettre beaucoup plus de 10h pour finir.
Ma préparation, elle est loin d'être idéale. Comme d'habitude, je n'ai pas l'occasion d'aller à la montagne en amont de la semaine de la course donc il faut que je me contente des spots franciliens. En plus, cette année, j'ai fait très peu de Trails relativement longs. En 2016, j'ai fait pas mal de courses avec du dénivelé de plus de 30 kilomètres. Cette fois, c'est le néant. Ma dernière course longue, c'est le Trail du Viaduc des Fauvettes (50km en octobre !) et ma seule sortie vraiment allongée, c'est l'extrêmement plate No Finish Line sur le Champs de Mars au mois de mai où j'ai parcouru 100 kilomètres en 16 heures de présence.
Autrement, j'ai fait du court et quelques OFFs, principalement des sorties aux 25 bosses avec des kikoureurs en même en solo au mois de juillet pour faire quelques kilomètres et du dénivelé. De fin mai à début août, je suis allé 7 fois au circuit vallonné de la forêt de Fontainebleau au départ de Noisy-sur-école. J'ai fait 6 fois un tour unique de 16 kilomètres et 850mD+ et une fois un enchaînement en solitaire de deux boucles soit 32 kilomètres et 1700mD+ en revenant faire un tour accompagné le lendemain.
Pour une telle course, il faudrait une préparation plus consistante mais c'est déjà pas mal par rapport à ce que je peux faire donc j'aborde relativement confiant la course bien que je sache que je pourrais être bien mieux préparé.
Trois semaines avant la course, je participe comme l'an dernier à un intensif stage de Badminton d'une semaine pour commencer en beauté mes vacances. C'est une semaine assez éprouvante mais très enrichissante en Franche-Comté où nous effectuons un volume assez conséquent d'activité physique et en particulier une bonne dose de Badminton, idéal avant la reprise fin août / début septembre.
Une semaine avant l'Echappée Belle, je pars cette fois en direction de l'Isère pour une semaine de vacances dans le Massif de Belledonne avec Julie. Nous partons le dimanche pour rejoindre le Camping Clair Matin d'Allevard, non loin du lieu de départ de la course du samedi suivant.
Nous profitons de cette semaine de beau temps pour aller découvrir quelques points de vue assez exceptionnels que je n'aurai pas la chance de voir pendant la course... En effet, pour y passer, il faut prendre part au 144km ! Pas grave, nous nous rattrapons en faisant deux très belles randonnées, lundi jusqu'au Refuge des 7 Laux depuis Fond de France et mercredi jusqu'au Col du Moretan depuis Gleysin. Des panoramas splendides et une bonne acclimatation à la montagne avant le gros morceau qui m'attend.
Jeudi, première prise de température au sujet de l'Echappée Belle puisque nous nous rendons dans la ville d'arrivée de la course, en Savoie, à Aiguebelle, afin de récupérer mon dossard et de croiser un peu de monde. C'est la journée la moins belle de la semaine au niveau météorologique.
Avant de pouvoir récupérer son dossard, il faut franchir le contrôle des sacs où nous devons avoir tout le matériel obligatoire de la course. J'ai essayé de répondre à tous les éléments en amont de la course en investissant dans un nouveau sac de Trail qui puisse transporter tout ce matériel et en achetant notamment un nouvel imperméable à capuches ou encore des barres énergétiques.
Je considère que c'est un peu abusé d'avoir une quantité aussi importante d'affaires imposées sur une course de 47 kilomètres, la même liste de matériel obligatoire que pour les 85 et 144 kilomètres ! Je ne remets certainement pas en cause la nécessité de ce qui nous est demandé mais je sais que je ne me servirai pas de plus de 90% de ce que l'on nous demande d'emmener. Je comprends assurément l'importance de la sécurité et le principe de précaution mais de là à être aussi stricts sur le règlement...
Car en effet, au premier contrôle des sacs, mon accès aux dossards m'est refusé ! Tout est validé à l'exception de deux points, ce qui m'énerve particulièrement. J'ai une lampe frontale chargée à 100% mais il m'est demandé d'avoir des piles ou une batterie de rechange (pour une lampe qui fonctionne sans pile et se charge sur ordinateur !) ou bien une deuxième lampe frontale... Me voilà donc en quête d'une lampe frontale supplémentaire pour pouvoir prendre le départ d'une course sur laquelle je ne compte pas y être de nuit puisque je considère que si tout va bien, j'arrive avant la tombée de la nuit et sinon, c'est que je ne suis pas en mesure de terminer, ayant des impératifs pour la suite. Mais bref, j'achète une lampe frontale et des piles.
Deuxième point qui ne me permet pas d'accéder aux dossard.. Je n'ai pas de bonnet ni de buff ! Là-dessus, j'ai fait une erreur en n'embarquant pas de buff avec moi alors que j'en ai eu pleins sur différentes courses. Même si je ne m'en sers jamais, c'est très léger et ça ne prend pas de place donc en prendre un ne m'aurait pas encombré. Par contre, j'avais pris deux casquettes avec moi en pensant que cela suffirait. Mais non, il m'est exigé d'avoir un bonnet ou un buff...
En plein été, j'ai beau arpenté tous les magasins alentours, pas moyen de trouver un bonnet. Je reviens donc au gymnase d'Aiguebelle avec ma frontale mais sans bonnet, prêt à demander à des coureurs s'ils ont un buff ou un bonnet en rab. Finalement, coup de bol, je me renseigne auprès du stand Dynafit et il ne leur reste qu'un seul et unique bonnet, caché au fond de leur carton, ouf ! C'est un bonnet qui me servira sans doute l'hiver donc pas un achat inutile même s pour le coup, il n'a rien de plus que mes casquettes... Mais c'est un bonnet donc cela répond aux critères, mon sac est validé et je peux enfin avoir mon dossard !
Je récupère donc un tee-shirt de la course ainsi que mon beau dossard numéro 1415, pressé de les porter pour parcourir les 47 kilomètres du Parcours des Crêtes !
Vendredi après-midi, nous nous plongeons encore davantage dans l'ambiance de la course en nous rendant au Habert d'Aiguebelle, un des ravitaillements de la course de 144km qui s'est élancée au beau matin à 06h00. Il s'agit du 47ème kilomètre de la course soit la distance que je parcourrai le lendemain.
Lorsque nous arrivons à proximité du refuge, après une courte montée bien sèche, nous nous retrouvons aux côtés du 11ème de la course, un espagnol qui semble déjà bien entamé. Nous profitons ensuite des beaux paysages, de la météo favorable et de la bonne ambiance pour voir passer pendant plusieurs heures les concurrents de l'Ultra Traversée de Belledonne. Je vois même passer Sébastien alias Vik sur Kikouroù avec qui j'ai pas mal couru, marché et papoté sur le Champs de Mars à l'occasion de la NFL Paris alors qu'il était engagé sur le 24h.
Nous voyons également passer les premières féminines et les premiers duos puis les coureurs du top 100 et un peu plus, dans des états de fatigue très différents. Un bon moment avant de rentrer au Camping avant une bonne nuit qui précède la course à laquelle je vais prendre part cette fois.
Samedi 26 août, je suis réveillé à 4h30 par un gros orage qui s'abat dans le coin. Malheureusement, je ne parviendrai plus à me rendormir, ce qui ne me permet pas d'aborder la course avec un sommeil complet. Mais l'an dernier, sur la Montagn'Hard, c'est à 3h40 que je m'étais levé alors espérons que cela passe cette fois encore. Je m'étais par contre sans doute couché plus tôt.
J'avale mon petit-déjeuner, je prépare mes affaires et c'est parti sur les coups de 6h30 pour rejoindre Aiguebelle où je vais laisser la voiture pour prendre la navette qui nous emmène au lieu de départ, au Super Collet d'Allevard. Nous arrivons sur place dans les temps. Julie reste sur Aiguebelle et a pour objectif de trouver quelqu'un pour l'emmener aux différents ravitaillements de la course. De mon côté, j'embarque avec de nombreux traileurs dans un des cars qui nous conduit à Super Collet, à 7h30.
Nous arrivons dans l'aire de départ de la course sur les coups de 8h30 et avons donc un peu de temps avant de nous élancer. Il fait beau lorsque nous arrivons sur place mais le temps se dégrade progressivement tandis que des concurrents du 144km arrivent au ravitaillement après près de 100 kilomètres de course. Je me pose un moment pour les voir passer et les encourager à leur arrivée puis la pluie commence à tomber : tous aux abris !
Tous les coureurs du 47km se trouvent un endroit couvert en attendant que la pluie ne cesse, à seulement quelques minutes du départ et alors que des bénévoles appellent à ce que tout le monde vienne se faire pointer et éventuellement contrôler les sacs pour ceux dont cela n'a pas encore été le cas. Je passe et l'on bipe mon dossard et ça y est, je suis à quelques mètres de la ligne de départ. Je ne réalise pas du tout que je suis à deux doigts de prendre le départ d'une telle course, un peu dans ma bulle, à écouter les autres coureurs se parler. J'en entends un qui dit qu'il va partir doucement car il a abandonné l'année dernière et un autre qui dit que vu son niveau, il lui faut des provisions car il part pour deux jours... Bref, des choses particulièrement rassurantes.
C'est pile à 10h00 que le départ de la course est donné ! D'entrée de jeu, nous avons une belle montée à passer. C'est le tout début de la course donc pour le symbole, je fais comme tous ceux qui m'entourent, je cours sur les premières dizaines de mètres de la montée mais je sais très bien que je vais vite me mettre à marcher au risque de me mettre complètement dans le rouge.
C'est chose faite une fois que l'on a passé la majorité des spectateurs qui nous encouragent. Cela part vite à l'avant, je me cale à mon allure, en marchant relativement vite. Cela me permet de me chauffer bien que depuis l'arrêt de la pluie, la chaleur soit suffisamment intense pour que l'on ne se refroidisse pas facilement. C'est aussi le moyen de ne pas me retrouver trop loin derrière, coincé dans le peloton. Je pars totalement dans l'inconnue, je ne sais pas ce que je vaux sur ce genre de course donc... j'y vais au feeling. Je sens bien que je pars un peu fort mais je m'en sens capable et je n'avance pas non plus à folle allure.
Partis à une altitude de 1646 mètres, nous grimpons rapidement 435 mètres de dénivelé positif pour nous retrouver au Sommet des Plagnes où la vue est magnifique. Nous n'avons pas vraiment le temps d'en profiter mais la météo nous permet tout de même de bénéficier d'un panorama assez fabuleux. Nous n'avons fait que 2,27 kilomètres mais c'est déjà du costaud, le décor est planté.
Sur les premières portions de faux plat montant après l'ascension, tandis que certains en profitent déjà pour relancer et courir, je ne m'affole pas et je continue sagement de marcher avant de mettre la machine en route dans les premières pentes descendantes. J'ai peur que le très lourd dénivelé négatif de la course ne soit douloureux pour mes cuisses donc j'y vais prudemment mais je sais aussi que la descente est mon point fort donc qu'il faut que j'en profite avant que le profil ne me soit moins favorable.
Nous basculons plus nettement dans la descente pour rejoindre le Col de Claran puis le Refuge de Claran. Le début de la descente est extrêmement roulant puis cela devient nettement plus technique avec des parties rendues assez humides par la récente averse. Le peloton s'est étiré et nous voilà désormais en file indienne sur un single très étroit et où il vaut mieux bien voir où l'on met les pieds. Je suis à l'aise dans ce genre de portions mais un peu gêné par ceux qui me devancent et me freinent.
En même temps, c'est clairement un mal pour un bien car autrement, je sais que j'en ferais trop et je risquerais de me griller en fonçant dans la descente. Je suis capable de pac-maniser sur cette partie mais ce serait au risque de subir la suite de la course alors je reste là encore très sage en restant derrière les coureurs qui me précèdent. Ainsi, j'ai l'impression d'en garder sous la semelle et d'être raisonnable. La vérité, c'est que ceux qui sont devant moi vont déjà à un rythme bien intense et que je suis quand même déjà en train d'aller trop vite.
De temps en temps, nous sommes ralentis par des concurrents moins à l'aise en descente ou surtout des coureurs du 144km qui n'ont évidemment pas le même état de fraîcheur que nous et qu'il n'est pas évident de dépasser sur ces chemins très étroits. Il y a quelques impatients qui tentent des dépassements assez dangereux. Je préfère les laisser filer et ne pas chercher à les suivre. Une chose m'énerve aussi un peu, ce sont ces deux pointes dirigées en permanence dans ma direction : celles des bâtons du coureur qui me devance ! Je pourrais prendre des coups de pointes qu'il ne s'en rendrait pas compte. Allez, c'est pas grave, je reste à une distance de sécurité.
En revanche, plus alarmant, je ressens quelques petites douleurs abdominales très désagréables à chacun de mes appuis en descente. Cela ne me met absolument pas en confiance, je sers les dents mais j'espère que cela va vite passer car c'est pas top !
L'on rejoint le Chalet de la Balme puis l'on passe la Passerelle du Bens avant d'attaquer une première montée assez sévère en direction du Refuge des Férices. 477 mètres de dénivelé positif pour une première partie d'une montée encore bien plus longue que cela. C'est le début de la course donc cela passe mais je me mets à mon rythme et je laisse filer de bien meilleurs grimpeurs que moi. Régulièrement, je laisse passer quelques coureurs qui progressent à une bien meilleure allure que moi en montée.
J'arrive au premier pointage intermédiaire en 1 heure 47 minutes et 14 secondes de course pour 9,1 kilomètres parcourus et déjà pas moins de 975 mètres de dénivelé positif, au 97ème rang de la course, dans le top 100 alors que j'ai déjà laissé passer pas mal de coureurs dans la montée, j'étais vraiment parti bien trop aux avant-postes, sans m'en rendre compte.
Après le Refuge, cela continue de grimper très sévèrement. C'est très dur mais au moins, cela permet d'avancer tout doucement sans être complètement à la rue. J'ai l'impression d'être au ralenti mais je suis loin d'être le seul à progresser de la sorte. L'on finit par sortir de la longue portion en sous-bois pour rejoindre la Crête des Férices où la vue est juste somptueuse. Cependant, il fait déjà très chaud et cette longue partie sans ombre s'annonce pénible.
L'ascension est toujours aussi rude et je commence à faire le yo-yo avec différents coureurs qui font quelques pauses dans l'ascension pour se reposer et profiter du paysage. Je commets une belle petite erreur en franchissant un passage où des bénévoles proposent de l'eau et où l'occasion est bonne pour s'arrêter un peu. Je zappe ce passage car j'ai encore de bonnes réserves en haut et cela me permet de repartir devant des concurrents qui m'avaient précédemment dépassé, je me sens un peu mieux sur les crêtes où il n'y a pas que de la montée sévère continue. On alterne entre des courtes portions de relance et de belles bosses que l'on découvre au fur et à mesure.
C'est là que cela commence sérieusement à devenir interminable, cette ascension jusqu'au Col d'Arpingon ! A chaque fois, j'ai la sensation que l'on arrive en haut, au sommet, que l'on va enfin basculer et pouvoir redescendre vers Val Pelouse mais non ! Encore une montée, et une autre encore... C'est très long. Plus de 900 mètres de dénivelé positif depuis la Passerelle du Bens, en très peu de distance.
Cela commence à bien m'user ! Je sais que c'est la portion la plus raide de la course, qu'une fois terminée, nous aurons fait le plus dur du dénivelé positif mais quand même, cela me donne la sensation que la course va être extrêmement dure. Je souffre bien en montée face à la difficulté de l'ascension et je commence à faire de petites pauses pour me reposer un peu avant de repartir. Physiquement, je me sens bien mais mon corps peine à accepter de grimper autant, comme ça, si tôt dans la course.
Petit instant magique lors de cette belle grimpette, nous avons l'occasion de voir deux chamois passer non loin de nous, au beau milieu des pierriers et à relativement vive allure, une jolie parenthèse dans la course.
Je ne le sais pas à ce moment-là mais la personne avec qui je vais le plus faire le yo-yo sur cette partie de la course, c'est un kikoureur. Cyril alias Chasse_Neige, qui finira la course en moins de 10h00 ! Il semble bien gérer la montée en alternant la marche avec de petites pauses, un peu comme moi en fin de compte. Mais il semble avoir bien plus de fraîcheur.
De mon côté, je bois beaucoup tant il fait chaud. J'en profite pour détailler rapidement ma tenue du jour puisque je porte mon nouveau sac à eau Salomon avec tout le matériel obligatoire de la course, deux flasks de 500mL, l'une remplie d'eau plate et l'autre de Badoit ainsi que la poche à eau d'1,5 litre. Je ne porte sous le sac que le tee-shirt jaune de la course et j'ai mon cuissard court pour le bas. Pour les chaussures, je suis équipé des Kalenji Kiprun Trail XT6 que je valide intégralement ! Aucune gêne, très à l'aise avec, elles sont parfaites pour moi ! Enfin, j'ai évidemment sur la tête la traditionnelle casquette rouge Kikouroù.
Finalement, après de nombreuses remontées bien raides et éprouvantes, nous finissons par arriver au sommet du Col d'Arpingon. Le début de la descente sous le col de la Freche est technique, ce qui me permet de doubler pas mal de coureurs peu à l'aise dans ces portions. Plus c'est accidenté, plus j'aime alors je m'y fais plaisir moi. Tout en restant prudent ! Et le comble, c'est que c'est en passant au ralenti à un endroit que je me cogne le genou sur un rocher ! C'est douloureux sur le coup mais cela passe assez vite, ce qui me permet de rattraper deux gars que j'avais doublé avant qu'ils ne me repassent suite à ce petit incident.
Parmi ces deux coureurs, il y a celui qui disait au départ de la course qu'il avait abandonné la course l'année dernière après être parti trop vite et en ayant souffert des cuisses. Il est plus prudent cette année... Mais c'est qu'il avance quand même bien le bougre. Je vais le suivre avec son acolyte pendant toute la descente vers le Refuge de Perrière puis jusqu'au ravitaillement de Val Pelouse.
Dernière descente bien pentue avant de rejoindre le ravito sous les nombreux encouragements de toutes les personnes venues soutenir des proches : l'ambiance est excellente. Julie est là aussi et en profite pour prendre des photos et m'encourager, ça fait plaisir.
Je pointe au bout de 3 heures 44 minutes et 34 secondes de course à la 101ème place au classement après 16,9 kilomètres et pas moins de 1522 mètres de dénivelé positif et presque autant de négatif puisque nous sommes à 1727 mètres d'altitude.
Bien qu'entamé physiquement, j'arrive à Val Pelouse dans un relatif bon état de forme, avec un bon état d'esprit puisque je ne doute pas que je vais repartir et je sais que j'ai fait le plus dur de la course. Il me reste 30 kilomètres à faire mais il n'y a plus de très longues ascensions et le plus technique est passé. Maintenant, c'est presque roulant. Je retrouve Julie qui m'explique être rassurée de me voir car j'étais indiqué comme "Non-partant" sur le suivi live de la course, ce qui a également inquiété ma mère qui était sans nouvelles puisque j'avais mis mon portable en mode avion pour conserver toute ma batterie en cas de besoin.
A priori, je ne suis pas le seul à avoir rencontré ce problème et après mon pointage à Val Pelouse, j'ai bien été indiqué comme "en course" avec les deux check-points déjà rencontrés d'indiqués sur Livetrail. Tout en faisant le plein d'eau pour mes flasks et ma poche à eau, j'en profite pour m'alimenter un peu. Je n'ai pas très faim mais j'ai envie de frais donc les fruits font du bien (un morceau de pomme, un d'orange, un de pastèque). Je suis prêt à repartir.
Je discute un court instant avec une journaliste qui a emmené Julie à Val Pelouse et qui attendait de savoir si j'allais bien arriver au ravitaillement puis je me prépare à repartir avant de ressentir une petite gêne me forçant à passer aux toilettes avant de repartir. Je passe les détails mais cela ne se passe pas idéalement et je ressors un peu diminué et beaucoup moins prêt à repartir sur la course. J'essaie de me remotiver mais je ne me sens vraiment pas bien. Julie m'encourage, me conseille de me poser un peu, ce que je fais, craquant un peu.
Pour la première fois, je commence à envisager l'abandon car je ne me sens plus capable de repartir. Je ne me sens pas en mesure de faire 30 kilomètres dans cet état. Je m'allonge, ça ne va pas. Une personne de l'équipe médicale vient me voir et décide de prendre ma tension avant d'envisager quoique ce soit. 9, c'est vraiment bas, il me trouve un lit pour que je m'allonge un peu et qu'il puisse faire un bilan complet.
Je récupère progressivement et le bilan est très correct donc il m'est conseillé de me reposer un peu et de revenir voir l'équipe médicale avant de repartir. Je suis fatigué et cet arrêt brutal après près de 4h d'effort sous la chaleur a sans doute généré une chute de tension et m'a sorti provisoirement de la course. J'avale un TUC mais je n'ai pas faim donc je me résigne à ne pas manger davantage et je me repose un peu.
Peu de temps après, je me sens mieux et j'ai l'impression que mes soucis d'ordre gastrique sont partis, c'est le moment de repartir. Je préviens l'infirmière et je me remets en marche. Je ne m'en suis absolument pas rendu compte mais je me suis finalement arrêté pas moins d'une heure au ravitaillement de Val Pelouse, rien que cela ! La suite de ma course est assez perturbée mais je ne veux pas abandonner après même pas 17 kilomètres de course, je tente donc bien de repartir, accompagné sur la première bosse par Julie.
Sur les premières pentes de la montée au sommet des crêtes, je repars vraiment tout doucement, le temps de m'assurer que tout va bien et afin de ne pas me remettre immédiatement dans le rouge. Je joue la carte de la prudence, de toute façon, je viens de perdre 1 heure au ravitaillement, le chrono a bien peu d'importance.
Après une première partie de montée assez raide dans l'herbe où Julie m'a accompagné, je me retrouve seul pour grimper jusqu'en haut de l'une des deux montées les plus longues de cette deuxième partie de la course. Il reste 17 kilomètres à parcourir avant le prochain ravitaillement mais il n'y a pas de grosses difficultés apparentes. Cette première ascension est longue de 295 mètres de dénivelé positif mais elle est globalement très roulante. L'on sent bien que cela monte mais cela passe beaucoup mieux que l'interminable montée jusqu'au Col d'Arpingon.
Je prends mon temps mais je rivalise sans problème en vitesse avec les coureurs situés autour de moi donc c'est assez remotivant. Je commence à faire le yo-yo avec un coureur plus efficace que moi en montée mais beaucoup plus lent dès que c'est plat ou que cela descend... Je vais très souvent le croiser dans cette portion de la course. Il est équipé comme une grande majorité des participants à la course de bâtons. Pour le moment, je préfère de mon côté largement courir sans mais nul doute que la course serait différente pour moi si j'en avais.
Après une belle montée assez agréable puisque longue mais peu pentue, nous basculons en direction des Sources du Gargotton dans une descente que je gère plutôt bien. Je n'accélère pas vraiment mais je marche bien, comme si je me faisais une bonne randonnée. La descente est aussi très roulante, pas raide du tout et je me cale dans le rythme de la concurrente qui me précède. Elle marche mais relance en trottinant un peu dès que cela descend davantage, ce qui me convient bien car j'ai quand même du mal à marcher lorsque cela descend vraiment.
Je reprends du poil de la bête dans cette partie qui m'est très favorable, à l'ombre. C'est ce qu'il me fallait ! En revanche, ce qui nous attend est moins positif pour moi. Je prends mon temps une fois arrivé aux sources et je plonge ma casquette dans l'eau avant de la remettre sur ma tête et de sourire au Monsieur qui pointe son appareil photo vers moi avec mes traditionnels pouces en l'air. Et c'est parti pour le Col de la Perche !
C'est la dernière véritable difficulté de la course, une montée assez raide et ensoleillée de 346 mètres de dénivelé positif. Elle n'est pas très longue mais à ce stade de la course, elle est redoutable car éprouvante et apparaît comme interminable quand on avance pas comme c'est mon cas actuellement. Je fais de très nombreuses pauses dans cette montée pour limiter le calvaire et arriver au sommet sans avoir trop puisé dans mes réserves. D'autres concurrents n'avancent pas beaucoup plus que moi donc on se comprend mutuellement.
A l'occasion d'une énième pause, je croise un kikoureur dont je n'ai malheureusement pas retenu le pseudonyme ! Il a l'air assez facile et grimpe bien, j'essaie d'enclencher la marche en avant pour le suivre et parler un peu. J'y parviens et il m'explique qu'il accompagne un ami qui fait pour la première fois ce type de course. Son ami a lui aussi dû s'arrêter à Val Pelouse avec peu de tension avant de pouvoir repartir. L'on bavarde un peu puis fatigué, je m'arrête encore une fois et je laisse passer un petit peloton de coureurs parmi lesquels figure une tchèque et un estonien. J'adore le fait qu'un drapeau sur notre dossard indique notre nationalité car j'aime beaucoup l'idée de disputer des compétitions avec des participants venus des 4 coins du globe. Sur l'échappée belle, il y a pas mal d'étrangers, principalement des espagnols, des japonais ou des tchèques mais aussi beaucoup de belges, des suisses et diverses autres nationalités représentées.
Je finis tant bien que mal par arriver au sommet où je me pose un court instant pour admirer le paysage magnifique. Je ne savoure pas beaucoup la course car je suis très fatigué mais j'ai en revanche le temps de regarder les magnifiques panoramas qui s'offrent à nous et c'est juste superbe. Dans la descente vers le Col d'Arbaretan et le Lac des Grenouilles, je retrouve un peu d'énergie. Je ne cours pas mais je trottine un peu de temps en temps et autrement, je marche à bonne allure. Là encore, c'est roulant et non raide, une portion qui me conviendrait parfaitement à l'accoutumée pour véritablement relancer. Aujourd'hui, cela a le mérité de me permettre de limiter la casse et de continuer d'avancer.
Arrivé au Lac des Grenouilles, je prends le temps de regarder une nouvelle fois le Roadbook afin de savoir combien de kilomètres il nous reste à parcourir avant Le Pontet... Une erreur ? Peut-être ! Car je me rends alors compte que nous avons encore 10 kilomètres à faire avant le prochain ravitaillement ! Une dernière petite ascension puis 9 kilomètres de descente, pfiou !
Allez, j'attaque la dernière montée de cette partie de la course qui nous mène vers le Sommet du Grand chat après 116 mètres de dénivelé positif. L'ascension m'est difficile, je peine à en voir le bout mais j'y parviens en prenant le temps. En haut, je me pose quelques instants aux côtés d'un photographe qui m'a pris en photo, le temps de m'en remettre puis je fais les quelques dizaines de mètres qui nous séparent du véritable sommet. C'est presque plat mais arrivé au bout et avant d'attaquer la descente, je m'assois de nouveau.
Depuis le début de la course, je me suis énormément assis sur le bord des chemins, dès que je trouve un peu d'ombre, dès que j'ai besoin de faire une pause. Je ne reste jamais très longtemps arrêté car il faut bien que je reparte et en plus, je ne suis pas fan du bruit des 5 ou 6 mouches qui aiment me tourner autour dès que je me pose.
D'ailleurs, j'ai aussi remarqué que depuis que je suis parti de Val Pelouse, je sue énormément et je m'interroge fortement sur une possible erreur faite de nouveau : je n'ai avalé qu'un tuc car je n'avais pas faim mais je n'ai même pas cherché à boire de la Saint-Yorre (je n'aime pas ça mais j'aime encore moins la soupe alors en salé, c'était sans doute la meilleure solution !). Et là, je sens que je suis en manque de quelque chose mais ce n'est ni de l'eau (je ne fais que boire), ni du sucre (j'ai mangé des morceaux de fruit et consommé des gels, une pâte de fruit et une barre énergétique, sans conséquence positive). Il me tarde donc de faire le plein de sel au Pontet !
Allez, je m'élance pour la descente... faux départ, je m'arrête juste après, je ne me sens pas encore prêt à l'affronter. C'est alors que je croise Thomas74... euh... non, que Thomas74 passe à côté de moi et me dit quelques mots en me demandant mon pseudonyme Kikouroù (ah, merci ma casquette !) et en m'indiquant le sien. Sympa comme instant car juste après, je finis par repartir et je le vois dévaler la pente à toute allure... et dire qu'il a pris un moment pour tenter de dialoguer avec moi alors que j'étais en mode "blues" comme a pu le dire un autre coureur me croisant arrêté sur le bord du chemin auparavant. J'ai beau ne pas être en forme, j'adore ces petits moments de partage.
Je repars donc finalement à l'assaut de cette très longue descente vers le Pontet. Un peu plus d'un kilomètre plus tard et après m'être fait déposer par des concurrents du 144km, du 85km et du 47km, je profite de la présence de bénévoles qui effectuent un pointage manuel des dossards (il y en a quelques-uns le long de la course et cela permet de voir du monde, c'est sympa !) pour m'arrêter encore un peu. Ils me disent que c'est permis et l'on rigole un peu, cela fait beaucoup de bien. Près de moi, un concurrent blessé est soigné par une équipe médicale.
Les bénévoles annoncent qu'il reste 7,8 kilomètres avant le Pontet et qu'il y a à un kilomètres un peu d'eau... Je repars en quête de cette source. Je mets du temps à y parvenir mais dès que j'y arrive, je replonge ma casquette dans l'eau pour refroidir ma tête. Il fait toujours très chaud donc c'est indispensable. Je bois toujours beaucoup mais cela m'est de moins en moins nécessaire car je ne fais que marcher doucement, résigné. J'ai envoyé un message à Julie pour l'informer que j'abandonnerai au Pontet. Il est déjà tard, je ne prends aucun plaisir, c'est décidé, ma course s'arrêtera après 33,7 kilomètres.
J'ai le temps de réfléchir à ma décision dans la descente et tout va dans ce sens, l'abandon est la plus sage des décisions possibles. En effet, je suis exténué donc continuer ne serait pas raisonnable, je risquerais au contraire de me blesser car je perds beaucoup en lucidité. La dernière descente de nuit ne serait pas qu'interminable mais surtout dangereuse. De plus, il ne faut pas que je rentre tard sur Aiguebelle car dimanche, je dois prendre la route sur les coups de 10h00 puisque nous devons libérer le mobile-home. J'ai plus de 6 heures de route à assumer seul au volant, accompagné de Julie mais qui ne conduit pas donc il me faut une bonne nuit avant de prendre la route.
Tout en descendant doucement, ayant désactivé le mode avion, j'ai l'occasion de lire les SMS reçus dans la journée et de communiquer un peu avec Julie. Je marche tranquillement et je laisse de temps en temps passer des coureurs qui sont encore en état de courir. Je redescends jusqu'au Col du Champet puis jusqu'à la Baraque à Michel où deux coureurs, Paul et Pomme, s'arrêtent et discutent. Du coup, je me pose non loin d'eux et je consulte à nouveau le Roadbook.
C'est alors que je constate que nous sommes au 28ème kilomètre de la course. J'informe les concurrents à proximité car je sais que personne ne sait réellement ce qu'il nous reste à parcourir avant le ravitaillement. Du coup, il nous reste 5 kilomètres à faire, beaucoup de descente et un peu de montée légère sur la fin. Cela choque un concurrent du 85km qui pensait le ravito beaucoup plus proche. Ce n'est pas mieux pour Paul qui consulte sa montre qui lui indique pas moins de 31 kilomètres parcourus...
Quelques instants plus tard, Romain rejoint Paul et Pomme. En fait, il s'agit d'un trinôme qui participe au 47km de l'échappée belle. Paul et Pomme avancent ensemble et attendent régulièrement Romain pour repartir tous les 3 ensemble dans le but de finir la course en même temps. Du coup, je vais me retrouver pendant 5 kilomètres à discuter et avancer tranquillement avec Romain qui est lui aussi très fatigué. Cela nous fait du bien à tous les deux d'avancer ensemble car mon allure le convient et moi, j'ai enfin de la compagnie sur cette course où je n'ai fait que laisser passer des coureurs ou parfois faire le yo-yo avec d'autres sans jamais avancer ensemble.
Ces 5 kilomètres passent beaucoup mieux que les précédents. Nous essayons de nous relancer un peu par moment sur des portions beaucoup plus favorables en légère descente mais à chaque replat, nous marchons de nouveau. Et nous discutons pas mal. Je pense que j'aurais été capable d'aller au bout de la course aux côtés de Romain si je n'avais pas eu d'impératifs horaires car nous étions dans la même galère mais au moins, il m'a permis d'atteindre le Pontet en subissant un peu moins la course car nous y avons souffert ensemble.
Après la longue portion descendante, nous avons atteint une énième interminable partie de la course avec l'alternance de petits plats, de légères montées et de petites descentes. Quelque chose qui s'avale très facilement dans un bon état de forme mais là, nous peinons clairement. Nous laissons encore filer quelques concurrents bien en jambes tandis que deux autres nous ont rejoint et réagissent comme nous au moment de passer à côté d'un panneau "Ravitaillement du Pontet à 1 kilomètre". Encore 1 kilomètre !? Pfff.
Nous passons d'ailleurs à côté de quelques autres panneaux de ce type dans notre avancée vers Le Pontet dont certains nous incitent à ne pas abandonner maintenant.. Mais ma décision est prise, je ne peux pas aller au bout. Le clin d'oeil est tout de même sympathique. Allez, ça y est, nous en voyons le bout, virage à gauche et dernière petite descente pour rejoindre le ravitaillement des Granges... Romain me pousse à courir sur cette courte portion, nous trottinons tous les deux avant de nous taper dans la main juste avant de pointer.
Ma course est terminée, au bout de 33,7 kilomètres et pas moins de 2345 mètres de dénivelé positif (et 3200 mètres de dénivelé négatif). 9 heures 27 minutes et 1 seconde de course, rien que ça. Je suis exténué, je prends le temps de manger un peu de fromage et de saucisson (très bons !) avec un peu de coca avant d'informer les bénévoles de mon abandon, au même moment qu'un autre concurrent.. Cela tombe bien, une membre de l'organisation pourra prochainement nous ramener tous les deux à Aiguebelle dans son fourgon. D'ici là, nous avons le temps de nous reposer un peu et de discuter.
Finalement, arrivé 264ème au ravitaillement du Pontet, je suis officieusement classé 374ème de la course en tenant compte du fait qu'il y a eu 360 arrivants pour 64 abandons sur le 47km. Je ne suis surtout pas officiellement classé car je n'ai pas terminé la course. C'est mon deuxième abandon en 70 courses à pied officielles après celui de la Petite Origole il y a plus d'un an et demi. C'est la première fois que je renonce à finir une course sans réelle blessure mais je n'ai aucun regret, juste un peu de déception. J'ai passé une semaine superbe, j'ai vécu une course très difficile mais extrêmement enrichissante.
Cette expérience va me permettre de continuer de progresser et de mieux aborder mes prochaines compétitions. Différentes raisons peuvent expliquer cette défaillance mais aucune ne peut en être la seule et unique raison. J'ai manqué de sommeil, réveillé par l'orage à 4h30, c'est indéniable étant donné mon état de fatigue. Je suis sans doute parti trop vite sur une course extrêmement exigeante par son profil technique et difficile. J'ai sans doute mal géré mon arrêt au ravitaillement de Val Pelouse où j'ai semble-t-il fait une chute de tension et eu quelques problèmes gastriques, certainement aussi dus à la chaleur très pesante. Il a fait très chaud pendant toute la course. J'ai également peut-être pas très bien géré mon hydratation en buvant peut-être un peu trop par moment, ce qui est très rare chez moi ! Mon organisme n'a pas très bien réagi et c'est peut-être une des raisons de mes gênes abdominales sur mes appuis en descente. Enfin, je pense que j'ai manqué de sel, n'en consommant quasiment pas pendant la course et ayant surtout eu une alimentation moins salée qu'à l'accoutumée les jours qui ont précédé la course, et ça, c'est sûrement une belle erreur mais je n'y ai juste pas pensé...
En tout cas, je garderai d'excellents souvenirs du Massif de Belledonne et de cette semaine passée sur Allevard en terminant par l'Echappée Belle. Une course incroyablement bien organisée et déjà parfaitement rodée après seulement cinq années d'existence. Le balisage m'a semblé incroyablement consistant, les bénévoles sont nombreux et bienveillants. L'ambiance est top et les parcours sont exceptionnels, magnifiques et très difficiles. Je reviendrai, c'est certain, mais pas trop vite non plus car j'ai encore bien de l'expérience à acquérir pour m'y attaquer de nouveau.
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.06 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
6 commentaires
Commentaire de JuCB posté le 29-08-2017 à 03:24:41
Les ballades, les paysages t'ont plu et c'est le principal.
"Différentes raisons peuvent expliquer cette défaillance mais aucune ne peut en être la seule et unique raison. "
Pour moi, il manque la semaine de badminton à bloc qui termine à J-7. Un we choc : c'est à S-3 ou S-4. Ton stage de badminton devrait aussi respecter un délai de repos avant la course. Ton entraîneur devrait pourvoir confirmer.
Bonne saison de bad !!!
Commentaire de DavidSMFC posté le 29-08-2017 à 09:15:04
Merci Julien !
C'est effectivement une raison supplémentaire possible. Malheureusement, je n'avais pas le choix des dates et je souhaitais vivement refaire ce stage cette année donc je m'y suis tout de même inscrit. L'essentiel, c'est que j'y ai pris beaucoup de plaisir mais sans doute qu'il était trop proche de la course.
Par contre, la fin du stage était à J-15 et non J-7 ;-)
En tout cas, un grand bravo pour votre défi fou accompli, j'ai été bluffé ! J'ai suivi votre aventure sur le fil Kikouroù et j'ai vu la vidéo de votre arrivée, c'est un sacré accomplissement, chapeau !
Commentaire de desprez posté le 02-09-2017 à 14:13:36
Hello,
on apprend de ses échecs. On en a tous à un moment ou à un autre. Forza !
C'est avec toi que j'ai discuté dans une des dernières montées avant le Pontet ?
Fred
Commentaire de DavidSMFC posté le 02-09-2017 à 21:48:07
Merci Fred !
Peut-être bien, je me souviens d'un kikoureur dans le Col de la Perche, qui me disait qu'il accompagnait un ami pour son premier 47km et j'ai pu échanger un peu avec d'autres coureurs.
Commentaire de Vik posté le 09-09-2017 à 23:08:49
tu as fait le plus beau (et le plus dur). Certes tu aurais aimé être dans de meilleures dispositions, mais crois moi, le pontet - arrivée, ce n'est pas bien bandant...
quant à l'abandon, c'est un apprentissage... Car il y en aura probablement d'autres. Et ce n'est pas forcément un mal :) ! Tu as une vie sportive bien remplie, et mon petit doigt de pied me dit que ce n'est pas prêt de changer ;-)
Commentaire de DavidSMFC posté le 10-09-2017 à 13:51:40
Merci Vik ! C'est sans aucun doute une très bonne expérience et c'est certain que pour l'instant, je ne suis pas prêt à me concentrer sur de rares objectifs^^
Au plaisir de te recroiser ! ;-)
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.